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Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

Publié le lundi 15 octobre 2018 à 23h55min

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Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

A l’occasion de la commémoration du 31e anniversaire de l’« assassinat » de Thomas Sankara, 15 octobre 1987-15 octobre 2018, le Comité international du mémorial Thomas-Sankara (CIM-TS) a procédé à la pose de la première pierre de la statue géante symbolisant le capitaine Thomas Sankara et douze de ses compagnons tombés en ce 15 octobre 1987.

Le 2 octobre 2016, le Comité international mémorial Thomas-Sankara (CIM-TS) a porté sur les fonts baptismaux, le projet mémorial Thomas-Sankara. Depuis lors, différents actes ont jalonné le projet. La pose de cette première pierre se veut donc une avancée dans la dynamique de la construction du mémorial sur le site du Conseil de l’entente, à l’entrée du lieu du drame survenu en cet après-midi du 15 octobre 1987. Le monument est baptisé « Hommage à Thomas Sankara ». Selon la fiche technique et descriptive, la hauteur finale du monument sera de huit mètres. La conception et la réalisation sont l’œuvre de l’entreprise « Espace culturel Barso ».

Selon l’artiste-sculpteur, Jean-Luc Bambara, la statue se tiendra sur cinq mètres en « ronde bosse » symbolisant le capitaine Thomas Sankara, entièrement réalisée en bronze patiné à partir de la technique de cire perdue. Toujours selon les explications du porte-parole des spécialistes commis à l’œuvre, M. Bambara, la statue sera montée sur un socle en béton de trois mètres de haut, en forme pyramidale à quatre faces comportant sur chacune de ses quatre faces, trois des douze bustes en « haut relief » symbolisant les douze camarades fauchés avec le capitaine Sankara.

Cette cérémonie symbolique a enregistré la présence de membres du gouvernement, notamment le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou ; celui du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré ; le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango ; et du vice-président de l’Assemblée nationale, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, par ailleurs avocat de la famille Sankara ; ainsi que des leaders d’organisation de la société civile.

Quatre articulations ont ponctué la cérémonie : les interventions, la pose de la pierre à proprement dite, la procession et une dédicace d’un ouvrage du journaliste-écrivain Charles Tiendrébéogo, titré « Thomas Sankara : Les Témoignages en toute Vérité ».
Pour le président du CIM-TS, le colonel à la retraite Bernard Sanou, cette cérémonie symbolique de la pose de la stèle sur laquelle doit reposer la statue géante du président Thomas Sankara et les bustes de ses douze compagnons « est la matérialisation concrète du réveil du phénix ».

Il estime que le monument permettra à « tous ses héritiers d’avoir un lieu de rencontre, d’inspiration, de ressourcement de l’idéal du président Thomas Sankara, afin de continuer à oser réinventer l’avenir ».
« Ce jour 15 octobre 2018 doit être vécu comme un jour d’espoir », note-t-il, avant d’inviter chacun à rester mobiliser pour les prochaines étapes de la mise en œuvre de cet « ambitieux projet » de construction du Mémorial Thomas-Sankara.

« Cette œuvre a été réalisée par une entreprise culturelle burkinabè, Espace culturel Barso, que je dirige et qui regroupe en son sein plus d’une cinquantaine d’artistes-plasticiens professionnels du Burkina. La petite histoire, c’est que le ministre Tahirou Barry (ministre de la Culture en son temps), nous avait demandé que cette œuvre soit réalisée au Burkina et par des Burkinabè. Et je pense que son vœu a été exaucé ; parce qu’aucune expertise étrangère n’a intervenu dans la réalisation de cette œuvre », a expliqué, pour sa part, Jean-Luc Bambara.

Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, a, quant à lui, salué la mémoire de ce panafricain (Thomas Sankara) qui a sacrifié sa vie pour la dignité de l’homme noir et du continent africain. « L’activité de ce matin est la preuve que Thomas Sankara n’est pas mort », déclare-t-il.

