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Autonomisation de la femme : C’est parti pour le concours « Investir en faveur des femmes dans l’agroalimentaire »

Publié le samedi 22 septembre 2018 à 11h10min

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Autonomisation de la femme : C’est parti pour le concours « Investir en faveur des femmes dans l’agroalimentaire »

Après la Côte d’ivoire et l’Éthiopie, c’est au tour du Burkina et de la Sierra Léone de prendre part au concours « Investir en faveur des femmes dans l’agroalimentaire ». Lancée ce vendredi 21 septembre 2018, la compétition est ouverte jusqu’au 26 octobre 2018 (www.aecfafrique.org ) aux entreprises intervenant dans les chaînes de valeur spécifiques du secteur agroalimentaire, avec un fort impact sur les femmes.

Femmes entrepreneures du Burkina, à vos marques ! « Nous recherchons des projets innovants qui sont dans le domaine de l’agrobusiness, développés par des entreprises gérées par des femmes ou qui sont détenues par des femmes, qui sont dans la création d’emplois et dans l’autonomisation des femmes des communautés rurales », a expliqué la directrice du département de Africa Entreprise Challenge Fund (AECF), Julie Muyela.

Julie Muyela, directrice du département Africa entreprise challenge fund (AECF)

Il s’agit, selon elle, d’entreprises déjà existantes ou de start-up bien établies au Burkina Faso, qui ont des idées innovantes et qui ont l’intention de s’accroître. Pour celles qui ne disposent pas encore d’entreprises, Julie Muyela rassure : « Nous allons travailler avec les structures étatiques nécessaires pour les accompagner dans la création de leurs entreprises ».

Portée par sa mission de renforcement d’une Afrique rurale prospère et entrepreneuriale, l’AECF a mis en place le projet « Investir en faveur des femmes » (Investing in women, IIW). Cette initiative entend promouvoir l’égalité des sexes, la sécurité alimentaire et la croissance inclusive, tout en réduisant la pauvreté rurale en Afrique subsaharienne, grâce à l’autonomisation économique des femmes actives dans le secteur agroalimentaire.

D’un budget initial de 5, 9 millions de dollars, ce fonds, que l’AECF prévoit ultérieurement de porter à 50 millions de dollars pour couvrir le reste de l’Afrique subsaharienne, est destiné au financement d’entreprises appartenant à des femmes. Dans la pratique, ces entreprises doivent être actives sur le plan commercial, disposer d’un plan stratégique leur permettant de pénétrer le marché de l’agroalimentaire en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en Éthiopie et en Sierra Léone.

Les financements mis à la disposition des projets spécifiques par pays étant d’une valeur minimale de 100 000 dollars (environ 5 millions de francs CFA) à une somme maximale de 1 million de dollar (environ 50 millions de francs CFA). « Pour toute demande de financement, le promoteur doit apporter la moitié du besoin exprimé, pas forcément en argent comptant », a noté Julie Muyela, précisant qu’il s’agit d’un prêt sans intérêt.

Une opportunité à saisir ….

Suzanne Marie Belemtougri, directrice de SOPHAVET

Cette initiative, de l’avis de Suzanne Marie Belemtougri, directrice de SOPHAVET, vient appuyer les femmes qui peinent à avoir des financements au niveau des banques. « C’est une opportunité pour passer de petites entreprises à de grandes entreprises. C’est aussi l’occasion pour les femmes d’acquérir un terrain et de mettre en place leurs entreprises », s’est-elle réjouie.

En attendant, celle qui a pris connaissance du projet « Investir en faveur des femmes » depuis 2010, compte prendre part à la présente compétition pour agrandir son projet de production de lapins. Représentant le ministre de la Femme, Aboubacar Sidiki Boro, chargé de mission, a convié les femmes à adhérer à cette initiative qui leur permettra de booster leurs activités.

Aboubacar Sidiki Boro, représentant le ministre de la femme

Financée par l’Agence de coopération du Royaume-Uni, le concours « Investir en faveur des femmes en Afrique » bénéficiera aux entreprises de toutes tailles opérant dans tous les processus de valeurs agricoles spécifiques, de l’approvisionnement en intrants à la commercialisation, en passant par la production, la récolte et le stockage, avec une forte implication des femmes comme petites productrices ou employées dans des secteurs où elles étaient traditionnellement sous-représentées.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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