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14-Juillet 2005 : La France en fête à Ouagadougou

Publié le samedi 16 juillet 2005 à 08h29min

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Comme de coutume, le 14-Juillet, fête nationale de la France, a été célébré cette année 2005 dans la capitale burkinabè Ouagadougou à la résidence de France. A l’occasion, l’ambassadeur français M. Francis Blondet s’est adressé à la communauté française résidant au Burkina, aux Burkinabè et aux autres invités sortis nombreux.

D’abord le "Ditanyè" (l’hymne national du Burkina Faso et ensuite la Marseillaise (celui de la France) ont introduit le message de l’ambassadeur de France au Burkina Faso, M. Francis Blondet le soir du 14 juillet 2005. Un message qui s’est articulé principalement autour de la rénovation des outils de la coopération entre les deux pays au cours de cette année. La France, a affirmé M. Francis Blondet, "s’est fixée l’objectif de doubler son aide publique au développement, ce qui signifiera une hausse des crédits à destination des pays comme le Burkina Faso".

Cette nouvelle vision de la coopération, a-t-il poursuivi, se matérialise par l’ambassade et par l’Agence française de développement (AFD). Ainsi, l’AFD agrandit son champ d’action désormais aux grands secteurs de la santé, de l’éducation de base , de la formation professionnelle, de l’appui au secteur privé. En même temps, l’Agence poursuit son œuvre dans ses domaines d’intervention d’antan, les infrastructures, l’eau, notamment. Selon l’ambassadeur Blondet, les grands chantiers comme le grand marché de Ouagadougou, l’aménagement des quartiers périphériques, l’adduction d’eau et l’assainissement dans l’ensemble du pays, la participation de la France au PDDEB entre autres sont à l’actif de l’AFD.

L’ambassade pour sa part, a-t-il expliqué, focalise ses efforts dans les domaines de la souveraineté (état de droit, bonne gouvernance, armée...) sur les échanges culturels et audio visuels, sur l’enseignement supérieur et la recherche.

A ce sujet, Francis Blondet (la France) a affirmé avoir attribué cette année plus de 300 Bourses d’études et de recherches aux étudiants burkinabè dans le cadre d’une commission mixte où siègent Français et Burkinabè. Pour joindre l’utile à l’agréable, il dit avoir mis en place une procédure simplifiée pour les demandes de visas au profit des éventuels bénéficiaires.

Contrairement à ce que dit parfois l’opinion publique burkinabè, l’ambassadeur laisse entendre que les demandes de visas en direction de la France ont un taux de satisfaction exceptionnel. "Plus de 90% des demandes sont accordées (...) et le volume est en constante augmentation, proche des 10 000 pour 2005", a-t-il chiffré. Il a annoncé en outre d’autres commodités pour les demandeurs de visas. La finition dès la semaine prochaine d’un abri à l’intérieur de l’ambassade pour faire asseoir 50 personnes supplémentaires par exemple.
"Les horizons stratégiques 2005 du Burkina selon Francis Blondet"

Dans son message du 14 juillet dernier, l’ambassadeur de la France a présenté aussi "les horizons stratégiques" du Burkina en cette année d’échéances électorales. Il s’agit pour lui, des "récoltes et de la frontière". Si Francis Blondet a salué la croissance économique d’environ 4% enregistrée par le Burkina Faso en 2004, il a en même déploré l’inégale répartition des bienfaits de cette croissance. "La capitale prospère par rapport au pays profond, les différences de niveau de vie se creusent entre Ouaga 2 000 et les espaces périphériques ...", a-t-il constaté avec regret.

Au plan agricole, il a opposé l’excédent céréalier global obtenu l’année dernière aux déficits alimentaires locaux ou régionaux. Un contraste face auquel les autorités burkinabè à son avis, doivent défendre l’intérêt collectif des populations contre celui individuel des spéculateurs.

La frontière évoquée par l’ambassadeur Blondet fait référence à la crise qui secoue depuis 2002 la Côte d’Ivoire, un pays voisin du Burkina Faso. Il a surtout rappelé l’enjeu que représente cette crise pour les dirigeants burkinabè "qui se sont engagés à soutenir le règlement politique, donc pacifique de la crise qui touche la région".

Par ailleurs, l’ambassadeur a signalé avec satisfaction l’augmentation de la communauté française résidant au Burkina Faso. Ils sont plus de 3 000 français à vivre au "pays des Hommes intègres" dont 400 à Bobo-Dioulasso. Il a mis l’occasion à profit pour informer ses compatriotes des dispositions prises par l’ambassade et le consulat pour leur faciliter l’obtention du nouveau passeport sécurisé Delphine. Avant de lever le verre (même s’il n’avait pas de verre en main) au Burkina Faso et à la France.

Alassane KARAMA
Sidwaya

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