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20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

Publié le jeudi 19 juillet 2018 à 21h13min

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20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI  prenne en compte  les cas de corruption

Le vice-président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, a plaidé, le 17 juillet 2018 à La Haye, aux Pays-Bas, afin que la Cour pénale internationale (CPI) connaisse aussi des cas liés à la corruption, « un crime préjudiciable au développement des Etats et qui maintient les populations dans la pauvreté ».

Devant la barre de la CPI – devenue pour le temps d’une commémoration une tribune – le vice-président de l’Assemblée nationale burkinabè a d’abord réitéré l’engagement du Burkina Faso en faveur du Statut de Rome.

« Au moment où la CPI fait l’objet de vives critiques, au moment où de vifs assauts sont lancés contre le Statut de Rome, les victimes attendent que justice leur soit rendue et en adhérant à la CPI, le Burkina Faso veut que leurs cris de douleur soient entendus. Pour le Burkina Faso, la Cour demeure le meilleur instrument pour mettre fin à l’impunité », a lancé Me Sankara.

Insistant sur les idéaux de lutte contre l’impunité et la corruption qui ont caractérisé sa vie, le vice-président du parlement burkinabè, ci-devant président de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS), a lancé : « Parce que la justice est nécessaire pour le développement, la Cour devrait se saisir de la lutte contre la corruption, un crime préjudiciable au développement de beaucoup de nos Etats et qui maintient ou conduit nos populations à la pauvreté, voire à la misère ».

Me Sankara, qui s’exprimait au siège de la CPI à La Haye, à l’occasion des activités commémoratives du 20e anniversaire du Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, a rappelé certaines critiques formulées à l’encontre de la Cour et appelé ses animateurs à être plus proches des Etats membres.

Ce 20e anniversaire du traité fondateur de la CPI a été célébré en présence de représentants de haut niveau de plus de 30 États membres dont le chef de l’État nigérian, Muhammadu Buhari.

Appelant les Etats qui n’ont pas encore adhéré au Statut de Rome à le faire afin que la CPI soit un tribunal universel, le président Buhari, connu comme le chantre de la lutte contre la corruption en Afrique, a rappelé qu’« une CPI forte et efficace démontre(rait) l’attachement de la communauté internationale à l’Etat de droit ».

Quant à la procureure de la CPI, la gambienne Fatou Bensouda, elle a, à l’aune de sa pratique du Statut de Rome, appelé les Etats membres à réfléchir aux moyens de rendre le système du Statut de Rome plus efficace. « Alors que nous commémorons le 20e anniversaire de l’adoption du Statut de Rome, nous nous devons, à nos enfants et aux générations futures, de soutenir et de préserver pleinement le système de justice pénale internationale en constante évolution, et la CPI en tant que pilier central », a-t-elle indiqué.

Le président de la CPI, le juge nigérian Chile Eboe-Osuji, a rappelé de son côté que le Statut de Rome avait été adopté avec la vision d’un monde dans lequel les atrocités qui choquent la conscience de l’humanité ne seraient plus commises en toute impunité. Il a dit que les réflexions sur le 20e anniversaire du traité devraient se concentrer sur ce que cette nouvelle génération va faire avec l’héritage « monumental » que lui a légué les « visionnaires » qui ont lancé la CPI en 1998 en adoptant ses statuts à Rome, dans la capitale italienne.

« Veillons à ce que les allégations de crimes les plus graves soient accueillies par une réponse judiciaire solide, équitable et impartiale - au niveau international en dernier recours, lorsque les systèmes nationaux s’avèrent incapables de donner aux victimes leur droit à la justice. Faisons en sorte de ne pas abandonner ceux qui ont travaillé si dur pour faire du Statut d’une Cour pénale internationale une réalité », a plaidé – ce n’est pas de coutume pour lui –, le président de la CPI, le juge Eboe-Osuji.

Une cour contre les Africains

Cette commémoration du 20e anniversaire de la CPI a été marquée par un symposium au cours duquel les débats ont tourné autour du droit des victimes, du financement de la Cour dont le budget stagne depuis cinq ans. Les idées reçues sur une CPI qui serait tournée « uniquement contre les Africains », ou « une justice des Blancs » ou des « vainqueurs contre les vaincus » a fait l’objet de vifs échanges. Il en ressort que dans quasiment tous les dossiers traités par la Cour, ce sont les Etats africains qui ont, de leurs propre chef, saisi la CPI.

