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Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

Publié le samedi 29 septembre 2018 à 22h45min

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Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

Le Burkina Faso, ma patrie traverse une phase critique de son histoire. Les tragédies d’ordre sécuritaire de par leur nature ébranlent ses fondations. Heureusement, en visitant l’histoire des civilisations et des peuples, l’on se rend compte que notre pays n’est pas le seul à être confronté à de telles épreuves. D’autres civilisations avant nous ont vécu des moments plus difficiles mais, ont su et pu trouver les ressources morales, psychologiques, culturelles, intellectuelles, etc. pour sauver leur âme existentielle. Avons-nous les ressorts nécessaires pour résister à la zone de turbulence que notre mère patrie traverse ?

Mon avis, c’est que cela ne sera possible au Burkina Faso qu’à travers une rédemption pleinement assumée par toutes et tous. Je voudrais paraphraser un grand homme burkinabè qui disait que « les tragédies des peuples révèlent les grands Hommes mais que ce sont les médiocres qui provoquent ces tragedies ». Notre pays est à la croisée des chemins et aura besoin de grands hommes ; (soit dit en passant, je suis inspiré dans mes engagements politiques et sociaux par ce grand homme que la tragédie du 15 Octobre 1987 continue de révéler : Thomas SANKARA.)

Les tragédies et autres épreuves que nous connaissons actuellement, en tant que pays, exigent que les élites politiques, économiques, religieuses, coutumières, militaires, de la société civile fassent preuve de rédemption. Mais les élites politiques en premier.

En effet, le prototype du politicien et de la politicienne burkinabè est le même, quel que soit le parti, le regroupement, l’association : ils sont tous culturellement, politiquement et idéologiquement aliénés a des modèles exogènes, euphoriques des rêves des autres, peu enclins de rêver par eux-mêmes et pour leur patrie.
Nous ne sommes pas seulement que des consommateurs de produits exogènes ; nous sommes surtout des consommateurs d’idées, de pensées exogènes. Et aussi longtemps que cette tendance ne sera pas inversée, la classe politique échouera dans ses missions.

Les aspirations de notre peuple ne sont pas que matérielles ; elles sont aussi profondément immatérielles et spirituelles. Le burkinabè et le rêve burkinabè sont les infrastructures prioritaires à réaliser. Les cultes de célébration autour des réalisations matérielles, des comptabilités matières contenues dans les programmes et projets de la classe politique, ne doivent pas constituer l’étalon de mesure de la réussite d’une gouvernance politique.

L’absence d’un rêve burkinabè constitue de nos jours la mère des faillites de la classe politique et des élites gouvernantes. Pourtant, il n’est pas tard avant qu’il ne soit trop tard pour cette classe politique aux affaires depuis plus de 35 ans, de procéder impérativement à une rédemption.

On ne peut pas continuer à être à la merci des rêves des autres, qu’ils soient Américains, Albanais, Français, Chinois, Orientaux, Occidentaux et espérer une quelconque transformation, même superficielle, de nos sociétés.

En cette période de tragédie, le niveau de bas étage du débat national, les comportements et pratiques des acteurs politiques mettent davantage le pays en danger. Le destin de notre peuple se joue en ces moments critiques de guerre contre la patrie, et exige une autre culture politique, une offre politique nouvelle ainsi qu’une nouvelle éthique politique.

Nous pouvons continuer à applaudir et à crier nos soutiens à nos leaders politiques, toutes tendances confondues. Mais la réalité du terrain est là, criarde, têtue : très peu d’eux ont démontré une capacité intellectuelle, morale et culturelle à être de grands hommes, de grandes dames à même de construire un mouvement politique crédible, avec une offre idéologique socialement endogène et viable de rupture, porteuse de changements.
Ceux qui ne sont pas en mesure de construire un mouvement politique supposément être idéologiquement homogène seront difficilement capable de construire une patrie supposément être idéologiquement diverse.

La gauche burkinabè en particulier, les hommes et les femmes de gauche, auto-proclamés « dernier rempart de sauvetage du pays », s’illustrent particulièrement depuis au moins 40 ans par leur intelligence de fragmentation, de décomposition et de dégénérescence en opportunistes mercantiles et parasitaires.

