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Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

Publié le mardi 4 septembre 2018 à 12h25min

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Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

Dans une lettre adressée à monsieur le Président du conseil de discipline de la magistrature, les accusés civils, renvoyés le 3 Septembre 2018 devant la Chambre de première instance du tribunal militaire de Ouagadougou, portent plainte contre des magistrats de la justice militaire.

Monsieur le Président,

Nous, cosignataires de la présente plainte et dénonciation, adressée au Conseil de Discipline de la Magistrature, sommes au nombre des personnes, civiles de leur état, retenues comme accusés dans l’affaire dite du putsch du 16 Septembre 2015.
Notre requête se fonde sur les dispositions de l’article 33 de la Loi organique No 049-2015/CNT, du 25 Aout 2015, portant organisation, composition, attributions et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature, qui stipulent :

« Le Conseil de Discipline peut également être saisi par … tout justiciable qui estime qu’à l’occasion d’une procédure judiciaire le concernant, le comportement d’un magistrat dans l’exercice de ses fonctions est susceptible de recevoir la qualification de faute disciplinaire.
Les dénonciations ou plaintes sont adressées au Président du Conseil de Discipline… »

En vertu de quoi nous formulons une plainte et une dénonciation contre les juges d’instruction et les membres du Parquet du Tribunal Militaire de Ouagadougou, ainsi que tout autre magistrat ayant participé à l’introduction, dans la procédure susvisée, de procès-verbaux d’instruction manifestement falsifiés, aggravée par le refus du Ministère Public de communiquer ces pièces à la défense, après que cette falsification a été découverte .

Cette dissimulation de pièces, entachées d’une irrégularité flagrante, qui viole ouvertement les droits et les intérêts de l’ensemble des accusés, a été couverte par le Président de la Chambre de Première Instance du Tribunal Militaire, Monsieur Seïdou Ouédraogo, lequel a choisi de minimiser cet incident, d’une part, en prenant acte de la décision du Parquet de retirer la partie falsifiée du procès-verbal en cause de l’interrogatoire en cours et, d’autre part, en offrant pour seul recours aux avocats de la défense de déposer une exception, qui sera examinée à la fin du procès.
Ce qui conduit les accusés que nous sommes à nourrir des doutes et des craintes légitimes quant à l’authenticité et à la sincérité des pièces, dissimulées à la défense de façon délibérée, qui seront présentées devant le Tribunal par le Parquet, tout au long de cette procédure.

De façon spécifique, notre requête concerne les magistrats désignés ci-après, impliqués dans la procédure, ainsi que tout autre membre du personnel judiciaire associé au traitement irrégulier des dossiers de l’instruction, qui fait l’objet de la présente dénonciation :

Juges d’Instruction :
- Monsieur François Yaméogo
- Monsieur Wend-Pouyré Frédéric Ouédraogo
- Monsieur Boussi-Windé Sébastien Rapademnaba
Parquet militaire :
- Monsieur Alioun Zanré
- Monsieur Mamadou Traoré
- Monsieur Sidi Becaye Sawadogo

La désignation de ces magistrats dans la présente dénonciation est faite à raison de leur rôle dans la procédure et ne vise en aucune manière à porter un jugement a priori sur leur responsabilité éventuelle, au plan disciplinaire. Ce qui relève de la seule compétence de votre Conseil. Nous nous bornons à rapporter des faits, qui pourront être élucidés par votre Conseil, en vue d’en tirer les conséquences que vous estimerez appropriées.

Exposé des faits :

Au cours de l’audience de la Chambre de Première Instance du Tribunal Militaire de Ouagadougou, du 28 Aout 2018, durant l’interrogatoire d’un accusé, le Sergent Badoun Lamoussa, le Parquet a lu à l’intéressé le texte d’une déposition qu’il aurait faite devant le Juge d’Instruction lors de sa comparution sur le fond. Le Parquet a relevé que les propos qu’il aurait tenus, en cette circonstance, différaient de la version des faits qu’il avait relatée lors de sa première comparution devant le Juge d’Instruction et qu’il confirmait durant son interrogatoire devant le Tribunal.

