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Promotion des droits à l’eau et à l’assainissement : Les femmes juristes du Burkina en ordre de bataille

Publié le jeudi 19 juillet 2018 à 19h02min

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Promotion des droits à l’eau et à l’assainissement : Les femmes juristes du Burkina en ordre de bataille

Créée le 14 novembre 1993 et reconnue officiellement le 25 février 1994, l’Association des femmes juristes du Burkina Faso a fait de la défense des droits des femmes sa raison d’être. Forte d’une centaine de membres actifs, l’association est aujourd’hui membre de la Mission Fas’eau, ce consortium d’ONG et de médias qui œuvrent à la promotion des droits humains à l’eau et à l’assainissement. Alors qu’elle s’apprête à procéder bientôt au démarrage des activités de son projet initié dans le cadre de la Mission, nous avons rencontré sa vice-présidente, Rosine Bogoré/Zongo.

Assister la femme dans la défense de ses droits et acquis, faire connaître tous les droits de la femme et de la famille par l’information et la sensibilisation, soutenir la femme dans sa lutte contre tous actes injustes et discriminatoires. Ce sont entre autres les objectifs poursuivis par l’Association des femmes juristes du Burkina (AFJ/BF). Un quart de siècle après sa création, l’association peut se réjouir d’avoir contribué à l’éveil des consciences des femmes.

Réunion présentation du plan de changement (2)

Avec sa clinique juridique implantée à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, l’ AFJ/BF offre une assistance aux femmes en difficulté en les orientant soit vers un huissier ou un avocat qui, grâce à l’accompagnement des partenaires (Royaume du Danemark, Union européenne, PNUD, Onu Femmes Médecins du Monde, PPGlobal, PPFA, Alliance Fas’o Medicus Mundi, etc.) va s’occuper du dossier jusqu’au niveau des juridictions s’il y a lieu. Notons que l’association compte en son sein toutes les compétences. On y trouve des avocates, des magistrats des huissiers de justice, des notaires, des juristes de banque, des juristes de l’administration publique, etc.

Rosine Bogoré Zongo, Vice-présidente de l’AFJBF

Et puisque les droits des femmes sont au cœur de ses actions, l’AFJ/BF n’a pas hésité une seconde à épouser la philosophie et la vision de la Mission Fas’eau. Car parler de la question de l’eau, c’est aussi défendre la cause de l’autre moitié du ciel, qu’elle soit de la ville ou de la campagne.
Cette année, l’association a présenté un projet dénommé « Promotion de l’approche fondée sur les droits humains par l’éducation des femmes et des filles sur le droit d’accès à l’eau et à l’assainissement dans les communes de Dédougou et de Nouna ». Ce projet qui s’étendra sur une période de dix mois va bientôt débuter ses activités, à en croire Rosine Bogoré/Zongo, la vice-présidente de l’AFJ/BF.

Selon cette dernière, l’objectif poursuivi à travers ce projet, c’est de contribuer à promouvoir une prise de conscience des populations des communes de Dédougou et de Nouna pour l’effectivité des droits dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Pour ce faire, il est prévu à Ouagadougou une session de formation sur le droit d’accès à l’eau et à l’assainissement au bénéfice de 15 membres de l’AFJ/BF et de 18 points focaux dans les deux communes d’intervention.

L’association compte également organiser huit sessions de sensibilisation à l’endroit des femmes et des filles à Dédougou et Nouna, à raison de quatre sessions par commune. Deux plaidoyers seront conduits auprès des autorités communales toujours sur la promotion et la protection du droit d’accès à l’eau et à l’assainissement. L’AFJ/BF n’oublie pas les boites à images qu’elle envisage confectionner pour mieux faire passer son message aux femmes et aux filles.

Le projet est ambitieux et apportera sans nul doute des résultats probants dans le combat que mène la Mission. Et le souhait de la vice-présidente c’est de toujours « accompagner les femmes dans la mise en œuvre de leurs droits inaliénables ».

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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