En ces graves heures, en ces moments de guerre, nous nous devons tous des efforts d’introspection, de rétrospection et de prospection, pour éviter d’ajouter de la comédie à la tragédie.

Nos envolées lyriques inutilement compétitives à qui mieux mieux de soutien à nos Forces de défense et de sécurité (FDS) me paraissent alors inutiles. La patrie a simplement besoin que tous ses fils et toutes ses filles deviennent des FDS. Aucune monnaie de singe ne pourra payer les sacrifices des vaillants soldats pour que nous puissions poursuivre nos infestes querelles politiciennes et autres apparitions folkloriques de distribution de vivres, d’inauguration de forages, latrines, de Maracaña, etc. Le pays est en posture de guerre. Il est donc temps que nous nous mettions aussi en posture de guerre, sur toutes les lignes, car toutes les lignes sont des lignes de front. Chacun a son poste de combat.

Sommes-nous vraiment fiers en tant que classe politique, d’appeler à des collectes de fonds pour soutenir l’effort de guerre ?

Devrions-nous vraiment en tant que classe politique, être fières de mesurer la bonne gestion de cette guerre par les milliers de terroristes suspects aux arrêts ?

L’incapacité de la classe politique à définir correctement cette guerre et à communiquer au peuple les graves enjeux qui en résultent, expliquent ces propos, propositions et actes de démission et de culpabilité.
Si ceux qui ont assumé la gouvernance du pays pendant plus de 30 ans sont réduits à appeler à des collectes de fonds pour notre armée, n’y a-t-il pas là au fond un aveu d’échec, de faillite et de disqualification de ces hommes politiques ?

Si le Burkina compte aujourd’hui des milliers de suspects terroristes (encore faut-il que cette guerre soit d’ordre terroriste), n’y a-t-il pas au fond un aveu de démission culturelle, idéologique, sociale ? N’avions-nous pas échoué à construire un patriotisme burkinabè ? Et le patriote burkinabè ?

Sommes-nous en guerre pour la patrie et en ordre de bataille pour la gagner quand l’intérêt du moment de la classe politique et des élites se conjugue en termes de passage à une Ve république qui du reste, n’est fondamentalement pas une rupture d’avec toutes les précédentes ?

Sommes-nous vraiment en ordre de bataille pour la patrie quand les différents états-majors politiques sont préoccupés à orchestrer sans vergogne des entrées politiques inutilement compétitives, antagonistes (marches, meetings, assemblées) sous couvert de slogans patriotiques ?

L’année prochaine, en 2019, le Burkina Faso aura « 100 ans, un siècle » ; un rendez-vous historique lourd de signification, de responsabilité et de redevabilité, de surpassement ; dans la rédemption, penchons-nous sur notre identité, notre âme existentielle ; si referendum il devrait y avoir en 2019, ce devrait être celui de « notre autodénomination » ; savoir reconsidérer et se reconsidérer en temps d’épreuve est le propre des grands Hommes.

Un siècle, n’est pas un jour ; l’illustre historien Ki-Zerbo disait « on ne développe pas, on se développe » ; aux générations présentes et aux élites gouvernantes actuelles, de se développer et d’être au diapason de l’histoire.

Jeunes et vieux de tout bord politique, de toute obédience sociale, religieuse, intellectuelle, qu’en ces moments de croisée de chemins, vous ne soyez pas les médiocres qui provoquent les tragédies mais plutôt les grands Hommes que la tragédie du moment révèlera.
Pour la patrie, ensemble, allons à la Rédemption. Il faut penser le Burkina autrement par une rupture radicale dans nos pratiques, nos postures, nos paradigmes.

Dr Guy Yogo
yemdaogo1@yahoo.com

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Vos commentaires

  • Le 29 septembre 2018 à 20:17, par gohoga En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption »

    Je suis d’accord que vous êtes grand, malheureusement vous avez emprunté une langue étrangère à vos idées pour communiquer. Peut ont vraiment ses développer comme vous le souhaiter en singeant tous ?