L’accusé réaffirma qu’il n’avait pas fait la déclaration qui lui était prêtée par le Parquet, bien que celle-ci figurait étrangement dans le procès-verbal de son interrogatoire au fond devant le juge d’Instruction, revêtu indûment de sa signature, en plus de celle du magistrat instructeur. Après avoir consulté son dossier, l’avocat de M. Badoun, Me Stéphane Ouédraogo, manifesta sa surprise parce qu’il venait de découvrir que cette déclaration, contestée par son client, était absente du procès-verbal d’interrogatoire que lui-même avait reçu du Parquet.

Vérification faite, séance tenante, par le Président de la Chambre, il s’avéra que ladite déclaration était contenue dans la version du procès-verbal dont disposaient à la fois le Parquet et le Président lui-même, tandis qu’elle n’existait pas dans celle que détenait l’avocat. En somme, tout prête à croire que le Parquet a fait usage, dans cette circonstance, d’un procès-verbal entaché de faux.

Devant cette situation pour le moins troublante, l’avocat demanda à prendre connaissance par lui-même et de visu du texte qui venait d’être lu par le Parquet, qui ne figurait pas à son dossier, afin de comprendre comment une telle anomalie pouvait exister et pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’autres discordances entre le procès-verbal dont il disposait et celui que détenait le Ministère Public.
Il fit valoir que cette demande raisonnable, dictée par le bon sens le plus élémentaire, était justifiée de surcroît par la nécessité de faire en sorte que toutes les parties au procès puissent disposer des mêmes pièces, dans la transparence, à l’abri de toute manipulation éventuelle, afin de les examiner et de les discuter de façon contradictoire.

Le Parquet opposa une fin de non-recevoir catégorique à cette demande, déclarant simplement qu’il retirait les questions qu’il avait posées à l’accusé sur le fondement de la déclaration apocryphe qui lui avait été prêtée, sans fournir davantage d’explication sur la disparité du contenu des procès-verbaux.
Il ajouta qu’il se proposait d’écarter désormais des débats ce passage du procès-verbal qui, visiblement, ne reflétait nullement les déclarations de l’accusé. Ce que le Président de la Chambre accepta, en clôturant d’autorité les discussions sur cet incident, après avoir indiqué à l’avocat de l’accusé qu’il lui était loisible de formuler une exception à ce sujet, s’il le jugeait nécessaire.

Etant donné que cette exception éventuelle ne serait examinée qu’à la fin du procès, la conséquence concrète et immédiate de la décision du Président était que la procédure devait suivre son cours, comme si la grave irrégularité qui venait d’être révélée -et aussitôt étouffée- ne méritait pas d’être élucidée pour la bonne marche de la suite de la procédure.
Pour bien marquer sa détermination de clore définitivement l’incident, le Président refusa de donner la parole à tout avocat qui souhaitait intervenir à nouveau sur ce point, en dépit des tentatives multiples des conseils de la défense. Observations des accusés civils soussignés

Cet incident est symptomatique des graves déviations que nous avons observées depuis le début de cette procédure, par rapport aux règles du « procès équitable » et aux garanties minimales qu’exige le respect des droits de la défense dans une Justice sérieuse, impartiale, soustraite des influences politiques.

Dans le cas d’espèce, il est manifeste qu’une pièce de l’instruction a été altérée, dans des conditions qui créent le soupçon que cette falsification résulte d’un acte volontaire et non d’une erreur matérielle. Les propos mensongers qui ont été introduits dans la déclaration de l’accusé Badoun Lamoussa, à son insu et en les couvrant de sa signature, constituent un manquement grave à la régularité de la procédure et à la déontologie de la profession de magistrat. Le refus arrogant du Parquet d’accepter un examen du document litigieux par la partie adverse est une violation outrancière des droits de la défense.