« Pour que nous soyons-là ce matin, il a fallu l’engagement, à un très haut niveau, du président du Faso lui-même. C’est donc important que cette partie de l’histoire soit connue. Rien que ce matin, sur son compte Twitter, le président du Faso a encore rendu un hommage au président Thomas Sankara. Il a exprimé son engagement à œuvrer ‘pour l’aboutissement de la justice dans le dossier relatif à son assassinat’ », soutient le ministre Sango.
Il appelle également à œuvrer inlassablement à entretenir l’idéal défendu par le président Thomas Sankara et pour lequel il a sacrifié sa vie. C’est pourquoi, de son avis, la pose de cette première pierre ne doit pas ressembler « à ces nombreux projets sans lendemain qui pullulent sur le continent ».

Après la pose de la pierre, les invités ont eu droit un bref témoignage devant le bâtiment du drame, livré par le colonel à la retraite Bernard Sanou, chef de corps à l’époque.
La cérémonie a pris fin par la dédicace d’un livre du journaliste-écrivain Charles Tiendrébéogo de la Radio nationale du Burkina, intitulé « Thomas Sankara : Les Témoignages en toute vérité ».
A l’issue de cet acte, Me Sankara, à qui les journalistes ont tendu le micro, a confié que le dossier judiciaire « évolue énormément de façon positive ».

« C’est vrai que sous le régime du président Blaise Compaoré, le dossier a été bloqué, et on sait pourquoi. Aujourd’hui, avec l’insurrection, le juge d’instruction est en train de faire un travail formidable. Vous avez noté que même la France a accepté de lever le secret-défense pour que la justice burkinabè puisse avoir accès aux archives. Il y a eu plus d’une centaine d’interrogatoires.

Il y a aujourd’hui des gens qui sont inculpés, je pense qu’il faut garder sa sérénité parce que la justice aussi, c’est la procédure ; s’il y a un seul vice, tout ce que vous avez construit pendant des années peut s’écrouler. Je comprends l’exacerbation de l’opinion, mais la chose judiciaire est un peu plus complexe et il faut respecter cette procédure. Nous y veillons parce que le procès équitable est déjà garanti par la présence des avocats ; aussi bien pour la partie civile que pour ceux qui sont poursuivis », explique l’avocat Bénéwendé Stanislas Sankara.

O.O
Lefaso.net


Encadré : 1. BREF RAPPEL DES ACTES JUDICIAIRES DEPUIS LE CRIME

Thomas Noël Isidore Sankara a dirigé le Burkina Faso du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, date à laquelle lui et ses compagnons ont été assassinés par un commando. Deux semaines avant la prescription extinctive, c’est-à-dire le 27 octobre 1997, la famille Sankara (principalement la veuve Mariam Sankara) assistée de ses conseils, porte plainte contre X « pour assassinat et faux en écriture administrative » : Cet acte judiciaire était l’enclenchement d’une « chronique judiciaire » qui a eu plusieurs rebondissements.
C’est le lieu pour le CIM-TS de féliciter tous ceux qui ont contribué à mettre en débat judiciaire ce crime, en particulier, le « Comité international Justice-Pour-Sankara » ainsi que le pool d’avocats qui s’est mobilisé autour de ce dossier. En rappel, les principales étapes sont les suivantes :

• 1997 : La première plainte contre X pour assassinat
Le 29 septembre 1997, la veuve Mariam et ses deux fils, Philippe Relwendé et Auguste Wendyam, se constituent partie civile dans une plainte contre X pour assassinat au Tribunal de grande instance de Ouagadougou. La famille Sankara dans le même temps, porte plainte pour faux en écriture administrative. En effet, le certificat de décès de Sankara portait la mention « mort de mort naturelle ».

