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Forum national de la diaspora : Le président Roch Kaboré exhorte ses compatriotes de l’extérieur à l’unité et à la cohésion

Publié le vendredi 13 juillet 2018 à 23h45min

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Forum national de la diaspora : Le président Roch Kaboré exhorte ses compatriotes de l’extérieur à l’unité et à la cohésion

Au troisième, et dernier jour (13 juillet2018) du Forum national de la diaspora, le président du Faso, Roch Kaboré, s’est entretenu avec les participants dans un style dialogue direct, sans autre forme de protocole, comme l’a, lui-même, souhaité. Occasion pour les Burkinabè de la diaspora de soulever des préoccupations de plusieurs ordres, liées non seulement à la vie de leur patrie, mais également à leurs conditions à l’extérieur.

Trois heures d’échanges sur des questions touchant plusieurs secteurs de la vie nationale et de la communauté burkinabè à l’extérieur.
Les préoccupations des Burkinabè de l’extérieur portent en grande partie sur la difficulté liée aux documents (le permis de séjour par exemple, reconnaissance de certains documents burkinabè par les autorités locales…). C’est dans ce souci qu’ils ont souhaité la création, l’encrage des représentations diplomatiques et consulats, selon les pays. Le président du Faso a aussi été sollicité dans ce sens pour renforcer la coopération avec certains pays qui abritent de fortes communautés burkinabè.
Dans le même ordre d’idées, des délégués ont exhorté le président à échanger avec certains de ses homologues de la sous-région afin de mettre fin aux tracasseries qui ont pion sur certains axes des pays de la sous-région.

Dans un autre registre, ils ont plaidé pour des facilités dans la création d’entreprises et les modalités d’investissements au Burkina.
Les interventions n’ont pas été que des préoccupations, il y a aussi eu des « propositions concrètes » et suggestions. C’est dans cette dynamique qu’a été proposée la mise en place d’un Conseil mondial de la diaspora burkinabè qui va faire office de conseiller du président du Faso et du gouvernement sur les questions liées aux Burkinabè vivant hors du pays.

« Nous sommes environ, paraît-il, dix millions à l’étranger. Si chaque Burkinabè à l’étranger cotise 1 000 francs par an, c’est-à-dire moins de 100 francs par mois, ça fait dix milliards. Cette somme peut construire deux à trois barrages par an et en dix ans, on n’aura plus faim au Burkina Faso. Ça, ce sont des actes concrets et on pourra parler des barrages de la diaspora », propose une participante.

Toutes ces préoccupations ont trouvé réponses auprès du président Kaboré, ‘’en toute franchise et fraternité’’. C’est pourquoi a-t-il prôné les bases d’un bon départ de la part de chacun, avec à l’esprit que les hommes passent, la nation demeure.
Tout en présentant la situation nationale à ses compatriotes, notamment sur le plan sécuritaire, et les défis qui s’imposent à chaque Burkinabè, le président du Faso a invité ses compatriotes de l’extérieur à l’unité (le constat étant que dans certains pays de résidence, la communauté burkinabè est disloquée du fait des querelles de leadership). Une situation qui ne rend pas service, non seulement à ces Burkinabè, mais également à leur patrie.

Selon le président du Faso, une des questions fondamentales, c’est aussi comment faire en sorte (tout en n’éludant pas les aspirations légitimes des travailleurs), de ne pas non plus aller à l’autre extrémité qui va, finalement, étouffer les progrès économiques du pays.
Il faut donc, de part et d’autre, une vision. « On ne peut pas partager plus que ce que nous produisons. Si nous voulons partager, il faut d’abord travailler. Si nous travaillons et que nous dégageons des ressources supplémentaires, nous pouvons nous asseoir maintenant pour se partager ce qu’on peut partager », a globalement abordé le président Roch Kaboré.

Les échanges ont en outre servi de tribune au président du Faso pour annoncer que la vision du gouvernement, c’est de mettre en place une Politique nationale de la diaspora. C’est aussi le mérite de cette assise sur « la contribution des Burkinabè de l’extérieur à la construction nationale ». Ce référentiel va permettre, selon Roch Kaboré, d’éviter les balbutiements et les pertes de temps dans la promotion et la participation de la diaspora au développement du Burkina.

Le vote des Burkinabè de l’extérieur dès les échéances de 2020 sera une réalité, a réaffirmé Roch Kaboré.

O.L
Lefaso.net

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