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Enseignement au Burkina : 649 établissements clandestins répertoriés par le ministère de l’Éducation

Publié le vendredi 7 septembre 2018 à 21h45min

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Enseignement au Burkina : 649 établissements clandestins répertoriés par le ministère de l’Éducation

Au cours d’une inspection initiée par le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, il est ressorti qu’il existe 649 établissements non-reconnus sur le territoire national. L’annonce a été faite par ministre en charge de l’Éducation, Pr Stanislas Ouaro, au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 7 septembre 2018 au sein du ministère. Il a également révélé que parmi ces établissements, 423 sont récupérables. En revanche, 226 autres ne le sont pas. Les services du ministère ont procédé à leur fermeture.

Dans le souci d’assainir l’environnement de l’enseignement préscolaire, primaire, post-primaire et secondaire privé, les services techniques du ministère de l’Éducation ont effectué une mission de recensement des structures privées, du 23 juillet au 4 août derniers.

Il ressort de ces inspections effectuées dans les treize régions du Burkina que 649 établissements scolaires ne sont pas reconnus par l’autorité compétente. Parmi ces établissements en porte-à-faux avec la loi, 423 sont récupérables. Selon le ministre Ouaro, ces établissements, bien qu’ils ne soient pas reconnus, possèdent des infrastructures adéquates. Ils remplissent les conditions d’ouverture. C’est-à-dire qu’ils disposent des superficies suffisantes et des cadres appropriés pour les apprenants. L’administration va les accompagner à régulariser leur situation dans un délai de six mois.

En revanche, 226 autres ont été purement et simplement fermés. Pour cette catégorie d’établissements, les infrastructures, les superficies ou la situation géographique ne permettent pas de créer de bonnes conditions pour l’apprentissage. Ces établissements, à certains endroits, présentent de réels dangers et de graves risques d’insécurité aussi bien pour les élèves que le personnel enseignant et les autres usagers. La liste des établissements épinglés n’est pas exhaustive car, rappelle le ministre, des promoteurs d’établissements non-reconnus étaient introuvables.

Aucune permanence n’était assurée dans ces établissements. La liste pourrait donc être complétée à l’issue d’autres contrôles. Pour le moment, la région du Centre tient la palme des établissements pirates avec 113 écoles à fermer. Les régions du Sahel et du Nord ne disposent d’aucun établissement dans cette situation.

Dans peu de temps, informe le ministre, son département va procéder à la publication des écoles fermées. Cela, en vue de permettre aux parents d’élèves de faire le discernement entre les 4 142 établissements privés reconnus et ceux qui ne le sont pas. Pr Ouaro a profité de l’occasion pour demander aux parents d’élèves et à tous les acteurs de l’éducation de ne pas hésiter à interpeller les services techniques du ministère, chaque fois qu’il y a constat d’existence d’établissements pirates. Cette mesure s’exerce dans le souci de permettre aux enfants de recevoir l’enseignement dans de bonnes conditions de formation, a conclu le ministre.

Dimitri Ouédraogo
Lefaso.net

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