• 2001 : Impossible de saisir la justice militaire
Dans un arrêt daté du 19 juin 2001, la Cour suprême du Burkina Faso déclare irrecevable le pourvoi du dossier en cassation. Le 20 juin 2001, les avocats de la famille Sankara mènent plusieurs requêtes pour tenter de saisir la justice militaire, vu que les juridictions civiles se sont déclarées incompétentes, mais en vain.

• 2002 : Saisine du Comité des droits de l’homme de l’ONU
Le 8 octobre 2002, une plainte contre X pour enlèvement et séquestration de Thomas Sankara est formulée. Mais le dossier reste totalement bloqué au Burkina Faso. Sous l’impulsion de La « Campagne internationale justice-pour-Sankara » (CIJS), un collectif juridique composé d’une quinzaine d’avocats canadiens, européens et africains, dépose plainte contre l’Etat burkinabè le 13 octobre 2002 devant le Comité des droits de l’homme des Nations unies pour violation du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par le Burkina en 1999.

• 2006 : Le Comité des droits de l’homme de l’ONU donne raison à la famille Sankara
Après avoir jugé recevable la plainte de la CIJS en mars 2004, le Comité des droits de l’homme de l’ONU donne raison aux plaignants le 5 avril 2006. Il demande à l’Etat burkinabè « d’élucider l’assassinat de Thomas Sankara ; de fournir à la famille les moyens d’une justice impartiale ; de rectifier son certificat de décès ; de prouver le lieu de son enterrement ; de compenser la famille pour le traumatisme subi ; d’éviter que pareille tragédie ne se reproduise ; et de divulguer publiquement la décision du comité », précisant que le régime Compaoré « dispose de 90 jours pour s’exécuter ».

• 2008 : Rétropédalage du Comité des droits de l’homme de l’ONU
Le 21 avril 2008, le Comité des droits de l’homme des Nations unies clôt le dossier Sankara. Dans son communiqué, il déclare qu’ « il considère le recours de l’Etat-partie comme satisfaisant aux fins du suivi de ses constatations et n’a pas l’intention d’examiner cette question plus en avant au titre de la procédure de suivi.
• 2009 : Lancement de la campagne « Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l’Afrique »

Le 21 décembre 2009 et à l’occasion du soixantième anniversaire de la naissance de Thomas Sankara, le collectif international « Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l’Afrique », soutenu par de nombreuses ONG, lance une pétition demandant l’ouverture d’une enquête indépendante et l’ouverture des archives, notamment en France.

• 2011 : Des députés burkinabè demandent une enquête parlementaire en France
Le 26 avril 2011, douze députés burkinabè écrivent à leurs homologues en France pour solliciter la « création d’une commission d’enquête parlementaire dans le cadre de l’assassinat du président Thomas Sankara ». Cette demande d’enquête parlementaire est restée sans suite.

• 2012 : Classement de la plainte contre X pour séquestration
La Cour de cassation déclare irrecevable, le 28 juin 2012, la procédure de plainte contre X pour séquestration et enlèvement de Thomas Sankara.
2014 : La justice civile se déclare incompétente sur la demande d’expertise ADN
Le 30 avril 2014, le Tribunal de grande instance de Ouagadougou se déclare incompétent sur la demande d’exhumation du corps supposé de Thomas Sankara pour procéder à des expertises ADN.

II- OUVERTURE D’UNE ENQUETE JUDICIAIRE ET INCULPATIONS

En mars 2015, un décret du gouvernement de Transition « permet aux ayants-droit de feu Thomas Isidore Noël Sankara, d’ouvrir la tombe supposée contenir son corps et de faire procéder à toute expertise nécessaire à l’identification ». Dans la foulée, le président de la Transition, Michel Kafando, ordonne l’ouverture d’une instruction judiciaire du dossier Sankara.

Ainsi, à la date d’octobre 2016, quatorze personnes sont visées par des poursuites dans le dossier après une centaine d’auditions. Le juge d’instruction a notamment inculpé le général Gilbert Diendéré, Gabriel Tamini (journaliste et conseiller spécial de l’ancien président Blaise Compaoré), Christophe Diébré (colonel, signataire de l’acte de décès de Thomas Sankara avec la mention « mort naturelle »).

