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Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

Publié le samedi 28 juillet 2018 à 14h32min

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Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

A la suite du sergent Yahaya Guiré, ce fut au tour de l’adjudant-chef Bondjaté Dibloni de se présenter à la barre. Il lui est reproché des faits d’attentat à la sûreté de l’Etat, de meurtre de treize personnes et de coups et blessures volontaires sur des individus. L’inculpé a plaidé non-coupable. C’est alors que le président du tribunal lui a demandé de s’expliquer.

Avant de s’expliquer, l’accusé a demandé l’autorisation au président du tribunal de poser des questions au parquet. Chose que le tribunal a rejetée, tout en lui promettant de lui accorder cette autorisation une fois qu’il aura fini sa déposition. C’est ainsi qu’il commence sa narration des faits. Il était le sous-officier de la semaine du 11 au 18 septembre 2015. C’est ainsi que le mercredi, après le sport, il s’est rendu au quartier Zongo de Ouagadougou, où il avait un « non-loti », pour continuer son chantier.

Vers 17h, un de ses amis journalistes l’appelle pour l’informer qu’il y a des mouvements au sein du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Il appelle le sergent Sidiki Aboubacar pour en savoir davantage. C’est là que ce dernier lui a fait comprendre que le quartier était consigné. Il se rend au camp et on lui fait comprendre que les éléments du GUS (Groupement d’unité spéciale) ont arrêté les autorités de la Transition.

La situation était confuse et l’officier de semaine lui a demandé de faire le point de ses hommes. Des soldats manquaient à l’appel. Il informe son supérieur qu’il a aperçu des jeunes vers l’espace aéré de la BECEAO. Mais comme il fait nuit, il n’a pas jugé bon d’aller en savoir davantage. Le 17 septembre 2015, il y a eu le rassemblement à 7h. Le lieutenant ordonne aux éléments de ne pas bouger sans autorisation. Il part du côté de l’aire de jeu de la BECEAO, reconnaît ses éléments et leur ordonne de retourner au camp.

A 17h, il y a eu encore un rassemblement. Le chef de corps d’alors, le commandant Korogo, demande à ceux qui ont des éléments en ville de les rappeler car le bilan est déjà alarmant. Dans la foulée, on annonce l’arrivée des chefs d’Etat de la CEDEAO. On demande de sécuriser les autorités. Les autres unités étant indisponibles, de concert avec son chef, il met des éléments sur l’itinéraire de l’aéroport. C’est ainsi qu’il a déployé ses éléments jusqu’à l’aéroport.

L’heure de suspension s’approchant, le président du tribunal lui demande la teneur des questions qu’il avait souhaité poser au parquet. Ce sont au total trois questions : « les chefs d’État de la CEDEAO sont-ils venus au Burkina ? Était-ce pour consolider le coup d’État ? Devaient-ils bénéficier de la sécurité ? » Le parquet devrait répondre à ces questions ce samedi 27 juillet 2018, avant que le procès se poursuive.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 juillet 2018 à 17:42, par Un fils de Solenzo En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

    Réponses aux 3 questions du soldat :
    1- Oui des chefs d’Etats de la CEDEAO sont venus au Faso. Mais pourquoi ne sont ils pas venus avant le 15 Septembre 2015 ? C’est parce que vous avez semé la merdre qu’ils étaient obligés de venir. Sinon Ouaga était plus chaud les 30-31 Octobre 2014 mais vous les avez vus venir ? Ils n’y sont pas venus car ils savaient que le peuple Burkinabé avait décidé de prendre ses responsabilités face à un “homme fort” qui voulait le torpiller.
    2- Non les Chefs d’Etat ne sont pas venus pour consolider le coup d’Etat. Ils sont venus pour vous dire de retourner dans les casernes et laissez les autorités de la Transition continuer la mission à leur assignée par le peuple Burkinabé après la démission de Blaise Compaore (Président élu) et l’impossibilite de retrouver Le Président de l’Assemblee Nationale (en fuite alors que sa vie n’était pas en danger).
    3- Oui les Chefs d’Etat devraient bénéficier de la sécurité comme tous les autres Burkinabé et non Burkinabé vivant sur notre territoire national. Cette securite devrait être organisée par les Institutions du Burkina et non par des sous-officiers comme vous. Tout ça est consigné dans notre Constitution.

