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Comité international Joseph-Ki-Zerbo : C’est parti pour l’Université d’hivernage du panafricanisme 2018

Publié le vendredi 24 août 2018 à 23h25min

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Comité international Joseph-Ki-Zerbo : C’est parti pour l’Université d’hivernage du panafricanisme 2018

Le Comité international Joseph-Ki-Zerbo pour l’Afrique et sa diaspora (CIJKAD) organise, du 23 au 25 août 2018, dans la salle du Liptako-Gourma, à Ouagadougou, la 3e édition de l’Université d’hivernage du panafricanisme. Placée sous le thème « Connaître le passé pour oser inventer l’avenir : sur les traces des pionniers du panafricanisme », l’édition 2018 a été lancée dans la soirée de jeudi, 23 août 2018, en présence de nombreuses figures de la lutte pour le panafricanisme.

Pour le vice-président du CIJKAD, Lazare Ki-Zerbo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, il revient au CIJKAD d’identifier, au cours de ces échanges, les défis pour l’intérêt du peuple burkinabè et de l’Afrique de façon générale.
L’Université d’hivernage du panafricanisme a pour objectif de « contribuer au bouillonnement politique, économique, environnemental, culturel et intellectuel perceptible sur le continent ».

C’est aussi un moment de socialisation et de capitalisation des savoirs, qui va permettre aux participants de rencontrer des personnalités, à la fois expertes et engagées dans la transformation positive du continent africain.

Ce cadre vise en outre à construire un réseau catalyseur de transformation car, comme le disait le président Thomas Sankara, il faut « oser inventer l’avenir », expliquent les organisateurs.

Plusieurs fondations de lutte pour le panafricanisme sont présentes à cette édition. On cite, entre autres, la Fondation N’krumah, la Fondation Félix-Houphouët-Boigny et le Réseau de jeunes pour l’intégration africaine.

« Je suis présent pour montrer la position de la Côte d’Ivoire depuis 1958 sur les concepts de panafricanisme, d’intégration et de fédéralisme. Voyez-vous, dans la salle, on a parlé de Lumumba, Sankara, N’krumah, mais on parle moins d’Houphouët-Boigny. Le 18 octobre 1946, il était à l’origine de la création du RDA à Bamako. Comment peut-on penser qu’une telle personnalité n’est pas un politique panafricaniste d’intégration ou fédérale ? C’est ce que je vais démontrer demain, lors de mon intervention », défend le représentant de la Fondation Félix-Houphouët-Boigny pour la paix, Mohamed N’Guessan.

Ces trois jours seront essentiellement animés par des panels. Il sera question d’examiner les divergences et les convergences entre le panafricanisme burkinabè et le MLN (Mouvement de libération nationale), même si ces deux approches se réclament, chacune à sa manière, du sillage de Kwamé N’krumah.

Il sera aussi question, pendent ces trois jours, de porter les réflexions sur l’idée des États-Unis d’Afrique, qui est au cœur de la campagne du Mouvement fédéraliste panafricain.

Le dernier jour sera consacré au 60e anniversaire du Manifeste du MLN publié à Dakar le 25 août 1958, et ce, en prélude aussi aux rencontres panafricaines d’Accra (prévues pour décembre prochain).

Pour le CIJKAD, les défis de la gouvernance dans les pays africains et dans les régions nécessite une remobilisation de toutes les forces et organisations pour sortir le continent de la longue nuit, afin de le faire participer au concert des nations.
Le vice-président a, à cet effet, remercié la présence des éminentes personnalités, ainsi que des amis, camarades et sympathisants venus nombreux pour participer à cette cérémonie.

Cryspin Laoundiki
Laurence Tianhoun (stagiaire)
Lefaso.net

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