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Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

Publié le mardi 10 juillet 2018 à 21h00min

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Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a procédé à la réception officielle d’infrastructures de communication numérique, ce mardi 10 juillet 2018 à Ouagadougou. Cette cérémonie entre dans le cadre du Programme régional d’infrastructures de communication en Afrique de l’ouest - Projet du Burkina Faso (PRICAO-BF), financé par la Banque mondiale.

« Le Burkina Faso est désormais outillé pour rattraper le retard pris par rapport aux pays côtiers de la sous-région », a annoncé le directeur des opérations de la Banque mondiale, Pierre Laporte, au cours de la cérémonie de la réception officielle des infrastructures de communication numérique. C’est une action qui entre dans le cadre du Programme régional d’infrastructures de communication en Afrique de l’ouest - Projet du Burkina Faso (PRICAO-BF), financé par la Banque mondiale sous forme de don, à un coût de 11,5 milliards de francs CFA.

Selon le directeur général des infrastructures de communications électroniques, Galiam Ouédraogo, ce programme qui est entré en vigueur le 22 décembre 2011, a pour objectif de connecter le Burkina Faso au même titre que les autres pays de l’Afrique de l’Ouest. « Pour ce faire, le programme a été organisé en trois composantes : l’amélioration de la connectivité, la création d’un environnement propice pour la connectivité et la gestion de projet », a-t-il indiqué.

Les avantages du PRICAO-BF

À en croire Pierre Laporte, ce programme a permis des avancées concrètes dans le secteur du numérique au Burkina Faso. En ce qui concerne les infrastructures, il a cité : le Point d’atterrissement virtuel (PAV), qui permet d’apporter de la capacité internationale depuis les câbles sous-marins jusqu’à Ouagadougou ; une liaison en fibre optique de plus 300 kilomètres depuis Ouagadougou jusqu’à la frontière du Ghana en passant par Manga et Pô, avec une bretelle vers Bagrépôle ; le point d’échange internet pour améliorer et faciliter les échanges de trafic internet locaux et l’accès au contenu local.

Avec ces infrastructures réceptionnées, la connectivité nationale, régionale et internationale va connaître une amélioration sur les coûts au profit des utilisateurs. Selon les techniciens, ce programme va contribuer à la modernisation de l’administration publique et améliorer l’efficacité et la compétitivité du secteur privé.

Les TIC au cœur des défis de la mondialisation

« La qualité et la stabilité des services de communication électroniques sont fréquemment décriées par les consommateurs », a constaté le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. Et d’ajouter que cela ne peut pas perdurer, car « cela n’est pas tolérable par le gouvernement ».

De nos jours, les Technologies de l’information et de la communication (TIC) sont au cœur de la compétitivité des économies nationales, dans ce contexte mondialisé, a déclaré le chef du gouvernement. « L’accès aux TIC relèvent maintenant de la question de droit comme ceux à l’eau potable, au logement et à l’électricité », précise-t-il.

Ainsi, le Burkina Faso ne compte pas être en marge de cette compétitivité. L’une des grandes réalisations du PRICAO-BF est la mise en place du Point d’atterrissement virtuel (PAV) de Ouagadougou qui prend en compte deux éléments clés : l’acquisition, l’installation et la configuration d’équipements d’accès et de gestion de la bande passante internationale ; l’approvisionnement sous forme d’IRU (droit d’utilisation irrévocable) d’une capacité de bande passante internationale.
C’est une acquisition de 5 gigabits par seconde (GBps) de capacité internationale qui a été réceptionnée au cours de cette cérémonie.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 juillet 2018 à 06:47, par NGOKU En réponse à : Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

    Bonjour, c’est une très belle initiative. LeFaso.net ne nous dit pas en détails comment nous utilsateurs finaux allons utiliser cette infrastructure ? J’espere egalement que toutes les précautions ont été prises pour qu’on nous chante pas le refrain de la SONABEL.

  • Le 11 juillet 2018 à 08:15, par Réflexes de mendiants En réponse à : Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

    .
    « La qualité et la stabilité des services de communication électroniques sont fréquemment décriées par les consommateurs », et « cela n’est pas tolérable par le gouvernement », dixit .le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. Mais ce gouvernement attend qu’un don soit fait (un don gratuit, vraiment gratuit ? Qui donne cadeau ?) pour que ça change ! Ce sont des réflexes de mendiants !!! Qu’a fait ce gouvernement depuis deux ans au pouvoir pour que "ce qui n’est pas tolérable" change ?

