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An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

Publié le lundi 20 août 2018 à 11h05min

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An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo,  ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

Il y a un an, l’actualité nationale était marquée par la disparition du président de l’assemblée nationale d’alors, Salifou Diallo. Un baobab politique s’est écroulé, disparition d’un dinosaure, d’un fin stratège politique. Les qualificatifs foisonnaient. La classe politique, toutes sensibilités confondues, ses admirateurs tout comme ses contempteurs étaient unanimes. Le Burkina Faso perdait un de ses grands fils. Une année après, les témoignages continuent. Par le truchement d’internet, nous sommes entrés en contact avec Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal. Ancien haut-commissaire de la province du Yatenga et député, le diplomate revient sur les grands traits de « Gorba », ses actions, et son héritage politique.

Lefaso.net : Il se dit que vous étiez très proche du défunt Salif Diallo. Quels sont les souvenirs que vous gardez de lui ?

Jacob Ouédraogo :
Après un si long compagnonnage auprès de Salif Diallo de la présidence du Faso en Décembre 1987 où il était chef puis directeur de cabinet du Président Blaise Compaoré, à l’Assemblée Nationale jusqu’en Août 2017 ; comprenez que de nombreux souvenirs se bousculent dans ma tête. Salif Diallo a impacté ma vie personnelle, professionnelle et politique d’une part, mais plus globalement il fut, je puis l’affirmer, l’une des plus grandes révélations de la vie politique nationale ces trois décennies écoulées.
Je garde de lui le souvenir d’un homme politique et d’un homme d’Etat très talentueux doté d’une conviction et d’une force de persuasion faisant de lui un véritable meneur d’Homme.

Salif était à la fois un homme de réflexion et d’analyse des contextes et des perspectives et un homme d’actions sur le terrain concret afin de le transformer en vue de l’atteinte des objectifs qu’il savait clairement dégager. Le tout encadré dans une vision progressiste j’allais dire volontariste sinon révolutionnaire tant il était obnubilé par la satisfaction des besoins fondamentaux des masses populaires, en particulier les femmes et les jeunes.

Une anecdote : Après l’insurrection populaire à Bobo-Dioulasso au cours d’un entretien, une dame bien connue dans le milieu des affaires, était persuadée que Salif disposait de pouvoirs occultes l’ayant permis de prédire la faillite inéluctable du régime Compaoré. Celui-ci lui rétorqua que sa culture politique ne lui prédisposait pas à un tel penchant.

Son jugement était simplement fondé sur l’analyse sans complaisance du contexte qui prévalait et qui ne laissait guère de chance au pouvoir du CDP d’alors de survivre devant une si grande mobilisation populaire tant qu’il ne renonçait pas à sa volonté de s’éterniser. C’était un bourreau du travail qui ne s’accordait pas de repos ; toute chose qui a d’ailleurs joué négativement sur son état de santé.

Au fil des nombreuses responsabilités qu’il a assumées, Salif a fini par devenir un homme d’appareil et de réseaux maitrisant les rouages de l’Etat, connaissant le pays profond et ayant côtoyé la plupart des hommes et femmes d’envergure politique, économique et sociale de notre pays. Je retiens enfin de lui sa passion voire son obsession pour sa région natale.
Ayant moi-même été Haut-Commissaire du Yatenga sept années durant, puis député à ses côtés j’ai été édifié par son engagement non négociable pour notre Yatenga natale où, sous son impulsion, nous avons pu réaliser de nombreux acquis pour les laborieuses populations.

Cependant et comme tout homme, il avait aussi des défauts qui procèdent même de ses traits de caractères très trempés marqué par son franc-parler n’en déplaise à qui que ce soit, son inflexibilité voir son entêtement et son jusqu’au boutisme.

Lefaso.net : Du temps où vous étiez député qu’a-t-il fait pour l’essor de la législation burkinabè ?

