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Procès du putsch manqué : Le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo reconnaît avoir menti lors de l’instruction du dossier

Publié le mardi 24 juillet 2018 à 09h39min

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Procès du putsch manqué : Le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo reconnaît avoir menti lors de l’instruction du dossier

À la suite du caporal Adboul Nafion Nebié, c’est le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo qui a été appelé à la barre, cet après-midi du lundi 23 juillet 2018. Tout comme certains de ses co-accusés, il ne reconnait pas les faits qui lui sont reprochés.

C’est aidé de ses béquilles et avec difficulté que le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo a rejoint la barre du président Seidou Ouédraogo, pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Assis sur une chaise en face du tribunal, l’ex-RSP du Groupement des unités spéciales a affirmé ne pas se reconnaître dans les faits d’attentat à la sûreté de l’État, de meurtres et de coups et blessures volontaires. Il était de garde dans le poste intermédiaire du côté du palais présidentiel, le 16 septembre 2015.

Ayant mal au genou et couché à l’arrière du poste en question, il n’a ni vu passé quelqu’un, ni senti un mouvement anormal, encore moins su que les autorités de la Transition étaient aux arrêts. C’est dans la soirée que l’adjudant-chef major Eloi Badiel l’a joint au téléphone, l’invitant à venir monter la garde au côté ouest du palais, l’ancien garage de Djamila Compaoré (fille de l’ancien président Blaise Compaoré).

Il a passé trois jours dans ce poste à monter la garde. Ce qu’il a vu, c’est un réfrigérateur dans lequel il mettait l’eau pour boire, des fauteuils et deux postes téléviseurs. Ayant constaté qu’il y avait du monde, il s’est renseigné et on l’a infirmé que « les autorités étaient là ». Chose normale pour lui. Après ses trois jours de garde, il a rejoint le camp Naaba-Koom II. Mais n’a jamais participé à une quelconque réunion, encore moins à un rassemblement.

C’est de ce lieu qu’il a pris la route pour aller réintégrer son arme et s’inscrire à l’actuel camp Général-Baba-Sy (11-51). C’est ainsi que chemin faisant, il est tombé sur le commandant Keita qui l’a embarqué dans son véhicule pour l’y conduire. Lorsqu’il a réintégré son arme, il a reçu sa nouvelle affectation. Selon l’accusé, personne ne l’a devancé dans son nouveau poste à Dédougou. C’est une fois à son nouveau poste qu’il a compris qu’il avait été cité dans les événements qui se sont passés à Ouagadougou.

Des déclarations devant la barre qui tranchent avec ce qu’il avait affirmé lors du premier interrogatoire et devant le juge d’instruction. Le parquet militaire a donc pris le soin de relire ses déclarations consignées sur les procès-verbaux et de lui demander si cela a été fait sous contrainte. L’accusé répond par la négative. À la surprise générale, il lance qu’il avait délibérément menti, en suivant le conseil du major Badiel. Car ne comprenant pas ce qui lui arrivait, il se serait confié à lui et le major lui a conseillé de dire qu’il y était mais n’a rien vu. Alors qu’il n’y était pas.

Également, l’accusé dit avoir été perturbé par la « blouse noire » des juges en phase d’instruction car, dans sa vie, il ne connaissait que des blouses bleues et blanches. Après avoir menti, sa conscience l’a grondé, raison pour laquelle il avait demandé, sur conseil de son avocat Me Timothée Zongo, de revoir le juge pour se dédire. Ce qui fut fait. Il a insisté sur le fait que ce qu’il avait dit avant n’était pas la vérité. Il demande donc de tenir compte uniquement de son audition à la barre qui est la vérité.

Il a réfuté le fait que l’adjudant Jean Florent Nion ait affirmé qu’il faisait partie de son cortège. En tous cas, le soldat Lompo n’a rien vu, n’a rien su, n’a participé à rien. Il n’a fait que monter la garde sur ordre du major Badiel.