La récente libération de Jean-Pierre Bemba Gombo, le leader de l’ex-rébellion congolaise du Mouvement de libération du Congo (MLC), alors poursuivi pour des crimes de guerre commis en République centrafricaine au début des années 2000, a fait l’objet d’échanges, chacun y allant de ses argumentaires sur la décision des juges de la CPI, qui se sont naturellement bien gardés de revenir publiquement sur les débats qui ont conduit à cette décision.

Le fait que certains Etats surtout ceux membres du Conseil de sécurité des Nations unies comme les Etats-Unis, la Russie ou la Chine se soient soustraits à la Cour fait aussi l’objet de débats. Un des juges de la Cour a fait observer que par le truchement du Conseil de sécurité, ces Etats continuent d’instruire à la Cour d’engager des poursuites contre des citoyens d’autres Etats alors qu’eux-mêmes ne sont parties au Statut de Rome. Cela, se désole, le juge, nourrit légitimement les critiques contre la Cour qui fait parfaitement son travail.

A la veille de l’audience solennelle commémorative du Statut de Rome, la CPI a organisé, le 16 juillet 2018, dans les locaux de la Cour suprême des Pays-Bas, à La Haye, un procès fictif dans lequel un jeune capitaine est attrait devant elle pour crimes de guerre. Le jeune pilote est accusé d’avoir commis un crime de guerre en dirigeant un raid aérien contre un village sans défense le réduisant complètement en décombre.
Il s’agissait pour le tribunal fictif, de déterminer si le jeune officier subalterne a agi sous la contrainte, en obéissant aux ordres de ses supérieurs, s’il souffrait de déficit ou de déficience mentale au moment des faits comme il le prétend et méritait à ce titre de circonstances atténuantes.

En effet, le jeune pilote, affirme avoir agi sous l’autorité de ses chefs militaires qu’il n’aimait pas par ailleurs, et qui le lui rendait bien, qu’en outre, il s’était engagé dans l’armée sans savoir qu’on l’enverrait tuer des populations civiles et qu’il redoutait la Cour martiale s’il désobéissait aux ordres. Au final, le jury, composé d’ambassadeurs en poste à La Haye, a relaxé le jeune pilote de guerre. Quoiqu’il qu’il convienne de noter que la CPI n’a pas de jury.

Le Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI) a été adopté le 17 juillet 1998 dans la capitale italienne. Reconnue aujourd’hui par 120 pays, la CPI est la première cour pénale internationale permanente créée pour mettre fin à l’impunité des auteurs des crimes liés notamment au génocide, aux crimes contre l’humanité, aux crimes de guerre et au crime d’agression.

Le Statut de Rome, fondateur de la CPI, a aussi créé un Fonds au profit des victimes qui dispose d’un double mandat : mettre en œuvre les réparations ordonnées par la Cour et apporter une réhabilitation physique, psychologique et matérielle aux victimes survivantes, à leurs familles et aux communautés affectées.
Le FPV assiste les survivants afin qu’ils puissent commencer le processus de guérison et reconstruire leur vie, et puissent promouvoir la réconciliation et la paix. Le japonais Motoo Noguchi est l’actuel président du Conseil de direction du Fonds.

Romaric Ollo HIEN
Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles
Mission auprès de l’Union européenne
Représentation permanente auprès de la CPI

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Vos commentaires

  • Le 20 juillet 2018 à 05:57, par Eric En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    Vous voyez un individu de ce genre, juriste en plus, qui ne fait rien pour développer la justice dans son pays ! Il préfère la sous-traitance...

