LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “La prudence et l’amour ne sont pas faits l’un pour l’autre : à mesure que l’amour croit, la prudence diminue. ” François de La Rochefoucauld

[Tribune] : Citoyens, en avant pour la République !

Publié le mardi 18 septembre 2018 à 23h25min

PARTAGER :                          
[Tribune] : Citoyens, en avant pour la République !

Camarades de lutte, depuis la forfaiture du 15 octobre 1987, date à partir de laquelle la destruction de notre Burkina Faso a été entamée, nous assistons à la naissance ou à la mutation de plusieurs phénomènes socio-culturels qui, pour n’avoir pas été suffisamment analysés par les pouvoirs successifs post-révolutionnaires, menacent aujourd’hui notre patrie.

En effet, pour avoir banalisé les significations profondes des deux mots « Burkina » et « Faso », des presque « frères » se sont tués rien que pour la jouissance matérielle des biens que la position dans la hiérarchie publique permet de gérer. Pour les rectificateurs, la morale ne fut pas prise en compte dans les débats ayant sous-tendu la prise du pouvoir en octobre 1987. C’est ainsi que toutes les structures mises en place par la Révolution dans le cadre de la lutte contre les tares morales que le colonisateur nous a laissées, furent progressivement dissoutes ou mises en veille, dans le but de contourner les règles d’intégrité en usage sous la Révolution démocratique et populaire (RDP).

C’est dans cette foulée que tous les procès des tribunaux populaires furent révisés sans discernement, avec des primes considérables versées aux détourneurs sans sourciller.
On assista alors, à partir de ce moment, à la course pour l’acquisition des biens en tous genres par tous ceux qui, pour une raison d’éthique, s’étaient abstenus de mal faire tout simplement.

Ayant ainsi déconsidéré les actes de la justice populaire tout en gardant par opportunisme les acteurs, nos rectificateurs ont eux-mêmes corrompu un élément essentiel de la régulation de la gestion de la chose publique dans tous les domaines de la vie de la nation.

Le peuple qui, contrairement aux affirmations de la réaction, avait adhéré au système révolutionnaire de justice, perdit alors confiance en la justice ; et, depuis, chacun chercha sa propre forme de réparation, en lieu et place d’une justice sans légitimité morale.
Les pouvoirs successifs n’ayant pas pris cette dérive comme dommageable pour leur société, le phénomène s’amplifia au point de créer, au bout, ses propres éléments populaires de protection que furent les « koglwéogo » et la mutation des « dozo ».

Nous utilisons le terme « mutation » pour les dozo, en raison de leur existence depuis la nuit des temps dans le Mandé, une région culturelle que nous connaissons et aimons pour y avoir été plongé depuis notre adolescence. Voir donc cette société initiatique utilisée comme une milice à la solde de quelques aventuriers habillés en breloques et se livrant à des exhibitions peux vertueuses nous peine beaucoup et nous lançons un appel aux sages du milieu pour un recadrage nécessaire à la survie de cet élément commun de la culture qui, pour avoir été bien préservé, nous est parvenu malgré le matraquage identitaire subi pendant la colonisation.

Quant aux koglwéogo, nés du vide créé par la démission des pouvoirs post-révolutionnaires, ils n’ont pas d’histoire et leur existence ne se justifie pas dans un pays dont les différents pouvoirs sont créés par lois votées à travers la Constitution.

N’eût été la faiblesse coupable de notre pouvoir qui calcule tout en gain électoral, notre armée aurait dû mettre fin à cette bande d‘auto-défense dont la finalité à terme peut déboucher sur une milice dont les travers sont constatés dans d’autres pays.

Il sera utile aussi de se rappeler que c’est à travers les rebellions ivoiriennes que les dozo se sont manifestés pour la première fois, en tant que forces d’appui ou de défense.
Nous pouvons donc dire que, comme leur frère koglwéogo, les dozo n’ont pas leur place dans le système sécuritaire républicain. Nous devons donc travailler à y mettre fin.

Camarades, la forme régionale que la lutte d’influence des deux organisations qui s’apparentent à des entités mafieuses, risque fort de nous mener à une guerre régionaliste ou même de partition. Sachant donc que les plus grandes tragédies ont toujours eu des causes anodines, je vous invite à combattre dès à présent ces monstres de l’intolérance qui nous tirent vers les abîmes du domaine de la passion et du communautarisme, dont les derniers affrontements ne seront que les prémices.

Camarades, retenez que c’est dans la nation que le citoyen se définit physiquement, socialement, spirituellement, économiquement, culturellement etc... Et que quand cette entité (nation ou pays) est menacée, tout autre intérêt doit être mis en veille pour pourvoir concentrer tous nos efforts à la protection du plus grand, du plus noble des biens communs, c’est-à-dire le Faso.

