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Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

Publié le mercredi 19 septembre 2018 à 23h25min

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Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

Les citoyens de plusieurs quartiers de Ouagadougou enjambent au quotidien des mares d’eaux usées. Cette pratique malsaine gagne du terrain et crée parfois des conflits de voisinage. Pour comprendre les manifestations de ce phénomène dans le vécu des habitants, Lefaso.net est allé à leur rencontre. Des citoyens qui en sont victimes et les autorités qui sont chargées de la salubrité publique s’expriment dans ce reportage.

Lundi le 17 septembre 2018. Mairie de l’arrondissement n°3 de Ouagadougou. Un conflit oppose des riverains d’une rue dudit arrondissement. L’assistant de police municipale Armand Somé joue le médiateur. À l’origine de la mésentente, le déversement quotidien d’eaux usées issues de la vaisselle et de la lessive dans la rue. Cette attitude quotidienne a donné naissance à une mare d’eau stagnante polluée. Un conflit est donc né, suite au ras-le-bol des voisins de supporter la mauvaise odeur, les moustiques, les mouches et de voir les enfants patauger dans les eaux insalubres. L’affaire est donc portée devant l’officier de police municipale Armand Somé. « Ce n’est pas nouveau », confie ce dernier.

L’arrondissement N°3 n’est pas un cas isolé. Plusieurs quartiers de la capitale burkinabè souffrent d’écoulement quotidien d’eaux sales devant les maisons. Dans des quartiers tels Tanghin, Zogona, Pissy, etc., pour ne citer que ceux-là, les habitants se réveillent chaque matin avec des eaux stagnantes de toutes les couleurs devant les maisons.
Ces flaques d’eau contiennent toutes sortes de détritus : grains de riz, arêtes de poissons, restes de repas, mousse de savon... Ce qui est désolant, c’est de voir les enfants jouer dans ces eaux stagnantes. En effet, les gamins s’amusent à sauter dans ces eaux et, souvent, ils en puisent pour les besoins de leurs jeux.

Pauvreté, incivisme et absence d’autorité de l’État

akim wilfried

À la question de savoir la cause de cette situation, Abdulaziz Nikiema, tailleur de profession, répond : « Pas de caniveaux, pas de contrôle de rigueur de la mairie et pas de moyen de contenir les eaux sales dans les parcelles ». Mais lorsqu’on lui demande comment vivre dans cette situation, son voisin Etienne Ouédraogo, couturier, rétorque : « Certes cela est mauvais, mais on n’a pas d’alternative. Mes moyens ne me permettent pas de me construire un bac pour contenir les eaux usées ». D’une rue à l’autre, le même son de cloche : manque de citerne pour contenir les eaux usées.

Dans le même ordre d’idées, Wilfried Akim, ingénieur, note : « La puanteur des eaux usées et sa panoplie de problèmes d’insalubrité polluent nos quartiers et nos voitures. C’est vraiment dommage parce que ceux qui ont de grandes maisons pouvaient construire des bacs d’eau, mais hélas. Il faut la sensibilisation ». Pourtant, Marie-Noël Nitiema, agent de la voirie section domicile, reconnaît : « La sensibilisation est souvent faite. Il y a eu parfois la saisie d’outils de ménage pour pousser les contrevenants à se ressaisir ».

Par ailleurs, Armand Somé martèle : « Nous sensibilisons une fois, mais en cas de récidive, on fait payer des contraventions. Les jets d’eaux sur les routes sont interdites ». Mais comment comprendre la gangrène du phénomène ? Armand Somé explique : « Ils disent que le prix des vidanges est exorbitants. Pour éviter les dépenses, ils préfèrent évacuer ces eaux hors de la maison. Ce qui est grave ».

Quid de la loi sur l’hygiène publique ?

deborah zekongo

Évidemment, dans les dispositions du décret N°2005-337/PRESS promulguant la loi N°022-2005/AN du 24 mai 2005 portant code de l’hygiène publique au Burkina Faso, l’article 30 et suivants définissent les responsabilités des propriétaires d’habitation. Mais la loi n’est pas respectée dans tous les quartiers. Certaines personnes, comme Monique Boyou, ont trouvé une parade pour éviter de déverser les eaux dans la rue.
« Nous gardons nos eaux usées qu’on déverse dans un trou non loin de la maison », confie cette couturière. Déborah Zékongo réagit : « Nous n’avons pas la chance d’avoir de grands trous proches de nos parcelles. Même si c’était le cas, ce serait difficile avec le nombre de membres de nos familles. En une journée, on remplirait ce trou ! ».