    On ne peut pas développer un pays sans le sentiment de justice. L’absence de justice créé plusieurs désagréments :
    - la surenchère, tout le monde veut tout tout de suite et au prix fort
    - l’absence d’initiative parce qu’on a l’impression que ce sont les mêmes qui vont gagner
    - la misère sociale
    - le sentiment de toute puissance d’une classe sociale
    - le manque de responsabilité, quelqu’un m’a dit que les hommes ne s’assumaient pas et je le constate malheureusement dans bien de cas
    - etc. On peut en citer des tonnes, je vous laisse compléter

    Bref c’est pour dire qu’on devrait faire des efforts par nous mêmes. Vous croyez que les Français, américains, espagnols, sud africains, extraderaient leurs citoyens ? C’est d’abord une question de souveraineté, de sécurité nationale (parfois), de responsabilité.

    Si on n’est pas responsable et des incapables on rejette la faute sur les autres. On parlera de la puissance de l’Occident mais nous mêmes on est complices voire coupables et notre échec.

  • Le 20 juillet 2018 à 06:55, par ISMO En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    VOus n’avez pas fini de juger les cas de corruption de votre pays et tu l’amène à la CPI.

    Qu’est ce qui t’empeche toi et le MPP de faire juger les dossiers de cas de corruption au Burkina ? QUi est ce qui vous en empeche ?

  • Le 20 juillet 2018 à 07:47, par TANGA En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    Qu’est ce que toi SANKARA tu es allé chercher là-bas ?
    Le Burkina n’a rien à faire à la CPI !
    C’est une chose créée par les occidentaux pour menacer les Africains que eux même places au pouvoir et utilisent comme pions contre l’Afrique.
    A bas la CPI
    A t’on jugé la France ou un seul responsable français pour le cas de la Lybie ?
    A t’on jugé les USA ou un seul responsable US pour le cas de la Lybie ?
    A t’on jugé les USA ou un seul responsable US pour le cas du SOUDAN (1980) ou de l’Irak ?
    Il faut que l’occident arrête d’emmerder l’Afrique !!!

  • Le 20 juillet 2018 à 09:08, par HUG En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    Partir manger avec le pouvoir c’est pas mieux.Si tu étais rester dans l’opposition c’est pas sur que tu seras à la HAYE avec des frais de missions. Ah, la politique dans mon pays. Avez vous entendu parlé du père de Etienne KESEKEDI de la RDC ? certainement, il a demeuré opposant jusqu’à sa mort. C’est ça un vrai opposant. Feu Thomas SANKARA s’il était toujours vivant n’allait jamais cohabiter avec ceux qui ont dîné avec le diable. Jamais de la vie.

  • Le 20 juillet 2018 à 09:14, par Mimtiri En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    C’est carrément reconnaître la faillite du système judiciaire national. la CPI ne va pas venir faire le travail de la lutte contre la corruption dans nos pays... Tous les pays à système juridique fort boudent la CPI, pourquoi ? Il faut balayer d’abord devant chez soi.

  • Le 20 juillet 2018 à 09:25, par Opinion plurielle En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    Huum ! ! ! Quelle tristesse de constater que notre formatage sinon pour mieux situer les choses, le FORMATAGE, de cette catégorie d’africains moulés pour être des fervants servants de l’occident ne manquera jamais.
    Oh ! ! quelle grande tristesse de voir combien ils sont bien nombreux ces africains bien triés sur le volet par l’occident pour les servir ; ils ne sont point des moindres depuis le president du dit tribunal jusqu’à la procureure ; au final, je conclus pour ma part que les occidentaux ont toujours beau jeu ; ils fabriquent soigneusement leurs servants, autrement dit, tous ceux qui battent ce fer de la cpi, se croient (pour les propositions qui leur ont été faites afin qu’ils en viennent à vendre leur AME d’africain AU DIABLE), blanc et mis à l’abri de tout mais qu’ils vont jouer le TROP SALE jeu des occidentaux alors qu’ils ignorent n’être que des marionettes aux mains de marionettistes.
    Vivement que ceux qui ont toujours une AME AFRICAINE, une CONSCIENCE AFRICAINE, qu’ils travaillent à la prise de conscience, à la valorisation de notre cher patrimoine africain.
    AFRICAINS DEBOUT pour demain.

