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7e congrès ordinaire du MBDHP : Les congressistes condamnent les attaques terroristes au pays des Hommes intègres

Publié le dimanche 16 septembre 2018 à 23h35min

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7e congrès ordinaire du MBDHP : Les congressistes condamnent les attaques terroristes au pays des Hommes intègres

Débuté le jeudi 13 septembre, le 7e congrès ordinaire du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a refermé ses portes ce samedi 15 septembre 2018 à Ouagadougou. Cette rencontre a permis aux congressistes de faire un tour d’horizon de l’état des droits humains et d’adopter une motion de condamnation des attaques terroristes répétées au Burkina et une résolution pour dynamiser les structures de base du MBDHP.

Du 13 au 15 septembre 2018, la salle de conférence du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), à Ouagadougou, a servi de lieu à la tenue du 7e congrès ordinaire du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP). Durant ces 48h, 140 délégués venus des 38 sections nationales et de l’étranger (Côte d’Ivoire) se sont penchés sur l’état des droits humains au pays des Hommes intègres et ailleurs.

Cette rencontre a été l’occasion pour les congressistes d’adopter une motion de condamnation des attaques terroristes répétées au Burkina et une résolution pour dynamiser les structures de base du MBDHP.

Pour ce qui est de la motion, les congressistes condamnent les attaques terroristes et dénoncent l’incapacité du pouvoir à garantir le droit des populations à la sécurité. Aussi, ils apportent leur soutien fraternel aux jeunes soldats qui luttent avec bravoure et dans des conditions difficiles pour la protection des personnes et de leurs biens ; lancent un appel aux militantes et militants du Mouvement à demeurer vigilants face aux dérives sécuritaires et aux velléités de remise en cause des libertés démocratiques ; dénoncent et condamnent les interventions militaires étrangères au Burkina et exigent le démantèlement de leurs bases (françaises, américaines).

Reconduit pour un mandat de quatre ans, Chrysogone Zougmoré, président du Comité exécutif national du MPDHP, qui a livré le contenu du rapport final de ce 7e congrès ordinaire, a laissé entendre que cette recrudescence des attaques constitue un indicateur supplémentaire de la « faillite de l’Etat ». C’est donc cette faillite qui a conduit à la mise en place, principalement dans les zones rurales, des groupes d’autodéfense baptisés koglweogo.
« Ces groupes sont la conséquence du ras-le-bol des populations confrontées au grand banditisme de par l’inertie de nos autorités », a-t-il souligné. Pour lui, le MBDHP ne saurait condamner l’existence de ces Koglweogo, mais ne peut pas rester inerte face aux violations des droits humains résultant des pratiques de certains groupes d’autodéfense.

Sur le plan des droits civils et politiques au Burkina, le MBDHP a fait plusieurs constats. Il s’agit de la multiplication des attaques terroristes qui causent des atteintes aux droits à la vie et à l’intégrité physique des personnes, la remise en cause des libertés démocratiques sous le prétexte de la restauration de l’autorité de l’État et de la lutte contre l’incivisme, la suspension d’organisations syndicales, le jugement et la condamnation d’activistes, les conditions carcérales inhumaines caractérisées par la surpopulation.

La situation n’est guère reluisante sur le plan des droits économiques, sociaux et culturels. Pour les congressistes, la situation est caractérisée par des atteintes au droit à l’alimentation de millions de burkinabè qui font face à la crise alimentaire ; la paupérisation accrue de larges couches populaires confrontées à la baisse continue de leur niveau de vie et à l’incertitude du lendemain ; le chômage endémique des jeunes ; les coupures intempestives d’eau et d’électricité qui violent le droit des populations à un niveau de vie décent et plombent les activités.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
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