En l’absence de solution magique, Yabré Sebgo, agent d’assainissement à l’arrondissement N°3, conseille : « L’idéal est d’incorporer les ouvrages d’assainissement dans les parcelles. Mais ce n’est pas souvent le cas, surtout avec les anciennes habitations ». À l’opposé, Marc Djimguimdé, enseignant, croit que « c’est la mairie qui doit tout prévoir lors des lotissements. Ils prennent des taxes pour ça ».
Cette position est battue en brèche par l’assistant de police Armand Somé. « Que fait la population pour aider la mairie ? Les gens refusent de payer les taxes de résidence avec lesquelles on pouvait construire des caniveaux. Il faut que chaque citoyen s’engage, sinon la mairie seule ne peut pas », soutient-il.

La mairie travaille de concert avec l’ONEA, mais…

Pour comprendre les responsabilités de la mairie, nous interrogeons Yabré Sebgo. Ce dernier déclare : « La mairie travaille de concert avec l’ONEA en matière d’assainissement. L’ONEA subventionne les ouvrages d’assainissement tels que les dalles, les tôles, les portes... Il revient aux intéressés de venir prendre contact avec nous afin que nous les aidions à construire des latrines, des fosses septiques et des puisards.
Nous pouvons leur fournir des conseils sur les tuyauteries et les canalisations ». Puis de continuer : « Ils ne viennent jamais, à moins qu’ils soient confrontés aux difficultés », avant de conclure : « Tristes réalités qui nuisent à notre ville ».

Naturellement, l’histoire des eaux usées est une triste réalité. Certes, il arrive parfois que les sols causent des problèmes : présence d’une nappe phréatique, sous-sol rocailleux... Mais dans tous les cas, il faut que chacun joue sa partition si nous voulons éviter des maladies.

Edouard K. Samboé (stagiaire)
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 septembre 2018 à 21:57, par Figo En réponse à : Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

    La police municipale et la mairie ne disent pas la vérité dans cette affaire. A chaque fois qu’ils sont saisies de ces problèmes, ils ne réagissent pas et des fois ils renvoient les protagonistes dos à dos. Chacun n’a qu’à faire correctement son travail et la situation va s’améliorer. Si les autorités ne peuvent pas appliquer les textes, il ne faut pas venir demander aux populations de payer des taxes de résidences qui à leurs yeux ne servent finalement pas à grand chose. Faites payer les amendes et vous verrez que la situation s’améliorera. On ne peut pas vivre dans une ville comme dans un village où il y a suffisamment d’espace entre deux concessions. Dans notre pays, on renvoie tout à la politique, et aucune autorité ne veut paraître comme celle qui crée des difficultés aux populations. Regardez les cours où il y a le plus d’eau sale et d’ordures ménagères déversées sur la voie, et vous verrez que ce n’est pas lié au manque de moyens. La solution est donc simple : rendre l’incivisme plus chère que l’investissement dans des ouvrages sanitaires à l’intérieur des cours.

  • Le 20 septembre 2018 à 08:03, par sandokan En réponse à : Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

    En plus des eaux usées, il faut aussi faire cas des ordures de tout genre déversées dans les rues et parfois devant la porte de quelqu’un lâchement surtout la nuit quand tout le mode dort. Pas plus tard que ce matin j’ai découvert un sachet de plumes devant ma porte dans une flaque d’eau artificiellement crée par mes voisins. Tous les jours je vois des bouses pâteuses de vaches qui sont déversées sur la route non loin de la station SOGELB située à l’angle du croisement du terminius du goudron et les autres voies dans le quartier Karpala et personne ne s’en émeut. La responsabilité de tout ça incombe à l’état (à ne pas confondre avec gouvernement). Le régime précédent a créé un laisser-faire lasser-aller que malheureusement celui en place n’a fait aucun effort pour redresser. Résultat, tous les régimes qui se sont succédé après la révolution n’ont jamais fait d’effort pour discipliner les burkinabè au travers du respect des lois. Tous les pays développés l’ont été grâce à la force de l’état c’est à dire à travers des institutions fortes. Si nous avions un état fort, il allait obligé les citoyens (pas par la force) à payer les taxes de résidences ; instauré des contraventions à payer pour quiconque salit l’environnement. Ces taxes et contraventions allaient servir aux travaux de voiries. Malheureusement la lutte politique a tellement pris le dessus sur la nécessité du développement holistique du pays. Ce développement passe d’abord par la discipline et le civisme des populations. A l’allure où vont les choses, j’imagine mal un autre régime venir imposer une rigueur là où les gens sont habitués et se complaisent dans le laxisme, l’anarchie, l’indiscipline, l’incivisme. Ce sont ces "nouvelles valeurs" qui sont véhiculées à nos jours et n’allons pas demander à nos enfants de penser et faire autrement puisque ceux-ci ne font que ce qu’ils voient faire par leurs parents.