En dépit du caractère scandaleux de ce manquement, le Parquet n’a pas jugé utile d’exprimer le moindre regret devant une irrégularité qui portait un préjudice évident aux intérêts d’un accusé, pas plus qu’il n’a cru bon d’adresser des excuses à l’intéressé. Ce mépris envers un justiciable à qui l’on a causé du tort, dans des conditions qui paraissent frauduleuses, est inadmissible.

Lorsqu’un manquement de cette nature est commis devant un tribunal et dans une affaire aussi grave, la sagesse et l’honnêteté commandent que tous les moyens soient mis en œuvre pour apporter la lumière sur les tenants et aboutissants d’un tel incident, afin que la suite de la procédure puisse se dérouler dans un climat de confiance.

La décision du Président de la Chambre de minimiser la portée de cet incident, en le gommant de la procédure, comme s’il s’agissait d’une erreur insignifiante, est lourde de sens. Elle confirme la crainte que nous avons, depuis le début de ce procès, d’être soumis à une justice sectaire, arbitraire, assujettie à un dessein de vengeance politique, peu soucieuse du droit et de l’équité.

Certes, dans la forme et dans le cérémonial pointilleux observé par le tribunal, cela ressemble à un procès. Mais dans la réalité, à travers les violations successives des règles et des principes qui gouvernent le procès équitable, on voit bien qu’il s’agit simplement d’une entreprise de règlement de comptes politiques.

Nous sommes citoyens burkinabè. A ce titre, nous n’avons aucune objection à être soumis aux lois de notre pays et à la Justice, pour répondre, le cas échéant, des actes délictueux qui pourraient nous être reprochés.
Accusés dans ce procès, nous aurions aimé pouvoir dire que nous avons confiance dans la Justice de notre pays et que nous nous en remettons au discernement, à l’esprit d’équité et à la probité professionnelle de ses membres. Tel n’est pas le cas en l’espèce, au vu des tribulations peu orthodoxes que connait ce procès devant le Tribunal Militaire de Ouagadougou, depuis son ouverture.

Ce que nous observons et ce que nous savons, c’est que nous sommes soumis à une procédure qui obéit au règne de l’arbitraire. Nous attendons l’épilogue de cette parodie judiciaire avec lucidité.

Outre les faits qui viennent d’être exposés, le sentiment de défiance qui nous anime, à l’égard de la procédure ouverte contre nous devant le Tribunal militaire est justifié par plusieurs considérations.

- D’abord, il est contraire à toutes les règles internationales qui régissent le « procès équitable » que des civils soient jugés par un tribunal militaire. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU l’a clairement réaffirmé, en ce qui concerne le Burkina Faso, après avoir examiné une requête concernant le Général Djibril Bassolé, dont il a considéré que sa mise en disponibilité de l’armée lui conférait le statut de civil, interdisant du même coup qu’il soit jugé par une juridiction militaire.

Que dire alors des autres accusés civils qui n’ont jamais eu le statut de militaire. La manière dont ce procès est conduit montre bien qu’il y a effectivement des raisons sérieuses de suspecter l’indépendance, l’impartialité, l’équité et la régularité d’une justice administrée par un tribunal militaire à l’égard de personnes civiles, dans une affaire politique par essence.

- Ceux qui suivent ce procès se souviendront qu’au début de la procédure, il a fallu une décision de la Cour de Justice de la CEDEAO pour obtenir que les avocats étrangers, originaires des pays membres de cette communauté soient autorisés à défendre des inculpés dans ce dossier, alors même que la simple observation des conventions internationales en vigueur suffisait à régler cette question. Cette attitude du Tribunal Militaire violait en particulier le Règlement No 5 de l’UEMOA, qui autorise les avocats inscrits dans les barreaux des pays membres à exercer librement leur activité dans l’espace communautaire.