  • Le 30 septembre 2018 à 07:17, par Wi En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption »

    Bien pensé
    Il nous manque vraiment un idéal, malheureusement comme vous l’avez dit aucun de nos hommes politiques n’en dispose d’un rêve burkinabé. On veut se développer sur un modèle exogène, conséquence : échec à tous les niveaux.
    Si seulement la graine « rare » n’était pas réduite en cendres par les médiocres dans les années 80""

  • Le 30 septembre 2018 à 08:47, par Tom sank En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    Je suis totalement d’accords avec toi. Ce pays a la malchance d avoir des leaders politiques égoïstes qui ne pensent pas au peuple.

  • Le 30 septembre 2018 à 09:29, par Petit koffi En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    Voilà un qui pense Burkina au moment où les hommes politiques ne pensent qu’aux postes à gagner ou perdus

  • Le 30 septembre 2018 à 10:19, par the upright En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    Internaute 1, la langue qu’il a utilisé n’a rien à voir avec le sujet abordé ici. Il aurait communiqué dans son patois que je suis sûr que ne n’auriez pas pu répondre. Aux Nations Unies, la langue la plus usitée est l’Anglais et c’est ainsi que tous, Noirs, Aborigènes, Jaunes, Rouges, Blancs,... y adhèrent et se comprennent. La langue n’a vraiment rien à voir avec le thème que M. Yogo développe. Amicalement !

  • Le 30 septembre 2018 à 10:35, par abou En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    on ne peut rien tirer de bon dans tout ce tu as dis ;c’est de reculer 50 ans en arrière avant de faire la rédemption

  • Le 30 septembre 2018 à 10:42, par bodo En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    Le fait simplement de l’instabilité, suite au départ d’un dirigeant, est la preuve que ce dirigeant n’avait pas de vision ou que son peuple n’est pas assez à la hauteur, ou que le successeur n’est pas non plus un visionnaire.

    Imaginons un peu ces scénarios :
    * Bassolé a fait lever le système mis en place par le RSP la nuit du 29 octobre. il aurait fait remplacer les gardes. Si cela est vrai, imaginons un peu la suite en termes de conséquences. il aurait trahi, il serait venu avec ses gars, il aurait...et le camp en face aurait répliqué, peut-être de la même manière qu’on le voit aujourd’hui. avec en prime, des références graves aux ethnies (Mossi/Gourounsi)...

    * imaginons que BC était resté au pouvoir jusqu’à ce jour. il avait réussi pendant longtemps, à calmer le peuple et les syndicats. mais les choses changent et de plus en plus vite. il était arrivé un moment où BC ne voulait plus du pouvoir. il était fatigué et ne connaissait même plus les gens à nommer comme ministre ou DG. il se cherchait. et l’argent devenait rare avec le monde qui est de plus en plus difficile et des bailleurs de fonds réticents. pourquoi n’a t il pas réussi à sortir l’argent avant et pendant l’insurrection ? Il n’y en avait plus en réalité. sinon pourquoi ne pas le faire comme on le faisait toujours ? les syndicats allaient grogner, les paysans allaienr gronder, les jeunes aussi... Rappelons nous que le RSP même lui a fait un sacrilège de coup bas, emmenant BC à fuire du palais. En ce moment, il allait peut-être confier le pouvoir à son frere, dont personne et surtout l’armée ne voulait.

    * si BC avait démissionné, guerre de succession entre ses nombreux dauphins. Car on n’a préparé clairement personne. et ça allait voler dans tous les sens entre l’armée (RSP contre armée simple/Factions du RSP entre elles), entre armée et civils, entre civils, entre Mossi et autres ethnies...

    Le BF de 2014 n’a rien à voir avec celui d’avant et la loyauté n’est pas de ce pays. j’ai remarqué que ce sont les amis qui se trahissent le plus. les fils du Burkina lui font plus mal que d’autres.

    On n’a pas assez de mémoire sans doute, pas assez de recul.

    Je ne suis pas MPP, mais je crois que ce que le BF vit aujourd’hui était prévisible quel que soit le scénario dans ce monde actuel. Un sociologue suisse l’avait d’ailleurs prédit. Je crois qu’il faut plutôt se dire que le plus dur c’est : se calmer et se pardonner et repartir les pouvoirs entre anciens et nouveaux dirigeants, avec humilité.

    Car supposons que le MPP demisdionne aujourd’hui et que BC revienne au pouvoir : le cycle de mécontentement va repartir dans un autre sens. et ainsi de suite.

