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Lutte contre la fraude : 50 tonnes de maïs saisies par la police judiciaire des Hauts-Bassins

Publié le samedi 29 septembre 2018 à 00h50min

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Lutte contre la fraude : 50 tonnes de maïs saisies par la police judiciaire des Hauts-Bassins

Le Service régional de la police judiciaire des Hauts-Bassins (SRPJ/HB), en collaboration avec la Direction régionale du commerce, a tenu un point de presse le vendredi 28 septembre 2018, au sein du SRPJ. A l’ordre du jour, la présentation de 50 tonnes de maïs saisies, malgré l’interdiction d’exportation de cette céréale.

Selon le commissaire Sayibou Galbané, chef du Service régional de la police judiciaire des Hauts-Bassins (SRPJ/HB), ce point de presse a pour objectif d’interpeller les opérateurs économiques au respect des règles en matière de commerce, notamment en matière d’exportation de céréales. Le Burkina, en plus d’être en proie au terrorisme, connaît un déficit céréalier depuis 2017. Concernant ce déficit céréalier, le gouvernement a pris des mesures pour règlementer l’exportation des céréales suivantes : le mil, le maïs et le sorgho.

Conformément à ces instructions données, le SRPJ/HB travaille en étroite collaboration avec le ministère du Commerce, en vue de lutter contre l’exportation illicite de ces céréales. Cette lutte a porté fruit avec plus de 150 tonnes de céréales saisies depuis le début des opérations, dont la dernière date du 23 septembre 2018.

En effet, selon le commissaire Galbané, le mardi 23 septembre 2018, aux environs de 18h, le SRPJ a été saisi par les agents du ministère de Commerce au sujet d’un camion transportant du maïs en partance pour le nord du Mali. Après les investigations de la Brigade de recherche et d’investigations criminelles (BRIC), ce sont 500 sacs de 100 kg, le tout estimé à 50 tonnes, qui ont été saisis.

Cette saisie relève de deux volets : la lutte contre la fraude et la lutte contre le terrorisme, car il se peut que ces céréales servent à alimenter les greniers des terroristes. En effet, selon le commissaire Galbané, hormis le caractère commercial, il n’est pas rare de constater que ce type de trafic constitue une source de financement du terrorisme ou même de blanchiment de capitaux. Cependant, les enquêtes sont toujours en cours.

Par ailleurs, selon Kassoum Pagabelem, chef de service du contrôle économique et de la répression des fraudes à la Direction régionale du commerce des Hauts-Bassins, ces actions de lutte contre la fraude permettent de surveiller le marché, notamment grâce à cette collaboration entre le ministère du Commerce et le SRPJ, à travers des investigations sur le terrain pour débusquer certains comportements illégaux à l’image des exportations frauduleuses de céréales.
Pour exporter, il faut une autorisation spéciale et cet exportateur n’en détenait pas. Il ajoute que ces types d’exportations peuvent également mettre à mal la sécurité alimentaire.

Kassoum Pagabelem

Concernant la procédure à suivre pour détenir cette autorisation d’exportation de céréales, Seydou Zei, chef de service du commerce, chargé de la délivrance des actes de commerce, a énuméré les étapes suivantes : « Il faut d’abord déposer une demande timbrée adressée au ministre du Commerce au Guichet unique du commerce et de l’investissement.
Ensuite, un cadre de concertation pour la surveillance de la commercialisation des céréales siègera afin d’examiner les différentes demandes d’autorisation. A l’issue de cet examen, un rapport est fait au ministre. Dans ce rapport, des recommandations sont faites au ministre qui adressera une lettre aux différents exportateurs de céréales en précisant les quantités qui sont autorisées à être exportées ».

Cependant, il précise que ces quantités sont fonction de la campagne céréalière de l’année en ce sens que si la campagne est déficitaire, l’exportation est refusée ; si elle est excédentaire, on tient compte de l’excédent entre les différents demandeurs d’exportation. Après donc l’obtention de la lettre du ministre du Commerce, il faut l’adresser soit à la Direction du guichet unique du commerce et de l’investissement, soit à la Direction régionale du commerce, pour demander une autorisation spéciale d’exportation.

C’est donc avec ces deux documents que l’intéressé est autorisé à faire sortir les céréales hors du Burkina ; à défaut, c’est une infraction.

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Haoua Touré
Lefaso.net

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