À l’occasion de son deuxième 14-Juillet à Ouagadougou, Xavier Lapeyre de Cabanes, ambassadeur français au Burkina, a tenu à rappeler les faits marquants de ses deux années passées en terre burkinabè. Années qui, selon lui, ont été ponctuées par deux événements d’intensité et de qualité différentes. « Le premier événement fut la visite officielle du président de la République, Emmanuel Macron, du 27 au 29 novembre 2017, et le second, l’attaque simultanée du 2 mars 2018 », a-t-il relevé.

Abordant alors la visite officielle du président français, Xavier Lapeyre de Cabanes estime que c’est le seul chef d’Etat ou de gouvernement de l’Union européenne qui s’est rendu au Burkina Faso en 2017, mais aussi le 1er président français à se rendre au Burkina Faso pour une visite bilatérale depuis la visite du président Mitterrand, le 17 novembre 1986.

Cette visite devrait donc, si l’on s’en tient à ses dires, rester dans les mémoires parce qu’elle signale le rapprochement des présidents français et burkinabè et la proximité de leurs peuples. « En effet, par ce déplacement, le président Macron a mis fin à 31 ans sans visite bilatérale. Cette visite a montré la proximité de nos politiques, qu’il s’agisse de l’éducation comme priorité, du développement de notre coopération, de l’ouverture des archives relatives à la mort du président Thomas Sankara ou de la lutte commune contre l’insécurité au Sahel », a-t-il indiqué par ailleurs.

Quant au second événement marquant de sa mission aux pays des Hommes intègres, à l’attaque simultanée du 2 mars 2018, l’ambassadeur français a réitéré les propos du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lors de sa visite à Ouagadougou, deux semaines après lesdits événements : « Nous maintiendrons le cap. Nous poursuivrons notre action conformément à ce qui a été décidé ici par le président. Nous ne changerons rien et nous ne quitterons pas le Burkina. Nous n’abandonnerons pas au prétexte de menaces ou de coups qui peuvent nous faire mal, certes, mais qui ne nous abattront pas. Nous continuerons nos actions de coopération, notre financement des projets du PNDES… ».

Alpha Barry, ministre burkinabé des affaires étrangères.

Alpha Barry, ministre burkinabè des Affaires étrangères, avoue pour sa part : « La France est un pays ami, partenaire très important parce que c’est le premier donateur du Burkina Faso en termes d’aide publique au développement avec un appui qui se chiffre dans l’ordre d’un peu plus de 50 milliards de F CFA par an ».

C’est aussi, dit-il, un partenaire très important pour la mise en œuvre du PNDES puisque lors de la conférence des partenaires, il a annoncé un montant de 302 milliards de F CFA, qui va s’exécuter à travers l’Agence française de développement (AFD). Cette amitié, pour le ministre burkinabè, s’exprime également à travers une autre forme de coopération à savoir la coopération décentralisée (entre les villes, les associations). Au niveau international, pour terminer son propos, il affirme : « C’est un pays sur lequel s’appuie politiquement le Burkina ».

Un autre fait majeur de cette célébration de la fête nationale française à Ouagadougou, c’est le retentissement du « Dytaniè », l’hymne national du Burkina Faso et de « la Marseillaise » (hymne national français) quelques instants après l’allocution de l’ambassadeur français.

Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net