L’exécution des projets et programmes Eau et Assainissement occupe une place primordiale dans le processus de mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) au Burkina Faso. Vu le rôle qu’il occupe dans le nouveau référentiel de développement, le département de l’Eau et Assainissement a marqué un arrêt pour apprécier l’état de mise en œuvre des projets et des programmes, avec ses cadres et les partenaires techniques et financiers. Selon le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, il est attendu de cette présente session la formulation des recommandations pertinentes et des résolutions fortes susceptibles de dynamiser la gestion des projets et programmes du département.

Selon le ministre, la réussite de la mise en œuvre des programmes opérationnels du département nécessite une évaluation régulière pour cerner les performances atteintes et mieux réorienter les actions pour des résultats plus probants. Avec une enveloppe globale de 473 717 993 951 de francs CFA en 2017, plusieurs projets et programmes ont été mis en œuvre.

Pour l’année 2017, les évaluations ont concerné 22 projets. Parmi ces projets, sept sont classés « vert » (résultats satisfaisants avec un risque minime de non-atteinte des objectifs). Dix projets sont classés « orange » traduisant ainsi un risque substantiel ou modéré de non-atteinte des objectifs et cinq sont classés « rouge ». Cette dernière catégorie regroupe les projets ou programmes présentant tous les risques de non-atteinte des objectifs.

Après analyse des 19 projets, il ressort que sur une prévision de 81,1 milliards de francs CFA, 17,284 milliards ont été décaissés, soit un taux de décaissement de 21%.

L’absorption totale de ces projets ou programmes au 30 juin 2018 est de 18,897 milliards de francs CFA, soit un taux d’exécution financière de 23,17%, avec un taux moyen global d’exécution physique estimé à 41,85%.

La faiblesse de ces taux s’explique entre autres par des facteurs comme les mouvements sociaux que le pays a connus, rendant ainsi le déblocage des fonds difficiles dans les délais pour la mise en œuvre des activités ; les régulations budgétaires et le problème de l’insécurité dans certaines zones d’intervention.

Le chef du département, Niouga Ambroise Ouédraogo, a exhorté les participants à saisir l’opportunité de cette rencontre pour prendre « des décisions et des mesures à envisager pour améliorer la conception, l’efficacité et l’efficience dans la mise en œuvre des projets du département ».

Pour la présente revue sectorielle, l’évaluation concerne la performance de l’année 2017, selon l’ancienne réglementation générale des projets et programmes.

En 2018, la gestion et l’évaluation des projets et programmes s’établira sur la nouvelle réglementation en vigueur avec des innovations comme la mise en place des comités de pilotage et le rattachement des programmes et projets aux programmes budgétaires et la classification des projets en plusieurs catégories.