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République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

Publié le jeudi 19 juillet 2018 à 23h30min

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République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

Pour la première fois, l’Etat burkinabè a organisé un cadre de concertations directes réunissant l’ensemble de ses ressortissants à travers le monde. Intitulée Forum national de la diaspora, l’initiative a réuni, à Ouagadougou, autour du président du Faso, Roch Kaboré, plus de 200 délégués venus de l’extérieur pour réfléchir à leur contribution à la construction nationale. Nous avons rencontré un des responsables de la délégation du Soudan, un pays qui, dit-on, abrite de nombreux Burkinabè. Dans cet entretien, Moustapha Ouédraogo, docteur en théologie islamique (Franco-arabe) et patron d’entreprise, lève un coin du voile sur les Burkinabè du Soudan.

Lefaso.net : Comment appréciez-vous l’initiative du Forum national de la diaspora et, en tant que délégué des Burkinabè du Soudan, êtes-vous satisfait de votre participation ?

Moustapha Ouédraogo (M.O.) : Je félicite cette initiative du président du Faso. Nous avons rencontré de nombreux compatriotes venus de toutes les contrées du monde. C’est une diversité, non seulement en termes de participation, mais également sur le plan des compétences (nous avons des participants qui sont responsables d’entreprises, leaders dans des secteurs-clés et stratégiques de leur pays de résidence, etc.). Nous avons pu échanger, d’une part, avec les autorités et, d’autre part, entre nous, Burkinabè vivant hors du pays et également avec des partenaires (des structures du secteur privé burkinabè, des partenaires internationaux du Burkina). C’était nécessaire. Si cette initiative est institutionnalisée, elle pourra permettre à de nombreux Burkinabè de conjuguer des efforts et fédérer les énergies pour le bonheur de notre pays, le Burkina Faso.

Notre délégation est également satisfaite de sa participation, en ce sens qu’elle a pu soumettre aux autorités, les préoccupations des Burkinabè du Soudan et présenter les potentialités de ces compatriotes qui pourraient être utilisées au service de leur pays, le Burkina Faso.

Lefaso.net : Quelles étaient les préoccupations dont vous étiez porteur de la part des Burkinabè du Soudan ?

M.O. : Il faut d’abord relever que les Burkinabè sont nombreux au Soudan. Les difficultés sont nombreuses et se situent à plusieurs niveaux. Je me rappelle, pas plus tard qu’il y a environ un mois, j’ai quitté Tripoli pour aller à Khartoum, au niveau de l’aéroport (à Tripoli), on a appelé un certain monsieur Ouédraogo. Etant aussi Ouédraogo, j’ai accosté le monsieur en question pour le saluer et sympathiser. Je l’ai donc salué en mooré d’abord, mais j’ai constaté qu’il ne comprenait pas. Je l’ai ensuite salué en français, il ne comprenait pas.
Je l’ai salué maintenant en arabe et c’est là qu’il m’a répondu et il s’est présenté en disant qu’il se nomme Mohamad Ouédraogo (il était en visite à Tripoli et rejoignait Khartoum). Je lui ai ensuite demandé pourquoi il ne parle pas le mooré, alors qu’il est Ouédraogo. Il m’a dit qu’effectivement, il ne comprend pas le mooré (même pas le Français), qu’il sait qu’il vient en tout cas du Sanmatenga (que c’est ce qu’on lui a dit), au Burkina.

Son père vient du Sanmatenga, mais sa mère est Soudanaise. Donc, il y en a plein comme lui. J’étais également dans une province du Soudan où j’y ai trouvé des quartiers de Burkinabè, mais ils n’ont aucun papier officiel qui montre qu’ils sont Burkinabè (tous leurs documents sont soudanais, ils y sont nés). Mais, ils savent et réclament leur appartenance au Burkina.
Donc, il y a assez de Burkinabè au Soudan. Je ne peux pas donner un chiffre exact, mais il faut évaluer en termes de millions. Les Burkinabè y sont arrivés par différents canaux ; il y en a, c’est à la faveur du pèlerinage à la Mecque (ils y sont allés et au retour, sont restés pour travailler puis ont fini par se sédentariser).

Ceux-là se sont mariés aux Soudanaises et ont eu des enfants. Certains, parmi eux, ont envoyé les enfants venir connaître le Burkina, d’autres par contre ne l’ont pas encore fait. Il y a ceux qui y sont allés en aventure, à la recherche d’un mieux-être. Une autre catégorie (dont je fais partie) y est arrivée pour les études.
Pour ceux qui sont dans le dernier cas, et dans une moindre mesure, le second cas, ça va encore, nombreux ont des papiers burkinabè, mais pour les autres, c’est compliquer. Je me rappelle que dans le cadre des préparatifs de ce Forum, il y a une grande rencontre de la communauté vivant au Soudan.