Jacob Ouédraogo : Salif avait une haute idée du pouvoir législatif qui selon lui, devrait refléter la conscience du peuple mandant, à la fois dans la production législative, le contrôle de l’action gouvernementale comme dans les actes au quotidien des élus. Vous vous souviendrez de la diminution de 19% des indemnités des députés en signe de solidarité aux sacrifices consentis par le peuple. Il a particulièrement œuvré pour que l’Assemblée nationale ne soit pas une caisse de résonance du pouvoir exécutif, mais plutôt qu’elle soit davantage critique tout en donnant des moyens légaux au gouvernement pour servir avec efficacité les intérêts du peuple.

Dans ce cadre par exemple je peux citer la loi portant sur l’allègement des procédures d’exécution des projets et programmes de développement adoptée en Juillet 2016 en prélude à l’adoption plus tard de la loi sur la commande publique. C’est cette vision qui l’a amené à doter l’assemblée nationale d’un plan stratégique 2016-2020 au terme de l’exécution duquel notre parlement devrait renforcer sa crédibilité, son efficacité dans ses missions constitutionnelles et réussir sa mutation sur la modernité à travers une meilleure capitalisation des TIC (Technologies de l’information et de la communication, Ndlr.) et de la promotion constante de la redevabilité.
C’est un programme qui du reste a été accueilli favorablement par les PTF (Partenaires techniques et financiers, Ndlr.), et mérite d’être exécuté pour le bien de l’institution et des députés.

Lefaso.net : Et si l’on vous demandait les secteurs qui doivent leur envol à la vision de Gorba comme on l’appelle affectueusement ?

Salif-Diallo-président-de-lAssemblée-national-depuis-le-30-décembre-2015

Jacob Ouédraogo : J’avoue que c’est difficile d’être exhaustif dans la citation des secteurs ayant particulièrement été impactés par l’action de Gorba. D’une fonction à une autre il s’est toujours distingué par l’envergure qu’il donnait aux secteurs concernés par ses attributions, au point de faire pratiquement corps avec ces secteurs et même de les déborder. Pour ne considérer que quelques postes occupés, on peut retenir de son rapide passage au secteur de l’emploi, ou il a su œuvrer à son ancrage institutionnel et thématique dans la gouvernance et en faire une préoccupation émergente.

Dans les secteurs de l’environnement et de l’eau, on peut retenir les vastes campagnes de reboisement axées sur la plantation d’arbres utiles tels l’acacia senegalensis notamment pour la gomme arabique, de même que l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement à travers des projets majeurs comme Ziga et l’hydraulique villageois ayant permis l’exécution de plusieurs forages, retenus d’eau... Mais le secteur qu’il aura particulièrement impacté et qui lui a valu sa notoriété auprès du monde rural reste l’agriculture et les ressources halieutiques.

En plus d’avoir œuvré à l’accroissement de la production agricole et halieutique à travers des projets comme la petite irrigation, la mécanisation agricole, le Programme Saaga etc., il a donné confiance au monde paysan en œuvrant à la mise en place des chambres agriculture et de l’emblématique journée nationale du paysan.

Au-delà de ces secteurs, Gorba n’a jamais hésité à accompagner les autres secteurs sociaux tels la santé, l’éducation, la culture, la formation au profit des jeunes et la promotion d’activités rémunératrices en particulier pour les femmes.

Lefaso.net : L’on entend souvent dire que Salif Diallo était l’un des grands politiciens que le Burkina a connu ces dernières années. Quel est votre commentaire ?

Jacob Ouédraogo :
Je ne voudrais pas céder à l’exagération ou à la surenchère, car je ne pense pas que Salif lui-même se préoccupait d’être un homme politique sans égal. Ce qui est certain, c’est qu’il était hors du commun faisant preuve d’exigence envers lui-même et envers ses collaborateurs et partenaires.