  • Le 11 juillet 2018 à 08:19, par Maria de Ziniaré. En réponse à : Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

    Bravo pour cet investissement qui permet au Burkina d’améliorer sa bande passante vers l’internationale. On nous parle de 5 gibabit/seconde additionnels mais on ne nous dit pas ce dont le Burkina disposait avant cette inauguration ce qui aurait permis de voir l’importance de l’évolution. Que représente les 5 gibabit/seconde en terme d’augmentation ? 5% 10% .....etc pas de réponse dans la communication qui à mon humble avis n’est pas très professionnelle.

  • Le 11 juillet 2018 à 08:56, par Christopheur En réponse à : Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

    Excellent projet.Vivement que les utilisateurs sentent cette amélioration de la qualité de la connectivité.

  • Le 11 juillet 2018 à 09:08, par Jean Marie Tapsoba En réponse à : Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

    Il faut avoir à l’œil les opérateurs de téléphonie mobile car après tout c’est à eux que ça profite en premier ressort. La banque mondiale investit pour le bien être des burkinabé et non au profit d’entreprises sans foi ni loi qui vont en profiter pour spolier le peuple.
    Peut etre que je déconne.

  • Le 11 juillet 2018 à 09:15, par Oumar Dembele En réponse à : Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

    Un projet de 50Gb qui passe a 5Gb, quelle honte. Que de détournement sur le projet. Espérons que de vrais journalistes vont enquêter et publier les dessous macabre de ce deal foireux. Ce pays est très mal parti, partie pour une perte totale

  • Le 11 juillet 2018 à 09:23, par Juste En réponse à : Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

    L’état devait justement connecter par des liaisons haut débit le pays a tous les pays voisins pour faciliter la connection aux ressources continentales sous marines au lieu de permettre que des opérateurs le fassent. Les opérateurs devaient plutôt louer de la bande passante pour sortir du pays au lieu de poser leurs liaisons qui peuvent tomber dans de mauvaises mains aujourd’hui des pays peuvent nous faire du chantage parce qu’ils tiennent les leviers de nos communications. C’est du domaine de la souveraineté nationale ; vous ne pouvez pas confier vos communications à des étrangers et vous asseoir parler d’indépendance et de développement. Savez vous ce que des pays comme le Maroc gagnent rien que dans le transit de trafic ? Notre état est maintenant obligé de poser des liaisons pour compléter le déficit de bande passant parce que les opérateurs ne vont pas là où la rentabilité n’est pas évidente alors que le besoin de communication peut être là. Dans les pays où le patriotisme fait partie des valeurs fondamentales, on ne donne pas la majorité des actions de l’opérateur historique à un privé étranger à cause du risque d’insécurité et de l’aliénation qui peuvent suivre. Au Burkina c’est un autre monde pourvu que les tenants du pouvoir dorment Tranquilos. Donc vendez tout on s’en fout. Les générations futures vont se débrouiller. C’est cette manière de voir qui nous fait courir vers la catastrophe. La limite entre business et apatridie est très mince au Burkina.

  • Le 11 juillet 2018 à 10:32, par Sawadogo Adam En réponse à : Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

    Les journalistes ne faisant pas leur boulot Les journalistes ne faisant pas leur boulot

  • Le 11 juillet 2018 à 11:50, par Ka En réponse à : Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

    Bravo, voilà une bonne initiative pour l’avenir des consommateurs d’internet : Surtout nous autres qui sont en dehors du centre-ville. Jusqu’à présent ceux qui sont dans les villes souffrent moins en connectant. Mais en dehors des villes, à chaque fois qu’on veut se connecter on n’a le cœur qui bat presque aussi rapidement que les datas s’écoulent. Alors les vidéos, les heures de recherches sur internet, les cours en ligne, etc. On oublie tout ça ! Et je demande aux décideurs de notre pays d’aller encore plus loin, vu que le Burkina commence à s’ouvrir grandement au monde, et l’internet a grande échelle constituera une énorme ouverture encore à notre pays sur le reste du monde, et qui demeure un outil incontournable pour le développement de l’économie numérique mais aussi un important instrument de participation de la société civile au débat politique, comme les forums sur le site de Lefaso.net. Grâce à l’internet, il devient désormais possible et facile d’exprimer ses opinions sur n’importe quel sujet tout en touchant un public très large, voire mondial.