Ce jour-là, un de nos compatriotes est arrivé avec une photo de son papa pour qu’on l’aide à le situer. Il dit que son papa est Yarga (une ethnie du Burkina, ndlr). Je lui ai fait comprendre que Yarga, c’est vague, parce que nous avons des noms comme Sana, Derra, Guiro, Soré, etc. Il me dit que tout ce qu’il sait, est que son père est un Yarga. Ce sont des réalités auxquelles on fait souvent face.
Les gens tiennent à leur pays, ils ont un attachement pour lui, mais les choses ne sont pas faciles.
Au Soudan, les Burkinabè sont dans tous les secteurs (dans l’armée on a des colonels, capitaines, généraux ; dans l’agriculture ; l’enseignement ; l’immobilier ; le commerce, etc.).

Aujourd’hui, la principale préoccupation des Burkinabè du Soudan, ce sont les papiers. Un Consulat général dans ce pays va résoudre tous nos problèmes.

Lefaso.net : Il faut donc établir le cordon ombilical entre ces Burkinabè et la mère patrie !

M.O. : C’est indispensable, parce que les gens n’ont pas de documents officiels qui prouvent qu’ils sont Burkinabè. Donc, les préoccupations des Burkinabè résident à ce niveau. Voilà pourquoi, nous avons plaidé auprès des autorités pour l’ouverture d’au moins un Consulat général. Cela va permettre de recenser les Burkinabè et leur permettre d’avoir les papiers.

De nombreux compatriotes ont de grandes sociétés là-bas et veulent investir au pays. Un des nôtres là-bas était même sur un projet d’installation d’une industrie de montage de véhicules au Burkina (parce qu’au Soudan, on fait le montage de véhicules et lui travaille à ce niveau). Il avait donc entrepris les démarches ici au pays (sous l’ancien régime), mais ça n’a pas marché. Il y en a plein d’autres qui ont des entreprises ou sont responsables dans des multinationales, qui veulent venir.

En réalité, les Burkinabè ont l’avantage d’avoir quelque chose de particulier, qui fait que, quelque soit là où ils se retrouvent, ils se mettent au sérieux dans leur travail. C’est quelque chose qui est en nous, si fait que, partout, on bénéficie rapidement de la confiance des gens.

Lefaso.net : C’est dire donc avec le président Roch Kaboré que les Burkinabè sont appréciés dans leur pays d’accueil !

M.O. : C’est dû au fait que les Burkinabè, à l’extérieur, se mettent au sérieux dans le travail. Le Burkinabè, dans le travail, fait plus que ce qu’on lui demande. Quand le travail démarre à 8h, vous verrez qu’à 7h30, il est là. Pendant le travail, il se met aussi au sérieux et il a un esprit ouvert. Au Soudan, les Burkinabè sont sollicités dans les sociétés (les Maliens aussi).

Côté études aussi, les étudiants burkinabè occupent, la plupart du temps, la tête des listes. Les gens s’y mettent vraiment, ils ne s’amusent pas du tout ; ils ne dorment pas, ils bossent dur. Souvent, le Burkinabè peut être malade, mais il part au travail et c’est souvent le patron lui-même qui va constater que ça ne va pas et va lui dire de rentrer.

Lefaso.net : … comme quoi, au Burkina, la jeunesse doit aussi bosser dur pour maintenir le cap… !

M.O. : (…) Sincèrement, je me demande comment un jeune qui reste dimanche au maquis jusqu’à minuit, et plus, peut bien travailler le lundi. Je constate qu’ici, les jeunes sont plus tournés vers les loisirs, la fête (ce ne sont pas tous les jeunes, mais le constat est là). Pourtant, nos jeunes frères doivent comprendre qu’il faut appliquer le même sérieux et la rigueur dans le travail.

Le dimanche, un ami m’a accompagné pour aller rendre visite à quelqu’un et quand on rentrait, il était autour de 00h30, mais je voyais les maquis bondés de monde. Ça m’a beaucoup fait réfléchir.
Alors, comment on peut être opérationnel le lendemain lundi ? Il faut qu’on apprenne à concentrer nos énergies sur le travail pendant qu’on est jeune. Qu’on apprenne aussi à planifier notre vie. Le travail d’abord. Sinon, chercher à avoir de l’argent tout de suite pour aller danser et faire la fête, ça ne sert à rien.
C’est le travail avant l’amusement, et non l’inverse. La fête peut arriver à tout moment de la vie ; normalement, on doit beaucoup s’investir dans le travail quand on est jeune, de sorte à pouvoir nous permettre, lorsqu’on sera à un âge avancé, d’aller faire la fête partout où on veut.

Lefaso.net : Quand on parle de Soudan, on ne peut s’empêcher également de penser au déficit sécuritaire. Comment vivez-vous la situation ?