    Conclusion : comme nous le faisons aores avoir péché contre Allah, demandons nous pardon comme en AfSud, au Rwanda... Sinon nous resterons dans le cycle du mal

    • Le 3 octobre 2018 à 15:45, par ciceron II En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

      Que c’est lamentable de ta part. Relis bien le propos de haut vol mis a reflexion . Quand on n’est pas a la hauteur d’un discours, la decence commande qu’on se taise et chercher a mieux comprendre pour etre d’un apport d’appoint au lieu de compliquer choses.
      Ceci etant,je valide et prends en mon compte cette reflexion dont je salue vivement l’autour. Je suis rassure car le Burkina a la chance d’avoir des fils d’une telle qualité et l’avenir sera meilleur pour nos enfants.MERCI MON FRERE,TU ES BENI.
      Fraternellement ciceron II.

  • Le 30 septembre 2018 à 10:59, par Très Fâché En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    Sujet très pertinent mais analysé superficiellement car la profondeur du problème tire sa substance de la volonté du peuple, les politiques en tête, à instaurer une gouvernance moderne en rupture totale avec les méthodes archaïques qui font place à la primoté de la fidélité ethnique, clanique, religieux... au détriment des compétences et des valeurs. Soyez comptant integre et appartenir à une ethnie minoritaire ou considérée comme indésirable (il en existe malheureusement et officiellement au BF depuis la rectification ) et vous aurez envi de changer de pays car on fera tout pour vous faire savoir que vous n’avez pas votre place dans la République. Toutes les conditions sont réunies pour la désintégration du pays ! SOUMANE TOURE a tiré sur la sonnette d’alarme, on l’a traité de fou et à subi le courroux des marionnettes.

  • Le 30 septembre 2018 à 12:39, par bodo En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    Voilà qu’on a libéré Jean Pierre Bemba... On parle de libérer Gbagbo... ADO a amnistié 800 personnes...

    Tôt ou tard, il faut se parler et pardonner. Les procès et les procès ne mènent pas très loin.

    sinon c’est le cycle de violence et de vengeance.

    ayons l’humilité de se parler et de se pardonner,

    * que tout le monde rentré au pays,

    * Que les procès se changent en "arbre à palabres" sous le regard des sages religieux et coutumiers

    humblement mais dignement ! Amen (et sans parti pris, sans rancune...)

  • Le 30 septembre 2018 à 16:17, par jeunedame seret En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    Belles idées avec difficulté d’écoulement. Mr YOGO, quelles sont vos propres politiques de communication de la leçon aux personnes sources ? Auriez-vous d’autres alternatives pour infilter le message à temps ? Sinon, la lutte restera au papier. Nous vous admirons sans autre idée nouvelle. Créativité, où es-tu ?
    Rédemption oui. Dans le rassemblement et l’éducation d’abord ; dans la compréhension et l’acceptation ensuite ; et dans la confession et la résolution enfin.

  • Le 30 septembre 2018 à 18:01, par Chasseur d’insurrescrocs En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    Ce sont les pseudo-communistes comme les Guy Yogo qui ont fait le lit de la situation que ne vivons aujourd’hui. A bas les insurescrocs !!!!

    • Le 2 octobre 2018 à 13:54, par Simplicité En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

      Votre réaction témoigne à souhait de la véracité des propos et positions de l’auteur de l’article. Qui parle de communiste ou de socialiste, qu’il soit vrai ou faux ? L’article d’ailleurs rejette toutes idées préconçues mal angloutinées par ces classes dont la vôtre (PC) et mal digérées. Vraiment dommage !

  • Le 30 septembre 2018 à 22:55, par gohoga En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    bonjour à tous, que deviennent KA et KORO ? Leur absence diminue la qualité des débats sur le réseau. Les Koros, vite revenez.