  • Le 20 juillet 2018 à 09:38, par Mamon Yélé En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    Si la CPI suivait maître Sankara, combien de Burkinabè y seraient traduits et que ces saisines rapporteraient au pays. Maître Sankara fait cas de son combat permanent contre la corruption à travers quoi le fait il ? Maître Sankara est il à l’AG en tant que représentant l’AN du Burkina et dans ce cas y est il avec une loi nationale permettant de traduire les corrompus au tribunal national qu’il trouve efficace et dont il fait la propagande. En termes simple sa position est elle celle du Burkina délibéré à l’AN ou proposé par le gouvernement ?

  • Le 20 juillet 2018 à 10:43, par 1+1 En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    Encore Fatou Bensouda là ? Quelle est l avancé des poursuites judiciaires contre ton "marabout guerisseur du Sida au boubou blanc" qui opprimait son peuple et "pendait" les etrangers..

  • Le 20 juillet 2018 à 11:08, par HUG En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    Etienne KASEKEDI est resté opposant jusqu’à la fin de sa vie. C’est çà un vrai opposant. Je me rappelle qu’un 31 mai 2014 nous étions au stade du Quatre Août plein sous un soleil de plomb, et maître SANKARA avait fait le tour du stade accompagné de plusieurs opposants dont feu Arba DIALLO. Il a même tenu un discours sur la tribune et quand je le vois aujourd’hui qui parle du parle de l’opposition, je me suis dit que la vie n’est pas avare en surprise. Maître depuis que vous êtes avec le MPP avez -vous une fois tenu une conférence pour demander qu’on traite les dossiers de corruption qui dorment dans les nombreux tiroirs des juges et autres. Qu’est ce que vous avez fait à l’assemblée pour que la corruption baisse ?

  • Le 20 juillet 2018 à 12:29, par PAK En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    Me Sankara, il faut dire la vérité au lieu de croire que c’est la CPI qui va résoudre les problèmes de corruption dans nos États. Les africains n’ont qu’à s’assumer comme l’a dit d’ailleurs répété le président Macron. Si Thomas Sankara est notre repère, de bonnes pratiques ont bel et bien existé pendant la révolution. Nous ne pouvons pas feindre d’ignorer tout cela en optant de sous-traiter la lutte contre la corruption avec la CPI. ça ressemble à une fuite en avant de nos États. La lutte contre la corruption est une question de volonté politique et non de la CPI. Pour une fois, arrêtons de pleurnicher auprès des institutions pratiquement occidentalisées et apprenons à bien vivre africain et à trouver des solutions endogènes à nos problèmes de développement.

  • Le 20 juillet 2018 à 12:36, par Substance Grise En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    Maitre si vous êtes aux commandes et vous ne pouvez pas combattre la corruption au Burkina ;alors on vous a assez compris. Les africains ;les Burkinabè vont prendre leur destin en mains car ce que vous nous faites subir est pire que l’esclavage et la colonisation .Continuez à vous enrichir impunement.

  • Le 20 juillet 2018 à 13:09, par Henriette kouassi En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    Vous ne croyez pas à la cour de justice de la CEDEAO,mais vous adorez la CPI.Pauvres de nous. Vous êtes plus que ADO.

  • Le 20 juillet 2018 à 15:44, par 1+1 En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    Ô Seigneur à l aide.Ici en Afrik nos politiciens font de la politique pour nous soutirer de l argent...
    AU SECOURS !!!

  • Le 20 juillet 2018 à 17:24, par SACSIDA En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    Je suis tout à fait d’accord avec vous maitre. La corruption est l’une des grosses plaies qui entravent le développement de nos Etats. Je suis fier que vous ayez le courage de le rappeler à la CPI pour qu ’elle en tienne compte dans le jugement des cimes contre l’humanité.Pour moi,la corruption est trop grave et entraine d’énormes dégâts à nos Etats. Vivement que votre proposition soit prise en compte pour un véritablement décollage de nos Etats. Merci maître.

  • Le 21 juillet 2018 à 13:51, par Yameogo En réponse à : 20e anniversaire du Statut de Rome : Me Sankara plaide pour que la CPI prenne en compte les cas de corruption

    Normal que nous nous vendions à l’international si nous sommes incapables de nous rendre justice. De même que nous faisons appel à d’autres parce que incapables d’assurer notre sécurité. Pays à vendre cherche acheteur.

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