À la fin de son audition, il a demandé pardon à la population et souhaité que Dieu accueille les âmes des morts et un bon rétablissement aux blessés. Avant de suspendre l’audience à 17h pour reprendre le mardi matin à 9h, le tribunal a appelé le caporal Touadaba Timboué à la barre. Il est poursuivi pour attentat à la sûreté de l’État, meurtres, coups et blessures volontaires. Ce dernier non plus ne reconnait pas les faits.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 juillet 2018 à 10:23, par LAGUI ADAMA En réponse à : Procès du putsch manqué : Le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo reconnaît avoir menti lors de l’instruction du dossier

    Quoi qu’il advienne le PEUPLE dans son silence sait que cette instance militaire du MPP n’est pas un tribunal militaire au sens noble du terme et encore moins un tribunal indépendant et impartial Donc prions qu’Allah nous protège toutes les victimes de cette branche militaire MPP Vive la démocratie Vive le Peuple Vive la vérité Vive CDP Qu’Allah bénisse et protège son Excellence Blaise Compaoré et sa noble famille

    • Le 24 juillet 2018 à 11:54, par Un fils de Solenzo En réponse à : Procès du putsch manqué : Le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo reconnaît avoir menti lors de l’instruction du dossier

      Lagui Adama : j’ai trois questions à vous poser.
      1- entre le présent “tribunal militaire du MPP” de 2018 et celui du Front Populaire de Blaise en1989 qui a jugé les Henri Zongo et Lingani, lequel préférez vous et pourquoi ?
      2- Quand vous parlez de Peuple lequel insinuez vous ? Celui des 30-31 Octobre 2014 ou la poignée de militants du CDP qui traversaient les frontières du Burkina, qui étaient internées dans un hôtel de la place qui en temps normal ne pouvaient même pas y prendre un verre d’eau au comptoir, ou encore les lascars et poltrons qui avaient trouvé refuge auprès de la gendarmerie/police car ne pouvant même pas avoir la protection de leurs propre famille et voisins du quartier car très autains (? bonne
      orthographe ?) ? Je vous rappele que Blaise à été voté par les urnes que par moins de 1.5 millions de Burkinabé en âge de voter dans chacune de ses 4 “victoires” (1991, 1998, 2005 et 2010). Vous pouvez le vérifier à la CENI. Par contre les 30-31 Octobre 2014 il y avaient plus de 1.2 millions d’ames dans les rues de Ouaga et 1.5 millions d’autres à travers les autres grandes villes du Burkina.
      3- Je ne pense pas que ces soldats voulaient rétablir un quelconque droit constitutionnel puisque Le Président du Faso (Blaise Compaore) avait démissionné, Le Président de l’Assemblee Nationale (dauphin constitutionnel) avait fuit. Pourquoi les putschistes n’ont pas ramené Soungalo Ouattara comme Président mais proclamé Diendere Chef de l’Etat si c’etait pour rétablir l’ordre constitutionnel ? Alors ne mentez pas à votre conscience !

      • Le 24 juillet 2018 à 13:24, par LAGUI ADAMA En réponse à : Procès du putsch manqué : Le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo reconnaît avoir menti lors de l’instruction du dossier

        01/Pour les peuples CIVILISÉS ce sont les URNES qui dénombrent et qui départagent la volonté du PEUPLE 02/ le régime de la transition était une association ANTICONSTITUTIONNELLE, donc CRIMINELLE imposée au PEUPLE par les TERRORISTES des 30-31 Octobre 2014/ 03/ l’assemblée nationale avait des vices présidents qui, pour le respect de la sacralité de la CONSTITUTION pouvaient légalement remplacer L’HONORABLE SOUNGALO OUATTARA Qu’Allah le bénisse et le protège 04/ en démocratie et en DROIT CONSTITUTIONNEL l’on parle de coup d’état lorsque cet état est démocratiquement installé et CONSTITUTIONNELLEMENT légal Vive la démocratie des URNES Vive le PEUPLE Vive le CDP Qu’Allah bénissent et protège son Excellence Blaise Compaoré et sa noble famille

        • Le 24 juillet 2018 à 15:45, par Un fils de Solenzo En réponse à : Procès du putsch manqué : Le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo reconnaît avoir menti lors de l’instruction du dossier

          Lagui Adama, vous n’avez pas pu répondre à ma question No1 qui traite de la qualité du tribunal militaire de 2018 et de la court martial de 1989. Je conclue qu’un tribunal est plus démocratique qu’une court martiale.
          Pour la question No2 vous parlez d’urnes. Les 30-31 Octobre 2014 les urnes se trouvaient à l’interieur de l’hemicycle. Avant le vote prévu à 10:00 ton Blaise a fait retirer l’objet des urnes sous la pression des populations du Burkina. Pensez vous que vos 55 députés CDP+ 19 autres de l’ADF représentaient ils le peuple ? Il fallait aller au Référendum comme le stipule la Constitution. Ma question voulait vous interpeler sur le fait que c’est parce que ton Blaise a eu peur des vraies urnes (a travers le référendum qui etait la meilleure solution en son temps). Si referendum il y avait par rapport à la modification de l’article 37 ce sont exactement les “terroristes du 30-31 Octobre” qui voteraient contre.
          Pour la question No3, lisez bien la Constitution il n’est pas question de Vice-Président de l’Assemblee National qui puisse remplacer un Président du Faso. À moins que vous ne vouliez aliéner le droit constitutionnel du Burkina.

