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Economie verte au Burkina Faso : Deux jours pour réfléchir à des options stratégiques plus fortes

Publié le jeudi 26 juillet 2018 à 17h30min

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Economie verte au Burkina Faso : Deux jours pour réfléchir à des options stratégiques plus fortes

Débutés le jeudi 26 juillet 2018, sous la présidence du secrétaire général du ministère en charge de l’Environnement, Dr Sibidou Sina, les travaux du premier dialogue politique national sur l’économie verte se poursuivent jusqu’au 27 juillet, à Ouagadougou. Cette session, organisée avec l’appui de Switch Africa Green, se tient dans un contexte national marqué par l’élaboration de la stratégie nationale d’économie verte.

« Quelles options stratégiques fortes à intégrer dans les politiques de développement pour promouvoir l’économie verte au Burkina Faso ? », c’est autour de ce thème qu’est organisé le dialogue politique national, les 26 et 27 juillet 2018 à Ouagadougou. A travers cette session, le gouvernement entend offrir une plateforme d’échanges aux décideurs politiques, opérateurs du secteur privé, institutions de financements, ONG, afin qu’ensemble, ils contribuent, par leurs réflexions, à formuler des recommandations. Ce qui permettra d’accompagner la transition de l’économie vers une économie verte et inclusive.

L’un des moments forts de cette rencontre est l’adoption de la Stratégie nationale de l’économie verte au Burkina Faso dont l’objectif est de « développer à grande échelle des entreprises vertes à travers l’exploitation durable des ressources locales, l’appropriation de technologies d’industrialisation propres, le renforcement de la recherche-développement, l’agriculture durable (…) pour pérenniser leur essor », selon le Secrétaire général (SG) du ministère en charge de l’Environnement.

Cette stratégie traduit l’engagement politique du gouvernement à faire face aux enjeux stratégiques de développement durable comme indiqué dans le Plan national de développement économique et social (PNDES).

Pour l’heure, des initiatives ont été lancées pour développer l’innovation, soutenir les structures de promotion de l’entrepreneuriat vert, encourager la symbiose industrielle et la synergie entre les entreprises d’une part et les centres de formation et de recherche d’autre part.
S’inscrivant dans cette dynamique, Dr Sibidou Sina a souligné que le développement d’un tissu industriel national dans le secteur des technologies vertes constitue une ambition et doit conduire à nouer des alliances stratégiques variées avec les opérateurs institutionnels, industries et les universitaires.

De ce fait, les entreprises burkinabè doivent aujourd’hui faire face à de nouveaux défis notamment en matière de coopération mutuelle entre les acteurs de promotion des technologies vertes.

Conscient de cela, le SG a fait part de leurs doléances. « Nous aurons besoin de technologies avancées qui puissent réduire les coûts de production, améliorer la productivité et réduire l’empreinte environnementale des grandes industries afin de baisser les coûts liés aux externalités négatives », a-t-il révélé. « Il nous faut également créer des règles d’accès équitables aux technologies et à l’énergie propres accompagnés par une infrastructure financière avantageuse pour les groupes d’intérêt », poursuit-il.

En marge de la cérémonie d’ouverture, le rapport d’orientation sur la promotion de l’entreprise verte au Burkina Faso a été officiellement lancé. Des personnalités dont la représentante de Switch Africa Green (SAG), Kamala Ernest, ont reçu un exemplaire dudit rapport.

En rappel, SAG est un programme des Nations unies pour l’environnement développé et financé par l’Union européenne. Il soutient au total six projets dont quatre concernent uniquement le Burkina Faso et deux autres du Burkina Faso, du Ghana, du Kenya, des Îles Maurice, l’Ouganda et l’Afrique du Sud.
A la faveur de cette initiative, notre pays a conduit une étude exploratoire sur l’éco-entrepreneuriat dans le but d’identifier les lacunes et les opportunités et proposer des orientations stratégiques en matière de promotion de l’entreprenariat vert. Sur la base de ces orientations, un plan d’actions pays pour la promotion de l’entreprise verte a été élaboré.

En outre, le premier forum national de réseautage des entrepreneurs verts s’est tenu les 4 et 5 juin 2018 dans le cadre de la troisième composante « réseautage » de SAG. C’est dans ce contexte que le présent dialogue politique national est envisagé, avec l’appui de SAG.

Aïssata laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 juillet 2018 à 20:35, par Un fils de Solenzo En réponse à : Economie verte au Burkina Faso : Deux jours pour réfléchir à des options stratégiques plus fortes

    Pour un domaine aussi important que l’Environnement il faut un plan national au delà de ce PNDS qui n’est qu’un marketing politique. Pour qu’il y ait un véritable impact sur l’environnement (économie verte) il faut des programmes qui s’étendent SUR AU MOINS une génération (25 ans). Kadhafi a fait sa “révolution verte” sur cette période (1983-2010). Les colloques à Ouaga sont biens mais il faudra impliquer la jeunesse des campagne beaucoup plus que celle des villes. L’économie Verte ne sera effective sans une solution réelle à l’ensablement du fleuve Mouhoun sur toute sa longueur. L’economie Verte du Burkina sera tributaire du développement endogène au niveau des populations du long du fleuve Mouhoun. Et pour cela j’ai des idées (on développe un pays par des idées et non par les “moyens”).

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