3e édition de la Semaine de l’information et de l’orientation (SIO) : Le chômage des jeunes diplômés au cœur des échanges
En marge de la cérémonie d’ouverture de la 3e édition de la Semaine de l’information et de l’orientation (SIO), s’est ouverte une conférence inaugurale sur le thème « La lutte contre le chômage des jeunes aujourd’hui, que peut l’université ? ». Elle a été animée par Alou Kéïta, professeur en science du langage à l’université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo. Ce dernier a été accompagné dans sa tâche par la directrice générale du Centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle, et des bourses (CIOSPB), Dr Lydia Rouamba.
Afin de mieux cerner les contours du thème « La lutte contre le chômage des jeunes aujourd’hui, que peut l’université ? », le conférencier du jour, Pr Alou Kéïta, l’a reformulé en trois questions : « La lutte contre le chômage des diplômés, que fait l’université ? Que fait l’université pour l’insertion professionnelle des diplômés ? Que devrait ou doit faire l’université pour lutter contre le chômage des formés ? ».
Après quoi, il a donné son appréciation de la pertinence et de l’intérêt d’un tel thème. Ce faisant, il a abouti à la définition des concepts que sont le chômage, le chômeur et l’employabilité. Le premier terme, il le définit comme étant « la situation d’une personne qui, souhaitant travailler et ayant la capacité de le faire (15 à 64 ans au Burkina Faso), se trouve sans emploi malgré ses recherches ».
- Alou Kéïta, Professeur en science du langage à l’université Ouaga I Pr Joseph Ki Zerbo.
Quant au second terme, se basant sur la définition internationale adoptée par le Bureau international du travail (BIT), il avance qu’« un chômeur est toute personne de plus de 15 ans, qui remplit les critères de sans-emploi, de disponibilité de travailler et de recherche active d’un emploi ». La dernière notion, l’employabilité est entendue comme « la capacité d’une personne à occuper un emploi, donc à fournir du travail et, en retour, à retirer le revenu nécessaire pour vivre et exister, lui et ses proches », a-t-il expliqué.
« La formation de cadres compétents au service du développement de notre pays et des autres pays d’Afrique. C’est la mission la plus importante », a indiqué le Pr Alou Kéïta comme étant la première mission de l’université. La seconde mission, il l’estime être la « recherche scientifique » et la troisième mission, « la réponse aux besoins de la nation ».
Les éléments de réponses aux différentes questions reformulées, il les a fait ressortir à travers sa présentation de l’université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo, qui s’est d’ailleurs articulée autour de l’organigramme et des missions de celle-ci.
Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net