  • Le 1er octobre 2018 à 14:41, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    Le Professeur Laurent BADO semble etre une des rares personnes à entrevoir le changement de paradigme qu’il faut pour nos pays. Quelle misère que de voir des intellos croire toujours aux vocations des partis politiques. Le probleme aussi, c’est la concretisation. Sans quoi le capharnaum politique burkinabé est pavé de très bonnes intentions. Mais helas : BUUG YIK LA TÂAG WE
    Savez-vous pourquoi, j’avais elevé "Dadis Camara des années 2008-2009" au même rang que Thomas Sankara, à quelques details près ? Combien sont-ils, Africains, qui savent que Dadis Camara avait été recompensé, une année après son accession, par une organisation Africaine de Management ?
    A bas Dieu et vive le respect de la vie d’autrui sur la route !

  • Le 1er octobre 2018 à 17:24, par Ka En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    A l’internaute Gohoga : Merci de penser a nous. Je n’ai pas des nouvelles de mon ami et promo Kôrô Yamyélé, mais ce qui est certain, il pointera son nez après la saison des pluies qui est cruciale pour tout éleveur cultivateur : Surtout j’en suis convaincu qu’il suit attentivement le procès du coup d’état manqué de 2015, et viendra nous donné sa version.

    Merci Guy Yogo : Tu viens de montrer avec ton analyse pertinente que tu dégage beaucoup d’ondes positives et de bonnes vibrations pour nous dire qu’avec une rédemption le changement et la sécurité seront à la portée de nos mains : Car, nos politiciens nous ont montré leurs incapacités de sauver la face de ce qui nous arrive, et honte à ceux qui se livrent à la récupération de la politique de gosier large.

    Très bonne analyse Guy Yogo, et je confirme qu’un peuple sans culture, est un peuple sans âme. Et la difficulté des politiques vieux ou jeunes de notre pays, se caractérise par l’absence de ‘’’’culture politique.’’’ Et la raison est que la plupart de nos acteurs politique, certains ne sont pas, ou n’étaient pas des militants politiques engagées, mais des cadres égoïstes recrutés pour occuper des responsabilités dans les instances des partis politiques. A notre temps ou le Burkina bouillonnait en politique de recherche de développement, avec des partis politiques de Gauche et de droite, qui sont du RDA, l’UNDD, l’UNI, le GAP, Le MLN, le FPV, PAI- LIPAD, l’ULC, le PCRV, le militantisme n’était pas spontané, mais un engagement . Et soutenir un parti politique ou un régime n’était pas de soutenir des individus comme Blaise Compaoré ou Roch Kaboré, mais on soutiens les bonnes actions du parti ou du régime. Et ce qui nous arrive de nos jours, c’est le problème de soutenir un individu qui devienne à son tour un Dieu et qui veut tout se permettre. Il est temps que les Burkinabé se ressaisissent et sachent que, ce qui nous arrive ne peut pas se régler avec un super homme au pouvoir : Mais que la gestion d’un pays recommande une gestion participative, l’amour du prochain et surtout en mettant en avant l’égalité des chances.

    C’est vrais, nous avons besoin de rédemption, mais Il n’y a pas de mystère, simplement arrêtons de nous empoisonner en accusant les décideurs, car notre monde fonctionne avec des rapports d’intérêts, et n’importe qui, qui a des moyens peut nous mettre dans la situation dont nous sommes actuellement pour ses propres intérêts. Prenons le cas du CDP qui a perdu le pouvoir, et veut à tout prix revenir par tous les moyens au pouvoir, pourtant c’est un parti entièrement tourné vers le passé, sans aucune perspective d’avenir et sans aucune base idéologique, hormis un très malsain avec le culte de la personnalité de Blaise Compaoré, qui a toute la caisse de l’état Burkinabé pour jouer avec le nerf du peuple, pourtant c’est ce peuple qui lui a tout donné. Rédemption oui, mais ouvrons les esprits en se demandant si le CDP revenait aux affaires, quelle sera l’avenir de cette rédemption ?

