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Journée nationale de la liberté de la presse : Les journalistes se penchent sur l’accès à l’information liée au terrorisme

Publié le samedi 20 octobre 2018 à 23h00min

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Journée nationale de la liberté de la presse : Les journalistes se penchent sur l’accès à l’information liée au terrorisme

Le Centre national de presse Norbert-Zongo (CNP-NZ) célèbre, chaque 20 octobre, la Journée nationale de la liberté de la presse au Burkina. La tradition a été respectée cette année. Ce samedi 20 octobre 2018, le CNP-NZ a organisé un panel autour du thème « Terrorisme et accès à l’information ». C’est le ministre de la Communication, Rémis Dandjinou, qui a ouvert les discussions.

Chaque 20 octobre, le Centre national de presse Norbert-Zongo (CNP-NZ) commémore la Journée nationale de la liberté de la presse au Burkina. Pour cette année, le comité de pilotage du centre note des progressions dans la liberté de la presse dans le pays. Grâce à son combat, rappelle Boureima Ouédraogo du centre de presse, l’on est arrivé à obtenir cinq lois qui encadrent la presse. Il s’agit des lois sur la presse écrite, l’audiovisuel, la presse en ligne, la publicité et l’accès à l’information. Toutefois, note-t-il, il y a des insuffisances surtout au niveau de l’accès à l’information. C’est pourquoi le CNP-NZ compte continuer le plaidoyer pour améliorer la situation.

La présente Journée de la liberté de la presse marque aussi les 20 ans de la disparition du journaliste d’investigation Norbert Zongo. Jusque-là, justice ne lui a pas été rendue. C’est pourquoi le centre va mener une campagne pour interpeller la justice sur la lenteur dans le dossier Zongo. La Journée de la liberté de la presse se tient dans un contexte d’attaques terroristes au Burkina Faso. C’est pour cela que le centre a choisi d’organiser un panel sur le thème « Terrorisme et accès à l’information ». Le ministre de la Communication, tout en disant bonne fête de la liberté de la presse aux hommes de plume, a souhaité que les médias ne fassent pas le jeu des terroristes. Cela passe par le choix des mots justes, selon Rémis Djandjinou.

Pour le panel, Ils étaient deux à s’entretenir avec le public. Il s’agit de Boukari Ouoba, rédacteur en chef du journal « Mutations », et Dr Danielle Bougaïré, enseignant-chercheur au département communication et journalisme de l’Université Ouaga1 Pr Joseph Ki-Zerbo (UO1-PrJKZ). La modération a été assurée par Dr Régis Balima, chef du département communication et journalisme de l’UO1-PrJKZ. Le premier a partagé son expérience de journaliste dans la collecte des informations. Il a noté qu’il y a beaucoup de difficultés liées à l’accès aux informations sur les questions de terrorisme. Cela est surtout réel au niveau de l’armée et au niveau de la justice. Au moment des attaques terroristes, le journaliste a souligné que la communication n’était pas efficace. Les réactions officielles tardaient à venir.

Dr Danielle Bougaïré a, quant à elle, parlé du traitement de l’information par les médias burkinabè, en temps de crise. Il ressort qu’il y a de bonnes choses dans le traitement. Elle note que les médias rendent compte de ce qui se passe en temps réel. C’est le genre informatif qui est le plus utilisé. Elle dit également qu’au niveau du genre commentaire, les médias se sont démarqués des discours stigmatisants.

Cependant, il y a des pratiques moins bonnes. Selon Dr Bougaïré, il y a une sorte de surmédiatisation des attaques terroristes. Ce qui fait l’affaire des auteurs de ces actes de terreur. Il y a des détails donnés qui frisent même l’apologie du terrorisme. Il y a également des insuffisances au niveau des plateaux et des directs. C’est pourquoi elle souhaite que les rédactions forment et spécialisent leurs journalistes sur ces questions.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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