    • Le 28 juillet 2018 à 22:09, par Yako En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

      De quel peuple parles-tu ? Cette minorité violente qui a terrorisé nos villes les 30/31 octobre pour s’emparer du pouvoir ? Ayez la décence de la fermer un peu.Non seulement vous n’avez pas honte d’avoir squatté les palais de la république pendant 13 mois,pire vous mettez en accusation ces braves garçons qui dans une ultime tentative désespérée ont bien voulu vous en déloger.Commençons par juger les putschistes criminels du CNT qui,rappelons-le n’avait aucune existence légale, au lieu d’embêter le monde.

      • Le 29 juillet 2018 à 11:25, par Sawad En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

        Yako, il ya eu plus d’un million de personnes dans les rues, les 30 et 31 octobre pour dire non à la modification de l’article 37 ; Ouagadougou fait combien d’habitants ? Si ce n’était pas le peuple qui a fait partir Blaise et non une minorité comme tu le semble le dire, alors expliqué moi pourquoi le pustch du 15 septembre à échoué. Dans toutes les villes du Burkina, il ya eu des manifestations monstres pour s’ opposer à la tentative de restauration de l’ordre ancien. Mon frère, c’est bel et bien, le peuple qui a fait partir Blaise. Pour ton info, peuple n’est pas synonyme de 100% de la population.
        Si tu relis sans passion Fils de Solenzo, tu pourrais comprendre son propos.
        Sawadogo

      • Le 29 juillet 2018 à 12:17, par Un fils de Solenzo En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

        Yako, Blaise a t-il démissionné oui ou non ?
        Soungalo Ouattara était-il retrouvable pour assurer la continuité de l’Etat comme le veut/stipule notre Constitution ?
        Qui avait tenté d’imposer le Lt-Cnl Zida (membre du RSP) comme Chef-d’Etat ? Ce sont ces derniers qui sont à la barre aujourd’hui.

        • Le 29 juillet 2018 à 15:11, par Yako En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

          Oui Mr Compaore a démissionné dans les règles de l’art.Mr S.Ouattara était absent du pays une absence exploitée par les putschistes "chartistes"Une question simple d’où tirent Mrs Kafando/Zida et les 90 v...leur légitimité n’est ce pas de votre charte ?Et la constitution etait-elle aussi en fuite ? On est pape par la volonté des cardinaux et non par la volonté des fidèles chrétiens.Pour le Burkina on est PF par la volonté du peuple via les urnes, qui ne se confond pas avec peuple insurgé,qui est une fraction du peuple dont le droits sont garantis par notre constitution.Parmi ces droits le droit de manifester,droit de se rassembler...Sauf le droit de substituer la constitution par une charte qui est un crime passible de peine d’emprisonnement.Voyez-vous,pour être justes commençons par juger les usurpateurs du cnt avant de mettre en accusation de nos jeunes soldats car les crimes sont similaires si on s’en tient à votre lecture simpliste et simplifiée du droit.

          • Le 29 juillet 2018 à 17:49, par Un fils de Solenzo En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

            La Transition n’a jamais dissoud La Constitution. C’est Le RSP (version Lt-Cnl Zida) qui l’avait suspendue et le peuple de la Transition (relisez Savadogo, Peuple c’est pas 100% des populations) à rétablir la Constitution. Les soldats que vous défendez sont venus dissoudre la Condtitution avant que les dignes soldats Burkinabé de l’Armee Nationale ne viennent les faire plier la queue entre les jambes et Rétablir la même Constitution encore. Vous ne pourrez pas falsifier l’histoire récente de notre pays. Aussi pour votre enseigne l’expression “dans les urnes” ne s’applique pas seulement pendant des jouxtes électoraux normaux. “dans les urnes” est une expression juridique/politique qu’on utilise pour courtoisement désigner le rapport de force à l’instant “T”. Rappelez vous des moyens mis par Blaise pour contenir les populations afin de procéder unilatéralement à la modification de l’article 37 de la Constitution. Le reste vous le connaissez ; le rapport de force a basculé à sa défaveur à 09:00 et en faveur de ceux qui étaient appelés par leur Conscience à se déterminer par rapport à la vie nationale. Il fallait sortir les 30-31 Octobre pour t’exprimer alors ! N’gaw !!

          • Le 30 juillet 2018 à 16:25, par sidwaya En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

            Véritable fripouille écervelé ce YAKO. Tu sera toujours surpris par les évènement car tu n’es tjrs pas au Burkina. Remercie cette revolution inachevée. Le peuple vous attend. Agitez vous seulement. Sans rancune !!!

    • Le 29 juillet 2018 à 00:47, par Cool En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

      Fils de Solenzo, dit nous pourquoi les institutions qui devraient sécurisées les Chefs d’État comme tu le dis ne l’ont pas fait ? Pourquoi toutes ces institutions sont restées silencieuses jusqu’au retour des Chefs d’ État ?
      C’est un grand piège que le monsieur tend au parquet, vue que le procès cible des gens en laissant d’autres.

