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Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

Publié le vendredi 21 septembre 2018 à 23h00min

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Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

Ceci est une tribune de l’écrivain et poète Emile Lalsaga, sur la « plausible présence des génies » habitant le siège du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Selon l’auteur, l’on peut croire ou ne pas croire à la présence des génies mais il souhaiterait que l’on se garde, sous le couvert de la raison moderne, de vilipender « ces présences invisibles » qui cohabitent en toute harmonie avec les vivants.

La pléthore des commentaires « moqueurs » suite aux propos tenus par le ministre de la Culture burkinabè Abdoul Karim Sango sur la « plausible présence des génies » habitant le siège du Fespaco, m’amène à porter au bout de ces lignes, les interrogations les plus préoccupantes. Certains internautes sous le couvert de l’ironie, ont fait leur show via des formules bien enlevées :

 Affaire du siège de Fespaco la, est-ce qu’on a proposé aux génies un site de relogement avec indemnisation ?
 Génie demande poulets et whisky. On achète pigeon et kimapouss. C’est normal qu’il s’énerve.
 J’ai un oncle au village, il n’a pas de numéro IFU, mais si on lui donne le marché il va déguerpir les génies du FESPACO. Je suis son manageur !
 Le cinéma est le 7e art. Pour faire de l’art il faut du génie ! Donc il faut être un sorcier génial pour faire un festival de cinéma sans génies !

Il est vrai qu’à l’heure de la libération de la parole, de la pluralité des opinions souvent « confuses » et de la manifestation de la mal-gouvernance, les gens, bien qu’ayant le droit de poser le débat sous plusieurs angles, doivent impérativement se garder de sortir du contexte. Le contexte ici, c’est bien notre africanité qui est mise à rudes épreuves.
Les religions révélées et le « cogito ergo sum » tentent de saper nos réalités ancestrales et profondément culturelles. L’on se laisse téléguider par les prouesses du modernisme et de la technique qui savent dompter la nature. C’est bien beau mais il ne faut pas occulter souvent notre « histoire commune », nos traditions et nos coutumes.

C’est un secret de Polichinelle, Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, est bâti sur les rives de la rivière Kadiogo. Avec l’urbanisation, un long canal traverse la ville canalisant les eaux pluviales jusqu’aux portes des barrages de Tanghin et dans le bassin de Bangr-weogo, poumon d’oxygène de la capitale. Or, il se trouve que des édifices ont été bâtis le long du canal. C’est le cas du siège du Fespaco qui jouxte le pont Kadiogo à Gounghin.

Cette infrastructure qui se veut imposante a du mal à tenir sur les lieux. Il nous revient que des forces mystiques et invisibles habitent ce site. Un doyen affirme : « le long de la rivière Kadiogo, surtout de la chapelle Jean XXIII à l’immeuble Boaghin, était un lieu de sacrifices rituels. Avant la construction du canal beaucoup de gens tombaient du haut du pont Kadiogo.
Dans la zone les boas sacrés du Mogho Naba visitaient les cours mais ne s’attaquaient pas aux gens. On leur donnait du zoom-koom (boisson faite à base de farine de petit mil) et on allait informer sa Majesté qu’on avait reçu des étrangers. Ainsi, il envoyait faire les sacrifices et les boas se retiraient. »

Au regard de ces propos, l’on entrevoit un pan de notre histoire qui nous invite à poser les bonnes questions. Dans l’univers moaga, il y a le moogho (territoire) et le weogo (brousse, forces surnaturelles). Le weogo a la primauté sur le moogho, le weogo est secret et sacré du moogho. Voici pourquoi il est toujours vénéré et bénéficie de rituels périodiques.

Dans la typologie des interdits mossé, il en ressort clairement qu’il est défendu de se coucher dans une clairière, un bosquet, un site de rituels ou d’occuper ces lieux. Ce sont des endroits dangereux et le lieu de passage des ziin-damba (djinn) et le séjour des kinkirsi (génies), en même temps qu’ils sont les carrefours de plusieurs forces invisibles où se retrouvent régulièrement les sorciers pour leurs sabbats. Malheureusement, l’homme moderne fait fi de ces considérations et ne respecte pas souvent certains rituels préalables avant toute action (occupation des lieux par des vivants. Cela peut frustrer ces esprits invisibles.