    • Le 24 juillet 2018 à 12:21, par Wend-yam N. En réponse à : Procès du putsch manqué : Le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo reconnaît avoir menti lors de l’instruction du dossier

      Hum mon frère si tu avais ton frère, ta sœur, ton cousin, ton oncle, ta tante, ta mère, ton père ou quelqu’un de ta famille ou encore un ou une ami(e) parmi les victimes, tu allais réfléchir par deux fois avant de poster tels commentaires. Les faits sont là et ce n’est pas quelqu’un ni un parti politique qui les a inventé. Un peu de respect pour nos morts et pour ceux qui sont toujours en soins. Ne sois pas avocat du diable car même si la justice des hommes piétine, la justice de Dieu est sans appel ni d’avocats qui travaillent pour tout bloquer. Est-ce nécessaire de te rappeler que tu ne seras pas en ce moment pour les défendre parce que tu doit aussi répondre de tes actes, de ce que tu as fait de ta vie, penses-y pendant qu’il est encore temps. Paix à l’âme de ceux qui sont morts pour la patrie, prompt rétablissement aux bléssés. Vive le Burkina Faso, la patrie ou la mort, nous vaincrons !!!!

  • Le 24 juillet 2018 à 10:24, par A qui la faute ? En réponse à : Procès du putsch manqué : Le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo reconnaît avoir menti lors de l’instruction du dossier

    Je pensais à tord que les militaires ont plus le sens de l’honneur que le citoyen Lamda. Finalement vous étiez labà juste pour gagner un salaire.

  • Le 24 juillet 2018 à 10:45, par Mafoi En réponse à : Procès du putsch manqué : Le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo reconnaît avoir menti lors de l’instruction du dossier

    Même djamila compaoré avait son propre garage rempli sûrement de toute sorte de bolides possible et inimaginable pour que ces prétendus militaires qu’on dit sur-entraînés se mettent à le garder comme s’ils n’avaient pas d’autres missions plus républicaines à accomplir.Ainsi on comprend mieux pourquoi des griots comme ce Salia Sanou plastronnait sans honte que "si on le veut,djamila sera présidente du Faso".Quelle déchéance morale

  • Le 24 juillet 2018 à 11:12, par Kenichi En réponse à : Procès du putsch manqué : Le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo reconnaît avoir menti lors de l’instruction du dossier

    Bien dit internaute mafoi. Surtout n’oublies pas qil yavait mem dans ce pays une association " les Tanties de Djamila" etc.. il fut un moment dans ce pays où la honte n’existait pas..

  • Le 24 juillet 2018 à 15:22, par OSA En réponse à : Procès du putsch manqué : Le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo reconnaît avoir menti lors de l’instruction du dossier

    Bonsoir à Tous.
    Un fils de Solenzo et Wend-yam N pourquoi vous perdez votre temps
    à répondre à LAGUI ADAMA ?

  • Le 24 juillet 2018 à 15:35, par Cami En réponse à : Procès du putsch manqué : Le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo reconnaît avoir menti lors de l’instruction du dossier

    Merci aux soldat du RSP d’avoir renversé le regime fasciste de la transition. Dieu vous benisse.
    Vous n’avez rien fait de mal

    • Le 24 juillet 2018 à 17:09, par Un fils de Solenzo En réponse à : Procès du putsch manqué : Le soldat de 1re classe Médanimpo Lompo reconnaît avoir menti lors de l’instruction du dossier

      Rectification : ces soldats de l’ex-RSP ont tenté de renverser la Transition et les vrais soldats de l’armee Burkinabé les “ont fait plier l’echine en moins d’une semaine (16-21 Septembre) sans effusion de sang”. C’est ce même combat qui continue aujourd’hui en ce sens que la vrai justice militaire du Burkina est entrain de juger des soldats indignes. Si vous même vous attentez à la sûreté de l’Etat vous serez jugé.

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