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Pratique de l’intelligence économique dans les PME : Mahamadi Sebogo fait l’état des lieux au Burkina

Publié le mardi 24 juillet 2018 à 09h00min

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Pratique de l’intelligence économique dans les PME : Mahamadi Sebogo fait l’état des lieux au Burkina

« Intelligence économique dans les PME agro-alimentaires : état des lieux et perspectives ». Voilà donc le thème sur lequel s’est penché Mahamadi Sebogo pour l’obtention de son master de recherche en Sciences de l’information et de la communication. L’impétrant, qui a présenté son mémoire ce mardi 24 juillet 2018 à Ouagadougou, à l’Institut panafricain d’études et de recherche sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC), a obtenu la note de 15 sur 20 avec félicitations du jury.

Définie comme la maîtrise et la protection des informations stratégiques utiles aux acteurs économiques, l’intelligence économique permet aux entreprises de faire face à la concurrence et à la compétitivité qui s’internationalisent. Et aujourd’hui, pour relever ce défi, les PME (Petites et moyennes entreprises) agro-alimentaires burkinabè ont besoin d’outils d’analyse bien adaptés à ce propos. Et l’intelligence économique est à cet effet l’instrument le mieux approprié pour faire face à ce contexte mondialisé.

C’est donc ce thème qui a intéressé Mahamadi Sebogo dans le cadre de son mémoire de master de recherche en Sciences de l’information et de la communication.
Face à un jury composé du Pr Mahamadi Savadogo, professeur de Philosophie à l’Université Ouaga 1 Pr-Joseph-Ki-Zerbo (président du jury) ; du Pr Serge Théophile Balima (directeur de mémoire) et du Dr Régis Balima, l’impétrant a présenté l’état des lieux de l’intelligence économique dans les PME agro-alimentaires au Burkina Faso et proposé des perspectives.

Etat des lieux

Collègues, amis et parents venus soutenir l’impétrant

Selon l’impétrant, son travail d’analyse a permis d’aboutir à deux conclusions majeures. Des conclusions qui, selon lui, montrent premièrement que les PME agro-alimentaires au Burkina Faso ont une faible connaissance du concept de l’intelligence économique et une faible pratique de cette intelligence. « C’est bien vrai que notre échantillon n’est pas aussi représentatif ; 32 PME dans l’océan des PME burkinabè, c’est comme une goutte d’eau dans la mer, mais c’est indicatif ».
Car, à l’en croire, sur les 32 PME, il n’y a que cinq qui essaient de donner une définition relativement proche de l’intelligence économique. Et sur les 32 également, il n’y a que cinq PME qui ont une pratique proche de l’intelligence économique avec trois qui ont une conscience claire de l’enjeu informationnel.

Les deux autres parmi les cinq ont une pratique informationnelle correspondant à l’intelligence économique mais ne le savent pas. Et la deuxième conclusion de l’étude, selon Mahamadi Sebogo, a montré qu’il n’y a pas de politique publique pour la promotion de l’intelligence économique au Burkina Faso.
« Il y a des initiatives au niveau du ministère du Commerce mais jusqu’à présent, il n’y a pas une véritable politique en matière d’intelligence économique au Burkina Faso », explique M. Sebogo. Et pourtant, c’est la compétitivité de l’économie nationale qui en dépend et c’est une unité importante pour le pays, note-t-il.

Perspectives

Dans le cadre de l’amélioration de la question de l’intelligence économique au Burkina Faso, Mahamadi Sebogo estime qu’il faut que « la recherche se saisisse donc de la question, parce qu’il n’y a pas beaucoup de recherches sur le sujet ». Toutefois, il a souligné qu’il y a quelques essais qui sont effectués sur l’intelligence économique , mais cela n’est pas suffisant pour influencer l’économie nationale.
L’autre perspective proposée dans cette étude, c’est d’intégrer l’enseignement de l’intelligence économique dans l’enseignement supérieur public comme privé et dans les écoles de formation professionnelle. C’est ce qui permettra de vulgariser et de promouvoir l’intelligence économique à tous les niveaux, a proposé l’impétrant.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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