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Petit commerce de vacances : Une activité exercée avec dévouement

Publié le vendredi 7 septembre 2018 à 18h30min

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Petit commerce de vacances : Une activité exercée avec dévouement

Pour certains, les vacances riment le plus souvent avec repos, pendant que d’autres y trouvent une aubaine pour exercer le commerce. Pour subvenir à leurs besoins et épauler les parents dans les préparatifs de la rentrée scolaire, certains élèves exercent de petits métiers dans divers domaines.

Beaucoup d’élèves, de tous âges, s’adonnent à de petits métiers pendant les vacances. Au bord des voies, dans les marchés, les maquis et restaurants, ils exercent toutes sortes d’activités commerciales, pour aider leurs parents à payer les frais de scolarité, les fournitures scolaires et bien d’autres choses. À la demande des parents ou de leur propre volonté, ces élèves qui font le commerce pendant les vacances, ont pour objectif de soutenir leurs parents dans les préparatifs de la rentrée. Par jour, ces enfants arrivent à engranger des bénéfices.

« Je gagne 8 000 à 10 000 francs CFA le jour où je tourne beaucoup.

Mais le jour où je ne tourne pas, je gagne 4 500 F. Avec cet argent, mes parents pourront me payer les fournitures scolaires et des habits pour la rentrée scolaire », a dit Mumbarack Salif Ouédraogo, élève en classe de 2de C et vendeur de cola durant les vacances.

La plupart d’entre eux exercent ces activités de vacances depuis plusieurs années ; pour d’autres par contre, c’est la première fois. Fatimata Kobendé, en classe de 3e et vendeuse d’aubergines sauvages, a affirmé que « ça fait bientôt cinq ans que je fais le commerce pendant les vacances. Avec le peu que je gagne, mes parents me paient des habits pour la rentrée ».

Certains se promènent dans plusieurs quartiers de la ville de Ouagadougou pour vendre leurs produits. Tandis que d’autres préfèrent ne pas trop s’éloigner et restent dans leurs quartiers. C’est le cas de Mumbarack Salif Ouédraogo, domicilié à Bassinko, qui nous a fait savoir qu’il gare son vélo à Tampouy avant de tourner à pied dans les quartiers tels que Tanghin et Dapoya.

Encourent-ils des risques ?

La plupart de ces « élèves-commerçants » que nous avons rencontrés dit n’avoir pas été victimes d’accidents. Toutefois, à les entendre, ils sont confrontés à d’autres types de difficultés. « Un jour, un monsieur a arraché mon argent et s’est enfuit avec », a confié Abdouraman Ouédraogo, élève en classe de CM1 et vendeur d’insecticides.

Autres difficultés, ce sont les bagarres. « La semaine passée, une femme a voulu me frapper parce que j’ai réclamé l’argent qu’elle me devait », déclare Yasmine Sankara, vendeuse de pagnes et d’autres articles de femmes. Aussi, ils sont nombreux à nous confier qu’ils font objet d’injures de tout genre.

Malgré toutes ces difficultés citées, ces enfants restent unanimes que l’école est très importante. Pour cela, ils invitent leurs camarades à s’occuper pendant les vacances, et à reprendre les cours à la rentrée.

Laurence Tianhoun (Stagiaire)
LeFaso.net

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