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Vulgarisation du biodigesteur : Le Burkina accueille l’Afrique, du 2 au 4 octobre

Publié le mercredi 26 septembre 2018 à 15h30min

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Vulgarisation du biodigesteur : Le Burkina accueille l’Afrique, du 2 au 4 octobre

Ouagadougou sera le point de convergence de plusieurs pays africains, du 2 au 4 octobre 2018, à l’occasion de la 2e édition de la conférence internationale sur la technologie du biodigesteur. Si cette technologie fait tant courir, et que le Burkina Faso veut en être le centre d’excellence en Afrique de l’Ouest, c’est parce qu’elle renferme de multiples avantages économiques, écologiques, hygiéniques... Au cours d’une conférence de presse, dans la soirée du 25 septembre 2018, le ministre des Ressources animales et Halieutiques, accompagné de ses collaborateurs, a donné des détails sur ce rendez-vous.

Le couple Barry ne tarit pas d’éloges quand il parle du biodigesteur. Installé dans la commune de Sao, région de la Boucle du Mouhoun, Issouf Barry et sa femme utilisent la technologie du biodigesteur. Les rendements agricoles sont nettement plus importants. Sa femme qui utilise le biogaz pour la cuisine ne respire plus la fumée, la couveuse enregistre moins de pertes en œufs. « Il n’y a plus de famine avec le biodigesteur », résume le chef de famille.

Ses propos sont confortés par le ministre des Ressources animales et Halieutiques, lui-même utilisateur de la technologie. Pour utiliser le biodigesteur, il faut disposer d’un noyau d’animaux et acheter la technologie qui coûte 360 000 F CFA, mais subventionnée à presque 50% par l’État burkinabè.
À ce jour, le Burkina Faso enregistre 12 000 installations de la technologie du biodigesteur dans les treize régions. Ce qui fait du pays, le pionnier en Afrique de l’Ouest dans le domaine. D’où la deuxième Conférence internationale sur la technologie du biodigesteur de Ouagadougou (CITBO) envisagée par le ministère des Ressources animales et Halieutiques, du 2 au 4 octobre 2018.

Dix pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, des Organisations non-gouvernementales, des organisations professionnelles agricoles, des institutions d’enseignement et de recherche vont, à l’occasion, se retrouver pour réfléchir sur le thème : « Le biodigesteur, une solution pour la sécurité alimentaire et énergétique. Vers un partenariat africain ».

À travers l’organisation de cette CITBO 2018, et selon le ministre des Ressources animales et Halieutiques, Soumanogo Koutou, principal animateur de la conférence de presse, deux objectifs sont visés : déterminer les mesures d’accompagnement nécessaires à la mise en place des programmes nationaux ; examiner et adopter les textes fondateurs de l’organe régional de coordination.

En rappel, la première édition de la CITBO avait accouché d’une déclaration, dite « Déclaration de Ouagadougou », dans laquelle les différentes parties étaient convenues, entre autres, que chaque Etat devrait mettre un programme national de biodigesteur dans son pays. Il était aussi question de confier au Burkina Faso la conduite de toutes les activités devant déboucher sur la mise en place d’un organe régional de coordination.

Une édition majeure

Pour l’édition à venir donc, les points focaux des pays parties prenantes et les partenaires vont évaluer le niveau de mise en œuvre de cette Déclaration de Ouagadougou. Pour le ministre des Ressources animales et Halieutiques, il ne fait l’ombre d’aucun doute que, de façon générale, « chaque pays, en fonction de ses spécificités, a développé des initiatives en vue de la création d’un environnement favorable à la promotion de cette technologie.

Pour ce qui concerne la mise en place d’un organe régional de coordination des programmes nationaux de biodigesteurs, les points focaux ont retenu la dénomination ‘Alliance Biodigesteur/Afrique de l’Ouest et du Centre’. Mais à long terme, les acteurs ont une vision panafricaine de la technologie ».

Le ministre est convaincu que la 2e édition de la conférence de Ouagadougou va consacrer la mise en place de l’organe régional, marquant ainsi l’adhésion des États d’Afrique de l’Ouest et du Centre à la promotion de la technologie. Car, soutient-il, « avec le biodigesteur, l’Afrique est en train d’entamer un tournant décisif dans la recherche des solutions durables aux questions de sécurité alimentaire, d’accès à l’énergie et d’adaptation au changement climatique ».
Et le coordonnateur du Programme national de biodigesteurs, Xavier Bambara, de renchérir : « La promotion de la technologie au Burkina et ailleurs est la contribution des pays à la lutte mondiale contre le changement climatique ».

Pendant les trois jours de la conférence, il y aura la session des experts qui va examiner les textes statutaires de l’organe régional. Leurs travaux seront validés par la session des ministres, le 4 octobre 2018. En plus des rencontres de réflexion comme les panels, il y aura des expositions de matériels et accessoires de biodigesteur.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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