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Lutte contre l’insécurité : 80 nouveaux sergents prêts à relever le défi

Publié le vendredi 27 juillet 2018 à 23h52min

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Lutte contre l’insécurité : 80 nouveaux sergents prêts à relever le défi

L’École nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) a organisé la sortie de la 9e promotion des élèves sous-officiers, ce vendredi 27 juillet 2018. La cérémonie a été présidée par le chef d’État-major général des armées, le général Oumarou Sadou.

Ils sont 80 élèves sous-officiers dont 76 garçons et quatre filles à achever leur formation à l’École nationale des sous-officiers d’active (ENSOA). Admis à cette école le 26 novembre 2016, ils ont été recrutés parmi 2 801 candidats avec le diplôme de Brevet d’études du premier cycle (BEPC).

Selon le responsable de l’ENSOA, le commandant Victoire Tankoano, les nouveaux sergents ont une moyenne d’âge de 23 ans. « Leur niveau d’instruction va du baccalauréat +3 à la classe de 2de ; 45 parmi eux étaient inscrits à l’université, seize étaient en classe de Terminale, 17 en classe de 1re et deux de 2de », a-t-il précisé.
A en croire le chef d’État-major de l’armée de terre, le colonel-major Léon Traoré, la scolarité de cette promotion a été ponctuée d’épreuves, mais « au prix de courage, ils sont parvenus à de bon résultats ». En effet, la moyenne de la promotion est de 14, 286, soit des moyennes individuelles allant de 16, 851 pour la plus forte et 12, 002 pour la plus faible.

C’est le sergent Stéphanie Sow qui s’est démarquée du groupe en totalisant la moyenne de 16, 851. Elle est devenue ainsi la deuxième fille dans l’histoire de l’ENSOA à être major d’une promotion. Elle a intégré l’école des sous-officiers avec le baccalauréat série D. Selon elle, c’est le courage qui a été son secret durant la formation. Elle a invité les autres filler à intégrer l’armée. « Si moi, j’ai pu y arriver, c’est que ce n’est pas impossible », a-t-elle confié.

« Unité » face aux défis sécuritaires

Le CEMAT Léon Traoé (au micro) et le sergent Stéphanie Sow (à droite)

Présent à cette cérémonie, le chef d’État-major général des armées, général Oumarou Sadou, a baptisé cette promotion « Unité ».
En s’adressant aux nouveaux sergents, le commandant Victoire Tankoano les a invités à vivre en « parfaite symbiose avec la population civile ainsi que les forces paramilitaires, car le contexte sécuritaire actuel impose à tous la collaboration et la synergie d’actions ».
Aussi, il leur a rappelé que le métier des armes est un sacerdoce. « Le contexte dans lequel vous entamez votre métier de militaire est particulier », a-t-il insisté.

Même son de cloche du côté du parrain de cette 9e promotion de l’ENSOA, le colonel-major Moïse Miningou, qui s’est attardé sur le sacrifice auquel ses filleuls feront désormais l’objet, en plus de ce qui a été consenti durant la formation. « Ce que nous souhaitons de ces jeunes est qu’ils soient compétents tout au long de leur carrière, en respectant toutes les vertus éthiques prodiguées dans l’armée », a-t-il formulé.

Le CEMGA portant symbolique le galon à la major de la promotion

Au cours de cette cérémonie, le commandant de l’ENSOA a exprimé quelques doléances, à un moment où, selon lui, l’école a commencé à accueillir des stagiaires d’autres pays.
« Il s’agit d’un besoin en forage pour parer la pénurie d’eau qui caractérise la zone de Kamboincin, de la réintroduction dans le programme de formation des modules de parachutisme, d’initiation commando, de permis de conduire ainsi que le voyage d’études », a-t-il cité.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

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