  • Le 1er octobre 2018 à 22:08, par Hayi En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    Je reconnais là mon vieux camarade de lutte. Toujours constructif dans ses propos.
    Nos hommes politiques se montrent très souvent ridicules. On dit que l’argent c’est le nerf de la guerre, mais les hommes en constituent le cerveau. Or nous manquons cruellement des cerveaux qu’il faut pour faire face efficacement et courageusement à cette situation très préoccupante. Ils continueront à se vilipender jusqu’à ce que l’ennemie vienne les émasculer. A situation nouvelle il faut des idées nouvelles, ingénieuses. Au lieu de cela, on persiste dans nos mentalités de mendiants cultivées durant 30. Tout reste à faire au Burkina et les politiques continuent d’instrumentaliser la jeunesse dans l’illusion à travers de faux débats sur le chômage, par manque d’idées, d’initiatives, d’innovation.
    Les meetings et les marches ne sont pas une solution. Ils constituent plutôt d’enormes risques pour les participants par ces temps de grande insécurité. Des milliers de gens ont marché par le passé, se sont fait gazer, bastonner et tuer ; leur bravour n’a jamais été récompensée à sa juste valeur et aucune justice ne leur a jamais été rendue.
    La conscience citoyenne suffit pour faire changer démocratiquement les choses. Il suffit de voter, de bien voter pour le changement, le moment venu. C’est nous qui avons voté le président et son programme. Ayons donc la décence de respecter notre loi fondamentale défendue au prix de nombreuses victimes. En 2020, dans seulement 48 mois, vous aurez de nouveau la latitude de choisir. En attendant, l’amour véritable de la patrie commande que tous les fils et toutes les filles s’unissent, mutualisent leurs intelligences, leurs expertises, et enfin les moyens pour faire front contre les terroristes et leurs alliés.
    Dieu protège le Burkina Faso.

  • Le 2 octobre 2018 à 08:39, par Ka En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    Merci Hayi : Toujours de la perfection dans tes critiques fondées sur des argumentations solides. Et je reconfirme que 2020 c’est déjà demain, et au regard des cadres et intellectuels de notre pays, il existe plus de 2 millions des jeunes et vieux Burkinabé pour succéder au Président Roch Kaboré avec un moteur turbo pour faire mieux que lui.
    Et comme je le dis, notre pays n’a pas besoin d’un superman déguisé pour gérer ses affaires : La gestion d’un pays comme tu me rejoins, recommande une gestion participative comme a voulu l’idéologue et visionnaire Thomas Sankara, l’amour du prochain, et surtout en mettant en avant l’égalité des chances. Rédemption d’accords ! Mais en ce moment, cette rédemption sera comme si on demandait au peuple s’il existe des poissons qui vivent dans l’eau ? Il n’y a pas de mystère, simplement arrêtons de nous empoisonner avec la démission du président ou crier sa lâcheté : Le monde fonctionne avec des rapports d’intérêts. Et le peuple Burkinabé doit se lever et être debout pour ses propres intérêts en se soudant pour un combat sans relâche, jusqu’à la victoire finale d’éradiquer le terrorisme déguisé, et les assoiffés du pouvoir et des gains faciles.

  • Le 5 novembre 2018 à 15:22, par LOS En réponse à : Situation nationale : « Nous avons besoin de Rédemption », Dr Guy YOGO

    "Un pouvoir qui édu¬que notre peuple afin qu’il cesse de nourrir son appétit en fonction du fond de l’assiette du voisin.
    Un pouvoir qui af¬firme sans ambages, que désormais le peuple de no-tre pays ne mangera que ce qu’il est à même de pro¬duire. Et puisque le peuple aspire à manger beaucoup plus, il produira alors da¬vantage.
    En dehors d’une telle perspective, il n’y a pas de salut ; c’est la voie de l’indépendance ; celle de l’auto-gouvernement ; la voie de la démocratie vraie. C’est la Révolution Démocratique et Popu¬laire.
    Cette voie n’est la vo¬lonté d’aucun individu pris en tant que tel ; c’est la nécessité historique du dé¬veloppement social qui nous le commande. Pour l’acquisition de toute chose, il y a un prix à payer. Chaque peuple est appelé à payer son prix du développement. Si ce n’est demain, ce sera après-demain. Plus le temps passe, plus la facture de¬vient coûteuse. L’essentiel pour un peuple, c’est de se convaincre que ceux qui le gouvernement le font dans son intérêt et avec lui. Si ceux « d’en haut et ceux d’en bas » aspirent à la même chose, en ayant des intérêts convergents, ils ne sauraient avoir de langage et de pratique différents. Il ne peut que subsister des incompréhensions que les uns et les autres doivent travailler à lever" (Valère D. Somé in Le Prolétaire n°8 du 8 mai 1987).

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