- On se rappelle également que la décision de la Chambre de Contrôle de l’Instruction du Tribunal Militaire, accordant une liberté provisoire au Général Djibril Bassolé a été transformée arbitrairement par le Gouvernement en résidence surveillée, montrant une immixtion flagrante du pouvoir exécutif dans l’application d’une décision prise par un organe judiciaire.

- A l’ouverture du procès, les avocats de la défense ont demandé en vain la récusation du Président de la Chambre, Monsieur Seidou Ouédraogo et du Juge Conseiller, Monsieur Emmanuel Komene, sur le fondement de dispositions légales incontestables. Concernant le Président, ils ont fait valoir qu’il ne pouvait pas siéger dans ce tribunal et encore moins le présider, étant donné qu’il avait déjà eu à connaître de ce dossier dans le cours de l’instruction.

En effet, en tant que Président de Chambre à la Cour d’Appel, le magistrat Seidou Ouédraogo avait eu à prendre des décisions concernant le retrait et la nomination de magistrats au Parquet et dans les cabinets d’instruction du Tribunal Militaire, relativement à cette même affaire. Or la loi prévoit clairement que lorsqu’un magistrat a eu à connaître d’un dossier au stade de l’instruction, à quelque titre que ce soit, il ne peut pas siéger dans l’instance de jugement de la même affaire.

Au surplus, concernant les deux magistrats, il est avéré qu’ils ont été nommés à leurs fonctions dans ce tribunal sur proposition du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Monsieur René Bagoro, qui est lui-même partie civile au procès. Ce qui revient à admettre que dans cette affaire, deux juges ont été choisis par l’une des parties, créant un motif légitime de suspicion à leur égard.
Là aussi, nous nous sommes vus opposer une fin de non-recevoir, assortie de manœuvres dilatoires et d’obstructions variées de la part des instances concernées par notre recours.

- Enfin, il est apparu dès le début du procès que, selon toute vraisemblance, nous ne serons pas autorisés à faire citer des témoins au titre de la défense. Tandis que le Parquet et les parties civiles bénéficieront de ce droit. C’est en tout cas ce qui ressort, au stade actuel de la procédure, de la décision prise par le Président de la Chambre.
- Cette liste des violations manifestes des droits de la défense n’est pas exhaustive.

Dans de telles conditions, en quoi ce procès est-il équitable ?

Le droit à un « procès équitable » n’est pas une norme internationale facultative. Il fait partie intégrante des droits de l’homme, en vertu de conventions internationales auxquelles le Burkina Faso a pleinement adhéré. Ce droit est consacré en particulier par l’article 10 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ainsi que par l’article 7 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Or il est évident que les pratiques abusives du Tribunal Militaire, mentionnées ci-dessus, violent outrageusement les règles et les principes du « procès équitable ».

En adressant la présente plainte et dénonciation au Conseil de Discipline de la Magistrature, nous avons voulu nous conformer à la loi, en usant de la voie de recours légale dont nous disposons pour faire sanctionner, le cas échéant, ce que nous considérons comme une faute disciplinaire probable, commise par des magistrats. Nous avons conscience que le Conseil de Discipline n’ayant pas été renouvelé depuis l’expiration du mandat de ces précédents membres, il y a un risque que notre requête ne puisse pas être examinée par cette instance dans un délai raisonnable.

Nous n’avons pas d’autre choix, cependant, que d’exercer ce recours légal, dont le sort reste soumis à un aléa majeur : celui de l’inexistence effective, à ce jour, de l’organe qui est chargé de l’examiner. C’est là aussi une forme supplémentaire de déni de justice.