M.O. : Nous vivons à l’aise en Soudan. Vous savez que le Soudan est vaste et l’insécurité, c’est du côté du Darfour (frontière avec le Tchad, la Centrafrique). Au niveau de Khartoum où nous vivons, il n’y a aucun problème sur ce plan.

Lefaso.net : Compte-t-on une forte communauté de Burkinabè au Darfour ?

M.O. : Non, pas beaucoup de Burkinabè au Darfour. Les compatriotes sont à Khartoum et dans d’autres provinces ; les zones qui côtoient la mer. Au niveau du Darfour, ce sont plutôt des ressortissants des pays comme le Tchad, la Centrafrique, etc. Nous y vivons en toute intelligence avec les Soudanais et avec les autres communautés.

Lefaso.net : Quid de la solidarité entre Burkinabè, quand on sait aussi que lors du Forum, le président du Faso a déploré les querelles de leadership qui animent des communautés burkinabè dans certains pays ?

M.O. : Sincèrement, si on pouvait avoir, partout, le degré de cohésion et de solidarité qui prévaut entre Burkinabè de Soudan, ça allait être encore formidable. Il y a un Burkinabè qui travaille dans une charcuterie dirigée par un Turc. Un jour, il s’est blessé avec une des machines de son lieu de travail. Il a donc envoyé un message à un membre du bureau et à quelques compatriotes pour les informer.

Mais, en un laps de temps, près de 80 Burkinabè se sont retrouvés sur son lieu de travail. Le propriétaire de l’entreprise a eu pris peur et il a fui les lieux. Nous étions obligés de lui faire comprendre que c’est juste pour avoir des nouvelles de notre frère, parce qu’il avait envoyé un message qu’il s’était blessé, alors, ne sachant pas l’ampleur et ne s’étant pas concerté, on s’est retrouvé en nombre sur le lieu. On lui a (le patron) fait savoir que ce n’était pas sa faute, si c’est arriver. Là-bas, nous ne connaissons donc pas de division, chaque Burkinabè est le « père » et le frère de l’autre.

Lefaso.net : Mais comment êtes-vous organisé dans ce vaste pays ?

M.O. : Nous avons des associations dans chaque province, coiffée par une coordination (Fédération). C’est bien structuré et l’attente est réelle, si fait que lorsqu’on sonne la mobilisation, tout le monde est là.

Lefaso.net : Mais le Soudan a connu une scission en 2011. Cette nouvelle configuration n’a-t-elle entamé la communauté burkinabè ?

M.O. : Effectivement. Mais au Sud-Soudan, il n’y a pas assez de Burkinabè. Ils sont vraiment rares. C’est une zone où il n’y a pas assez d’activités. En plus, ils sont hostiles aux étrangers ; même entre eux, ce n’est pas facile, à plus forte raison avec les étrangers.
Voyez-vous au Burkina, le Peulh et le Bobo s’amusent (parenté à plaisanterie, ndlr), le Mossi et le Samo, le Yarga et le Peulh, le Bissa et le Gourounsi…, mais au Sud-Soudan, les habitants du même pays se rentrent dedans, sans motif.
Ce qui fait que les gens n’aiment pas y aller. Je connais quelques Burkinabè qui y étaient, mais sont revenus vivre à Khartoum (Soudan du Nord, ndlr). C’est une zone qui a du pétrole, mais les gens n’aiment pas y aller.

Lefaso.net : Comment réussissez-vous à rester en contact avec votre patrie, le Burkina ?

M.O. : Nous nous informons beaucoup à travers Internet, Lefaso.net surtout. On rentre aussi souvent sur le site de la RTB. Certains (mais, ils sont rares) ont réussi à faire fonctionner le système Canalsat pour écouter certaines radios de la place, regarder des télés locales.
Mais, la grande partie (et même ceux qui ont le système Canalsat) utilise l’Internet, parce que partout où tu te trouves, rapidement tu te connectes sur le site et tu as les informations.

Lefaso.net : Quelle image les gens ont-ils là-bas du Burkina ?

M.O. : Le sérieux et la confiance. Les gens voient aux Burkinabè, des travailleurs, des gens qui sont sérieux et à qui on peut faire confiance. Ça, ils ne s’en cachent pas. Le Burkinabè n’est pas dans les vols, les attitudes malhonnêtes, les comportements anti-sociaux, etc. Il est résilient et souvent, là où on pense qu’il va se plaindre, il ne se plaint pas.
En tout cas, nous jouissons d’une bonne image au Soudan. Il y a beaucoup de gens qui disent là-bas que s’ils avaient la possibilité, ils allaient tout faire pour que leurs enfants aient l’éducation burkinabè.

Lefaso.net : Qu’est-ce que les Burkinabè du Soudan attendent le plus de l’Etat ?

