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Karangasso-Vigué : Le gouverneur de la région promet d’arrêter la « spirale de violence »

Publié le mercredi 19 septembre 2018 à 23h35min

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Karangasso-Vigué : Le gouverneur de la région promet d’arrêter la « spirale de violence »

Après le drame survenu le mercredi 12 septembre 2018 à Karangasso-Vigué, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, accompagné du président du conseil régional des Hauts-Bassins, Célestin Koussoubé ; du haut-commissaire de la province du Houet, Lamine Soulama ; et de certaines autorités de la région, est allé présenter ses condoléances aux familles éplorées. Une occasion pour le premier responsable de la région de rappeler à tous que l’arrêté portant interdiction de mise en place de structures d’autodéfense en l’absence de consensus de la population, est toujours en vigueur.

Soucieux du bien-être des populations de la région des Hauts-Bassins et de la stabilité du Burkina Faso, le gouverneur Antoine Atiou a tenu à rencontrer les fils et filles de la commune rurale de Karangasso-Vigué, afin de prôner la paix et l’entente pour le développement de ladite commune. En effet, cette rencontre fait suite à un affrontement qui a éclaté le mercredi 12 septembre dernier entre les populations et les groupes d’autodéfense koglwéogo, et qui a causé la mort de trois personnes. « Nous sommes venus présenter nos condoléances au chef de canton de Karangasso-Vigué et à toute la population.

C’est regrettable que nous soyons une fois de plus à Karangasso-Vigué pour les mêmes évènements, parce qu’il y a deux ans, nous étions là également pour le décès de deux personnes. Cette fois, c’est le décès de trois personnes de la commune de Karangasso-Vigué », a déploré le gouverneur.

Gouverneur de la région, Antoine Atiou

Toutefois, il a rassuré la population que des mesures seront prises pour arrêter cette « spirale de violence » dans cette commune. « Nous avons rassuré le chef de canton que nous mettrons tout en œuvre, avec les collaborateurs de la sécurité, avec l’autorité communale, le préfet et le haut-commissaire, pour que plus jamais ce genre d’évènement ne soit encore enregistré dans la commune de Karangasso-Vigué. Nous voulons arrêter cette spirale de violence dans cette commune. Et il en sera ainsi, parce nous savons d’où vient le problème et nous allons nous attaquer à sa racine », a laissé entendre le gouverneur.

Selon lui, le message a bien été compris par le chef de canton et la population l’a bien accueilli. Par ailleurs, il a invité la population à cultiver la paix et le dialogue pour le développement de Karangasso-Vigué.

Les autorités a Karangasso-Vigué

Après la rencontre avec la population de Karangasso-Vigué, la délégation du gouverneur s’est rendue à Kouérédougou, localité située à 18 kilomètres de Karangasso-Vigué. C’est dans ce village que les affrontements ont eu lieu entre la population et les koglwéogo. Il s’est agi, pour la délégation, de présenter une fois de plus ses condoléances à cette population. Mais aussi, de rappeler à tous que l’arrêté portant interdiction de mise en place de structures d’autodéfense en l’absence de consensus de la population, est toujours en vigueur.

Les autorités face a la population de Kouérédougou

C’est pourquoi il a interdit toutes activités de personnes ou groupes de personnes qui se réclament des koglwéogo dans cette localité. Cependant, il a rassuré la population que des mesures seront prises pour assurer leur sécurité et celle de leurs biens. La population, pour sa part, a signifié à la délégation du gouverneur qu’il n’y a jamais eu de koglwéogo à Kouérédougou et qu’il n’y en aura jamais. Néanmoins, ils reconnaissent avoir mis en place un groupe de personnes afin de lutter contre l’insécurité qui règne dans cette localité.

