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Poulet du Faso : Une race métisse promise à un bel avenir

Publié le vendredi 2 novembre 2018 à 11h30min

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Poulet du Faso : Une race métisse promise à un bel avenir

Le 31 octobre 2018, il s’est tenu à Koudougou, dans la province du Boulkiemdé, une campagne de dégustation du « poulet du Faso ». Cette campagne avait pour objectif de faire connaître le poulet du Faso qui est une race locale améliorée, issue du métissage entre un coq local du Burkina et la poule sasso, une poule traditionnelle de la France.

A la faveur de l’arrivée du Tour du Faso à Koudougou, les populations et les coureurs ont eu l’occasion de déguster le « poulet du Faso ». C’est un poulet métis qui, selon les consommateurs du jour, a un bel avenir. Abou Dramane Sam, enseignant de la localité, apprécie le poulet du Faso pour sa tendresse et son goût similaire à celui du poulet local. Même son de cloche chez Patrice Nana, grilleur reconnu dans la région, qui soutient qu’il se lancera désormais dans la grillade et la commercialisation du poulet du Faso qui, du reste, a de beaux jours devant lui.

Pour le coordonnateur du projet, Yaya Ba, le projet se veut futuriste car il vise à soutenir la production de poulets villageois au Burkina Faso. A l’en croire, cette production est très faible (une poule donne autour de 30 œufs et 10 poussins par an) et est soumise à de nombreux risques sanitaires.

Yaya Ba assure que le poulet du Faso est protégé à vie contre la maladie de New Castle, dès son éclosion. Durant les 40 jours d’élevage, le poulet du Faso reçoit les vaccins contre la maladie de Gumboro, la variole aviaire, la bronchite infectieuse. Aussi, il reçoit un premier déparasitage et un traitement contre la coccidiose.

Elevage du poulet du Faso

Le poulet du Faso se présente comme une véritable aubaine pour les éleveurs villageois qui devront désormais se familiariser à cette nouvelle pratique. Selon les promoteurs de la race, l’élevage du poulet du Faso est rentable. Il suffit de respecter certaines prescriptions : pour élever 500 poussins pour une durée de 40 jours, il faut au moins 18 tôles, soit 25 m2.

Pour élever 100 poulets de 40 jours à 90 jours, il faut 10 tôles ou 14 m2. L’éleveur doit respecter les conditions d’hygiène autour et dans le poulailler, pour éviter des maladies aux poulets. Il doit aussi respecter le calendrier de vaccination et de déparasitage et surtout donner correctement à manger et à boire aux poulets.

Yaya Ba, le coordonnateur du projet, soutient que les poulets du Faso peuvent être élevés en liberté et en semi-liberté ; ils mangent les mêmes aliments que les « poulets bicyclettes » (maïs, mil, termites, vers, etc.).

Traçabilité et promotion de la qualité

Le poulet du Faso donne l’opportunité aux éleveurs de produire en grande quantité et durant toute l’année. Il a les mêmes caractéristiques qu’un poulet local, c’est-à-dire le même plumage, une bonne rusticité. De plus, il a une croissance un peu plus rapide que le poulet bicyclette (au moins un mois de différence dans la durée de production. Le poulet du Faso est reconnaissable grâce à une bague d’identification fixée à son aile pour la traçabilité dans la chaîne de production jusqu’à la consommation.

Chaque poulet gardera sa bague jusqu’à sa commercialisation finale.
Le « consommons local » trouve ici tout son sens, ce qui fait dire à Yaya Ba que « le poulet du Faso vient en soutien à la production de volaille de type local au Burkina Faso. Il contribuera à accroître l’offre des éleveurs villageois en poulets, grâce à une production étalée sur toute l’année. Ainsi, les éleveurs pourront augmenter leurs revenus par la vente de poulets à des prix meilleurs, afin d’offrir aux consommateurs un poulet de type local, bien en chair, tendre et de bon goût.

Contact poulet du Faso
00226 51 18 12 16

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Vos commentaires

  • Le 2 novembre 2018 à 23:24, par SOME En réponse à : Poulet du Faso : Un métisse de poulet dans le Boulkiemde

    merci monsieur le journaliste pour cette publicite deguisée ! Mais là n’est pas le probleme. "(pour élever 500 poussins pour une durée de 40 jours, il te faut au moins 18 tôles soit 25 m2 ; pour élever 100 poulets de 40 jours à 90 jours il faut 10 tôles ou 14 m2 )" ces poulets de france qui sont élévées dans ces conditions sont la sources de la mal bouffe en europe. Ces poulets elevees dans ce conditions produisent trop de toxines qui generent les cancers. Ce qui fait que maintenant en europe on decrie ce genre d’elevage pour promouvoir le poulet bicyclette. Aussi evoter que la race locale ne se perde a force de vouloir tout croiser. Preservons tout de meme nos specialites
    SOME