M.O. : C’est vraiment la question des papiers. La priorité pour nous, c’est un Consulat général. Si on a ça, c’est un grand pas et le reste viendra naturellement. Si les Burkinabè du Soudan arrivent à avoir les papiers, il y a beaucoup de choses qu’ils peuvent faire pour soulager l’Etat et les populations burkinabè ; parce que beaucoup ont de la richesse là-bas.
On n’a besoin que d’un consulat général. Malgré l’obstacle lié aux papiers, beaucoup sont venus prospecter au Burkina et actuellement, je sais qu’il y a deux qui sont en train de s’installer dans le domaine des mines. Il y en a beaucoup d’autres dans les autres domaines, qui sont prêts à investir au Burkina.

L’Etat peut organiser de sorte que ces Burkinabè qui sont à l’extérieur et ceux de l’intérieur puissent conjuguer les efforts dans les investissements, ça va beaucoup aider (on ne peut pas finir totalement avec le chômage, mais je reste convaincu que ça peut beaucoup aider).
Ça va créer aussi une saine émulation dans la société burkinabè. Dans le même temps, l’Etat doit revoir les curricula de formation. On ne peut pas tout temps être celui-là qui achète ; il faut que nous aussi, nous puissions vendre aux autres.

Au Soudan, on voit par exemple l’Etat envoyer les jeunes pour aller se former et revenir travailler dans des sociétés comme celle de montage des véhicules. Il faut donc que l’Etat revoit la formation, parce que c’est difficile de croire qu’après quinze ans ou plus d’études, on attend que quelqu’un vienne nous embaucher. Dans beaucoup de pays, ce système de concours qu’on connaît au Burkina n’existe pas. Donc, actuellement, le Burkina a plus besoin d’organisation pour que les mentalités changent. C’est nécessaire, sinon on aura à un moment donné, un pays, mais pas de gens de qualité pour diriger.

Donc, il faut que l’Etat revoit cela pour permettre aux jeunes d’adopter une mentalité de développement. Regardez même au niveau du volet investissement, l’Etat devrait faciliter les choses ! Il y a des gens qui ont leur argent et leurs projets, ils viennent, passent le temps à courir jusqu’à ce qu’ils soient découragés et ils repartent. Des participants au Forum ont vécu l’expérience.
Des Burkinabè qui ont trois, quatre, cinq sociétés, mais ne peuvent pas investir au Burkina ; ils tentent, mais impossible parce que l’Etat ne fait rien pour faciliter les choses.

Prenez ce compatriote du Congo qui a plusieurs immeubles là-bas et plus de sept entreprises, mais difficile d’investir dans son propre pays. Pourtant, ce sont des gens qui peuvent embaucher des centaines de personnes par entreprise. En plus, ces entreprises vont payer des taxes.
Mais si la personne n’a pas d’hommes de confiance sur place au pays (il envoie l’argent et les gens prennent pour faire la fête), que l’Etat aussi n’a aucune initiative pour faciliter l’investissement de ces Burkinabè de l’extérieur, c’est du gâchis.

Souvent tu engages tes papiers jusqu’à se bloquer et après, on t’apprend que c’est parce que tu n’as pas déposé ‘’déposer caillou’’ sur le dossier. Vraiment, c’est très compliquer.
Les gens ne te le disent pas clairement, mais ils vont te fatiguer, tu ne comprends rien et après, tu es obligé de laisser tomber et te rabattre dans ton pays d’accueil pour préserver ton pain. Pourtant, l’Etat peut créer un bureau spécial pour les investissements des Burkinabè de l’étranger. Là, ces Burkinabè passent par ce bureau.

Au Soudan par exemple, il y a beaucoup d’immeubles que la diaspora soudanaise a construits pour donner à l’Etat. Mais, il a suffi d’une simple organisation de la part de l’Etat. Pas plus ! Les gens ne demandent pas l’argent, ils ont les moyens pour le faire gratuitement pour l’Etat.

Au Burkina, si l’Etat s’organise, les Burkinabè de la diaspora peuvent construire par exemple un grand bâtiment qui va servir de logements pour ces gens qui viennent des provinces avec des malades et qui n’ont pas d’endroit pour dormir (regardez comment les accompagnants et autres souffrent à l’hôpital). Là, les gens vont y loger et aller se soigner tranquillement. Tout le monde y gagne ! La diaspora peut bien le faire, mais aussi faut-il que l’Etat incite à ce genre d’initiatives et facilite les choses.

Lefaso.net : On sait que les Burkinabè de l’extérieur se caractérisent par leur conservatisme culturel. Avez-vous à votre niveau des initiatives de ce genre ?

M.O. : Effectivement, c’est le cas. A titre d’exemple, la célébration de la fête de l’indépendance est également chez nous, une sorte de fête de la culture burkinabè. C’est une journée culturelle avec un dassandaaga (kermesse, ndlr) et une nuit culturelle. C’est un moment où on met en exergue les tenues et danses traditionnelles du Burkina. On expose également des photos des responsables coutumiers et autres personnalités du Burkina.