Le juge « a également procédé au lancement de deux mandats d’arrêt internationaux contre Blaise Compaoré (poursuivi quant à lui pour attentat à la sûreté de l’Etat, assassinat, recel de cadavre,) et Hyacinthe Kafando qui font d’ailleurs l’objet d’une procédure d’extradition » depuis le 7 mars 2016 pour le premier et le 11 mars 2016 pour le second. La requête relative à leur extradition était entre les mains du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou, selon Me Sankara. Par ailleurs, à la date de juin 2017, les deux tests d’ADN sur les « supposés » restes de Sankara n’avaient pas permis d’identifier le corps du président du Conseil national de la Rrévolution.

• DEMANDE DE LA LEVEE DU SECRET-DEFENSE EN FRANCE

Où en est-on avec la demande du juge d’instruction sur la levée du secret-défense en France ? Telle est l’inquiétude que tout observateur du dossier Sankara pourrait se poser. Il faut le dire, une demande officielle a été adressée à la France en 2016 pour qu’elle lève son secret défense afin que l’enquête puisse être menée en vue de situer la responsabilité de la France sur ce crime. Près d’un an après, les autorités françaises n’ont pas encore donné une suite à cette requête du juge d’instruction.

Or, il apparait clairement, dans les différents écrits et témoignages, que Sankara aurait été victime d’un complot dont les commanditaires sont aussi bien à l’intérieur du Burkina Faso qu’à l’extérieur du pays, notamment en France. En son temps, le président Sankara, de la bouche du président Mitterrand, « dérange », « il empêche de dormir ». Est-ce parce qu’il dérangeait et empêchait de dormir le président français que moins d’une année après le passage de Mitterrand au Burkina, en novembre 1986 (de retour du sommet France-Afrique de Lomé), que Sankara a été assassiné ?

De toute évidence, le silence des autorités françaises sur la demande du juge est de nature à ne pas douter de la responsabilité de la France dans ce nième crime de leader panafricaniste. D’ailleurs, monsieur Foccart, dans ses mémoires publiés à titre posthume (« Foccart parle, tomes 1 et 2 »), confirme que Sankara dérangeait la Françafrique qui n’avait qu’une seule solution pour ce révolutionnaire incorruptible : le faire assassiner.

Le Comité international mémorial Thomas-Sankara exige des autorités françaises la levée du secret-défense ainsi que toutes les archives portant sur le dossier Sankara et l’ouverture d’une enquête en France pour situer les diverses responsabilités dans cet odieux assassinat. Nous sommes d’ailleurs étonnés de constater que la France n’ait pas jusque-là accordée un accès à ses archives, elle qui se réclame être un pays de droits de l’Homme.

• RECOMMANDATIONS

Trente ans après l’assassinat de celui qu’on a surnommé le « Che » africain et ses douze compagnons, les familles et tous les peuples épris de justice attendent que la vérité soit dite cette affaire, que la justice soit faite. Aucune personne, de l’intérieur ou de l’extérieur, Burkinabè ou non, impliquée de près ou de loin dans ces assassinats, ne doit échapper au châtiment de la justice souveraine. C’est pourquoi le CIM-TS joint sa voix à celle tous les peuples qui luttent, depuis 30 ans, pour exiger :

1. La levée du secret-défense par l’Etat français concernant le dossier du président Thomas Sankara et de ses douze compagnons ;
2. L’ouverture d’une enquête judiciaire en France dans l’affaire Sankara pour situer les responsabilités de la partie Française dans cet assassinat planifié ;
3. L’accès à toutes les archives (audiovisuelles, documents classés secrets, etc.) portant sur Sankara ;
4. Des réparations pour les familles déjà durement explorées.