Pourtant, avec les génies, il y a toujours une porte de sortie pour peu qu’on respecte leur esprit. Nous devrions prendre de la hauteur sans moquerie sur ce qui est dit. Je peux me tromper. D’ailleurs, je n’ai pas la prétention de tenir les rênes de la vérité. Ma démarche, bien qu’elle ne soit pas scientifique, se veut compréhensive, contextuelle et n’en demeure pas ex nihilo.
Il ne s’agit pas non plus d’apporter de l’eau au moulin du ministre Sango et je n’occulte pas aussi l’idée des conséquences de la mal-gouvernance sur la construction de ce siège. On peut croire ou ne pas croire à la présence des génies mais je souhaiterais que l’on se garde, sous le couvert de la raison moderne, de vilipender « ces présences invisibles » qui cohabitent en toute harmonie avec les vivants.

Ces génies attaquent toujours quand ils sont offensés. Et c’est le lieu pour moi de rappeler que le monde invisible est fait de mystère de toute sorte. Il appartient donc aux vivants du moment d’en tirer toutes les conséquences. L’on se rappelle encore que dans la soirée du 15 janvier 2013 et vers 16h30, des flammes se sont emparées de la cinémathèque du Fespaco.

En pareilles circonstances, une enquête commanditée par la police a été ouverte en bonne et due forme pour permettre de connaitre les vraies causes du sinistre. Quelles ont été les conclusions de cette enquête ? Mystère et boule de gomme ! Le flou autour de cet incendie laisse libre cours aux rumeurs qui attribuent les causes à la présence des forces surnaturelles sur les lieux.

Au-delà de ces considérations, certains scientifiques pensent que la qualité de certains sols pose problème pour l’érection de certains bâtiments. Les données sur l’environnement doivent être prises en compte au cours des études de faisabilité. Personnellement, je pense que nos autorités pouvaient trouver un site plus approprié et vaste pour une grande manifestation africaine qu’est le Fespaco.

Sa proximité avec le pont Kadiogo et son érection au bord d’un canal « à problème » posent la question même de son existence et de la vision que nous portons sur la grandeur de nos institutions et les projets futuristes gages d’un développement durable pour notre pays. En 2019, le Fespaco aura 50 ans. Faut-il laisser le cinéma africain sous « l’emprise des génies » ou le noyer le dans les eaux du Kadiogo ?

Emile Lalsaga
De Wend bulug lal saaga ta ko bùnum tont saabo
Ecrivain / Poète
Email : wendguuda2000@gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 21 septembre 2018 à 21:08, par Affaire hein En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Mon ami je dis oh quand les blancs sont venus nous coloniser lá, les génies étaient où ? Ils dormaient koi. C est maintenant ils vont se reveiller pour nous fatiguer.

  • Le 21 septembre 2018 à 21:59, par no comment En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    je suis d’avis avec vous cher écrivain. je me pose réellement des questions sur notre vraie identité africaine. ou allons nous ? le modernisme n’est pas un mal mais de là à réfuter notre identité et devenir des renégats sous le couvert des religions ou de l’impérialisme occidental, il y’a vraiment matière à réflexion. félicitation pour cet écrit qui me permet de me remettre en cause

  • Le 21 septembre 2018 à 22:13, par Noraogo En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Bonsoir mon Grand comme disent les jeunes. Quel trésor que vous êtes ! Ce que vous dites il faut être d’un autre lieu et d’une autre époque pour comprendre. Ceux qui ont appris à marcher en attrapant des frigos des lave linge et des armoires vitrées ne peuvent pas vous comprendre ni moins vous accepter. Seuls les gens qui ont attrapé des tabourets, des troncs d’arbres et des poutres pour marcher qui comprennent. L’Afrique se meurt.

