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Marche de l’opposition du 29 septembre : Ce sera sans Dick Marcus et ses camarades

Publié le mercredi 19 septembre 2018 à 23h47min

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Marche de l’opposition du 29 septembre : Ce sera sans Dick Marcus et ses camarades

Résolument engagé dans la préservation et le renforcement des acquis de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et la défense du territoire national, le Collectif des organisations de la société civile pour la justice et la défense de la patrie (COSCJDP) a organisé, dans l’après-midi du 19 septembre 2018, une conférence de presse. Ce face-à-face avec les journalistes était une occasion pour les membres du collectif de donner leur point de vue sur la situation nationale dominée ces dernières semaines par la grève des chauffeurs-routiers, les attaques armées et la marche programmée de l’opposition politique. Aussi, ils ont rappelé les attentes des populations quant à l’aboutissement des dossiers en instruction pour la manifestation de la vérité dans les affaires Denise Auguste Barry, Safiatou Lopez, entre autres.

C’est dans une salle de conférence pleine à craquer que le porte-parole du Collectif des organisations de la société civile pour la justice et la défense de la patrie (COSCJDP) a donné le ton de la conférence de presse. Il était entouré de quelques membres du collectif. Dès l’entame de son propos, Dick Marcus a tenu à « mettre les points sur les i ». « Nous ne sommes pas venus ici pour juger quelqu’un du gouvernement ou d’ailleurs. Nous sommes juste venus pour exposer une situation et donner notre point de vue », a-t-il indiqué.

Ainsi, pour ce qui concerne la grève de l’Union des chauffeurs-routiers du Burkina, les représentants des organisations de veille citoyenne ont salué le gouvernement pour les mesures prises afin de remettre les pendules à l’heure en suspendant les organisations ayant occasionné cet arrêt brusque de travail. Ils ont en revanche condamné « avec la dernière énergie » cette façon de revendiquer qui, selon eux, freine le développement du pays.

Relativement à la question sécuritaire, le porte-parole a félicité le gouvernement pour les nombreuses actions entrant dans le cadre de la sécurisation du territoire, dont le plus significatif est la mise en œuvre de la loi portant programmation militaire quinquennale 2018-2022, pour la réforme des forces armées nationales. Toutefois, la lutte contre l’insécurité n’est pas seulement un combat militaire. C’est aussi un combat sur le plan du renseignement. S’inscrivant dans cette lancée, Dick Marcus appelle la communauté nationale à rester unie et solidaire, à soutenir et à collaborer avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) qui se battent, en dépit de la modestie de leur moyens, pour venir à bout des « ennemis de la nation ».

Et pour la marche de l’opposition politique prévue le 29 septembre prochain, les représentants du COSCJDP sont unanimes. « On n’ira pas à la marche de l’opposition parce que nous sommes soucieux de la sécurité de notre pays », a annoncé Roland Yerbanga, membre du Cadre d’expression démocratique renouveau. « Ceux qui pensent qu’ils peuvent y prendre part, sont libres de le faire », a, de son côté, lancé un membre du Réseau dignité, Michel Rabo.

« Nous sommes dans un État de droit. La Constitution l’autorise. Mais nous pensons qu’aujourd’hui, compte tenu de la situation critique que vit notre pays sur le plan sécuritaire, il était quand même de bon ton que tous les Burkinabè fassent l’union sacrée autour des FDS en leur apportant des renseignements pour qu’elles puissent être galvanisées afin que nous puissions ramener la paix et la sécurité dans notre pays », a renchéri le porte-parole.

Tout en reconnaissant les efforts fournis par notre appareil judiciaire, les membres du collectif l’ont invité à situer la population sur la programmation du jugement du dossier de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Ils exigent également que la lumière soit faite sur les affaires Safiatou Lopez et Denise Auguste Barry. Aussi, ils ont demandé que les populations soient régulièrement informées sur les dossiers emblématiques dont les assassinats du président Thomas Sankara, Norbert Zongo et du juge Nébié, ainsi que les crimes économiques.

En rappel, le COSCJDP est un mouvement né de façon spontanée. Sa raison d’être : soutenir les FDS contre « l’ennemi invisible ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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