    • Le 6 février 2020 à 19:52, par Abdoulaye OUEDRAOGO En réponse à : Poulet du Faso : Un métisse de poulet dans le Boulkiemde

      Bonsoir poulet du Faso. Vraiment je suis très content avec vous. Quel sont vos conditions pour avoir vos poussins ? Vraiment j’ai besoin de vos poussins. Merci d’avance. Abdoulaye OUEDRAOGO BP 01 Yako Burkina Faso .Téléphone 75875236 78855418

    • Le 18 décembre 2020 à 18:19, par Savadogo En réponse à : Poulet du Faso : Un métisse de poulet dans le Boulkiemde

      Vous avez bien raison, sauvons nos races !
      La vérité est qu’aujourd’hui cette soit disant opportunité de vendre un poulet en 40 jours est un piège dans lequel producteurs et consommateurs sont tombés.
      La saveur de la Noaaga du Faso est incomparable ! surtout pas avec des poules hybrides F1 à croissance rapide. Les consommateurs affirmant que cette volaille hybride à la même saveur que la Noàaga du Faso ne se rappellent tout simplement plus du goût des races locales ; Parce-que ça fait longtemps que nous consommons des croisements avec des bleus d’hollande, des goliates, Rhodes Island, leghorns et autres, et qui sont en plus enfermé et engraissés avec des aliments survitaminés et chimiques.
      Une volaille locale ça s’élève en extérieurs dans les parcours des champs purs et sains regorgeant d’invertébrés, a la rigueur ont lui donne un peu de grains et de salades en complément. Mais bien sûr ça ne s’abats pas en 40 jours, mais en 4 mois.
      Cependant ça en vaut largement la peine, question de santé, de bien être, de culture et de Goûts. Chère producteurs résistez à lapât du gain. Même si on ne connaît pas les statistiques exactes, lorsque l’on observe les populations de poulets des marchés, des restaurant et autres à Ouagadougou on ne dénombre même pas 5% de volaille de races pures et encore.
      Quelque chose de paradoxale est encore qu’un poulet issus d’un élevage vraiment traditionnel et sans souche à croissance rapide vaut dans les 50 euros en Europe. Et encore là ! en terme de saveurs on ne compare pas avec la Noaaga Kouanga. Alors ne vous laissé pas berner par ses souches rapides, eux même n’en veulent pas, c’est juste que la bà seuls les privilégiés on les moyens de s’offrir une vraie volaille tellement elles sont rares, Et il ne faudrait pas que ça devienne comme ça au Burkina Faso.

  • Le 20 janvier 2019 à 12:37, par Khoyratty A Noorani En réponse à : Poulet du Faso : Une race métisse promise à un bel avenir

    Bon j’ai vraiment apprécié cet résumé de poulet du Faso
    car à moi je suis vraiment intéressé d’aller plus loin
    comme je m’attache beaucoup à l’élevage des poules locaux
    Veuillez de me faire parvenir plus d’informations
    Merci de votre collaboration très amicalement

  • Le 9 février 2019 à 09:10, par Msr Kinda Illiassa En réponse à : Poulet du Faso : Une race métisse promise à un bel avenir

    Elevage Poulets Locaux : Metieu Tres Interessant Pour Moi . Je M’engage Pour Ce Metieu Mais Je Pas Sibu Une Formation En Temps Que Telle . Pour Mieu M’organiser J’en Veus Des Conseils A Propriés.

  • Le 14 avril 2019 à 11:37, par TAMPOUGO JACQUES En réponse à : Poulet du Faso : Une race métisse promise à un bel avenir

    J’apprécie beaucoup cette publicité. L’élévage des poulets de races locales m’intéresse. J’aimerais savoir comment on peut s’approvisionner en poussins.

    • Le 16 septembre 2019 à 10:45, par Dambinga Jonaq En réponse à : Poulet du Faso : Une race métisse promise à un bel avenir

      Bonjour
      Très beau projet bon courage a vous je voudrais aussi attirer votre attention que votre produit est accepté mais je voudrais que vous augmentiez votre capacité de production car j’en suis sur que la demande depasse l’offre bon vent a vous

  • Le 23 août 2020 à 09:21, par Kouti Alvarez En réponse à : Poulet du Faso : Une race métisse promise à un bel avenir

    Un éleveur est dans le besoin de poursuivre son travail. Il souhaite acheter des poulets métissées. Contact 73764240

  • Le 29 octobre 2020 à 19:27, par MEGUE En réponse à : Poulet du Faso : Une race métisse promise à un bel avenir

    j’ai beaucoup apprécié les différentes techniques d’élevage traditionnel et je pense me lancer dans cette activité. Merci à tous
    MEGUE

  • Le 17 août 2021 à 18:45, par GILLES TAKU En réponse à : Poulet du Faso : Une race métisse promise à un bel avenir

    bonjour à tous,
    je suis très motivé par vos publications

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