Tasséré Ouédraogo

Selon eux, ce groupe est différent des koglwéogo. « Nous sommes victimes de vols et de braquages chaque jour. À partir de 18h, tu ne peux pas quitter le site d’orpaillage et rentrer au village sans être braqué. C’est pourquoi des gens se sont réunis pour former ce groupe afin de lutter contre les braqueurs. Sinon, il ne s’agit pas des koglwéogo », a expliqué Tasséré Ouédraogo, responsable des orpailleurs et porte-parole de la population.

Ce dernier a affirmé que leur groupe travaillait en collaboration avec la gendarmerie. « Lorsque nous prenons un voleur, nous l’amenons à la gendarmerie », présise-t-il, ajoutant qu’ils n’ont jamais fait payer une amende à un voleur, encore moins infligé des tortures à un quelconque délinquant.

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Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 septembre 2018 à 22:58, par Noraogo En réponse à : Karangasso-Vigué : Le gouverneur de la région promet d’arrêter la « spirale de violence »

    Que le Burkina légalise les koglwéogo avec des textes sinon vous verrez plus que ça. Rawling avait installé au Ghana les "guardboys" et vous Retrouviez vos objets posés au même endroit quelque soit le temps qu’ils feront dehors. Un objet égaré se retrouvait toujours. Il suffit de vous rendre au siège des "guardboys". Quelqu’un le ramassera et le déposera à cet endroit. Ces "guardboys ont été supprimés au nom de la démocratie.Quelle absurdité ? Ma mère était ghanéenne (paix à son âme). Tous mes voyages que j’ai effectué cette année au Ghana, c’est sous escorte (transport en commun). Par rapport au grand banditisme et à la chère-té du carburant, il n’est pas rare d’entendre un ghanéen s’écrié : "where is Rawling" ? Alors, démocratie oui mais sécurité d’abord.

    • Le 20 septembre 2018 à 14:24, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Karangasso-Vigué : Le gouverneur de la région promet d’arrêter la « spirale de violence »

      C’est deja fait. Un decret ministeriel de 2016 offre une re-insertion des ILS (Koglweogo) en CLS ( Police de Proximité). Par ailleurs, relis bien l’article : en realité le groupe d’auto-def en question n’est pas un groupe Koglweogo dans le sens specifique du terme. Des drames sous de fausses accusations publiques contre les Koglweogo !

  • Le 20 septembre 2018 à 10:03, par Môgô ba Tiéfo En réponse à : Karangasso-Vigué : Le gouverneur de la région promet d’arrêter la « spirale de violence »

    Ah bon ?! Donc il n’y a pas de koglwéogo là-bas ? Mais pourquoi il y a eu ce malheureux affrontement sanglant ? Donc on a tué par xénophobie ou par ethnicisme quoi ? Il faut que le Gouverneur fasse enfermer ceux qui ont tué des deux côtés (côté Kouérédougou et côté étrangers) afin de restaurer l’autorité de l’Etat. Point barre. Le Faso est une république et non une propriété.

  • Le 20 septembre 2018 à 13:27, par War En réponse à : Karangasso-Vigué : Le gouverneur de la région promet d’arrêter la « spirale de violence »

    Attention car les koglweogo ont ete attaques et agresses a leur base par des dozo dogues au bandji.meme le chef supreme des dozo demande pardon en bas pour eviter des reactions de vengeance legitime.Pourquoi des dozo drogues ont ils agresses les koglweogo.est ce pour maitriser le site aurifere pour mieux piller le peuple ou bien ya il d’autres raisons inavouablez mais connues ?EN cas de deflagration personne ne sortira gagnant.