A l’approche de l’évènement, on fait venir du Burkina, des mets pour exposer au cours de la journée. On organise également des rencontres sportives et de loisirs, des compétitions de danses, etc. C’est vraiment un grand moment au cours duquel, on met en exergue la culture moaga, bôbô, san, fulfuldé, bissa, lobi bref, des ethnies de notre pays. C’est vraiment un grand moment de fête. Et puis, il y a une grande solidarité entre ressortissants de l‘Afrique de l’Ouest, qui sont bien organisés entre eux.

Par exemple, quand un président de l’Afrique de l’Ouest est en visite là-bas, tous les ressortissants de l’Afrique de l’Ouest sortent pour l’accueillir (ce ne sont pas seulement ses compatriotes). Si fait que certains présidents s’étonnent de voir autant de monde à leur arrivée.
A notre fête d’indépendance, vous verrez par exemple que le Ghana vient avec des chansons, le Mali avec la danse, les ivoiriens avec le théâtre, le Togo avec le défilé de mode, tel autre volet culturel avec le Niger, etc. Les communautés ouest-africaines vivent là-bas comme en famille.

Au Soudan, on n’a aucune différence entre Burkinabè, Malien, Ivoirien, Togolais, Nigérien, Ghanéen, Guinéen…, non ! C’est le même peuple.

Oumar L. Ouédraogo
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 19 juillet 2018 à 23:06, par sbagaya En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Bonjour,

    Très édifiant. Une vraie belle surprise ! Je n’arrête pas de relire cet entretien tellement il m’enrichit à chaque passage...
    Une partie de l’ADN burkinabè préservée de l’inutile et incarnant l’essentiel des valeurs de ce pays semble s’être à la fois réfugiée et propagée dans certains endroits du monde.
    Pouvez-vous me communiquer le contact de M.O svp ?
    En remerciant lefaso.net de savoir nous servir de temps en temps des thèmes miroir dans lesquels on se régénère...

  • Le 19 juillet 2018 à 23:11, par Togs sida En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Bravo aux compatriotes du Soudan ! Vous donnez un bel exemple à imiter !
    Mr Ouedraogo a mis le doigt sur certains problemes clefs auxquels la diaspora est confrontée : le manque de personnes de confiance au pays sur lesquelles on peut s’appuyer pour faire certains investissements et le manque d’accompagnement de l’Etat pour faciliter ces investissements. Que l’on résolve ces deux problèmes et on verra comment la diaspora contribuera à aider au developpement du bayiri. On n’en a marre de continuer à envoyer de l’argent pour aider des individus qui parfois ne sont pas sérieux et ne veulent pas vraiment travailler. Ce qu’il faut, c’est d’aider les gens au pays à travailler et à créer de la richesse sur place.

  • Le 19 juillet 2018 à 23:24, par Substance Grise En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Tu as tout dit . Ceci est valable pour les burkinabè vivant en CI au Mali au Ghana et un peu partout en ce qui concerne les papiers.
    La diaspora rencontre les mêmes difficultés pour les projets dans le secteur privé au pays
    Quand aux maux dénoncés c’est une question de mentalité difficillement changeable et pourtant il le faut.
    Sans une volonté des dirigents politiques la diaspora ne pourra rien apporter de mieux que ce qu’elle fait pour l’instant. La diaspora peut beaucoup faire pour le pays independament du vote
    Et cela doit etre de manière continuelle sans attendre les années d’élections pour des calculs politiques. La diaspora ne va Jamais etre un betail electoral. Elle donnera sa voix au candidat qui va vraiment changer les choses au pays car on veut voir le Burkina se developper

  • Le 20 juillet 2018 à 00:17, par Jerkilo En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Entretien très enrichissant pour tout burkinabè, surtout ceux de l’intérieur qui ont perdu les valeurs conservées par certains diaspos, notamment ceux du Soudan. Malheureusement ce n’est pas le cas de tous les expatriés : ceux de Côte d’Ivoire et du Congo nous montrent des exemples contraires. L’interviewé a dépeint certaines réalités internes qui freinent le développement du pays (corruption, lourdeurs administratives, jalousies injustifiées, insouciance et parfois inconscience d’une certaine jeunesse, comportements indignes de confiance, etc.). L’Etat et les burkinabè de l’intérieur, au delà des mots, ne font presque rien pour faciliter le retour et les investissements de la diaspora dans le pays d’origine : la prétendue cité de la diaspora n’est pas un investissement structurant permettant le développement et contribuant à résorber certains maux comme le chômage. M. Moustapha Ouédraogo a fait des propositions intéressantes que le gouvernement devrait prendre en compte et s’atteler à mettre en oeuvre.

