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Vie politique nationale : Le Faso Autrement renforce les capacités de ses « lieutenants »

Publié le jeudi 12 juillet 2018 à 23h25min

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Vie politique nationale : Le Faso Autrement renforce les capacités de ses « lieutenants »

Le parti de Dr Ablassé Ouédraogo, Le Faso Autrement, sonne la mobilisation de ses cadres, ce week-end à Ouagadougou, autour de ses premières Universités d’été. Pour cette journée capitale, la jeunesse et les femmes seront à l’honneur.

« Ensemble, restaurons la confiance et l’espoir pour rebâtir le Burkina Faso autrement ». C’est autour de ce thème central que plus de 500 participants, venus de l’ensemble du territoire, se réuniront au centre Cardinal-Paul-Zoungrana dans le cadre de ces premières Universités du parti. Selon le premier responsable du parti, le choix de ce thème se justifie par le fait qu’après la transition, « les gens pensaient que les choses allaient être sur le bon chemin. Malheureusement, les aspirations des populations n’ont pas pu être remplies, si fait que les gens sont découragés, ils n’y croient plus ». Pour construire un autre Burkina, poursuit-il, il faut s’armer d’espoir, se redonner confiance. D’où la nécessité de miser sur les femmes et les jeunes, en faisant en sorte qu’ils aient confiance en eux-mêmes.

Les participants seront outillés à travers deux communications. La première, intitulée « Le leadership au féminin : capacité d’influence positive » sera animée par Isabelle Zongo, consultante, formatrice en techniques de communication et management des équipes, par ailleurs fondatrice de l’EFEC (Ecole de formation et d’études commerciales). Derrière ce thème, justifie le président du parti, c’est de donner confiance aux femmes, en leur montrant qu’elles peuvent assumer le leadership.

La deuxième communication, « Jeunesse burkinabè : engagement politique et conscience politique », sera dispensée par le chargé de programme du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), ancien président de la Commission des affaires sociales et du développement durable (CASDD) du Conseil national de la transition (CNT).
Par ce thème, les responsables du parti entendent expliquer aux jeunes qu’engagement politique est différent de conscience politique. Pour être engagé en politique, il faut de la conviction ; quand on a de la conviction, on a une vision avec des objectifs, disent-ils. Il s’agit de faire des femmes et des jeunes, des chevaux de bataille du parti pour la conquête du pouvoir.

Au-delà de ce renforcement de capacités de ces franges sociales, femmes et jeunes, ce rendez-vous sera aussi mis à profit pour revisiter les six années de vie et d’expériences du parti (les dirigeants du parti estimant que la faiblesse au niveau des partis, c’est la capacité des dirigeants et des animateurs). « Il faut donc travailler à renforcer les capacités, si on veut que les partis puissent jouer leur rôle avec capacités et responsabilité.
Si on renforce les capacités des militants et responsables, cela va renforcer la démocratie elle-même, parce que les gens ne seront pas là seulement comme des exécutants, ils vont réfléchir dans la mise en œuvre du programme du parti », confie-t-on.

Le parti se réjouit de noter qu’aux dernières élections législatives, le candidat le plus jeune de tout le Burkina soit venu de ses rangs, Boris Ouédraogo, actuellement étudiant à Casablanca (Maroc). Le Faso Autrement aurait également rempli le quota-genre sur toute l’étendue du territoire.
En plus d’avoir sa première vice-présidence occupée par une femme, Mariam Ouédraogo, économiste, le parti a également fait une place de choix à la femme sous la transition à travers le Conseil national de la transition et le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (Nicole Zan).

En marge de ces deux communications, le parti aura des échanges en vue de valider sa stratégie de mobilisation dans la perspective des prochaines échéances électorales.
Une des articulations-phares de ces premières Universités d’été sera la collecte de sang. « Un litre de sang récolté permet de sauver une vie », justifie Dr Ouédraogo, qui lance un appel à l’ensemble des Burkinabè à cette opération de solidarité en cette période de paludisme.

Fort d’un élu national (député), de 87 conseillers municipaux et la mairie de Sapouy (dans le Ziro) sous son contrôle, le Faso autrement se classe parmi les dix premiers partis politiques du Burkina.
« La force du parti, c’est de dire la vérité. Nous n’avons pas d’argent. (...). Nous voulons confirmer que nous avons toujours tort d’avoir raison très tôt », selon l’ancien patron de la diplomatie burkinabè, Dr Ablassé Ouédraogo.

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