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38e Journée Mondiale de l’Alimentation : Le gouvernement veut éradiquer la faim et la malnutrition au Burkina Faso d’ici 2030

Publié le lundi 15 octobre 2018 à 15h42min

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38e Journée Mondiale de l’Alimentation : Le gouvernement veut éradiquer la faim et la malnutrition au Burkina Faso d’ici 2030

Chaque année, la Communauté Internationale célèbre la Journée Mondiale de l’Alimentation, le 16 octobre. La 38ème édition est placée sous le thème : « Agir dans l’avenir, la faim zéro est possible en 2030 ».

La Journée Mondiale de l’Alimentation constitue une tribune de diagnostic des causes profondes de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition. Elle vise à améliorer la compréhension des problèmes relatifs à la sécurité alimentaire et à accroître la sensibilisation des décideurs politiques, des acteurs du secteur privé et des producteurs au renforcement et à la mise en œuvre des actions permettant d’atteindre la Faim zéro d’ici à 2030.

En septembre 2015, le Sommet des Nations Unies pour le développement durable a adopté l’Agenda 2030 et les dix-sept (17) Objectifs de développement durable. Les Etats se sont engagés à éliminer la pauvreté et la faim dans le monde, à assurer la sécurité alimentaire, à améliorer la nutrition et à promouvoir l’agriculture durable. Ces résolutions intervenaient dans un contexte marqué par des situations alimentaires et nutritionnelles difficiles dans certaines contrées du monde. Ces difficultés résultent des conflits, de la variabilité climatique, du ralentissement de l’économie mondiale, de la persistance des inégalités, etc. Le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) mentionne :
-  815 millions de personnes, dont 60% de femmes, souffraient de sous-alimentation chronique en 2016, soit 38 millions de plus qu’en 2015 ;
-  80% d’elles vivent en milieu rural et dépendent de l’agriculture ;
-  45% de la mortalité infantile est due à la malnutrition et 155 millions d’enfants de moins de 5 ans sont encore touchés par les retards de croissance ;
-  3500 milliards de dollars sont dépensés chaque année par l’économie mondiale pour la gestion de la malnutrition ;
-  1,9 milliards d’individus sont en surpoids, dont 600 millions en situation d’obésité ;
-  3,4 millions d’individus meurent chaque année des conséquences du surpoids et de l’obésité.

Cette année, notre pays a été confronté à une situation alimentaire et nutritionnelle peu reluisante du fait du déficit céréalier enregistré au cours de la campagne agricole écoulée. Le Gouvernement y a réagi par l’adoption du Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Il s’est agi de mettre à la disposition de la population cible des vivres vendus à prix social, des intrants agricoles et des appuis financiers pour l’acquisition de biens de subsistance.

La Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire ( SONAGESS) continue d’approvisionner deux-cent cinquante (250) points de vente de céréales aux personnes vulnérables à hauteur de quatre-vingt- quinze mille (95 000) tonnes pour un coût total de vingt-cinq milliards (25 000 000 000) de francs CFA. L’ensemble des actions de soutien aux personnes vulnérables est chiffré à quatre-vingt-un milliards (81 000 000 000) de francs CFA.

Au titre de la campagne agricole en cours, le Gouvernement a fortement soutenu la production agricole par la remise aux producteurs de seize mille (16 000) tonnes d’engrais, de plus de huit mille (8 000) tonnes de semences améliorées, de vingt-sept mille (27 000) unités d’équipements agricoles, d’environ dix mille (10 000) animaux de trait et plus de vingt mille (20 000) litres de pesticides, à des prix subventionnés. Face à l’apparition des chenilles légionnaires dès le début de la saison, nous avons déployé des équipes de traitement phytosanitaire dans toutes les régions du pays. Les méthodes de lutte développées ont freiné considérablement l’action de ces ravageurs.

Par ailleurs, le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Christian KABORE, a affirmé sa volonté de redonner à l’agriculture son rôle de moteur du développement économique, par la construction d’un secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique productif et résilient, davantage orienté vers le marché et basé sur les principes de développement durable.

En outre, le Gouvernement du Burkina Faso et ses partenaires se sont engagés à apporter une réponse concertée à travers un processus continu d’élaboration et de mise en œuvre de plusieurs politiques et programmes visant le renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables. Plusieurs actions se concrétisent en permanence à travers la mise en œuvre de nos politiques et des priorités résilience pays du Burkina Faso (PRP-AGIR-BF) et des plans annuels de réponse à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle à courts termes.
Je voudrais féliciter et remercier tous les partenaires techniques et financiers pour leur contribution à l’éradication de la faim et de la malnutrition au Burkina Faso et dans le monde.