  • Le 22 septembre 2018 à 05:24, par Kassimbou En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Grande pensée bien de chez nous. L’analyse est tres scientifique. Il aurait fallu allez jusqu’au bout en posant des hypotheses puis en les verifiant l’une apres l’autre. Ceux la meme qui on consu le projet d’erection du siege du fespaco l’on fait parcequ’il ya des genies la-bas. Sinon pourquoi tenir a tout prix a y rester apres tout ce que l’on sait. Un premier batiment impossible d’achever, puis un autre qui prend feu , des morts inexpliqués etc. Seul les esprit limités ne comprennent pas. Ce siege est en fait une replique en miniature, voir une ambassade de holyhood, Le bois sacre pour ceux qui comprennent pas. Rien n’est laissé au hazard. Quand on montre la lune le stupide regarde le bout du doigt. Que Dieu nous sauve des projets lugubres des initiés. Mon cher écrivain, rien ne prouve que des genies expats n’habitent pas ce lieu.

  • Le 22 septembre 2018 à 06:39, par L’ancêtre En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Je suis d’accord avec vous Emile. L’homme africain surtout les jeunes de maintenant crois tout savoir. Il y a des agissements qui dépassent l’esprit humain. Ce qui se passe au FESPACO, les anciens diront que ce sont les génies et les jeunes rigoleront car leur parent totalement convertis aux réligions importés se battent pour effacer leurs origines africaines.
    Ce lieu était un lieu sacré et interdit, lorsque le gouvernement a voulu construire le siège du FESPACO, les anciens du Kadiogo étaient opposés, le gouvernement est passé outre et a construit sans faire les sacrifices nécessaires.
    Depuis ce temps le bâtiment principal s’écroulait à chaque construction ça au moins c’est visible. Maintenant face a cela plusieurs réponses peuvent être apportées :
    1.soit l’étude du sol est mal faite
    2. Soit les matériaux ne sont pas adaptés
    3. Soit de malicieux individus viennent de nuit faire tomber l’édifice pour faire croire à l’existence de génies.
    4. Soit il y a vraiment des forces invisibles.
    L’homme noir africain depuis que des étrangers lui ont apporté l’église ou encore l’islam est devenu plus croyant que ces étrangers. Il renie systématiquement ses anciennes croyances et voue un culte démesuré à ces religions importées.
    Aujourd’hui, si on on casse la grande Mosquée de Ouaga ou encore la cathédrale et on y érige un immeuble, si l’immeuble tombe à chaque coup, le burkinabè dira que c’est la colère de Dieu et tous y croiront, ils iront même jusqu’à trouver des versets bibliques ou encore des sourates pour expliquer la colère de Dieu, mais comme on parle de notre religion à nous, celle là même qui a permis à nos devanciers d’éduquer nos grands parents, puis à nos père de nous transmettre des valeurs, les gens sont prompts à l’insulte. Aujourd’hui toute personne qui voue un culte à ses ancêtres celui là est considéré comme un taré et ses dires sont moqués.
    Moi je propose qu’on garde le siège du FESPACO et qu’on préserve la zone à problème et qu’on laisse les populations concernées continuer leur sacrifice. Si le Burkina est un pays laïc chacun doit avoir son lieu de culte.....
    L’ancêtre

  • Le 22 septembre 2018 à 07:53, par bon sens En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Très bon article. Et, au delà, des génies, la question est ouverte d’avoir construit ce type de bâtiments aux abords d’un canal dont on sait qu’il y aura un jour ou l’autre des inondations. C’est d’autant plus vrai avec les changements climatiques où un futur 1er septembre risque d’arriver à tout moment et, peut-être bien plus important. Respectons notre environnement et ne faisons pas n’importe quoi ! pour les abords de ces canaux, il faut reboiser et faire des chemins pour s’y promener et, pourquoi pas, des jardins bio pour aérer la ville !

