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Procès du coup d’Etat : Le sergent Issa Yago a gardé les autorités de la Transition pendant une nuit

Publié le samedi 29 septembre 2018 à 00h39min

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Procès du coup d’Etat : Le sergent Issa Yago a gardé les autorités de la Transition pendant une nuit

A la suite du colonel Mamadou Bamba, c’est le sergent Yago Issa qui s’est présenté à la barre. Il est poursuivi pour trois faits. Il s’agit de l’attentat à la sûreté de l’Etat, le meurtre de treize personnes et les coups et blessures sur 42 autres. L’accusé à plaidé non-coupable mais reconnaît avoir gardé les autorités pendant une nuit.

L’accusé a reconnu avoir gardé les autorités de la Transition pendant une nuit. Pour ce fait, il a tenu à s’expliquer. Le 16 septembre 2015, l’inculpé dit qu’il était de repos. Il précise qu’il était détaché auprès de l’ancien président guinéen Moussa Dadis Camara. Vers 14h, il était en compagnie d’un ami pour « prendre un pot » vers l’hôpital Charles-de-Gaule. C’est là qu’il reçoit un appel du poste de commandement de son groupement. On lui fait savoir que le quartier était consigné. Il s’y rend, après avoir fait un détour à son poste de garde pour enfiler sa tenue.

A son arrivée au camp, le sergent assure qu’il a trouvé que le rassemblement était fini. Deux groupes avaient été constitués. Il était dans le second groupe. Ils ont été convoyés au palais présidentiel. Une fois sur place, il lui est demandé de garder la porte du palais.
Il a reçu l’ordre de ne laisser entrer personne. Il s’est exécuté. Ne connaissant pas les mobiles de la mission, il se renseigne auprès de son chef de poste sur ce qui se passait. C’est là qu’il apprend que c’est Michel Kafando et trois de ses ministres qui y sont détenus. A partir de cet instant, le sergent Yago dit qu’il n’était pas d’accord. Il a demandé donc à être relevé. Ce fut chose faite le lendemain 17 septembre, autour de 10h.

Mais pourquoi a-t-il tenu à rester quand il a été mis au courant de la situation ? L’intéressé rétorque qu’il voulait partir. Mais c’était impossible. Il a même tenté. Arrivé à la porte, on lui a demandé ce qu’il cherchait. Il a dû retorquer qu’il faisait du sport. Ce n’est pas tout. L’accusé avait aussi peur de partir. Si quelque chose arrivait aux détenus, il aurait été tenu pour responsable.

Le 18 septembre, il est désigné pour assurer la sécurité du président Yayi Boni. Après le départ de ce dernier, l’accusé dit avoir rejoint son poste de détachement. Il n’est plus jamais reparti au camp. Il se rendra par la suite au camp Lamizana quand le RSP a été dissout.

Le parquet, après avoir écouté les arguments de l’accusé, est resté tout de même convaincu de sa culpabilité. Pour lui, l’accusé a su qu’il gardait les autorités et il ne s’est pas dérobé de sa mission. Il est donc comptable aussi bien de l’attentat à la sûreté de l’Etat que de ses conséquences.
Son avocat, Me Jacques Soré, conteste cette assertion. Pour lui, le commandement s’exécute par des ordres dans l’armée. Son client ne savait pas que la mission qu’il accomplissait était dans le cadre du coup d’Etat. En plus, lorsqu’il s’est rendu compte de la situation, son client s’en est désolidarisé. Son interrogatoire n’a duré que deux heures et 30 minutes. L’interrogatoire des autres accusés reprendra le mercredi 3 octobre 2018.

Dimitri Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er octobre 2018 à 06:23, par War En réponse à : Procès du coup d’Etat : Le sergent Issa Yago a gardé les autorités de la Transition pendant une nuit

    Arretez les interrogatoires et appelez a la barre le gnral bassole et les complices du rsp tous gourounsi nebie/rambo,adjt nion,adjt major badiel,badolo et certains de la gendarmerie.l’objectif vise etait de liquider kaf et son pm ainsi que 3 ministres ,pour creer un vide au sommet de l’etat accuser diendere d’etre responsable de ce carnage de type sankariste pour permettre sa liquidation afin de se presenter en sauveur de la republique en s’emparant du pouvoir pour une nouvelle transition.La gendarmerie allait recuperer sa place usurpe par le rsp et le nouveau pouvoir allait avoir le soutien unanime de tous les presidents francs macons dont hollande,ado et son sicaire soro ,faure,le nigerien et autre et surtout les pays et fonds arabes parce que grace a bassole nous sommes membre de la ligue arabe.Voila pourquoi a un moment donne il yavait des risques d’affrontement entre le rsp et la gendarmerie.les commandos meme s’ils savent qq chose n’etant pas des traitres(par principe) vont se defendre sans denoncer en attendant que les vrais auteurs s’autodenoncent

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