El hadj Mousbila Sankara

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 septembre 2018 à 18:48, par Ginagnè En réponse à : [Tribune] : Citoyens, en avant pour la République !

    La vérité.Reveillons nous ou malheur à nous.Dieu sauve le Burkina Faso.

  • Le 18 septembre 2018 à 19:35, par Yako En réponse à : [Tribune] : Citoyens, en avant pour la République !

    Camarade Ambassadeur,je suis tout a fait d’accord avec toi parlant du phénomène Dozo/Kolgweogo le nouveau cancer de la dislocation de notre pays si rien n’est fait.Que faire donc ? N’avez-vous pas votre propre responsabilité dans l’avènement au pouvoir des dirigeants actuels ? C’est pourquoi je reste convaincu que n’eut été votre insurrection/coup d’état le pays ne serait pas tombé dans des mauvaises mains.Mais le Burkina Faso a du ressort il surmontera les difficultés actuelles à condition de ne pas vivre toujours dans le passé.Passé certes traumatisant mais la force de l’âge vous impose le pardon pour qu’ensemble nous puissions sauvegarder l’essentiel c.à.d le Burkina Faso que les camarades Thomas et Blaise nous ont laissé
    Salutations militantes ravi de te lire.

    • Le 19 septembre 2018 à 10:11, par Ragnangue En réponse à : [Tribune] : Citoyens, en avant pour la République !

      Mon cher YAKO, que voulez-vous dire par « ….Que faire donc ? N’avez-vous pas votre propre responsabilité dans l’avènement au pouvoir des dirigeants actuels ? C’est pourquoi je reste convaincu que n’eut été votre insurrection/coup d’état le pays ne serait pas tombé dans des mauvaises mains ? » Soyez réaliste et dites les choses clairement, le pays a plutôt « quitté de Pires mains pour tomber dans de mauvaises mains » et c’est déjà bon à prendre. Peut-être que la prochaine fois, le pays ira dans de bonnes mains en attendant les meilleures mains. La responsabilité de tous est attendue, surtout la vôtre. « de deux maux, il faut choisir le moindre » dit la sagesse ! Je ne suis militant d’aucun parti politique (du pouvoir ou de l’opposition), mais je dis « qu’à part ce qui ne va pas, tout va bien » surtout côté encrage démocratique ». Certes, on a des problèmes de sécurité, l’économie a des difficultés pour décoller, mais plus d’assassinat politique depuis 2016. Plus d’intimidations, de menace de l’Ex-RSP. Les citoyens s’expriment librement, C’est une grande avancée, concédez-le. Monsieur YAKO, travaillez plutôt à ce que les choses changent. Le vin est tiré depuis Décembre 2015, nous le buvons amèrement en attendant un nouveau vin en 2020. Dieu bénisse le Burkina Faso !

  • Le 18 septembre 2018 à 20:31, par Bantchandi En réponse à : [Tribune] : Citoyens, en avant pour la République !

    Je m’inscrit en faux Monsieur l’oncle de STIN, je ne suis pas dozo je ne suis pas de l’ouest, mais avant l’apparition des kwlgos a-t-on déjà entendu des dérives des dozo au Burkina Faso ? Non, alors n’extrapoler pas le cas ivoiriens ici sinon juste pour prévenir une future guerre tribale que des malins ici utiliserons ces dozo et d’autres les Kwlgos pour s’affronter si rien n’est fait. Permettez-moi excellence si je puis vous appelez ainsi que l’entité dozo n’est qu’un rituel d’initiation à des vertus de sauvegarde de la faune et de la flore autrement dit c’est une association de chasseurs traditionnels qui une autonomie d’existence individuelle, ce n’est guerre pas une ILS comme les kwlgos qui jouent le rôle régalien de l’État. Excellence je suis désolé mais vous avez tout faux et vous avaez un parti pris que vous osez afficher au grand jour au risque de recevoir un lynchage public.

  • Le 18 septembre 2018 à 21:51, par Panga En réponse à : [Tribune] : Citoyens, en avant pour la République !

    Vraiment ! Que ces koglowegos disparaissent sur tout le territoire ! Des anciens voleurs et des anciens bandits qui se dissent reconvertis et qui font la force aux honnêtes citoyens rien que pour les anarques ! Si tu dénonce un voleur, ils dissent que leur déplacement pour venir le cherché est de 5000f ( en prétextant que c’est leur fraîs de carburant ). Et après ils vont anarques ce dernier même s’il n’a rien volé ! Notre sécurité national ( FDS) étant officiel n’a jamais réclamer quoi que se soit pour se déplacé. Et ces kglowego, des groupes informels exigent des sommes énormes et prétextant soutenir la population. ABAS À CES KOGLOWEGO !