Il était pragmatique et doté d’un flair politique qui fait qu’il avait comme une longueur d’avance, ce qui ne lui a pas toujours rendu service et l’exposant à des incompréhensions et même à des hostilités. Mais il savait garder la constance dans ses engagements et lancer des défis qu’il assumait pleinement. Je crois que Salif a vécu son art avec assurance. Il n’était pas un saint, mais pas non plus un diable. Il a profondément marqué sa génération et comme chaque génération a ses défis à relever sans trahir, je suis persuadé que son œuvre pourrait inspirer les générations montantes

Lefaso.net : Pensez-vous que sa disparition va redistribuer les cartes politiques au Burkina ?

Jacob Ouédraogo : La classe politique dans son ensemble est unanime à reconnaitre la contribution majeure que Salif a apportée dans le jeu politique de notre pays. Sa disparition constitue donc une perte pour la Nation car ce fut un homme d’Etat et pour le débat politique dont il était un des grands animateurs. Son parti politique le MPP en est conscient et en tire les conséquences avec une volonté ferme de relever les défis qui lui tenaient particulièrement à cœur.

Dans cette dynamique je reste convaincu que son parti assumera le leadership politique qui est le sien dans un débat ouvert digne d’un Etat de droit et de démocratie. Pour ce faire, il convient de poursuivre l’organisation du parti avec pragmatisme, la formation des militants et le renforcement de la gouvernance pour une exécution efficace et optimale du programme du Président Roch Kaboré.

Lefaso.net : Votre dernier mot à l’occasion du 1er anniversaire du décès de Salif Diallo…

Jacob Ouédraogo :
J’exprime ma compassion et mon affection à la famille Diallo à Ouahigouya et ailleurs, à son épouse Chantal et à ses enfants que j’ai vu naitre. J’aurais bien voulu être des leurs en ce moment mai je viens de rentrer d’un séjour au pays suite au décès accidentel de mon frère ainé le Pasteur Jérémie OUEDRAOGO à Orodara, le 04 aout dernier et dont je porte le deuil. Néanmoins à Dakar avec des amis de Salif, nous commémorons à notre manière, par la prière et la méditation.

Je salue la mobilisation de notre parti, de la classe politique dans son ensemble et des forces vives pour lui rendre une fois de plus hommage. Nous devons nous armer de courage et de détermination pour poursuivre son œuvre. Salif a légué un héritage politique qu’il convient d’assumer dans un esprit de cohésion et de patriotisme. Enfin, je vous remercie en espérant avoir contribué en tant soit peu à faire connaitre davantage Salif Diallo.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 août 2018 à 22:56, par LAGUI ADAMA En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Hormis le concordisme du politiquement correct toute personne moralement honnête qui ait confidentiellement connu ce sinistre personnage vous dira en privé que ce type était plus qu’un diable qu’il fut l’incarnation absolue de l’enfer et du malheur sur terre

  • Le 20 août 2018 à 06:00, par Nabayouga En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Lagui andama, que vous etes haineux.Effectivement salif a été lartisan majeur de la fuite ,la queue entre les jambes en plein jour de votre mentor. Lgistoire retiendra que salif a marqué ce pays par son courage et par son caractere. Dailleurs nest ce pas salif qui aide kouassi blaise compaore a adseoir son ouvoir. Comme ledit lambassadeur salif nest niun saint ni un diable .Il est tout simplement un homme avec srs travers . On lui reconnaitra quil etait lincarnation du courage et personne ne peut lui enlever cela même si ce courage a conduit a des excès.

  • Le 20 août 2018 à 07:56, par Kôrô Yamyélé En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    - Évidemment vous autres qui avez profité de Salif Diallo alias ’’Staline’’ vous ne pouvez que dire du bien de lui. Pendant qu’il cassait, broyait des gens pour être seul manoeuvrier autour de Blaise Compaoré, vous rampiez pour vous apporocher tout doucement de lui pour en profiter. C’est de l’opportunisme.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 20 août 2018 à 09:02, par TANGA En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Chers tous, chaque scarabée sacré est le beau gosse de sa maman ! Pourtant chacun sait ce qu’est un scarabée sacré ; alors laissons tomber les blablabla. Laissons certains morts là où ils sont que des plaies cicatriseront.