    • Le 20 septembre 2018 à 09:39, par bédjou En réponse à : Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

      Je partage parfaitement votre opinion sur la question. C’est la faiblesse de l’Etat qui a fortement contribué a installer durablement cet état d’incivisme que nous connaissons et vivons depuis des années. La situation peut être corrigée pour autant que les autorités chargées de la gestion de la cité s’engage sincèrement a assumer leurs responsabilités. Aucun développement véritable ne peut se faire dans l’indiscipline.

    • Le 20 septembre 2018 à 12:45, par Fils du Pays En réponse à : Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

      Bonjour Internaute Sandokan, votre article m´a tellement plu que je désire prendre contact avec vous. Webmaster, y-a-t il la possibilité de nous brancher l´un avec l´autre, naturellement si Sandoka est d´accord ? Je partage ce que vous dites. Votre façon d´écrire rehausse le niveau du débat. Il y a des interventions qui font perdre l´amour de la lecture. Par exemple quand les gens se permettent tout (écrire tout en magiscule, ou abréger de sorte que le sens des phrases devient insaisissable). Que Dieu bénisse le Burkina Faso

      • Le 20 septembre 2018 à 15:05, par sandokan En réponse à : Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

        Fils du pays, je suis tout à fait disponible à vous rencontrer si le webmaster crée les conditions nécessaires. Je n’ai qu’une seule préoccupation : contribuer à ma manière au développement de mon pays, notamment dans son volet environnemental, en me tenant le plus loin possible des considérations politiques ou partisanes de quelque nature que ce soit.

  • Le 20 septembre 2018 à 09:21, par lavipère En réponse à : Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

    La mairie doit ouvrir l’œil sur les prix de vidange des fosses septiques qui ne cessent de s’augmenter de jour en jour. Si vous poser la question à ceux la qui sont chargés de ce travail, les particuliers bien sur, ils vous disent que c’est l’ONEA qui les impose des taxes, donc sont obligés de répercuter cela au prix de vidange. A ce que je saches, l’ONEA prélève sur chaque facture d’eau une taxe dite d’assainissement. Donc c’est le consommateur qui sort toujours perdant sans compter les tranches indument perçues par la société des eaux taxe d’ailleurs très mal utilisée.

  • Le 20 septembre 2018 à 13:13, par Hussein En réponse à : Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

    Dans les sociétés bien organisées, l’économie hydraulique des agglomérations relève de la compétence des communes. Ceux qui ont fait de Ouagadougou une ville ont omis ou simplement oublié de prévoir un système de canalisation pour évacuer les eaux usées. Un autre problème est l’expansion de la ville en largeur au lieu de son accroissement en hauteur pour pouvoir profiter de la densité des habitants pour planifier des infrastructures à des coûts acceptables. Il ne faudra pas attendre qu’une épidémie vienne rafler une bonne partie de la population pour agir. Il faut établir des lois pour prélever des impôts afin de pouvoir construire et entretenir les infrastructures à long terme, dans l’intérêt des citoyens. Ce qui est dit ici est valable pour toutes les villes et cités africaines.

  • Le 20 septembre 2018 à 13:32, par le paysan En réponse à : Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

    En faites il faut reconnaitre que les mairies ne font leur travail. Dites au moins à la police municipale de ne pas s’intéresser aux feux rouges mais rentrer de temps en temps dans les secteurs pour interpeller les mauvaises manières des gens. Même les policiers eux-mêmes sont complices ainsi que les conseillers municipaux. Il y a des policiers municipaux et des conseillers qui assistent à des scènes devant leurs portes et ne disent rien. A Yayalghuin juste derrière le grand séminaire il y a un monsieur de nom de Nonganoongo qui déverse ces déchets aux environs de 19h ou 20h et à coté il y a un policier municipal, mais qui ne signale pas et ne dit rien. Quand vous voyez ça et l’odeur qui dégage, vous risquez de vomir. Je trouve qu’il faudrait que nous changeons. L’état a la possibilité à faire des recettes pas possible dans les communes.
    Avec ces temps qui courent, les maires peuvent faire un communiqué en invitant tous ceux dont les motos et véhicules qui ne possèdent d’immatriculation à se mettre à jour d’ici un ou deux mois. Et après procédez à un contrôle sans pitié avec toutes les forces de sécurité et vous verrez les résultats. Si dans un mois, l’état n’empoche pas plus d’un milliard je donne mon doigt de samo à couper.
    Si la police municipale fait un tour dans les quartiers pour interpeller et après elle verbalise, vous verrez que nos quartiers seront propres. C’est ma contribution