  • Le 19 septembre 2018 à 08:55, par LoiseauDeMinerve En réponse à : [Tribune] : Citoyens, en avant pour la République !

    M Bantchandi, si vous êtes Dozo vous même, vous êtes excusé. Dans le cas contraire alors vous avez une conception limité (spatialement et temporellement) du savoir et de la réflexion sur les phénomènes. Relisez Excellence SANKARA sans passion ni haine svp.
    Il a bien balisé le périmètre en faisant la genèse de ces deux entités, l’une plus ancienne et l’autre une génération spontané. Où est le parti pris jusque là ? c’est le vôtre qui est plutôt crard puisque vous semblez épouser les propos revanchards du précédent post du sieur YAKO. Vous savez le mal et le bien sont, si je ne m’abuse, des réalités inertes ou vivantes dans la société. Pour réveiller celles qui sont inertes ou en veilleuse on n’a pas besoin d’investir 400 milliards de FCFA, ; cela est possible à zéro (0) FCFA. Les Dozos en RCI étaient dans la même situation que ceux du Burkina, en règle avec leurs fondements. Cependant ils ont été utilisés comme force militaire ou de défense. Bonne lecture !

    • Le 19 septembre 2018 à 22:54, par Bantchandi En réponse à : [Tribune] : Citoyens, en avant pour la République !

      « Il sera utile aussi de se rappeler que c’est à travers les rebellions ivoiriennes que les dozo se sont manifestés pour la première fois, en tant que forces d’appui ou de défense.
      Nous pouvons donc dire que, comme leur frère koglwéogo, les dozo n’ont pas leur place dans le système sécuritaire républicain. Nous devons donc travailler à y mettre fin.
      Camarades, la forme régionale que la lutte d’influence des deux organisations qui s’apparentent à des entités mafieuses, risque fort de nous mener à une guerre régionaliste ou même de partition. Sachant donc que les plus grandes tragédies ont toujours eu des causes anodines, je vous invite à combattre dès à présent ces monstres de l’intolérance qui nous tirent vers les abîmes du domaine de la passion et du communautarisme, dont les derniers affrontements ne seront que les prémices. »

      M. ou Mme "LoiseauDeMinerve" je n’ai nullement la prétention du savoir, mais à mon humble avis ce passage présente des non-dits et pour un révolutionnaire je trouve qu’il va avec le dos de la cuillère, ça c’est d’un ; de deux son Excellence EMS a dit que à plusieurs reprises que maintenant c’est eux qui sont au pouvoir grâce à une « mouvance présidentielle » dans ce cas ses propos sont tendancieux et je le cite le passage « Quant aux koglwéogo, nés du vide créé par la démission des pouvoirs post-révolutionnaires, ils n’ont pas d’histoire et leur existence ne se justifie pas dans un pays dont les différents pouvoirs sont créés par lois votées à travers la Constitution.
      N’eût été la faiblesse coupable de notre pouvoir qui calcule tout en gain électoral, notre armée aurait dû mettre fin à cette bande d‘auto-défense dont la finalité à terme peut déboucher sur une milice dont les travers sont constatés dans d’autres pays. »

      C’est si j’étais dozo ou de l’ouest que j’aurais compris votre réaction, mais non je suis de l’est et quand je dis qu’il extrapole le cas de la Côte d’Ivoire qui en réalité ne cadre pas avec la nôtre car en aucun moment je n’ai entendu que les dozos aient été impliqués dans des dérives des questions sécuritaires ou vouloir suppléer l’État dans sa fonction régalienne de sécurité donc le parallèle ou le grand écart n’avait pas sa raison d’être. Je juxtapose les deux passages.
      « Nous utilisons le terme « mutation » pour les dozo, en raison de leur existence depuis la nuit des temps dans le Mandé, une région culturelle que nous connaissons et aimons pour y avoir été plongé depuis notre adolescence. Voir donc cette société initiatique utilisée comme une milice à la solde de quelques aventuriers habillés en breloques et se livrant à des exhibitions peux vertueuses nous peine beaucoup et nous lançons un appel aux sages du milieu pour un recadrage nécessaire à la survie de cet élément commun de la culture qui, pour avoir été bien préservé, nous est parvenu malgré le matraquage identitaire subi pendant la colonisation. »
      « Il sera utile aussi de se rappeler que c’est à travers les rebellions ivoiriennes que les dozo se sont manifestés pour la première fois, en tant que forces d’appui ou de défense.
      Nous pouvons donc dire que, comme leur frère koglwéogo, les dozo n’ont pas leur place dans le système sécuritaire républicain. Nous devons donc travailler à y mettre fin. »
      .
      En résumé voici ce que dit son Excellence El Hadj Mousbila SANKARA que la situation que nous vivons relève des tares et insuffisances de la rectification survenue le 15 Octobre 1987 qui sabordé notre système sécuritaire et judiciaire ce qui a favorisé la naissance des kwlgos et que cette guéguerre entre kwlgos et dozo n’a pas sa raison d’être mais que si nous ne prenions garde l’utilisation et la récupération politique faites en RCI par les politiques sont à nos portes..."
      Ce sont les sous-entendus que j’évoque.
      Bonne lecture à vous M. Mme " LoiseauDeMinerve".