Fait à Ouagadougou, le 15 octobre 2017
Pour le Comité international mémorial Thomas-Sankara

CLM.ar Bernard SANOU

Président du Comité International Mémorial Thomas Sankara

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Vos commentaires

  • Le 16 octobre 2018 à 07:58, par kwiliga En réponse à : Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

    Que ceux qui ont perdu le sens du socialisme, lui posent la première pierre !

  • Le 16 octobre 2018 à 11:25, par TRAORE Mamadou En réponse à : Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

    Le Burkina, l’Afrique et le reste du monde politique et social sont fiers de Sankara, ses oeuvres, ses pensées comme homme politique panafricain, anti-impérialiste, anti-néocolonialiste, citoyen du monde et patriote incorruptible. A preuve ses solutions et résolutions de crises pour le Burkina, l’Afrique et le monde (discours à l’UA et l’ONU). En 4 ans le Burkina et les Burkinabè sont sortis de l’ombre à la lumière. Un pays que l’on ne savait pas situé correctement sur une carte du monde. Sankara a laissé un capital, une ressource et une source d’inspiration pour ses détracteurs qu’autant ses contempteurs. On ne peut pas plaire à tout le monde. Ses assassins du mobile du sexe et de l’argent font aujourd"hui profil bas dans le remords et le méa-culpa. N’a t-il pas été cité par le Président Macron à Ouagadougou ? Il est une mine, une garantie côtée en bourse politique et sociale. Le Burkina ouvre tous les tirelires à l’évocation de son nom n’est-ce pas dans le monde des finances

  • Le 16 octobre 2018 à 12:10, par HUG En réponse à : Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

    Et à quand la justice pour Thomas Sankara et ses compagnons d’infortune. C’est ce qui nous intéresse. L’homme à la barbe qui est allé soupé au MPP, faites en sorte que le dossier avance car cela fait trois décennies que des lâches ont assassiné notre espoir. Thomas Sankara a permis aux burkinabés de manger à leur faim en 4 ans de gouvernance ce que d’autres n’ont pas pu faire en 27 de règne. Les burkinabés ont alors chassé le chauffeur mais ont voté les apprentis pour qu’ils président à notre destiné.Ou en sommes nous aujourd’hui ?

  • Le 16 octobre 2018 à 12:51, par Jamaal En réponse à : Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

    Mon frere Kwiliga. Le merite c’est THOMAS SANKARA. Il faut que ceux qui l’ont connu soient au devant la scène . Et Blaise qui a laissé enterré son ami moins qu’un chien. Il y a 31 ans. C’est Dieu qui est fort. C’est ceux que tu critiques que Dieu a chargé cette mission .Dieu ne descend pas lui même pour gérer . Du reste le dementelement du rsp L’insurrection et autre coup d’état manqué sont les faits du seigneur. Meme dans un reve tu ne verras jamais Blaise fuire. Pouvais tu penser qu’un jour on allait déterrer Sankara ? Rassures toi. Il sera réenterré dignement. On s’en fou meme si c’est les mêmes qui vont lui trouver un cerceuil. Blaise va tout voir avant de quitter ce monde. Le premier fils de Sankara doit avoir 40 ans.

  • Le 16 octobre 2018 à 14:19, par caca En réponse à : Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

    C’est un gâchis de rassemblement juridico-poliique. Sankara n’était blanc comme neige, et les veuves et orphelins de son régime pouvaient se faire entendre. Au Burkina ce n’est pas seulement un certain Thomas Sankara qui fut assassiné. L’intérêt de ce mémorial c’est de donner du travail à certains burkinabé pendant sa construction et d’attirer les touristiques après. De toute façon, le pays n’a rien à perdre. Demain viendra aussi la reconnaissance et le réhabilitation de Blaise Compaoré comme le Père fondateur du Burkina moderne. Après la déchéance du régime MPP revanchard viendra certainement la réconciliation nationale où le Président Blaise Compaoré sera de nouveau réhabiliter. Parce que la justice du MPP ne pourra pas solder les crimes du passe. La preuve est du fait de l’insécurité ambiante ou le pouvoir actuel est le parent du terrorisme. Quand on vient au pouvoir par la violence, on peut pas espérer grande chose. Vous avez montrer aux terroristes djihadistes le chemin de la méchanceté les journées des 30 et 31 octobre 2014. Dieu vous prend pour responsable du sang coulé ce jour-là.