  • Le 20 septembre 2018 à 14:42, par jacques En réponse à : Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

    Assainir son cadre de vie coûte moins cher que de payer des ordonnances exorbitantes à cause du paludisme et autres maladies ; sans oublier le nombre de morts ; et les accidents provoqués par ces nids de poules ! La loi existe ! appliquons là dans toute sa rigueur. Trop de monde se plaint qu’il n’a pas d’argent alors qu’ils passent leurs soirées à boire dans les maquis et à entretenir des 2ème ou 3ème bureaux ! Le burkinabè est un récalcitrant par nature et il ne marche droit qu’avec le bâton (amendes !).

  • Le 20 septembre 2018 à 18:19, par Bantchandi En réponse à : Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

    Quand j’ai vu l’article je ne vous dis pas ma joie car l’assainissement est le parent pauvre de l’ONEA. Vous savez tout problème au Burkina Faso se justifie pour son analyse par deux approches : l’approche politico-administrative et l’approche sociale ie la conception de la société burkinabè face à un phénomène.
    Il est clair que depuis la nuit des temps le politique a toujours démissionné face à ses responsabilités que soit au niveau de l’administration publique au niveau communal les gens fuient leurs responsabilités. Il existe des lois qui régissent l’hygiène et l’assainissement dans se pays et nous sommes champion à ne pas appliquer les règles et lois en vigueur d’un de deux il souvent un manque de vision en matière d’aménagement.
    L’autre aspect du problème c’est l’incivisme de la population elle même, je dirais plutôt un manque d’éducation et un caractère réfractaire à l’évolution, je suis obligé d’accepter ceux qui disent que Ouagadougou est un gros village.
    A longueur de journée ce sont des querelles entre voisins pour questions de salubrité. Quand vous voyez la devanture ou l’arrière d’une cour vous vous demandez si ce sont des animaux qui y vivent où quoi ?
    Moi je sais que je fais l’objet de menaces et d’intimidations par des voisins qui laissent leur devanture et viennent verser les eaux usées devant chez moi. Certains m’ont que eux ils vivaient en paix avant que je ne viennent les embêter depuis les non-lotis jusqu’à ce que les quartier soit loti.
    La propositions que moi je vais c’est celle là le A de l’ONEA il faut l’enlever et créer un Office National de l’Assainissement en abrégé ONAS pour tout ce qui est assainissement curage des caniveaux et réalisations des voies d’évacuations des eaux pluviales et usées.
    Également je propose une contribution de 1 000 F CFA par mois par ménage ce qui fait 12 000 F CFA par an pendant 5 ans ce qui fera 60 000 F CFA ou une taxe par ménage ou par maison sur les ordures ménagères afin de construire soit des égouts ou des caniveaux dans les six mètres bien entendu avec le subventionnement des mairies et de l’État.

  • Le 20 septembre 2018 à 19:14, par dao En réponse à : Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

    Cet écrit répète ce que tout le monde sait déjà : Les méfaits de insalubrité dans nos villes ! Maintenant que faire ? Nos villes s’étendent sur des dizaines de km avec les mêmes inconvénients ! Bientôt Ouaga atteindra kogologo et insalubrité ne fera qu’augmenter !

  • Le 24 septembre 2018 à 15:51, par SANOU En réponse à : Assainissement à Ouagadougou : Les eaux usées dans les rues, une pratique malsaine qui gagne du terrain

    Je rappelle ce que j’ai déjà dit sur le sujet de l’assainissement : les responsabilités sont partagées : quelles sont les dispositions mises en place par les communes en matière de traitement des eaux usées. Les municipalités doivent développer les centres de collecte et de traitement des eaux usées et autres déchets domestiques et en informer les populations. Après cela, il faut sévir avec les brigades municipales d’assainissement qui sillonneront les artères de chaque commune pour identifier les lieux insalubres et verbaliser les riverains fautifs, c’est un mine d’argent. Les amendes seront utilisées pour faire fonctionner des unités de traitement des eaux usées et autres déchets ménagers. Et la boucle sera bouclée.

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