  • Le 22 septembre 2018 à 09:08, par Frank En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Merci Monsieur LALSAGA pour votre article. Je suis un témoin vivant de cette réalité. Au moment de la construction de notre site (non loin du siège du FESPACO) nous avons assisté et vécu des situations dont je me réserve d’en parler sur ligne. Après des démarches auprès de nos notables avec l’accord de notre hiérarchie, des rites et sacrifices sont faites chaque fois(triennal). Et depuis lors, il règne une tranquillité dans le service. En conclusion, il faut savoir vivre avec les forces invisibles qui, en général sont des esprits bienveillants pour peu qu’on accorde une importance sur eux. Pour le cas des propos du ministre, je suis d’avis avec lui ,qu’il faut trouver un autre site pour le FESPACO afin de permettre à nos PROTECTEURS de vivre tranquillement sur leur base

  • Le 22 septembre 2018 à 10:13, par saw En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    J ai travaille sur le chantier du Fespaco et sur plusieurs autres chantiers dans tout le Burkina. Mais je vous assure que le chantier du Fespaco est celui le plus énigmatique.
    Je suis Ing Génie Civil très cartésien.
    Cependant j ai appris avec l expérience que l affaire des génies n est pas a balayer d une revers de main.

  • Le 22 septembre 2018 à 11:40, par Peur bleue En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Mr l’écrivain j’ai connu cette triste vérité du bafond de kadiogo dés l’age de 7 ans par ce qu’il fallait le traversé pour aller à l’école gounghin matin midi et soir et j’étais avec mes deux grands frères et nous avons tous grandi avec la terreur de ces gros serpents mystiques. Il y a des détails qu’ont ne peut pas donné mais le Siège du Fespaco bâti difficilement et avec instance en ce lieu est une erreur. Aujourd’hui j’ai 52 ans et on en parle encore vous croyez que c’est une situation qui peut avoir une solution.

  • Le 22 septembre 2018 à 11:40, par PITROIPA En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Merci Monsieur LALSAGA.
    Comme votre nom l’indique, il est préférable que l’on s’adosse donc à votre écrit pour sortir de ce problème. Ma pensée est valable pour tous, croyants ou non aux forces invisibles quelques soient les noms que l’on leurs donne.
    Le Burkina veut un site pour le FESPACO, il veut le construire sur un lieu et il y a des problèmes. C’est simple.
    - Si nous tenons à ce lieu, alors demandons à ceux là qui sont les patrons des coutumes de nous guider si eux mêmes sont d’accords que le site du FESPACO y soit construit.
    - Pourquoi ne pas changer d’emplacement. Puisque si on fait le compte, le temps et aussi l’argent perdus calculer ensemble vaut un autre emplacement.
    Comment tout un pays peut tergiverser sur une décision simple à prendre ? Peut être que chaque arrivant veut des marchés pour des pots de vin.
    Note : Le Larlé Naaba avait dit : Sin kys ka’lé béyéh, sin kiidinh-bèh !

  • Le 22 septembre 2018 à 12:50, par Mawuéna En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Mon cher même ceux qui ont les moyens techniques modernes sont en train d’essayer de comprendre le "paranormal". Les châteaux et lieux dits hantés existent mêmes en occident. Les religions révélées parlent elles aussi d’un univers invisible ! Mais comme disait feu Sandwidi Pierre : "nous avons suivi le blanc, sont restés à mi-chemin, maintenant nous ne sommes ni blancs ni authentiquement nous mêmes" !

  • Le 22 septembre 2018 à 12:57, par Ka En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Merci à Emile Lasalga de revenir sur nos continuités des coutumes dont la nouvelle génération commence a ignoré totalement. Pourtant sans que les colons arrivent dans le continent Africain et inculquent ses idées, tous les Africains avaient une force idéologiques incontournable qui était la prédétermination basée sur la façon de penser, de voir les choses, ou de les considérer par chacun, est strictement en fonction de son existence sociale du système ancestrale, comme ce bas fond au Sud de Ouagadougou ou a été construit le siège du FESPACO considéré par les ancêtres des habitants autour du bas fond, comme un lieu sacré et endiablé par une force invisible.