  • Le 16 octobre 2018 à 16:35, par SAPO En réponse à : Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

    " « Pour que nous soyons-là ce matin, il a fallu l’engagement, à un très haut niveau, du président du Faso lui-même. C’est donc important que cette partie de l’histoire soit connue. Rien que ce matin, sur son compte Twitter, le président du Faso a encore rendu un hommage au président Thomas Sankara. Il a exprimé son engagement à œuvrer ‘pour l’aboutissement de la justice dans le dossier relatif à son assassinat’ », soutient le ministre Sango. "

    Quelle hypocrisie ! Sachez que le cadavre du capitaine Sankara est un fonds de commerce obsolète. Vous n’en tirez rien du tout . Le peuple Burkinabè n’est pas dupe . Même les enfants de 1983 savent quel rôle les rock ont joué dans la mort de Sankara . C’est pas parce que Blaise n’est pas là aujourd’hui que chacun essai à la moindre occasion de se dédouaner de façon malhonnête. Il a certes reconnu des valeurs indiscutables d’honnêteté , d’intégrité , de courage et d’abnégation au capitaine et ça s’arrête là. Ni rock et sa clique , encore moins les Sanakara stanislas et consors n’ont aucune de ces valeurs .

  • Le 17 octobre 2018 à 08:23, par abrahameo En réponse à : Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

    tout comme les religieux remplissent leur ventre sous le couvert de la bible ou le coran...de meme les politiciens cherchent des qotes de popularité sous le couvert du nom deThoma Sankara.
    ces gens qui font l’éloge de Sankara, pourquoi ne fallait il pas continuer ou reprendre son oeuvre de combat pour la liberation de l’Afrique ? chers politiciens, vous faites honte à l’Afrique. Laisser Sankara se reposer en paix. n’usurpez pas de son nom car il etait on ne peut plus honnete.

  • Le 17 octobre 2018 à 16:05, par KONE En réponse à : Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