Parce qu’il s’agit d’un sujet grave, nous avons décidé, en outre, de prendre à témoin l’opinion publique nationale et internationale de cette situation, en rendant publique la présente correspondance. Nous en faisons ampliation au Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Burkina, car nous considérons que les faits qui sont rapportés interpellent l’ensemble des membres de la profession d’avocat, en ce qu’ils mettent en péril l’exercice des droits de la défense dans notre pays et l’aspiration à une justice équitable pour tous. Dans le même esprit, une ampliation de ce courrier est adressée aux Barreaux des pays membres de l’UEMOA et de l’OHADA.

Nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre considération distinguée.

Ampliations :
Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Burkina Faso
Mesdames et Messieurs les Bâtonniers de l’Ordre des Avocats des pays membres de l’UEMOA et de l’OHADA.

Ont signé :

Minata Guelwaré,
Léonce Koné,
Adama Ouédraogo, dit Damis,
Me Hermann Yaméogo,

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Vos commentaires

  • Le 3 septembre 2018 à 21:34, par armel En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Patientes vous,a la fin du procès, vous serez libéré si vous n avez rien fait.Mais je doute fort de votre innocence. Au temps de votre dieu,Norbert,David, et les centaines d autres de vos compatriotes n ont pas eu votre chance.Arrêtez de faire appel aux avocat de l uemoa et autres,faites plutôt appel a la clémence du tribunal du peuple,encore faut il reconnaitre votre forfaiture.Vous faite pitié

  • Le 3 septembre 2018 à 21:57, par Tenga En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Mais cette justice militaire c’est du n’importe l’objectif n’est pas la vérité mais de condamner obligatoirement les accuse. Mais tous cela va finir toute suite car la fin est proche.

  • Le 3 septembre 2018 à 22:02, par Mobutu En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    du blabla et rien que du blabla. pour des gens de leur trempe je m’ attendait mieux.malheureusement ces nostalgiques d’un ordre ancien ont raté l’ occasion de se taire.comme le ridicule ne tue pas,on vous laisse avec votre honte.de ton façon vous comparaitrait d"ici pendant donc inutile de gaspiller votre plume et salive

  • Le 4 septembre 2018 à 00:21, par aboubacar En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Il faut prendre avec la mesure qui sied ces récriminations. Le tribunal militaire même militaire j’allais dire, doit cesser de multiplier les impairs au point de rendre un jugement qui serait contesté pour des questions de forme ou de fond. Ici, c’est une question de fond.
    Il est évident que les auteurs de cette plainte qui pourraient avoir joué un rôle dans ce putsch, feront tout, exploiteront tout pour s’en sortir, et c’est leur droit le plus absolu. Par contre, le peuple attend un procès équitable, le Burkina Faso entend donner une leçon à la communauté internationale et voudrait tracer les sillons d’une démocratie vertueuse avec en prime la réconciliation des fils et filles.
    Ce procès se déroule dans un climat de recrudescence de la criminalité à nos frontières. Difficile de lier les deux choses mais une partie de la population pense déjà à des manipulations du genre "règlement diplomatique du cas SORO". Y a-t-il un deal du même genre, pour donner un coup de pouce à des accusés que l’on ne voudrait pas entendre dire leur part de vérité ?
    Une partie du peuple suit avec beaucoup d’intérêt ce procès qui doit garantir les droits des accusés et révéler la lumière afin d’apaiser les cœurs meurtris. Vérité et rien que vérité. Pas d’autres considérations. L’artiste du nord.

  • Le 4 septembre 2018 à 06:51, par le petit tranquilos En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Vraiment nos avocats nous fait honte. Il y a eu des exemples dans ce pays (LINGANI, ZONGO, Norbert, David etc...) et vous êtes assis sans lever le lièvre pour changer quelque chose sur le plan judiciaire. Quel drôle d’intellectuels ? Norbert ZONGO avait raison de dire : "que c’est le silence des autres qui va nous ruiner". Que Dieu guide ce tribunal afin la vérité surgisse au grand jour. Dans tous les cas nous écoutons et nous discernons. C’est comme si les victimes étaient aux mauvais endroits et aux mauvais moments. Donc vous voulez dire que c’est tempi pour eux ? Comme le dit Feu maman de Norbert, le jugement divin ferra le reste.