  • Le 28 juillet 2018 à 19:06, par Ka En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

    Depuis quand les militaires ont-ils le droit d’avoir des "humeurs " et de poser des questions a leurs supérieurs qui sont des juges militaires ? Quand on pense que ces gens ne connaissent pas ce que c’est la loi ! Car, La première chose que font les faiseurs de coups d’état, c’est de suspendre la constitution. On voit vraiment que la démocratie dans la gouvernance de Roch Kaboré marche au pas d’éléphant. Si c’était au temps de l’introverti Blaise Compaoré avec ses jugements expéditifs, ces soldats n’auront aucune parole. Car, un bon soldat doit qu’obéir. Surtout la discipline, la sincérité, et l’intelligence, et autres, sont les qualités d’un bon militaire, et doivent être mis en avant pour le sens de l’honneur, la probité, le professionnalisme. Jeunes soldats, remerciez Dieu de nous avoir donné un régime mouta mouta qui veut instaurer la vraie démocratie et oublier de tuer qui on veut là ou on veut comme faisait la famille Compaoré et leurs complices généraux en carton.

  • Le 29 juillet 2018 à 18:07, par yaro sidkaye En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

    yako tu parles de minorité violente ? Qui de l’ex-RSp ou des insurgés était minoritaire ? Qui avait pour surnom les voyous du conseil ? Voyez-vous la vie de l’homme est trop courte mais l’obligation de haïr la raccourcit sinistrement !

  • Le 29 juillet 2018 à 20:18, par Bouba En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

    Un sous-officier que ne connait pas ce que c’est "une médiation pour prévenir ou régler un conflit interne ou inter-.États " ? Comment as-tu eu ton grade d’Adjudant-chef ? Partout où il y a de conflits, il y a des médiations. Ne serait que dans la culture générale, tu devrais connaitre cela. Dans la crise ivoirienne à côté, n’as-tu pas vu les médiateurs saisis ou auto-saisis qui ont défilé ?

  • Le 30 juillet 2018 à 07:05, par Ka En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

    ’’A’’’ Sawad et Fils de Solenzo : Avez-vous besoin de répondre un partisan d’spécialiste de basses besognes qui est ce griot de sabotage de l’alternance politique de notre Pays ? Yako ne sait plus quoi dire pour exister et se faire remarquer.

    Il est devenu un cavalier solitaire et errant, qui n’a ni
    Compagnon ni destination depuis qu’il a comprit que, ‘’’si le peuple Burkinabé dit que ça ne se fait, ça ne se fait pas,’’’ car, son Blaise Compaoré chassé par un soulèvement populaire, ne retrouvera jamais son fauteuil à Kossyam.

    Le peuple Burkinabé qui s’est soulevé et faire fuir l’introverti s’est refugié chez ses beaux-parents, savait que l’objectif du putsch déjoué de 2015 était de mettre un coup d’arrêt à la Transition dirigée par le président Michel Kafando, qui voulait à tout prix consolider la racine de l’alternance politique voulu par le peuple souverain et sa jeunesse.
    Même si Gilbert Diendéré lui-même ne nie pas son implication dans cette tentative de prise du pouvoir par les armes, au début, il avait voulu faire croire à un coup monté par des sous-officiers de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) en colère, dont il aurait tout ignoré. De nos jours avec ce procès dont la vérité tombe petit a petit, on sait que le vrai cerveau est quelqu’un d’autre, un imposteur manipulateur et malade imaginaire.
    Aucune main dans ce bas monde ne peut cacher le soleil, et celui qui tire les ficelles, même s’il est protégé, il sera démasqué à la fin de ce procès. Car, la nuit a beau été longue, mais le jour apparaîtra.

  • Le 30 juillet 2018 à 09:15, par coalusion En réponse à : Procès du coup d’État manqué : Adjudant-chef Bondjaté Dibloni, l’accusé qui pose des questions au parquet

    Bonjour aux honnêtes citoyens. Je pense sans le savoir le nom "yako" doit le même "LAGUI ADAMA" ou encore Mr Kere. Je pense que nous devons respecter la mémoire des frères qui ont perdu leur vie en ce moment douloureux de l’histoire de pays. Pourquoi c’est maintenant que ce voyou pose ces questions ? Je pense qu’il fallait les poser à ceux qui lui donnaient les ordres en son temps. Il y a d’autres ex-RSP qui sont en service actuellement : pourquoi c’est vous êtes à la barre.

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