  • Le 20 août 2018 à 09:50, par A qui la faute ? En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Le burkinabè développe la passion de la politique politicienne alors que c’est du vent :
    1)Les programmes de barrages non réalisés qui permettraient aux plus pauvres de se diriger vers la sécurité alimentaire, et la sécurité tout court.
    2)L’accompagnement d’un traitre comme Blaise (il faut remonter à l’ancien testament pour trouver pareille ignominie) pendant tout ce temps, jusqu’à ce qu’il soit écarté du ptit cercle.
    3)L’assurance d’un train de vie digne des pays pétroliers qui a inspiré pleins de fonctionnaires à s’enrichir à outrance
    Qu’est-ce qu’il faut faire au Burkina-Faso pour être mauvais et manquer de vision ? Ce qui a développé les grands pays d’aujourd’hui ce sont des inventeurs, les penseurs, les bricoleurs (Ampère, Marie Curie, Blaise Pascal, etc en France ; Samsung en Corée ; Edison,Tesla, etc aux USA) c’est qui a développé les pays et le monde.
    Les politiciens ne servent qu’à faire la guerre et ne vivent que du vol. Il y a une dizaine de bons politiciens par siècle dans un pays, c’est tellement rare des vrais hommes d’état.
    SOYEZ PATIONNES pour autre chose, n’importe quoi d’autre sport, culture, science mais pas la politique. Si le Burkina n’a jamais connu meilleur Homme que ça, ceci explique notre rang dans le classement des nations

    • Le 20 août 2018 à 13:34, par AMKOULEL En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

      Big respect à toi compatriote !! Ton écriteau me rempli de joie et d’espérance pour ce pays et tout le continent.

    • Le 20 août 2018 à 15:49, par Fils du Pays En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

      Cher Internaute "A qui la faute". Très bien dit ! La politique est le gagne pain d´un petit nombre de personnes qui ont bénéficié de la scolarisation. La plupart de ces personnes ont fréquenté des écoles construites et entretenues par des religieux, dans la majeur partie des cas ce sont les catholiques ou les protestants (écoles primaires, lycees et collèges, La Salle, Moukassa, Collège Protestant de Ouagadougou et de Loumbila pour les filles, la Sainte Monique, les grands et petits seminaires). Entré en politique ces gens ont rapidement oublié qu´il y a d´autres enfants de paysans qui aimeraient aussi aller à l´école. Ils ont perverti l´économie et l´entreprenariat dans le pays en occupant tout, l´Etat et tous les secteurs porteurs de l´économie. Gare à quelqu´un s´il s´avanturait dans les domaines dans lesquels ils étaient. Pour avancer, un pays a besoin de gens qui se donnent, en inventant et en méttant à la disposition de l´économie leur savoir faire et leur force intellectuelle. Mais nos gens passent le temps à manipuler les moins instruits afin de pouvoir se maintenir au Pouvoir. Aucune pitié pour les pauvres. Que le burkinabe est méchant....

  • Le 20 août 2018 à 10:02, par Le Duc du Yatenga nouveau En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    "Nous avons mangé avec le diable". Ce sont les paroles crues de Salif Diallo de son vivant, paix à son âme, mais qui dit mieux que lui ? Il ne faut pas tourmenter son âme en disant autre chose, Jacob et ressemblances. Nom d’un Duc, tant mieux que la politique telle que nous l’avons vécue crève dans le Yatenga Nouveau et ailleurs et en tant que nouveau Duc, j’invite à une autre façon de considérer les réflexions et actions, puisque tout le monde s’accorde à dire que Salifou est inimitable, irremplaçable, incomparable etc, etc ... Il faut donc une originalité au lieu de continuer à faire du mouron.

  • Le 20 août 2018 à 11:28, par Yatenbiiga En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Temoignage honnete, dès qu’il est mort tu lui a tourné le dos. Reniant tout ce qu’il a mis en place. Des choses que tu n’auserais pas contredire de son vivant. As tu eté a son Doua dans votre village Natale ?
    La jeunesse est debout. Ni toi , ni tes supo ne pourront arrété cette marche que Salif a amorcé. Si tu vas pas honorer sa memoire , laisse ce qu’ils veule le faire faire.