  • Le 4 septembre 2018 à 07:28, par Le Boss En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Du n’importe quoi. Vous serrez bel et bien jugés et punis si coupables.
    Si vous étiez restés tranquille vous ne serrez pas a ce proces. Combien de Burkina sont abscents de ce proces ?. Assumez ce que vous avez fait et si c’est le contraire vous serrez libérés. Epargnez nous donc de ce vacarme.

    Le Boss

  • Le 4 septembre 2018 à 07:28, par El Raz En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Cet écrit est édifiant sur la réalité de ce procès et je pense que certains commentateurs, s’ils sont de bonne foi, ne l’ont pas lu comme il convient. Bref
    Personnellement et en toute sincérité, j’appelle Maître Pacéré à donner son avis sur ce texte (sur le plan strictement juridique en tant qu’expert en la matière), lui qui a déjà écrit intelligemment sur la procédure de ce procès.
    Dans cette attente, salutations respectueuses à lui

  • Le 4 septembre 2018 à 08:23, par WEND LA NABA En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Estimez vous heureux d’être toujours en vie. Norbert ZONGO et autres n,ont pas eu cette chance.

  • Le 4 septembre 2018 à 08:44, par denco En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Minata Guelwaré,
    Léonce Koné,
    Adama Ouédraogo, dit Damis,
    Me Hermann Yaméogo.
    Général Djibril Bassolé et consort etc

    merci labas . allons seulement
    ayons pitié de ceux qui nous trahisse. dixit FHB
    je passais.

  • Le 4 septembre 2018 à 08:58, par idi En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Messieurs les papys, n’est-ce pas ce que vous avez semez que vous récoltez aujourd’hui ?
    Léonce Koné lui avait même applaudit publiquement le coup de force, Hermann aussi. Hermann lui avait en son temps, conseillé à Blaise de décréter l’Etat de siège avant de faire voter la modification de l’article 37. Quant à Damiss, on se souvient que c’est ta deuxième lettre contre la justice militaire comme ça. Qui vous a envoyé dans ce pétrain ? c’est bien vous-même ! Au lieu d’assumer, vous jouez les victimes, mais j’ai envie de dire que vous vous moquez du monde !
    Vous n’avez rien vu d’abord ! le pire reste à venir, si vous persistez dans cette voie !
    Un conseil : demandez pardon au peuple burkinabè à travers une lettre publique, amendez-vous rapidement et regrettez et condamnez le coup de force dans lequel vous êtiez trempeés et le peuple vous pardonnera peut-être.
    Des papys qui se croient sortis des cuisses de jupiter !

  • Le 4 septembre 2018 à 09:39, par Warba En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Les premices d’une dictature democratique sont en marche.mr no comment arretez vos menaces idiotes et irresponsables et laissez les gens s’exprimer.Si demain on se saisi de votre petite personne pour vous faire la force on denoncera .Ces accuses ont peut etre fautes mais ils ont droit a une justice equitable.Nous avons combattu le cdp et ses anciennes methodes barbares mais aujourd’hui le nouveau pouvoir fait pire et nous trouvera sur son chemin s’il ya bafouement des droits democratiques acquis de haute lutte.Meme le MBDHP commence a donner de la voix face aux differents reculs dans tous les domaines notamment l’emploi et la securite. Les brouettes doivent donc fetmer leurs gueules.

  • Le 4 septembre 2018 à 09:54, par Mafoi En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Donne ma tête à couper que c’est hermann yaméogo qui est l’auteur de ce torchon.Ensuite,il a juste appel à 3 autres racailles putschistes pour faire du chifre.Tchurrrrrr

  • Le 4 septembre 2018 à 10:08, par Achille De TAPSOBA En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    HOMMAGE A NOS MARTYRS du 30, 31 Octobre 2014 et 16,17 Septembre 2015

    Vous êtes en vie et bien portants Dieu merci. Norbert ZONGO, SANKARA, LINGANI,David OUEDRAOGO ...n’ont pas eu cette chance. Vous avez applaudi publiquement le coup d’état assumez-vous entièrement. Vos déclarations sur rfi et vos actes vous condamnent manifestement. N’ayez pas peur de la justice. Ce n’est pas l’ère Compaoré où l’impunité ou la corruption est le mode de gouvernance. Nous sommes les purs produits de Thom SANKARA et de Norbert ZONGO nous demandons simplement que justice soit rendue aux MARTYRS tués lâchement par les "boulimiqueurs" la machine à tuer des Compaoré Diendéré et "ange"Djibril et leurs conglomérats(supporteurs zélés). Pendant 27 ans,vous avez cru que la justice s’appliquait exclusivement aux autres aux faibles et aux pauvres du pays aujourd’hui c’est votre tour. Ne pensez pas un instant que vous pouvez tromper le BRAVE PEUPLE.Crier, sauter ou pleurer ne change aucunement le cours du temps c’est-à-dire la justice. Vous pensez qu’en déstabilisant le BURKINA par les attaques répétées vous échapperez à la justice rien ne change les données.

    Nos putschistes et leurs amis, ne pleurnichez pas .S’assumer devant les juges est la meilleure solution. L’heure a invariablement sonné pour rendre compte au BRAVE PEUPLE. Les "boulimiqueurs" du pouvoir et leurs pèlerins d’impunité auront leurs yeux pour pleurer. On ne peut pas tuer des BURKINABÉ aux MAINS NUES pour vouloir entrer au palais de KOSSYAM et croire que l’acte restera impuni. Le droit sera appliqué sans passion dans toute sa rigueur sans distinction politique ou sociale car la sentence sera très lourde à payer.

    LA VÉRITÉ TRIOMPHERA SUR LE MAL OU L’IMPUNITÉ(le mensonge) UN JOUR

    A NOS MARTYRS QU’ILS SE REPOSENT EN PAIX. QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE RAPIDEMENT

    JUSTICE POUR NORBERT ZONGO
    JUSTICE POUR THOMAS SANKARA
    JUSTICE POUR SALIFOU NEBIE
    JUSTICE POUR DAVID OUEDRAOGO
    JUSTICE POUR DABO BOUKARY

    VICTOIRE TOUJOURS AU BRAVE PEUPLE
    VIVE LE BRAVE PEUPLE BURKINABÉ

    QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA QUE NOUS AIMONS TOUS.AMEN
    PAIX ET SUCCÈS A TOUS LES BURKINABÉS. AMEN

    Achille De TAPSOBA Le Bobolais
    .

  • Le 4 septembre 2018 à 10:54, par Bantchandi En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Herman Yaméogo, Léonce Koné des amis d’enfance, l’un le fils du premier président de la Haute Volta devenu Burkina Faso et l’autre fils du premier président de l’assemblée nationale.
    Ils ont été les premiers après la chute de leur père à tenter de faire un coup d’Etat pour rétablir leur père. Je crois que Herman a passé son bac en prison ou du moins papa Houphouet Boigny le lui a offert sur un plateau d’or tout en prenant soin de son ami Maurice YAMEOGO.
    Dans le jargon révolutionnaire c’est eux que l’on qualifie de réactionnaire car toujours en train de ramer à contre courant de l’histoire et des peuples. Me Herman dite-moi dans votre vie d’avocat quel procès avez-vous gagner une seule fois ? Quelle bonne affaire même avez-vous mener même ? Au moins votre colistier et acolyte lui a été un banquier chevronné. Blaise n’est plus là pour mettre de la crème fraiche sur vos épinards ?
    Je n’aimais pas le Defunt Salifou Diallo Ouédraogo mais il disait toujours de Herman ce n’est pas parce que ton papa a été président que tu va l’être aussi. et Herman qui lui disait que même si c’est une seconde il sera président de ce pays.
    Je crois qu’il y a des personnes qui doivent humblement quitter la scène politique définitivement et peut-être réécrire l’histoire de leur fantasme dans leurs mémoires.
    Herman tu n’est pas méritant, sinon il parait que tu es gentil tonton Herman selon une frange juvénile de gente féminine.