    Et je rejoins a notre internaute Noraogo et redire à Emile Lalsaga, qu’il reste un des trésor des inventeurs de la prédétermination de l’ancien temps avant l’arrivée des colons qui ont su inculqué leurs idées aux Africains, qui sont devenus leurs alliés et non plus des personnes qui avaient pu opposer a toute tentation de divertir leur prédétermination. C’est pourquoi la colonisation a vite encadré idéologiquement les colonisés pour les dépersonnaliser, les soumettre et enfin créer des êtres inoffensifs bon à exploiter, surtout détruire toutes ses continuités de coutume. Et l’internaute Noraogo a raison même si beaucoup de personnes ne comprennent pas ce qu’il veut dire, car il faut pousser très loin psychologiquement pour savoir que la culture Européenne continue a 100 a l’heure de détruire la culture Africaine.

    Et je remercie l’écrivain et poète Lalsaga de nous réveiller avec nos continuités des coutumes qui restent le fatalisme. Car pour 98% des Burkinabé, ‘’’l’homme a un sort prédéterminé :’’’ D’où le développement de la croyance aux divers esprits qui existent dans la nature comme sur le site du FESPACO, contre lesquels l’homme ne peut rien. Tout ce qu’on peut faire selon nos ancêtres adorateurs de la terre et le ciel, c’est de les implorer la pitié ou les solliciter un bon sort : Car, bien manger, bien mourir, être riche ou être pauvre, faire un accident ou ne pas faire, souffrir ou ne pas souffrir, dépend de ces esprits.

    C’est pourquoi au Burkina, ‘’la mort n’est jamais naturelle, sauf celle de mon président et l’idéologue Thomas Sankara déclaré par le médecin de son assassin ‘’’mort naturelle.’’’ Pour les fatalistes Burkinabé, un accident n’est jamais naturel : Une maladie n’est jamais naturelle. Cet esprit est dû au fatalisme et la prédétermination conçus par nos ancêtres et leurs continuités des coutumes qui sont aussi nos valeurs, mais considéré par les Européens comme notre ignorance. Merci à l’écrivain et poète Lalsaga pour cette analyse pertinente qui nous rappelle de nos continuités des coutumes.

  • Le 22 septembre 2018 à 14:42, par caca En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Je croyais comprendre le problème de l’insécurité comme un manque de volonté politique, mais à lire les "génies" dans la bouche d’un ministre de la république moderne du Faso. Je me pose des questions déontologiques ? Le Burkina est-il tombé si bas et vit le Moyen âge avec les inventions du Diable et l’enfer ? Les "génies" au FESPACO, c’est quelle nouvel le série télé réalité ? Après les épisodes de "transquilos contre l’UPC, suivi de l’infanterie dans l’armée burkinabé contre les djihadistes, vient le tour des "génies" contre le FESPACO. Il ne restait que ça et avec le régime du MPP au pouvoir, on verra tout dans ce pays.

  • Le 22 septembre 2018 à 16:59, par Ka En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Merci à Emile Lasalga de revenir sur nos continuités des coutumes dont la nouvelle génération commence a ignoré totalement. Pourtant sans que les colons arrivent dans le continent Africain et inculquent ses idées, tous les Africains avaient une force idéologiques incontournable qui était la prédétermination basée sur la façon de penser, de voir les choses, ou de les considérer par chacun, est strictement en fonction de son existence sociale du système ancestrale, comme ce bas fond au Sud de Ouagadougou ou a été construit le siège du FESPACO considéré par les ancêtres des habitants autour du bas fond, comme un lieu sacré et endiablé par une force invisible.