    Le Burkina Faso a célébrer hier le 31 eme anniversaire du décès par l’assassinat du père de la révolution le capitaine Thomas Isidore Sankara , né à le 21 Décembre 1949 à YAKO en haute volta et mort assassiné le 15 octobre 1987 Ouagadougou au Burkina Faso
    et tués par coup d’état orchestrer par son frère d’arme le capitaine blaise Compaoré avec 12 de ses ministres un jeudi soir vers 16 heure le 15 octobre 1987
    Homme intègre visionnaire patriote sincère croyant que les peuples africains doivent prendre leur responsabilité vis-à-vis de l’histoire de la colonisation et de la traite des negres noirs humiliante , a travers leurs indépendance devront agir construire le développement de l’Afrique en comptant sur leur propres forces et ressources naturelles pour promouvoir un développement durable inclusif basé en particulier sur la satisfaction des besoins de la classe la plus jeune qui represente plus de 65 % de nos populations africaines
    Son slogan martelais que l’Afrique devrait compter tout d’abord sur ses potentialités et freiner l’impérialisme occidental qui consiste au pillage de nos ressources naturelles et de l’exploitation de l’Afrique en général
    Il a susciter en quatre un grand espoir pour le peuple voltaïque et africain panafricaniste il a su donner l’espoir aux jeunes qui souffraient de la mal gouvernance par ses prédécesseurs qui étaient animés par le souci d’enrichissement illicite au détriment des larges masse populaires le peuple le manque d’équité dans la justice qui lui a permis d’instaurer les tribunaux populaires de la révolution pour juger publiquement les crimes économiques et sanguin orchestrer par le peuple
    Il rebaptisa le Burkina Faso ex haute volta en pays des hommes intègres et dignes de respect a travers le Burkina Faso qui signifie « la patrie des hommes intègres et dignes de respect »
    Il émerveilla le monde entier a travers son sang-froid et la réclamation du respect d’un pays en tant que état souverain comme les autres pays développés comme la France il accueillant François Mitterrand en lui disant bien venue en terre libre et intègre du Burkina Faso
    Il arriva en France au cours d’un de ses voyages et il fut accueilli par guy penne un de ses opposant s il refusa le déjeuner qu’on lui a offert après cela.
    En parlant dette africaine il a fait le discours en disant que nous pouvons pas payer la dette car ceux qui l’on contracté s étaient les colons le colonisateur et que si nous payons la dette les africains vont mourir après mais que si nous ne paierons pas l’européens ne va pas mourir et en conséquence comme les européens ne veulent pas la mort de l’Afrique , nous n’allons pas payer
    Il dit aussi que l’esclave qui ne se bat pas qui s’apitoie sur son sort sans rien faire ni agir va mourir certainement esclave
    Il aussi que son génie créateur libéré le peuple africain et voltaïque sont capable de construire les fondements matériels de leur avenir c’est pourquoi notre combat quotidien vise a débarrasser notre peuple de tous ceux qui l’on exploiter mépriser réprimer bâillonner, camarades malheur a ceux qui bâillonnent leur peuple, camarades la patrie ou la mort nous vaincrons
    Il a instruit de produire et consommer burkinabè et la tenue officielle et était en pagne traditionnelle locale

    Thomas Sankara est un homme politique anti-impérialiste, panafricaniste, et tiers – mondiste Burkinabè. il est né le 21 Décembre 1949 à YAKO en haute volta et mort assassiné le 15 octobre 1987 Ouagadougou au Burkina Faso
    Il incarne et dirige la révolution Burkinabè du 4 Aout 1983 jusqu’à son assassinat lors d’un coup d’état qui amène au pouvoir Blaise Compaoré le 15 octobre 1987. Il fait notamment changé le nom de haute volta nom issu de la colonisation en nom issu de la tradition africaine : Burkina faso qui est un moré et du dioula et signifie pays des hommes intègres . il conduit une politique d’affranchissement du peuple burkinabè.
    Son gouvernement entreprend des réformes majeures pour combattre la corruption et améliorer l’éducation, l’agriculture et le statut des femmes.
    Thomas Isidore Noel SANKARA est un peul – Mossi issu d’une famille catholique .son père est un ancien combattant et prisonnier de guerre de la seconde guerre mondiale. il fait ses études secondaires d’abord au lycée Ouezzin Coulibaly de Bobo DIOULASSO deuxième ville et capitale économique du Burkina Faso .puis a partir de la seconde jusqu’au baccalauréat à Ouagadougou ( capitale politique du Burkina Faso ), au PMK ( prytanée militaire du kadiogo ) il suit tout comme Blaise Compaoré une formation d’officier l’école militaire inter-armée de(EMIA ) de yaoundé
    Au Cameroun puis a l’académie militaire d’Antsirabe a Madagascar, et devient en 1986 commandant du CNEC , le centre national d’entrainement commando , situé a po, dans la province du Nahouri , à 150 km au sud de la capitale. La même année, ils prennent part à un stage d’aguerrissement au Maroc. Ensemble, ils fondent le regroupement des officiers communistes (ROC) dont les autres membres les plus connus Henry zongo , Boukary KABORE , et jean baptiste Lingani .
    En septembre 1981, il devient secrétaire d’état à l’information dans le gouvernement du colonel saye zerbo . il démissionne le 21 avril 1982 déclarant « malheur a ceux qui bâillonnent le peuple »
    Le 7 novembre 1982 un nouveau coup d’état porte au pouvoir le médecin militaire jean baptiste Ouédraogo Sankar devient premier ministre en janvier 1983, mais il est limogé et mis aux arrets le 17 mai , apres une visite de Guy penne , conseiller de du président de France François Mitterrand .le lin entre la visite de Guy penne et l’arrestation de Sankara reste sujet a controverse , même si les soupcons d’une intervention française restent forts .
    Un nouveau coup d’état le 4 Aout 1983, Place Thomas Sankara à la présidence du conseil national de la révolution . il définit son programme comme anti impérialiste, en particulier dans son discours d’orientation politique », écrit par Somé Valère . Son gouvernement retire aux chefs traditionnels les pouvoir féodaux qu’ils continuaient d’exercer. il crée les CDR comité de défense de la révolution qui auront toutes fois tendance a se comporter en milice révolutionnaire faisant parfois régner une terreur peu conforme aux objectifs de lutte contre la corruption .

