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Cancer : Les Premières dames d’Afrique sur le front de la lutte du 1er au 2 aout 2018

Publié le mercredi 25 juillet 2018 à 23h55min

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Cancer : Les Premières dames d’Afrique sur le front de la lutte du 1er au 2 aout  2018

Ouagadougou abritera, les 1er et 2 août prochains, un séminaire régional de haut niveau sur la promotion de la sensibilisation à la lutte contre le cancer et les programmes de plaidoyer dans les Etats membres africains de l’Organisation de la coopération islamique. En prélude à cette rencontre, la Première dame du Burkina, Sika Kaboré, et le comité d’organisation ont animé une conférence de presse, le mercredi 25 juillet 2018, à Ouagadougou.

« Un engagement solidaire pour lutter contre le cancer », tel est le thème retenu pour le séminaire régional sur la promotion de la sensibilisation à la lutte contre le cancer et les programmes de plaidoyer dans les Etats membres africains de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui se déroulera les 1er et 2 août 2018. Cette rencontre de haut niveau a l’ambition de drainer, à Ouagadougou, les Premières dames de 17 pays membres du groupe africain de l’OCI avec leurs délégations d’experts. Elle connaitra également la participation des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’Arabie Saoudite et de la Turquie.

« Il s’agit d’un séminaire destiné à renforcer les capacités des Premières dames en matière de plaidoyer et leadership dans la lutte contre le cancer dans les pays membres du groupe Afrique de l’OCI », selon l’épouse du chef de l’État, qui annonce que la Première dame du Soudan, Widad Babiker Omer, est l’invitée spéciale, en raison de son engagement et de son expérience en matière de lutte contre le cancer aux côtés de son époux, Omar El-Bachir.

Ce séminaire, à en croire Sika Kaboré, n’est pas une réunion de plus. « C’est véritablement une réunion pratique au cours de laquelle aussi bien les experts que les Premières dames vont recevoir des enseignements dans le cadre de la mise en œuvre du registre de cancer, par exemple, pour aller vers les bailleurs de fonds. Cela, en vue de solliciter des aides pour pouvoir mettre en place le plateau technique qui manque pour lutter efficacement contre le cancer et contrôler son avancée », a-t-elle clarifié.

La Première dame, à travers la Fondation Kimi, fait de la lutte contre le cancer gynécologique son cheval de bataille ; et ce, depuis 2006. Chaque année, elle organise des programmes de plaidoyer à l’endroit des autorités gouvernementales. « Nous avons plaidé pour avoir la gratuité des dépistages.
Et nous l’avons eue. Nous plaidons aujourd’hui pour que nous puissions avoir un centre de radiothérapie. Dieu faisant bien les choses, il se trouve que mon époux, le chef de l’Etat, a introduit un dossier auprès des Qataris qui nous ont offert un centre de radiothérapie qui sera fonctionnel, nous espérons, d’ici mi-2019 », s’est-elle réjouie. Le centre sera érigé à proximité de l’hôpital de Bogodogo, a-t-on appris.

D’autres activités sont inscrites dans leur agenda afin de vaincre le mal. « Nous nous battons pour que les associations soient outillées pour pouvoir sensibiliser largement. Nous nous battons également pour que les prestataires sanitaires soient formés pour pouvoir faire le dépistage. Nous sensibilisons autour d’eux, les leaders communaux et les leaders d’opinion pour qu’ils insistent auprès des populations qu’elles aillent se faire dépister, car un cancer détecté à temps, peut être guéri », a confié la conférencière d’un matin.

Toujours dans le cadre de la prévention, ils sont en train de se réorienter sur des combats comme la lutte contre la toxicomanie, l’alcoolisme et le tabagisme qui, du reste, sont des facteurs de développement de cancers chez les jeunes. Et si on ne prend garde aujourd’hui, prévient la Première dame, « demain ce seront beaucoup de cancers que nous recevrons ».

Le défi de l’heure est relatif à la mise en place d’une offre complète de soins pour les personnes vivant avec le cancer. « Personne parmi nous ici ne peut payer une prise en charge complète du cancer. C’est très lourd. Si vous opérez sans donner la chimio, ce n’est pas la peine. Si vous faite la chimio et vous n’avez pas la radiothérapie, il y a quelque chose qui manque.
Au lieu de saupoudrer mieux, vaut donner une offre complète dans un chronogramme bien déterminé. Si on rate le chronogramme, on rate le bénéfice du traitement. Cela va peser lourd dans le traitement », a, pour sa part, déclaré Pr Charlemagne Ouédraogo, gynécologue-obstétricien.

Par la suite, il a dressé un visage peu reluisant du cancer, cette maladie qui tue chaque année de nombreuses personnes au Burkina Faso. « Le cancer représente environ 12,5 à 13% de l’ensemble des maladies non-transmissibles dans notre pays », a-t-il informé. Des estimations qui donnent froid au dos. D’où la nécessité de mettre en place une assurance maladie universelle.
En rappel, la rencontre de haut niveau de 48 heures est le prolongement d’un engagement pris par les Premières dames en avril 2016, à Istanbul, en marge du 13e sommet de l’OCI.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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