    Et je rejoins a notre internaute Noraogo et redire à Emile Lalsaga, qu’il reste un des trésor des inventeurs de la prédétermination de l’ancien temps avant l’arrivée des colons qui ont su inculqué leurs idées aux Africains, qui sont devenus leurs alliés et non plus des personnes qui avaient pu opposer a toute tentation de divertir leur prédétermination. C’est pourquoi la colonisation a vite encadré idéologiquement les colonisés pour les dépersonnaliser, les soumettre et enfin créer des êtres inoffensifs bon à exploiter, surtout détruire toutes ses continuités de coutume. Et l’internaute Noraogo a raison même si beaucoup de personnes ne comprennent pas ce qu’il veut dire, car il faut pousser très loin psychologiquement pour savoir que la culture Européenne continue a 100 a l’heure de détruire la culture Africaine.

    Et je remercie l’écrivain et poète Lalsaga de nous réveiller avec nos continuités des coutumes qui restent le fatalisme. Car pour 98% des Burkinabé, ‘’’l’homme a un sort prédéterminé :’’’ D’où le développement de la croyance aux divers esprits qui existent dans la nature comme sur le site du FESPACO, contre lesquels l’homme ne peut rien. Tout ce qu’on peut faire selon nos ancêtres adorateurs de la terre et le ciel, c’est de les implorer la pitié ou les solliciter un bon sort : Car, bien manger, bien mourir, être riche ou être pauvre, faire un accident ou ne pas faire, souffrir ou ne pas souffrir, dépend de ces esprits.
    C’est pourquoi au Burkina, ‘’la mort n’est jamais naturelle, sauf celle de mon président et l’idéologue Thomas Sankara déclaré par le médecin de son assassin ‘’’mort naturelle.’’’ Pour les fatalistes Burkinabé, un accident n’est jamais naturel : Une maladie n’est jamais naturelle. Cet esprit est dû au fatalisme et la prédétermination conçus par nos ancêtres et leurs continuités des coutumes qui sont aussi nos valeurs, mais considéré par les Européens comme notre ignorance. Merci à l’écrivain et poète Lalsaga pour cette analyse pertinente qui nous rappelle de nos continuités des coutumes.

  • Le 22 septembre 2018 à 19:45, par MonOpinion En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Pourtant il y a une explication rationnelle. Pourquoi les intellectuels menent-ils les gens en bateau ? La verite est la suivante : une Entreprise gagne un marche important comme celui de la construction du Siege du FESPACO parfois gre a gre ou dans des conditions floues. Il encaisse les avances les unes apres les autres mais la construction n’avance pas au meme rythme. A un certain moment le reste du travail a faire est maintenant plus important que le relicat d’argent a encaisser. Alors notre chere Entreprise decide de fuir le chantier apres avoir bien garni son compte bancaire sans souffrir. Elle invente une affaire de genies et abandonne le chantier. Et l’autorite semble n’avoir pas percu la supercherie ! C’est la tactique dans le metier de la construction au Burkina. Et tout le monde souffle dans cette fausse trompete du mensonge !
    Si les genies etaient si faches ils se seraient manifestes des la pose de la premiere brique ou quelques jours apres. Aucun mur n’aurait pu etre construit, encore moins atteindre le niveau actuel du batiment !
    Je constate sur le forum qu’un certain ingenieur de genie civil qui dit travailler sur le chantier du FESPACO tente de nous convertir a l’idee de l’invasion ou infestation du site de construction par des genies. De grace ! tous les chantiers mal realises, des batiments qui s’effondrent au lendemain de la remise des cles, des routes le goudron se decappe des la premiere pluie, etc... Tout ces travaux sont surveilles par ces memes ing. genies civils !!! Trop de complicites dans le milieu ! Donc basta !
    Si cette Entreprise est d’accord pour rembourser les sous encaisses, on trouvera de vrais entreprises serieuses dans certains pays voisins ou le metier est pris au serieux pour terminer ce batiment du FESPACO .... avec meme la benediction des pretendus genies ! Pas question d’abandonner le site apres y avoir consacres des milliards... et repartir de sero sur un autre site. Et si cet autre site a aussi des genies, que faisons-nous ?

