Le premier accord de financement qui a été signé entre le ministre burkinabè des Finances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré et la représentante de l’ambassade de Suède, Jenny Björk, est un appui d’un montant total de 5, 712 milliards F cfa (soit 80 millions de couronnes suédoises) destiné au Programme d’appui au développement sanitaire (PADS) pour la période 2005-2008. Cet appui, qui est une subvention, va permettre la mise en œuvre du Plan national de développement sanitaire (PNDS) dont l’objectif global est de réduire de manière sensible, la morbidité et la mortalité de la population. La lutte contre la recrudescence des maladies comme la lèpre, la tuberculose et les épidémies de méningite est une préoccupation du PNDS. Ce financement permettra également de renforcer les capacités de l’Etat dans la lutte contre la pandémie du VIH/Sida.

Par ce même accord de financement, la Suède a octroyé 7,140 milliards de nos francs (100 millions de couronnes suédoises) comme appui budgétaire direct non ciblé pour les années fiscales 2005 et 2006. Cette somme qui sera décaissée en tranche de 50 millions de couronnes suédoises chaque année, servira à la lutte contre la pauvreté à travers le cadre stratégique défini par le gouvernement burkinabè et soutenu par les partenaires techniques et financiers.

Le deuxième accord de financement signé ce vendredi après-midi a été celui des Pays-Bas. La chargée d’affaire intérimaire à l’ambassade néerlandaise à Ouagadougou, Mme Reinette Van der Waals et le ministre Compaoré ont apposé leurs signatures sur le document qui permet au Burkina Faso de bénéficier d’une somme de 9, 625 milliards F cfa. Cet argent est également destiné au secteur de la santé, notamment au PADS. La contribution néerlandaise, indique-t-on, est en nette augmentation par rapport à un précédent accord signé en 2004 et qui accordait quelques 8,8 milliards F CFA au Burkina.

Le Royaume d’Autriche a été le dernier contributeur de cette soirée. Le directeur des Programmes et Projets de l’Agence autrichienne de développement (ADA), M. Robert Zeiner s’est personnellement déplacé à Ouagadougou parce que son pays est désormais décidé à accompagner l’artisanat burkinabè. L’Autriche en effet, a décidé de mettre à la disposition du secteur artisanal de notre pays, la somme de 357,715 millions F cfa. Ce financement vise à augmenter d’une part, la productivité des Unités de production artisanale (UPA) par le renforcement de leur capacité organisationnelle et institutionnelle et à contribuer au renforcement des capacités de production des acteurs du secteur du textile, d’autre part.

La France est ensuite intervenue solidairement avec les trois autres pays (Suède, Autriche, Pays-Bas) pour signer un "protocole de financement commun" (PFC) à travers lequel les quatre s’engagent à contribuer à la mise en oeuvre du PNDS par le financement du PADS. En fait, c’est un protocole qui servira de cadre de référence aux bilatéraux qui viendront confirmer et préciser le volume financière que chacun des signataires consentira à accorder au Burkina Faso dans le cadre de la mise en oeuvre du PADS. Par ce protocole, les parties prenantes s’accordent à harmoniser les procédures de mobilisation et de gestion des fonds destinés au PADS.

Romaric Ollo HIEN (romaric_hien@yahoo.fr)
Sidwaya