La campagne agricole 2018-2019 est prometteuse. Les objectifs de production estimés à cinq millions huit cent mille (5 800 000) tonnes de céréales et à plus d’un million cinq cent mille (1 500 000) tonnes de cultures de rente sont sur le point d’être atteints. Ces résultats devraient nous permettre de nous relever de la situation alimentaire et nutritionnelle difficile de l’année écoulée. Je voudrais ainsi rendre un vibrant hommage aux braves productrices et producteurs du Burkina Faso pour leur ardeur au travail grâce auquel nous pouvons escompter de meilleures performances agricoles. Je les exhorte à la mise en application des techniques de réduction des pertes post-récoltes et à une gestion efficace des stocks céréaliers.

Je voudrais réitérer l’engagement du Gouvernement à œuvrer sans relâche à l’éradication de la faim et de la malnutrition au Burkina Faso d’ici à 2030.

Vive l’agriculture !
Vive le Burkina Faso !

Monsieur Jacob OUEDRAOGO

Commandeur de l’Ordre National

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Vos commentaires

  • Le 15 octobre 2018 à 18:10, par tiibo En réponse à : 38e Journée Mondiale de l’Alimentation : Le gouvernement veut éradiquer la faim et la malnutrition au Burkina Faso d’ici 2030

    Huummm si vous ne savez pas que vous etes incapables ayez honte au moins d’afficher tout sur le net. Ne vous justifier pas par le manke de moyens chers dirigeants alors que nous savons que nous mankons plutot de matieres grises et de volonté, le seul régime ki a erradiquer la faim au burkina reste encore celui de THOMAS SANKARA pas des incapables qui ont tous succédés.

  • Le 15 octobre 2018 à 19:33, par pauvre Jacob En réponse à : 38e Journée Mondiale de l’Alimentation : Le gouvernement veut éradiquer la faim et la malnutrition au Burkina Faso d’ici 2030

    Vous n’avez pas de vision agricole et c’est bien regrettable ! A quand une véritable politique agricole orientée vers les bonnes pratiques agroécologiques ? Chaque année ou presque, vous colmatez les brèches ! soyez ambitieux avec un plan "Marshal" en agroécologie. Supprimez toutes les subventions d’intrants chimiques mais appuyez les bonnes pratiques agroécologiques et arrêtez de vouloir aller vers les OGM comme le niébé Bt ! Savez vous que l’on peut créer des dizaines de milliers d’emplois en développant des emplois verts comme des unités de compostage ? idem pour les biopesticides naturels ! etc. N’oubliez pas que si cette année s’avère prometteuse, l’arbre ne doit pas cacher la forêt car les conséquences liées au réchauffement climatique seront désastreuses si l’on ne change pas !

  • Le 16 octobre 2018 à 08:39, par broo En réponse à : 38e Journée Mondiale de l’Alimentation : Le gouvernement veut éradiquer la faim et la malnutrition au Burkina Faso d’ici 2030

    Le gouvernement veut éradiquer la faim et la malnutrition au Burkina Faso d’ici 2030

    IL FAUT VISER DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE : on pourrait se fixer comme objectif : LE BURKINA VEUT ASSURER L’AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE D’ICI ;
    éradiquer la faim et le malnutrition pourrait en être un objectif spécifique. l’élimination de la malnutrition assignée au Ministère de la santé .
    nous avons les ressources et le potentiel naturels indispensable pour atteindre cette autosuffisance alimentaire. un aménagiste ’qui dit avoir une connaissance des différentes valées du FASO a laissé entendre à UNE RENCONTRE OFFICIELLE que rien que la vallée du sourou exploitée de façon efficiente peut assurer l’autosuffisance alimentaire au Burkina.
    notre salut (sur le plan du développement économique et social) viendra de l’agriculture : il faut stimuler la production et la consommation locale, faciliter l’écoulement des production sur les marchés (cas de mevente des oignons du sourou), mecaniser les moyen et technique de production (exemple, il faut qu’on la daba et ranger dans les musées), creation des industries de transformation de produits alimentaires (les camions remorques des autres pays viennent racler nos productions, vont les transformer et nous les revendre. les enfants aiment les bonbons, jus et autres biscuits vendus dans les boutiques aux fruits et légumes que leurs parents préfèrent vendre pour s’acheter des portables et moto "derniers cris". on a tellement à dire et tellement de choses à revoir.

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