  • Le 20 juillet 2018 à 08:28, par TANGA En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Ils sont mieux organisés.
    Mieux que l’association des Burkinabès vivant au Burkina Faso !!!

  • Le 20 juillet 2018 à 10:34, par Maix En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Voici un témoignage qui bat en brèche bien des idées reçues sur les diasporas burkinabè...
    Mais le plus intéressant, c’est l’inintelligence des pouvoirs publics, de l’administration et des opérateurs économiques du Burkina que cet interview met en évidence.
    La force de beaucoup de pays (Irlande, Grèce, Portugal, Liban, Israël, Sénégal, etc.) c’est l’intégration de leur diaspora dans la vie économique de leurs pays.
    Chez nous, au mieux, on leur propose des investissement immobiliers. Donc dormants. De la rente non productive.
    C’est terrible.

    Maix.

  • Le 20 juillet 2018 à 12:00, par PAK En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Entretien fort intéressant et édifiant. Félicitations à vous qui faites mieux en matière de préservation des valeurs de travail, de solidarité et de fraternité mieux que ceux qui sont restés au pays. Cette communauté burkinabè fait la fierté du pays.
    Félicitations au faso.net pour la qualité de l’interview.

  • Le 20 juillet 2018 à 12:06, par Doyen En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Bravo Moustapha Ouédraogo : Votre patriotisme montre votre idéale qui va pour contribuer au rassemblement de tous vos compatriotes dans votre pays d’accueil, et je vous en félicite. Continuez de rassembler vos compatriotes au Soudan pour contribuer au développement de notre chère patrie.
    Un conseil : Pour l’ouverture d’une représentation du Burkina dont vous sollicitez au Soudan, c’est très bien, mais je vous préviens que souvent, sans aucune représentation politisée, vous pouviez vous souder et faire des actions communes pour le pays avec des ONG. Pour les papiers de nos compatriotes vivants dans ce pays, il n’y a pas de choix que cette représentation est la clé, mais si vous aviez la malchance d’avoir un représentant politisé arrive dans votre havre de paix, il vous divisera.
    Je suis parmi les doyens des Burkinabé résidents plus de 45 ans en Suisse. Du régime de Lamizana a Thomas sankara, j’ai toujours sollicité auprès de ces régimes avec la confédération Suisse pour avoir une représentation Burkinabé dans mon pays d’accueil, mais chaque régime accusait la vie chère en Suisse.
    Avec S.E Blaise Compaoré, j’ai tapé sur la table et le remettre en personne au cours d’une de ses visites à Paris une demande d’une représentation en Suisse signée par quelques compatriotes, car on avait assez d’êtres des représentants volontaires avec des ONG Suisse travaillant pour notre pays qui se multipliaient. Et par miracle, cette demande à réveiller le régime Compaoré et les autorités de la Confédération Helvétique : ‘’’’Une représentation permanente a été créer avec une personne de bonne foi au départ, et au bonheur de la diaspora burkinabé vivant en Suisse.’’’
    Mais, apres cette personne, une autre personne très politisée est arrivé, cette personne a su diviser politiquement les compatriotes en choisissant un manipulateur et aussi quelques les ONG Suisse Travaillant pour le Burkina à son profit.
    Pour vous dire monsieur Moustapha Ouédraogo, qu’il y a un grand nombre des Burkinabé en Suisse, l’élection de notre délégué a été fait sans le quart de cette diaspora, le délégué élu s’est présenté au forum sans aucune consultation de ses compatriotes comme vous l’aviez fait avant d’aller a se forum, et je crois que le plus grand nombre de nos compatriotes en suisse savent et croient à la manipulation qui se trame derrière. Alors une représentation du Burkina au Soudan oui ! Mais avec une personne neutre pour rassembler tous les compatriotes vivant dans ce pays. Un des doyens des Burkinabé vivants en Suisse.

    • Le 20 juillet 2018 à 14:56, par Ka En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

      Si mon ami Kôrô yamyélé lit le message du Doyen en Suisse, Il pensera a un ami du feu Henri wandaogo l’homme au chapeau que nous connaissons bien. Ce doyen est un humaniste qui hébergeait tout Burkinabé qui le connaissait, et qui arrivait dans ce pays neutre dont les lois sont très bien respectées. Le connaissant, tout dont il relate, vient de son cœur comme tout Suisse habitué à la transparence. La Suisse ne mérite pas ces représentants du président du Faso dont le Doyen mentionne, car tout est millimétré dans ce pays avec des règles strictes. Si ce doyen arrive à ouvrir son cœur, le Burkina doit revoir ses diplomates envoyés dans ce pays, car même la communauté Burkinabé dans ce pays, se sont intégrés et surtout oublier tous les magouilles faites dans leur pays d’origine. Si celui qui a signé cette critique ‘’’Doyen’’’ est celui que Kôrô yamyélé et moi connaissons, sa critique est pleine de bon sens dont notre ambassade en Suisse doit revoir sa copie avec la communauté Burkinabé vivant dans ce pays. Le doyen que je connais après l’avoir côtoyer avec le feu Henri wandaogo, parle et écrit couramment l’Allemand. Il connait bien l’histoire de cette ambassade, et peut être utile pour l’union de ses compatriotes.