      • Le 20 septembre 2018 à 08:46, par LoiseauDeMinerve En réponse à : [Tribune] : Citoyens, en avant pour la République !

        Cher frère je vous ai compris. Moi je suis du Centre-Ouest et comme vous le constatez, nos réactions n’ont qu’un seul but, la préservation de la Paix. Soyons désormais amis. Excellente journée !

  • Le 19 septembre 2018 à 10:54, par Hussein En réponse à : [Tribune] : Citoyens, en avant pour la République !

    Vive la Révolution,
    Vive le Travail bien achevé,
    Vive les Peuples conscients de leur destin
    Vive les Peuples qui prennent leur propre destin en main,
    En avant pour la reprise de l’intégrité Burkinabè !

    A bas les lâches,
    A bas les traîtres,
    A bas les détourneurs des déniers publiques,
    A bas les fonds communs,

    Malheur à ceux qui bâillonnent leur Peuple,
    Malheur à ceux qui pillent leur propre Peuple !

  • Le 19 septembre 2018 à 11:23, par Wassadougou En réponse à : [Tribune] : Citoyens, en avant pour la République !

    Salut à tous, voila un problème qui n’es pas un. Je viens chez toi et je demande à m’installer pour cultiver ou autre chose depuis la veille des temps il en à été ainsi et jusqu’à demain.
    Cela veux dire que chez toi me plais, et brusquement je me lève pour dire que désormais je suis le pouvoir régalien pour protéger mes biens, jei peux juger, arrêter, emprisonner, amender etc..
    Nul part en Afrique cela n’a existé et de sur-crois, je fais allégeance à un autre chef coutumier d’une autre région. Beaucoup de gens observent et ne disent rien alors ouvrez l’oel et l’oreille et surtout le bon.
    C’est peut être vers Bobo que cela ce passe, un peu plus à l’intérieur cela est inimaginable car tu prends la route d’où tu viens.
    La question est simple, es ce que les autres sont forcé d’être dans le même pays que vous ?
    Vive le Burkina Faso que nous chérissons tous. le Burkina que nos devanciers nous ont laissé un et indivisible, juste et égale devant la loi.
    Merci et bonne journée à tous.

  • Le 19 septembre 2018 à 14:03, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : [Tribune] : Citoyens, en avant pour la République !

    1) Merci El Hadj Sankara. Merci pour cette p’tite retrospective edifiante.
    2) Pour ce qui concerne les Koglweogo, ils ne peuvent POINT disparaitre et disparaitront jamais comme on le vocifère. Les Koglweogo sont ce qu’on appelle les Initiatives Locales de Securité par contraste avec les Comites Locaux de Securité (Police de Proximité). Comme le disent les vrais avertis, on parle de nos jours de "co-production de securité". Cette terminologie prend en compte la necessité de la collaboration entre les FDS et la population. Elle reconnait les populations (CLS comme ILS ) comme de vrais coproducteurs de securité. Si on devrait etablir un palmarès d police civile, je parie que les Koglweogo (+ WendPanga) seraient les detenants du titre de plus grand contributeurs en securité interieure au Burkina. N’en deplaise !
    3) N’oubliez pas le decret ministeriel de 2016 qui reconnait les Koglweogo en leur offrant un cadre d’insertion dans une formule CLS : les Koglweogo, POINT, ne peuvent disparaitre !
    4) En Europe au pays des "Pug-zêeg koamba", on parle même de "partenariat de securité". Autrement, les Koglweogo, les Dozos sont des partenaires de securité.
    5) Malheureusement, vu l’immaturité morale individuelle et collective prevalente en Afrique, ces structures peuvent vite servir à autres choses. C’est cela le defi qu’il faut relever à travers la bonne gouvernance et l’instauration de justice sociale. Autrement, il est impossible d’empecher un malade de tubercolose de tousser. Vous ne seriez qu’un sanguinaire, à vouloir l’y empêcher.
    6) Relevons le defi de la bonne gouvernance et de la vraie justice.
    7) Par ailleurs, une doleance au Ministère de la Securité, il faut laisser les ILS (Koglweogo, Dozos ) libre de se ranger en CLS, bien sûr avec un cadre d’encadrement.
    8) Merci El Hadj Sankara pour votre contribution : la patrie ou la mort, nous vaincrons !

    A bas Dieu Mon Salaud et vive Sigmund Freud le nouveau portier du Paradis !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique