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Jérôme Tiendrébéogo, président des journalistes sportifs du Burkina : « L’AJSB est un label, que nous avons le devoir de tenir … »

Publié le samedi 1er septembre 2018 à 15h00min

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Jérôme Tiendrébéogo, président des journalistes sportifs du Burkina : « L’AJSB est un label, que nous avons le devoir de tenir … »

Jérôme Tiendrébéogo est Conseiller en sciences et techniques de l’information et la communication, rédacteur en chef du service des informations sportives de la télévision nationale et président de l’Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB). Le vendredi, 24 août 2018, il a bien voulu répondre à nos questions sur la vie de l’AJSB, créée en 1989, avec pour principal objectif d’œuvrer pour le bien-être de ses membres et pour la promotion du domaine des sports.

Lefaso.net : Comment se porte l’AJSB, structure dont vous êtes le président ?

Jérôme Tiendrébéogo (J.T) : Si vous regardez l’AJSB, en termes d’années, elle a 29 ans d’existence ; je pense qu’il y a de l’histoire, du vécu. L’AJSB jouit d’une crédibilité inestimable auprès des partenaires. Nos devanciers ont travaillé à nous léguer une structure forte, qui a une certaine étiquette, qui fait qu’aujourd’hui, quand on dit AJSB dans le paysage médiatico-sportif, c’est une structure bien connue ; aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Burkina Faso.

Lefaso.net : Quelle est l’ambiance au sein du bureau actuel ?

J.T : Le bureau exécutif, que je dirige, a été mis en place le 3 septembre 2016, à l’occasion d’une assemblée générale tenue à Kombissiri. Nous avons, à notre actif, plusieurs actions menées et il y a une certaine cohésion entre les membres du bureau, d’ailleurs très jeunes et dynamiques.
Quand on jette un coup d’œil, on sent que cette cohésion est la base des résultats déjà escomptés , tels que les succès de la nuit des champions, les 24e et 25e super coupe AJSB qui se sont joués à Kaya et Ouagadougou. Et cela ne peut se faire sans une cohésion du groupe ; donc, je peux résumer en disant qu’il y a une bonne ambiance dans le bureau exécutif.

Lefaso.net : Cela fait maintenant près de deux ans que vous êtes à la tête de cette association. Quelles sont les actions qui ont été déjà menées ?

J.T : Effectif ! Bientôt, nous allons souffler nos deux bougies à la tête de l’AJSB et déjà, nous avons mené des activités selon le programme qu’on s’est tracé depuis notre arrivée à la tête du bureau exécutif. Nous avons mené nos activités traditionnelles que sont la nuit des champions (dont nous avons tenu la 23e édition en octobre dernier), la tenue également de la 24e édition de la super coupe AJSB qui a eu lieu le 15 octobre 2017 à Kaya et de la 25e édition de cette super coupe au stade municipal Issoufou Joseph Konkobo de Ouagadougou, le 5 aout dernier, qui a vu le sacre de SALITAS.

Ces activités étaient dans le cadre des activités traditionnelles de l’association. Mais nous avons initié ce qu’on appelle le meilleur joueur AJSB du mois du Fasofoot et nous avons récompensé des footballeurs du championnat de D1 de novembre 2017 à juin 2018. Et comme activité également, nous avons formé nos membres pour la couverture des grands évènements, notamment à l’orée de la CAN 2017.

Nous avons pu greffer à notre assemblée générale ordinaire du 17 septembre 2017, une formation de nos membres pour le traitement de l’information sur certaines disciplines sportives car, le monde de la presse sportive se rajeunit ; ce qui est tout à fait normal (qui dit sport au Burkina parle d’une trentaine de disciplines et cela n’est pas une mince affaire). Pour cela, il fallait donner ces b.a.-ba aux membres, dont la majeure partie est jeune, afin qu’ils puissent faire leur travail. Ainsi, nous avons formé tous nos membres de l’intérieur du pays sur le taekwondo, le cyclisme et le handball.

En plus de ces activités que nous menons, il y a un combat que nous avons engagé afin de faire connaitre l’association sur le plan continental et mondial. Nous étions au congrès AIPS (Association Internationale de la presse Sportive) Afrique en décembre 2017 à Nairobi, au Kenya, et après cela nous avons été invités au Nigeria pour les activités de le SWAN (Sport Writters Association of Nigeria) qui est l’homonyme de l’AJSB.

Je pu dire que tout cela est une démarche au plan africain et international. Nous avons été également au congrès de l’AIPS monde à Bruxelles, en mai 2018. Nous sommes membres à part entière de l’AIPS et nous sommes à jour de nos cotisations. Nous travaillons à positionner l’AJSB.
En plus, quand on est membre de ces structures internationales, cela ne peut qu’être bénéfique pour nos membres, surtout en terme de formation, de participation aux compétitions Awards en présentant les œuvres journalistiques afin de décrocher un prix international d’une valeur d’au moins cinq millions de F CFA, y compris le prestige que cela vous confère.

Lefaso.net : L’AJSB dispose-t-elle de moyens financiers suffisants pour accomplir ses missions ?

J.T : Nous sommes une structure associative, comme toute structure associative, surtout dans le contexte burkinabè où le tissu économique est fragile. C’est très compliqué d’avoir un partenaire solide à même de vous assurer une certaine tranquillité du point de vue financier.
Mais, nous nous battons, avec l’accompagnement des structures étatiques, comme le ministère des Sports et des Loisirs, le gouvernement et d’autres partenaires qui nous accompagnent, parmi lesquels, des partenaires traditionnels et certains aussi que nous démarchons, pour nous accompagner dans la réalisation de nos activités.

Egalement, nous comptons sur la contribution de nos membres. Par exemple, l’organisation de la super coupe nous a couté 14 millions de F CFA, mais la contribution de nos membres était de cinq millions ; ce qui n’est pas rien.
Une association qui se respecte doit avoir une base sur laquelle, elle se repose pour mener ses activités. Cela m’a réjoui que nos membres aient contribué pour la réussite d’une activité qui est la leur et au nom du comité exécutif et l’ensemble de tous les membres de l’AJSB, je voudrais dire merci à tous les partenaires qui nous ont accompagnés.

Lefaso.net : Quelles stratégies avez-vous mises en place pour la mobilisation des partenaires ?

J.T : Nous sommes en train de formaliser nos rapports avec nos partenaires qui accompagnent l’association de façon plus ou moins formelle. Mais, nous sommes en train d’aller beaucoup plus vers un partenariat normalisé, nous nous sommes inscrits surtout dans une dynamique de rapport gagnant-gagnant.
Donc, le partenaire vient vers nous, en espérant gagner quelque chose et tout cela doit être couché sur papier pour que ça ne dépende pas des humeurs des acteurs du moment. Donc, nous sommes dans cette dynamique et entendons vraiment travailler beaucoup avec des partenaires de façon formalisée.

Lefaso.net : Quel regard avez-vous de vos devanciers (ancien membre du bureau sortant) ?

J.T :
Pour ceux que nous avons connus, le bureau qui a été conduit par Alexis Konkobo (actuel membre du conseil supérieur de la communication, CSC) également quelques-uns aussi, quand nous n’étions pas à l’exercice, nous avons entendu parler de certains devanciers.
Ils ont abattu un gros travail qui a donné une noblesse à l’AJSB, une image très crédible, qui fait que des partenaires sont toujours là, depuis le début et disposés à accompagner la structure et vu tout ce qui a été fait, je tire vraiment mon chapeau à ces anciens qui ont eu l’initiative de créer l’AJSB. A ceux qui ont travaillé à lui donner cette crédibilité aujourd’hui, je leur réitère toute la gratitude de mon bureau.

Lefaso.net : Quelles relations l’AJSB entretient-elle avec les associations sœurs de la sous-région ?

J.T : Nous sommes en train de nous positionner sur le plan africain, nous avons de très bons rapports avec nos confrères de la sous-région et aussi à l’international. Nous avons été invités au Nigéria pour des activités, également au Kenya, nous avons assisté au football AWARD et en retour, nous aussi, nous sommes en train d’envisager pour la nuit des champions à venir, comment nous pouvons inviter des confrères de la sous-région, notamment le président de l’AIPS /Afrique et bien attendu, quelques confrères de la sous-région à venir faire la fête avec nous ; parce que nous estimons qu’avec les carnets d’adresses dont nous disposons et qui facilitent d’ailleurs le séjour de nos membres dans certains pays de la sous-région quand ils voyagent et sur place, ils peuvent être aidés dans leur travail grâce à ces contacts, je pense qu’il est impérieux de maintenir ces relations avec les confrères d’ailleurs.

Lefaso.net : Quelles sont vos perspectives à l’AJSB ?

J.T : En termes de perspectives, nous travaillons toujours à consolider les acquis, que j’ai cités ci-dessus. Nous sommes sur une réflexion en vue d’initier d’autres activités et avant de créer ses activités, nous sommes en train de vouloir mettre un fichier afin de pouvoir répertorier nos membres et cela va passer à une adhésion avec des cartes de membres qui seront bientôt disponibles.
Cela va se passer pendant l’assemblée générale que nous comptons organiser courant septembre 2018 et qui sera le lancement officiel de cette carte de membre afin que les membres puissent s’en acquérir et cela définira qui est journaliste sportif.

Donc, elle nous permettra de mieux organiser nos activités et nous avons en ligne de mire, l’organisation de la nuit du journaliste sportif et nous en discutons avec nos partenaires. Nous sommes également en réflexion pour qu’au lieu qu’on nous taxe d’être beaucoup plus foot, l’initiation d’autres disciplines telles le cyclisme, le handball qui se portent assez bien, soit une réalité. Je pense que nous allons pouvoir la réaliser, d’ici à la fin de notre mandat.

Lefaso.net : Pour terminer, quel appel avez-vous à l’endroit des membres de l’association et des partenaires ?

J.T : Je pense qu’on a fait un bout de chemin ensemble, un chemin parcouru ensemble, que j’estime positif. Je pense qu’il faut qu’on continue de travailler dans cette dynamique pour pouvoir faire le reste du chemin pour des lendemains meilleurs en termes de résultats. L’AJSB est un label aujourd’hui, que nous avons le devoir de tenir pour léguer à ceux qui viendront après nous ; une belle AJSB et très forte, capable de répondre aux aspirations du public, aussi bien sportif burkinabè que l’ensemble du peuple burkinabè.

Entretien réalisé par Soumaila Sana
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