Ecole nationale d’administration et de magistrature : 1 025 nouvelles compétences au service de l’administration publique
Ce jeudi 19 juillet 2018 a eu lieu la cérémonie de clôture de l’année académique 2017-2018 à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Placée sous le patronage du Premier ministre Paul Kaba Thiéba, la cérémonie a été marquée par la sortie de la promotion 2016-2018.
« J’ai un sentiment de joie et de satisfaction ce matin. Je voudrais rendre grâce à Dieu pour son accompagnement et son soutien durant ces deux ans de formation. Je remercie également l’école et l’ensemble du corps professoral de l’ENAM pour la qualité de la formation que nous avons acquise. Dès à présent, nous nous engageons à mettre nos valeurs acquises, comme le Premier ministre nous a indiqué, la performance, le dévouement et le leadership pour la bonne cause de notre administration publique » Ces propos de Adèle Zerbo/Nanéma, attachée de direction, reflète sans doute le sentiment des 1 025 énarques qui ont effectué leur sortie de promotion à l’occasion de la cérémonie de clôture de l’année académique 2017-2018 de l’ENAM.
Une cérémonie placée sous le thème « L’énarque au cœur de la performance de l’administration publique : dévouement et leadership ». Et c’est pour mieux incarner cette performance et ce leadership que le nouveau directeur général de l’ENAM, Awalou Ouédraogo, qui dit nourrir de grandes ambitions pour l’école, a annoncé dans son discours, la mise à plat des curricula actuels pour en rédiger de nouveaux. Et ce, pour faire de l’ENAM la meilleure école d’administration en Afrique et un centre d’innovation et d’excellence.
Il a par ailleurs appelé les énarques à ne pas confondre l’Etat avec ses dirigeants et à œuvrer pour le développement du pays en ayant à l’esprit que les dirigeants passent, mais l’Etat demeure.
Il est rejoint en cela par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, patron de la cérémonie, qui estime que face aux reproches souvent faits à l’administration publique, notamment son inefficacité, sa bureaucratie, son adaptation très lente à l’évolution de son environnement ou encore le gaspillage des ressources, l’ENAM doit engager des réformes profondes.
Ces réformes devraient remettre la formation au cœur des principales missions de l’école, ce qui devrait permettre, selon le Premier ministre, d’impulser une nouvelle dynamique à l’administration burkinabè. Et pour lui, cette nouvelle orientation passe entre autres par la relecture des curricula de formation, la réorganisation des formations autour des compétences, l’instauration de l’apprentissage par la résolution de problèmes, l’articulation entre la théorie et la pratique.
Et le Premier ministre d’ajouter que pour lui, la véritable richesse du Burkina Faso réside dans sa population. C’est la raison pour laquelle le développement du capital humain est l’un des axes majeurs du PNDES. Il invite donc ces nouveaux commis de l’Etat à faire leurs, les valeurs qui se dégagent du thème retenu pour la clôture de l’année académique, c’est-à-dire la performance, le dévouement et le leadership.
« Ayez le sens du devoir bien fait », conseille le parrain
Mahamadou Bonkoungou, PDG du Groupe EBOMAF, parrain de la promotion sortante baptisée « Leadership et innovation », était représenté à la cérémonie par sa fille Alizèta Kambou, directrice générale adjointe du groupe. Elle a tenu à prodiguer quelques conseils à ses filleuls. Elle leur a ainsi demandé d’aimer le travail, d’avoir le sens du devoir bien fait, mais aussi d’être caractérisés par l’humilité et l’intégrité, qui sont des valeurs intrinsèques du Burkinabè.
Cette cérémonie de clôture de l’année académique a aussi été le lieu pour les élèves de l’ENAM de désigner la personnalité énarque de l’année qui, cette année, est Maurice Moctar Zongo, maire de la commune de Koudougou et ancien énarque. La présente cérémonie avait comme invité d’honneur Simon Compaoré, ministre d’Etat auprès de la présidence du Faso.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 20 juillet 2018 à 09:08, par Kankelen En réponse à : Ecole nationale d’administration et de magistrature : 1 025 nouvelles compétences au service de l’administration publique
J’ai été sidéré de savoir que les futurs administrateurs lors de leur cérémonie de sortie n’aient pas choisi le FasoDanFani comme uniforme. Eux qui sont les futurs représentants de l’autorité partout dans le pays devraient donner ce bel exemple. Du moins, ils devraient être invités ou contraints à le faire. Il y a un grand paradoxe sur l’image qui nous est présentée sur le photo de famille. Les plus hautes autorités sont en tenue traditionnelle et les futurs administrateurs "leurs petits" sont en costume. Il faudra veiller à cela aux prochaines fois.
2. Le 20 juillet 2018 à 10:20, par Jerkilo En réponse à : Ecole nationale d’administration et de magistrature : 1 025 nouvelles compétences au service de l’administration publique
Si les administrateurs et futurs administrateurs ignorent les textes officiels sur le port du Faso danfani en commençant par leur DG, c’est dommage et cela ne préfigure pas de bons comportements et attitudes prônés lors de la cérémonie. Car l’administrateur doit s’attacher d’abord au respect des textes officiels, le reste vient par surcroît. J’ai l’impression que cela ne gêne nullement les plus hautes autorités qui ont pris ces textes et qui présidaient la cérémonie.
Au Burkina, c’est toujours ainsi, on prend des textes et on fait la publicité sur la rigueur de leur application, puis, à peine un an après, on oublie ou on ferme les yeux là-dessus.
Ce n’est pas les textes qui manquent au Burkina, c’est leur application qui fait défaut ou pose problème.
3. Le 20 juillet 2018 à 15:31, par kelkin En réponse à : Ecole nationale d’administration et de magistrature : 1 025 nouvelles compétences au service de l’administration publique
AVEZ-VOUS PRÉVU FONDS COMMUN POUR TOUTES CES COMPÉTENCES ? SI NON IL FAUDRA LE PREVOIR CAR C’EST DE NOUVEAUX CONTESTATAIRES QUE VOUS AVEZ MIS A LA DISPOSITION DE L’ADMINISTRATION
4. Le 20 juillet 2018 à 15:42, par Le Français En réponse à : Ecole nationale d’administration et de magistrature : 1 025 nouvelles compétences au service de l’administration publique
Glorifiez ces petits fonctionnaires "d’énarques" me semble d’une plaisanterie de très mauvais goût et de surcroît une usurpation d’identité.A titre de comparaison,aucun élève de cette ENAM fourre-tout ne peut tenir intellectuellement devant un vrai énarque de l’ENA-France par exemple où c’est la crème de la crème qui est recrutée.Ainsi,maximun 200 fonctionnaires y sortent chaque année pour un pays qui compte 5 fois plus en population que le Burkina alors que là on est à 1025.Cherchez l’erreur
Le 21 juillet 2018 à 06:03, par Hum En réponse à : Ecole nationale d’administration et de magistrature : 1 025 nouvelles compétences au service de l’administration publique
Mr le Français. Quelle est SVP, la définition de "enarque" ??? Merci d’éclairer ma lanterne.