  • Le 4 septembre 2018 à 11:04, par Vraiment En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Salut. Je suis d’accord que s’il y a des irrégularités, on les dénonce, mais de là à penser qu’il n’ y aura pas justice pour vous parce que c’est une justice militaire c’est étonnant.
    En effet, le procès de David OUEDRAOGO a été fait par un tribunal militaire au tribunal militaire mais y comparaissait ’’François COMPAORE, Sala COMPAORE et biens d’autres qui étaient des civils !!!!!!!!!!!!!!!!!!’’
    Pour moi, vous avez peur de la vérité, dite de manière ’’militaire’’. C’est cela votre problème. Mais, à qui la faute ? Il faut assumer. Devant la boulimie du Pouvoir, il n’est pas humainement décent et politiquement responsables de supporter, financer et organiser la réussite du Coup d’État le plus bête au monde et vouloir échapper à la justice..
    Dieu et les mânes de nos ancêtres protègent le Burkina Faso

  • Le 4 septembre 2018 à 11:15, par Kabako En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    S’ils n’ont pas le droit de dénoncer les mauvaises pratiques de la procédure, alors qu’on les condamne directement et arrêtons de dépenser l’argent du contribuable pour ce procès. Je pensais que le peuple et surtout les victimes, oui les victimes, voulaient "vérité et justice" et non venge dans le non droit.

  • Le 4 septembre 2018 à 11:18, par Karissa En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Se dissipent peu à peu les fumées
    Par les cracheurs provoquées.
    Continuent à voir flou
    Malades et fous.

    Sous le chapiteau désert
    Quelques clowns pervers
    A vouloir continuer des farces
    A servir aux attardées garces.

    Pour n’être pas jugé
    Quoi de mieux que d’assigner ?
    La besace par devant tire
    Il est interdit d’en rire.

    Réclamez des prévenus les têtes !
    Si cela peut faire votre fête.
    Demain vous ne pourrez changer
    La guillotine prête à vous couper !

  • Le 4 septembre 2018 à 12:26, par Ka En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    On vous connait, et je ne vois aucune juridiction qui vous prendra au sérieux. La position de victimes que vous aviez opté, n’est que votre fonds de commerce depuis plus de 30 ans, ‘’’souvent en traître, souvent en ange.’’’ Votre stratégie consiste à rejeter la faute sur tous les autres afin de se laver les mains de vos crimes. Avec cette plainte, vous montrez que vous êtes incapables de se remettre en question et qui trouvent toujours des causes externes pour occulter vos propres faiblesses. Ce que je vous conseille, assumez vos actes et demandez pardon au peuple Burkinabé, pour que les juges militaires aient un peu d’indulgence à votre égard.

    Vous prenez les juges et le peuple Burkinabé pour des idiots avec cette plainte. Et je me pose la question pour l’avenir de notre pays : ‘’’comment pourrons nous construire une démocratie avec des malsains comme vous ? Comment faire avancer un pays assoiffé de l’alternance avec des barbares comme vous ? Assumez vos actes pour que le droit soit dit pour une réconciliation nationale et durable au Burkina.

  • Le 4 septembre 2018 à 14:40, par lewang En réponse à : Tribunal militaire de Ouagadougou : Des accusés civils portent plainte contre les juges d’instruction et les membres du parquet

    Défendez vous au lieu de pleurnicher. cette irrégularité n’est rien devant vos actes posés durant le coup. si c’est bon goutter voir aussi

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