  • Le 19 octobre 2018 à 15:56, par Lionceau En réponse à : Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

    Je répète et je maintient que :
    - la construction du mémorial au conseil de l’entente (lieu de la victoire des ennemis de Sankara sur lui) et,
    - les célébrations du 15 octobre (jour de la victoire des ennemis de Sankara sur lui et la RDP ou encore jour anniversaire que nous pleurons pendant que nos pires ennemis rigolent)

    Sont de graves erreurs historiques.

    La vie de Sankara ne devrait pas être symbolisée par sa mort. A ce qu’il parait, il interpellait souvent son épouse "Future veuve". Pour dire que lui même savait et avait accepter de sacrifier sa vie pour ses idéaux. Fort heureusement ce ne sont pas des illustrations de ses idéaux qui manquent. (rondpoint du DOP, place de la révolution ou il s’adressait le plus souvent au population...)

    J’aurais même préféré que nous commémorions sa naissance ou battissions son mémorial à Yako, ville qui a vu naitre l’homme providentiel qui a su donner un espoir à tout un peuple, à tout une génération.

    Messieurs les membres du comité international, revoyez votre copie SVP. Faites au moins un sondage sur la question avant de vous y lancer définitivement.

    Personnellement je n’ai contribué pour aucun franc parce que je ne suis pas favorable à ce lieu.

  • Le 20 octobre 2018 à 12:58, par Justino En réponse à : Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

    Est-ce une priorité pour ce Burkina ?
    A deux cent mètres du Conseil, pas d’amphithéâtre à l’Université.
    A trois cent mètres de là à l’hôpital Yalgado des malades croupissent sans véritable soin.

  • Le 20 octobre 2018 à 14:00, par Sacksida En réponse à : Drame du 15 octobre 1987 : Pose de la première pierre de la statue géante « Hommage à Thomas Sankara »

    D’abord, l’emplacement de l’édifice ne devrait pas créer des désaccords entre toutes les parties prenantes c’est-à-dire la Famille biologique, la famille nucléaire, le Comité international mémorial Thomas-Sankara (CIM-TS), l’Etat du Burkina Faso, les citoyens Burkinabé et Africain pour lesquels le Chef de la Révolution d’Aout 1983 s’est battu en défendant leurs intérêts de manière sincère et intransigeant jusqu’au sacrifice suprême. En assassinant le Président Sankara, l’impérialisme international, le néocolonialisme et ses relais locaux n’ont fait que retarder la « libération politique et économique du continent ». Mais, la jeune africaine, patriotique et révolutionnaire continue la lutte. Et à l’instar des pays asiatiques, chine, japon, inde etc. l’Afrique sera libérer parce que tout simplement, dans la marche de l’histoire du monde, aucun pays ou peuple ne peut accepter la domination et l’exploitation éternellement. Victoire aux peuples en lutte pour leur dignité et leur liberté. Gloire éternelle aux patriote africains tombés les armes à la main. La Patrie ou la Mort, Nous vaincrons ! Salut.

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