    Merci

  • Le 20 août 2018 à 13:35, par Karfolo En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Comme quoi , toute notre existence se trouve entre Les mains de Allan ! Mais de notre vie sur terre tout homme doit s’efforcer à offrir un passage utile à la société. Le deuil frappe autant Dans La famille du lion que Du singe , mais cest Le même deuil.... Les mêmes pleurs ... Salif Diallo a été un homme rugueux et bruial en politique. Au fait l’homme était plus un syndicaliste qu’un politique. Les moyens qu’ils avaient à sa disposition lui permettait de s’offrir de meilleurs renseignements et devancer ainsi ses camarades et se pérenniser au pouvoir. J’ai jamais vu Le Côte génie politique de l’homme. Parmi les disciples de Blaise, il à jouer Le rôle de St Pierre. Il a renoncé trois fois à son maître qui n’était d’ailleurs plus un bon exemple pour notre société, mais qui avait pourtant Les moyens de l’éliminer et L’a laissé faire. Ceux qui parle aujourd’hui de Blaise Compaoré, doivent qu’à même Le remercier d’avoir laisser Gorba en vie et en vouloir à Dieu qui lui ôté la vie .... il y’a des leçons de vie qui doivent nous fertiliser tous et nous rendre très très très humble lorsque nous gouvernons. Se dire toujours que nous gouvernons des etres humains et nous des animaux. Le Ghanéen Kofi Anan vient de nous quitter et chacun parle Du grand diplomate de La Paix.. quel Africain n’est pas heureux d’entendre cela.. ce que vous n’aviez pas pu payer sur terre lorsque vous maltraitez vos prochains cest toute une génération qui va Le payer... Hitler fut un grand homme combien de gens aimeraient donner le nom Hitler à leur rejeton ? Ou donner des noms de rue Hitler ?? Cessons de verser des larmes de Crocodile.... Faites nous savoir ce que nous étions à l’humanité... Joyeux anniversaire et sans rancunes....

  • Le 20 août 2018 à 13:55, par Le réaliste En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Je pense qu’il faut etre plus réaliste en évitant certaines affirmations tout en ignorant les nombreuses dérives politiques de ce défunt. En effet, lorsqu’il était le tout puissant conseiller de Blaise COMPAORE avec droit de vie et de mort sur leurs détracteurs politiques, combien de vies ont été otées sous les auspices de Salif DIALLO ? Si tout cela contribue à ces exagérations sur ses différentes qualités évoquées par ses fidèles, tant mieux ; si non, il y a eu bel et bien des politiciens plus titrés que celui-ci au Burkina Faso et meme dans la région du Nord. Comme certains internautes sont des politiciens, il y va de soit. Cependant, fiasons doucement en étant réaliste

  • Le 20 août 2018 à 15:48, par Yibi En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Les MPPistes sont forts, ils veulent maintenant remplacer Sankara Thomas par Diallo salif. Depuis quand un diable devient saint. Hitler ne remplacera jamais Mohamed, Jesus, Bouda.....

  • Le 20 août 2018 à 16:45, par Pépé-Escobar En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Ce type nigérien d’origine nommé Salifou Diallo, rancunier, usurpateur, violeur-sidéen de femmes sous son autorité administrative, coupable-responsable d’assassinats politiques depuis le Front Populaire, escroc par rapport au Projet ZACA, faux-docteur, régionaliste infecte, manipulateur, protégé de Blaise Compaoré, sans aucune vision politique de Développement réel du Burkina,... a posé les bases fondamentales d’une guerre civile au Burkina-faso. Malgré tout, on trouve encore des "tubes-digestifs" qui chantent sa mélodie mortelle. Vraiment, le Burkina va mal.