  • Le 23 septembre 2018 à 07:50, par NICHOLAS En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Bonjour cher Écrivain et merci de rappeler a certains que nous avons une culture et elle est Africaine. C’est bien dommage de chercher a la bafouée, mais certains subissent les conséquences sans pour autant savoir et cela aussi est déplorable. L’Etre Humain a tendance a croire seulement a ce qu’il voit ou touche cela aussi est déplorable .L’Europe l’a bien compris avec leur chercheurs de Phénomènes Mystique.En Afrique c’est même facile de le savoir il suffit d’aller dans son village et juré sur ses "phénomènes" et revenir sur son air plus 8 et dormir , on verra la suite. Je me demande souvent pourquoi ils vont dans les lieux de cultes , parce que là-bas aussi on ne voire rien ! Alors "Croyons qu’une chose existe, jusqu’à ce que nous ayons la preuve de son inexistence"(Exit. Roman le Monde Mystique qui nous Entoure.Edition CEPRODIF )

  • Le 23 septembre 2018 à 15:23, par warzat En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    L’ignorance du passé autorise toutes les fantaisies et l’étalement des carences sans le savoir de certains sur la place publique. Leur honte est aussi le nôtre et il faut le déplorer. L’approche cartésienne, limitée du reste n’explique pas tout et il faut le craindre, avoir une certaine prudence sur ce que nous ne comprenons pas ou ne pouvons pas expliquer. Ceux qui y tiennent compte préservent leur vie. Pour ce qui est du siège du FESPACO, il y a quelques temps, une connaissance d’un âge avancé m’a dit que petit, il allait nager là-bas avec ses amis, c’était sans doute un coin marécageux avant les aménagements actuels, et ils leur étaient interdits d’aller vers le siège du FESPACO. Un jour, un plus âgé l’a entrainé et l’a balancé dans la dite zone. C’était profond et il se noyait....bizarrement quelque chose de mystérieux l’a ramené au bord du marigot. Le mot mystère existe ; que ceux qui y croient le demeurent et ceux qui n’y croient pas, c’est leur problème.

  • Le 23 septembre 2018 à 15:43, par kaos weogo En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    ce serait intéressant que les autorités coutumières compétentes éclairent la populations sur la topographie de ces lieux sacrés pour eux pour éviter les incidents et accidents par ignorance.

  • Le 23 septembre 2018 à 15:50, par Kinkirsi-Faso En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Des intellectuels qui contribuent a repandre l’ obscurantisme autour d’ eux. La superstition n’a rien a voir avec la culture africaine.On connait le phenomene du poltergeist ailleurs mais on ne parle pas de genie. Pour les physiciens, on sait qu’ il y a des zones de resurgence ou il y a des phenomenes magnetiques encore mal maitrises. Mais on ne parle pas de genies. Je suis decu par la sortie de ce jeune garcon que je respecte. En plus, le francais est mal ecrit. Exemple : " Ma démarche, bien qu’elle ne soit pas scientifique, se veut compréhensive, contextuelle et n’en demeure pas ex nihilo. ".. "Et n’en demeure pas ex nihilo". Vous voulez dire quoi ? Comprehensive ? Ouaga n’est plus la maison d’ une seule culture, d’ une seule nationalite.Ne raisonnons pas comme si Ouagade 2018 est le Ouaga village des annees 1800 ou dominait une seule culture.
    Un autre exemple : "Dans la typologie des interdits mossé, il en ressort clairement qu’il est défendu de se coucher dans une clairière, un bosquet, un site de rituels ou d’occuper ces lieux. Ce sont des endroits dangereux et le lieu de passage des ziin-damba (djinn) et le séjour des kinkirsi (génies), en même temps qu’ils sont les carrefours de plusieurs forces invisibles où se retrouvent régulièrement les sorciers pour leurs sabbats. Malheureusement, l’homme moderne fait fi de ces considérations et ne respecte pas souvent certains rituels préalables avant toute action (occupation des lieux par des vivants. Cela peut frustrer ces esprits invisibles" . L’ apologie de la superstition a son acme."Dans la typologie des interdits mosse( Ouaga est plus burkinabe que mosse aujourd’hui), il en ressort que( "en" est un partitif et son emploi ici me sidere)... On peut etre enracine dans la culture africaine sans ce populisme culturel. Cet ecrit qui n’ apporte pas grand - chose a un probleme d’ urbanisation mal maitrisee sur fond de manque de serieux dans les travaux du aux surfacturations et autres deals mafieux est seduisant pour les esprits faibles mais ne nous fait pas avancer. La poesie mene a tout, meme a la superstition. Apres tout, la plupart de la poesie ne retrace que des experiences personnelles, a haute teneur de subjectivisme.C’est pourquoi, plus un poete est incompris, plus il a de la "valeur". Meme nos ponts et nos ecoles mal construits qui tombent sur nos enfants deux mois apres reception, c’est l’oeuvre geniale de nos ziindaamba et autres kinkirsi. Continuons dans le deni de la mauvaise gouvernance.Et surtout, que viennent au secours nos poetes, rheteurs, griots et tous les pseudo- culturalistes.