  • Le 20 septembre 2018 à 15:00, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Karangasso-Vigué : Le gouverneur de la région promet d’arrêter la « spirale de violence »

    1) Vive les Koglweogo.
    2) Relisez bien l’article. Et retenez bien cette partie de l’article : "La population, pour sa part, a signifié à la délégation du gouverneur qu’il n’y a jamais eu de koglwéogo à Kouérédougou et qu’il n’y en aura jamais". Et Tasséré Ouedraogo, responsable des orpailleurs et porte-parole de la population de rencherir : "Nous sommes victimes de vols et de braquages chaque jour. À partir de 18h, tu ne peux pas quitter le site d’orpaillage et rentrer au village sans être braqué. C’est pourquoi des gens se sont réunis pour former ce groupe afin de lutter contre les braqueurs. Sinon, il ne s’agit pas des koglwéogo"
    3) Ceci est, on ne plus, clair et limpide : la population de Kouéredougou a mis en place, de son propre chef un groupe d’auto-def. Rien ne leur a été imposé par des Koglweogo.
    4) Comment se fait-il que le chef du village de Koueredougou a une position differente de celle de sa population dont le porte parole est Tasséré Ouedraogo ? De qui entre le chef du village et le porte-parole a plus de representativité ?
    5) Honte à l’opinion nationale mensongère. Honte à cette clameur Anti-Koglweogo mensongère !
    6) Où est le Chef des Dozos qui s’oppose à un adversaire qu’il a lui meme fabriqué ou co-fabriqué avec une opinion publique Contre-veridique ?
    7) Face à une telle accusation publique mensongère, les Koglweogo, au niveau national, n’aurait-il pas un droit de reponse, precisement un droit de desinformation  ? Oui desinformer, c’est pas seulement nuire, c’est aussi rectifier !
    8) Voyez comment, très vite, on en est arrivé et consacré une difference entre l’Est et l’Ouest, le Nord et le Sud ? Où sont-ils ces phraseologues septentrionalistes, ces meridionalistes, ... : le Burkina Faso reste Une et Indivisible, Une et Diverse.
    9) Vive les Koglweogo, Vive les Koglweogo, Vive les Koglweogo !
    10) A moins que tout ceci ne soit que de la farce !

    A bas Dieu : Vive Freud Sigmund le portier du Paradis.

  • Le 20 septembre 2018 à 15:14, par kasseto En réponse à : Karangasso-Vigué : Le gouverneur de la région promet d’arrêter la « spirale de violence »

    Ceux qui crient haut et fort pour la suppression de kogleweogo dans cette localité sont à l’origine des braquages à répétition.Désormais déposé vos au gouvernorat une fois que vous êtes
    victimes de vol ou de braquage.

  • Le 20 septembre 2018 à 18:50, par dao En réponse à : Karangasso-Vigué : Le gouverneur de la région promet d’arrêter la « spirale de violence »

    Une question : Pensez- vous qu’il n’y a pas de voleurs dans les régions d’où viennent les kolweogos ? Nous sommes tous des burkinabè !

  • Le 21 septembre 2018 à 13:49, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Karangasso-Vigué : Le gouverneur de la région promet d’arrêter la « spirale de violence »

    Bonjour DAO,
    1) Où sont les inepties puisque vous même tentez de repondre à ma question. Ma question n’est pas forcement une question oratoire.
    2) Est-ce que l’amalgame, c’est pas de votre coté ? Il faut distinguer :
    - le Chef de Canton sur ordre de qui une certaine population appuyé par les Dozos est sortie
    - le chef du village de Kouéredougou de qui il est question dans mon intervention.
    - la population sortie pour attaquer le groupe d’auto-def qui est, selon mes conclusions au vu de cet article, differentes de la population de Kouéredougou.
    3) Mon incomprehension vient de ce que le Chef du village de Kouerédougou semblait supporter ceux venu de Karangasso pour le demolissement du QG du groupe d’auto-def à 18km de Karangasso.
    4) Cher concitoyen DAO, apprenez à reflechir moins avec des raccourcis sur le bureau.
    5) Quant à Klo, je reste tranquille : au lieu de tirer la balle dans la surface de reparation, il a preferé vendanger la balle dans les gradins.
    6) Mon message est : on a chargé presqu’à à tort les Koglweogo (qui ont une representation nationale ) de ce drame. Il y a des groupes d’auto-def qui ne s’appellent pas Koglweogo.

    A bas Dieu, vive Freud !

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