  • Le 21 août 2018 à 05:29, par Jacobin En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Le politicien est l’Homme le plus malhonnête qui soit. Le monde serait en paix sans eux.

  • Le 21 août 2018 à 10:06, par bassou En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Tout ce qu’il a mis en oeuvre a ete le fait de la politique et de la terreur du militaire Blaise, et sur des conseils de leurs amis surtout européens. Apres avoir « éliminé » sankara, le tout burkinabé avait peur et ils ont continue a semer la terreur, faisant de lui, ce qu’on pense qu’il a été. Il n’a ete que de la terreur sauf pour ceux qui rampaient a ses pieds, parce qu’en realité, les gens ont peur du militaire Blaise.
    Blaise est parti, Comme, il n’a plus le loisir de se promener, et faire sa terreur, et l’environnement politique et social n’étant plus favorable. Même etant PAN, tout ce qu’il decidait ne peut plus passer comme une lettre a la poste, alors que avant c’était presqu’ainsi. Il a pris un coup. Ce n’a pas été facile de changer de comportement, les nerfs et le moral ont ete vite affectés. Et Hop !!!
    Paix a son ame

  • Le 22 août 2018 à 08:51, par taali soumaré laa maane sougri En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Jacob, SE a raison, fils de croyant, ce sont les mots les plus sages pour un protecteur politique. Il reconnait qu’il a bien fait par moment certaines choses et parfois des choses contraires à la morale, à la foi, à la religion et surtout à son prochain.
    Moi je suis croyant comme lui, je ne peux chanter des louanges pour lui, ni proférer des injures, mettre à nu ses dérives, seul Dieu a du le faire. Rassurons-nous, quel que soit un homme mauvais, s’ il s’ est confessé et demandé pardon avant sa mort, Dieu le ramène auprès de lui. Personne n’a droit de spéculer sur la vie de quelqu’un après sa mort, pas même les pauvres politiciens aux calculs parfois’malsains.

  • Le 22 août 2018 à 13:07, par atta En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    L aile politique de Blaise C pendant 27 ans,faites nous le bilan de ses actions dans son pays respectif,et dans la sous région,sans compté les projets qui ont été financés et n ont jamais vu le jour.Implication dans les conflits régionaux pour s enrichir.

  • Le 22 août 2018 à 16:42, par Bantchandi En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Ce que je reproche toujours à mes frères du Yatenga Natal, c’est leur "chauvinisme ethnique" ou du moins leur amour à la solidarité à toujours se défendre mutuellement, même lorsque les postions sont difficilement tenables.
    Au lendemain de mort quand on veut dire certaines choses sur l’homme, certains étaient outré et ne manquaient pas de dire "on parle pas mal des mort dans nos traditions..."
    Hummmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm !!!
    Sinon il y a des morts à qui on n’a donné la chance qu’on parle mal d’eux de leur vivant.
    Salif Daillo "Ouédraogo" alias "Gorba", alias "Staline", alias "je ne sais quoi encore" est ce monsieur qui n’a pas hésité au sortie d’un Conseil de Ministres à serrer le cou d’une dame ministre en son temps de l’Éducation, parce qu’il n’arrivait pas à la contrôler et au dire de la dame, sa famille et elle on été victime d’empoisonnement, il aurait corrompu leur cuisinier de les empoisonner à petite dose pour ne pas éveiller les soupçons.
    C’est éphémère, il n’est pas du charisme de STIN.

  • Le 7 novembre 2018 à 15:06, par Molotov En réponse à : An1 de la disparition de Salif Diallo : « Il n’était ni un saint, ni un diable » Jacob Ouédraogo, ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal

    Jacob..halte à la flagornerie !
    C’est comme se chatouiller pour rire.
    Le tribunal de l’histoire va juger sévèrement SALIF DIALLO l’intrigant.
    Il était plus proche de démon que de saint.
    Attention pour ne réécrire l’histoire .Personne n’est dupe.
    A L’heure là il est plus proche du purgatoire qu’autre chose

    #MOLOTOV

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