  • Le 23 septembre 2018 à 18:34, par Chasseur d’insurrescrocs En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    C’est l’intervenant n°15 qui a raison. Toutes ces élucubrations ne sont que des manœuvres d’entrepreneurs escrocs qui les distillent pour cacher leur malhonnêteté et ce, en complicité avec les princes qui nous dirigent. Avec de telles croyances, les Burkinabêêêêêê......êêêês resteront arriérés pendant encore des siècles. A bas les insurrescrocs !!!!

  • Le 23 septembre 2018 à 19:07, par wango En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    si l’état découvrait un puits de pétrole sur le site du FESCAPO ?

    • Le 25 septembre 2018 à 18:25, par jeunedame seret En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

      Haaaa..haaa….! Je relie ta question fréquemment pour rire et gérer mon stress. Wango, en cas de pétrole, c’est simple. On dira que c’est grâce aux rites et sacrifices des arrière-parents à ces génies que le pétrole a maintenant coulé du nord de l’Afrique au Faso ; et ce, à l’insu des autres pays. Donc, révision des génies ; avec équipe de gestion des génies dans les édifices du pays ; et déménagement siège FESPACO ; avec suivi des aveux et avis des génies au nouveau lieu. Ha..ha..ha ..ha.....!

  • Le 24 septembre 2018 à 10:45, par Anka En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Au lieu de chercher les vraies causes ,on nous sort des bêtises ,comme quoi ce sont des génies , vous voyez, des gens qui croient â ces choses là ,sont capables de sacrifier des albinos si un féticheur ou un marabout leur demandaient ça .et pour se soulager ils diront :c’est l’Afrique !!
    Moi à ces génies là ,je les coupe le Zizi.s’ils m’entendent ,ils savent où me trouver ,s’ils peuvent pas me trouver,alors ils sont nuls .
    Nous sommes africains et fiers de l’êtres ,mais nous ne croyons pas bêtement à n’importe quoi .

  • Le 24 septembre 2018 à 19:26, par jeunedame seret En réponse à : Siège du FESPACO : Génies ou je nie… Ce que je pense

    Renaissance de la paresse et de la corruption. Burkina Façon ! Ces génies-teurs peuvent surtout être des compatriotes qui visent un certain pouvoir dans les affaires du FESPACO et même dans la gestion d’autres projets de gouvernement. Et il suffit de les croire une fois pour ensuite tenir compte de leurs avis dans tous les investissements du pays. Et ils vont vous créer les génies et les ennemis pour bien profiter de tout. Mr LALSAGA, qu’est-ce qui prouve que vous n’êtes pas un suspect dans le cas du feu au FESPACO, et même dans certains éboulements ? Hééii… opportunisme ! Héeiii… Burkinabè sous-développés ! Attention à toute nouvelle religion du développement chez vous. Sinon, bonjour conflits ; bonjour fuite de responsabilité.

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