  • Le 20 juillet 2018 à 12:28, par Yacoub En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Salut à tous,M Ouedraogo a relevé que nous aimons faire la fête au Burkina surtout avec les bars et les maquis et pour soutenir son constat je mentionne que aucun état ne peut se développer avec des fêtards notamment les bars et maquis car dans ces lieux on ne réfléchis pas à comment faire évoluer son pays on parle de femmes d,argent de belles voitures et maisons et comment faire pour les avoir facilement.Bonjour la corruption et les gréves.Nous devons au moins règlementer le fonctionnement de ces endroits qui tuent la jeunesse.

  • Le 20 juillet 2018 à 12:36, par ISMA En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Temoignage très évocateur ! Chapeau à vous. Et continuer de cultiver ces valeurs du vrai burkinabè. Que Dieu vous benisse

  • Le 20 juillet 2018 à 13:15, par wise En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Toute nos felicitation au dr Ouedraogo pour cet entretien très edifiant. il touche du doigt certain maux de la societé burkinabé comme le manque d’initiative des jeunes , la drogue et l’alcoolisme grandissant... l’Etat gagnerait à relire le code d’investissement au profit de la diaspora. Cela contribuera au developpement social et economique du pays. le dr demontre clairement que les Burkinabé de l’exterieur veulent apporter leur pierre pour le developpement de notre cher pays. Selon le dr , la dispora peut résoudre certain problemes d’ordre social et economiques en lieu et places de certaines organisations comme les ONG.

  • Le 20 juillet 2018 à 13:34, par taali soumaré laa maane sougri En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    La plupart des burkinabés de l’intérieur semble Être des abrutis. En effet, ayant pris part à la deuxième et troisième session de la commission bilatérale Soudan/Burkina à Ouaga (BF) et Karthoum (Soudan), j’ai compris que les autorités qui ont toujours envoyé des contingents au,Dafour avaient raison. Plus de 1,5 million d’âmes burkinabés au Soudan, rares de nos compatriotesle croyeraient. Ce monsieur ’Monhamed OUEDRAOGO que nous avions rencontré à Karthuom, confesse et raconte une réalité. Le seul Karthuom compte 5 fois la population de notre capital OUAGADOUGOU près de 11 000,000 hbts. Moi particulièrement quand les gens s’acharnent sur Djibril BASSOLET ce monsieur representait l’UA, les NATIONS UNIES, et l’OCI pour le Soudan avec résidence à Karthoum, un hotel dédié à ses bureaux nous a été montré. Nous sommes méchants entre nous ceux restés au Pays parfois nous leur faisons honneur et par moment honte. Il semble qu’il y a autant de burkinabés à l’extérieur qu’à l’intérieur.rien que la RCI, le Ghana, le Mali, le Soudan et, le Sénégal sont un temoignage éloquent.
    Facilitons l’investissement de cette diaspora qui ne cherche qu’a aider les’habitants de la terre de leurs arrières grands parents.

  • Le 20 juillet 2018 à 13:57, par Yacoub En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Salut à tous,M Ouedraogo a relevé que nous aimons faire la fête au Burkina surtout avec les bars et les maquis et pour soutenir son constat je mentionne que aucun état ne peut se développer avec des fêtards notamment les bars et maquis car dans ces lieux on ne réfléchis pas à comment faire évoluer son pays on parle de femmes d,argent de belles voitures et maisons et comment faire pour les avoir facilement.Bonjour la corruption et les gréves.Nous devons au moins règlementer le fonctionnement de ces endroits qui tuent la jeunesse.

    • Le 20 juillet 2018 à 15:49, par jeunedame seret En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

      Attention ! À toi Yacouba et à ce Ouédraogo et à moi. Ne désespérons trop de nos fesses et anus. Car rien n’est pourri dedans. Nos bars et maquis, ce sont d’abord des entreprises qui emploient et soulagent. Il y a des échanges et réflexions discrètes dans les bars.S’il comprend vraiment le sens de l’entreprise et s’il dit vrai de lui au Soudan, mr Ouédraogo doit parler doucement de ces bars et maquis. Ils ne sont pas la cause de notre absence de créativité. Mais c’est notre système éducatif. Il y a des maisons de massage, de drogue de passe, des prostituées de 12 ans et d’alcool, sur les boulevards des pays développés. Mais chacun sait quand y aller ; et combien de temps et d’argent y mettre. Ne blâmons pas les bars et maquis. Nous n’avons rien d’abord à les remplacer. Et notre éducation ne commencera pas la négation des efforts d’entreprise des autres. Mais la confiance et l’estime de soi. Mr Ouédraogo, il ne suffit pas de rencontrer nos politiciens pour sortir insulter les Burkinabè. Qui et qui a l’argent pour bar ? Le bar est-il plus distrayant que la rue ou le bruit de marché où pavaner ? Au Soudan n’y a t-il pas de bar ? Si le Soudan est vraiment aussi pacifique, habitable, et sécurisé comme mon Tampouy, je tâcherai de vous croiser un jour pour un sondage ouvert.

  • Le 20 juillet 2018 à 15:29, par Ka En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Merci Oumar L. Ouédraogo pour cette enrichissante découverte qui restera pour le Forum de Lesao.net, une bonne contribution au débat sur la diaspora Burkinabé. Cette diaspora peut être parfois très anonyme mais riche en histoire, comme l’humble Moustapha Ouédraogo vient de nous le dévoiler. Ce forum du CSBE est vraiment une racine de la diaspora qui peut, s’il est suivi et bien arrosé, nous apporté des surprises. Qui l’aurait cru qu’au Soudan il y a au tant des Burkinabé dans ce pays ? Avec de ce que nous venons de découvrir avec le délégué Mr. Ouédraogo Moustapha, la balle est dans le camp de nos décideurs qui ont cautionné ce forum : Ils doivent travailler étroitement avec les délégués du CSBE dans chaque pays, et non avec des ambassades pour des voies électorale. Tous mes respects a ce délégué, qui, avant de venir au forum, a consultés ces compatriotes pour des vrais doléances crédibles auprès de nos autorités, comme cette représentation, qui doit être étudié sérieusement.

  • Le 21 juillet 2018 à 19:46, par kabre abdoul bassite En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    toutes mes félicitations à notre confrère Monsieur OUEDRAOGO Moustapha dont je connais particulierement.
    j’atteste, en tant que etudiant burkinabe au Soudan depuis 3 ans de la veracite des propos de monsieur Ouedraogo et affirme que l’etat burkinabe doit vraiment revoir certains points dont M. ouedraogo a fait part.
    et merci

  • Le 23 juillet 2018 à 23:10, par Dopson En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Mes felicitations a vous Moustapha pour se temoignage edifiant et merci pour tout ce que vous ne cessez de faire pour les burkinabe de passage au soudan et de ceux qui y vivent laba. Dieu seul vous y recompensera pour votre honnetete, integrite et le sens eleve du patriotisme. Be blessed forever !

  • Le 28 juillet 2018 à 19:46, par Hamidou Sankara En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Je connais bien ce docteur. Toujours disponible pour les burkinabé à Kartoum. Ke l’ai rencontré en 2013 et en 2016.tres gentil.il bcp oeuvrer pour les contingents burkinabé au Darfour lors de leur congé à Kartoum. Longue vie pleine d’espoir pour toi Docteur

  • Le 4 août 2018 à 13:44, par ô pays mon beau peuple En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Merci mon frère de m’avoir redonné l’espoir.J’avais presque "jetté l’éponge" devant la situation actuelle de mon pays. Mais de savoir qu’il existe toujours des Hommes qui réflechissent, se battent et continuent de rechercher des solutions pour notre patrie, ça me réveille. Nous nous battrons chacun avec ses moyens pour la réalisation du bonheur des habitants de notre chère patrie.Nous mettrons des stratégies en place pour contourner les difficultés d’où qu’elles viennent."Le combat est perdu d’avance lorsqu’on a peur de l’adversaire mais ne pas le sous-estimé est aussi un critère de succès"(Thom Sank). " le pire n’est pas la méchanceté des hommes mauvais mais le silence des hommes bien"( Ali, RA).

  • Le 6 août 2018 à 20:14, par nekrenoma En réponse à : République du Soudan : projecteurs sur la communauté burkinabè avec Dr Moustapha Ouédraogo

    Bravo mr OUEDRAOGO. Tu viens nous prouver le vrai Burkindi. Les burkinabés aiment leur pays. Cela se sait. Il est aussi travailleur, cela aussi se sait. On est vraiment burkinabé que quand on quitte le Burkina !!! Voilà pourquoi il faut du respect aux burkinabés de l’étranger, en leur facilitant leur participation, qui commence avec les élections. Voter, est un devoir citoyen. Si un burkinabé de l’étranger sait que sa voix peut compter, il saura aussi que sa contribution financière peut compter. Il faut donc accélérer la contribution des burkinabés de l’étranger en facilitant l’acquisition des papiers, en mettant en place dans les consulats des burkinabés honnêtes chargés de les accompagner pour investir en toute sécurité au Burkina.
    Bravo encore et bon vent !! Vivement que les burkinabés de l’étranger rentrent dans la danse de la vie du Burkina. Cela peut apporter un grand changement

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