    Oui à l’augmentation des gigabits, mais l’engouement que suscite cet élixir d’information est en train d’être plombé par son coût, assez élevé sur certaines zones du pays, dont sa facture dépasse le coût d’un gain mensuel d’un instituteur. Réjouissons-nous pour l’augmentation de ces gigabits, mais que plusieurs utilisateurs qui ne savent pas, sachent que 7 connexions sur 10 en Afrique transitent par l’Europe ou les Etats-Unis selon l’Union Internationale des Télécommunications, presque 10 sur 10 au Maroc selon l’opérateur Maroc Télécom. En clair, consulter une page internet à partir d’un pays africain suppose la plupart du temps une connexion via le satellite ou le câble sous-marin pour accéder à l’information requise et cela nous coûte sans qu’on le sache, surtout à notre Afrique riche, mais rendu pauvre par ses dirigeants.

    Pourquoi je confirme que ces transferts d’informations d’internet coûte à l’Afrique : Contrairement à ce que nous croyons que tout est gratuit, le processus est le même pour l’échange de contenus locaux ! L’exemple est qu’un membre de l’Atelier des Média qui écrit de Ouagadougou à un autre internaute, Ouagalais lui aussi, mais n’ayant pas le même fournisseur d’accès peut-il imaginer que son mail passe par les Etats-Unis ou l’Europe ? Un voyage facturé au final 300 millions de dollars par an à l’Afrique et qui pompe les portefeuilles des consommateurs. C’est pourquoi je dis très souvent qu’à cause du retard causé par nos dirigeants de pacotille depuis nos indépendances, l’Afrique est toujours à la remorque des pays les plus développés, et ce remorquage nous ruine à petit feu.

  • Le 11 juillet 2018 à 17:23, par Bazie Emmanuel En réponse à : Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

    Je félicite Mme le Ministre charge de l’Economie Numérique ainsi que son équipe. En effet depuis sa nomination, elle a fait preuve de dévouement de détermination et combativité dans la mise en œuvre de son cahier de charge. Le Backbone national fibre optique est en cours de réalisation et voilà qu’elle inaugure l’autoroute internationale en terme de fluidité et aussi et surtout le grand débit sécurisé de la connexion internet. Nous avons de nombreux actes ou services qui sont en ligne (dépôts des concours, déclaration et payement des impôts, consultation de l’évolution de la carrière de chaque agent de la fonction publique…). Nous sommes convaincus que biens d’autres services suivrons avec le g-cloud. Economie numérique= gain en temps, réduction de la mobilité d’où absence de frais de transport et de risque d’accidents, réduction de la corruption car il n’y a pas de contact direct avec les agents pour certains services. Avec l’économie numérique c’est le développement dural assuré pour note pays. Beaucoup de santé et plein succès dans vos missions futures.

  • Le 12 juillet 2018 à 10:08, par HUG En réponse à : Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

    Tant que cela contribuera à améliorer les conditions de travail des uns et des autres c’est une bonne chose.

  • Le 26 octobre 2018 à 10:23, par Consta En réponse à : Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

    5Go, c’est bien,mais constater d’abord l’état déplorable des sites internets des sociétés d’État et d’autres sociétés privées,que dire de cela ?manque d’informations sur le Site, informations trop brèves.Et pour finir numéro de téléphone,il donne tout simplement leur numéro de téléphone, même sil ya la présence de email souvent, le email que tu as envoyé reste sans réponse. Pire encore les sites internets sont inexistants ou fonctionne certains jours et d’autres jours non.

  • Le 14 octobre 2019 à 09:31, par Ibrahima Abdoulaye KONE En réponse à : Communication numérique au Burkina : La bande passante de l’Internet augmentera bientôt de 5 gigabits

    Initiative salutaire ; en mettant en place cette infrastructure de point d’atterrissement virtuel (PAV), les autorités burkinabés montrent tout leur volonté et engagement à démocratisé l’accès à l’Internet à moindre coût par les populations du Burkina Faso. Mon pays le Mali est dans la même situation avec une position sans littoral ; toute chose qui renchéri le coût de la connectivité. J’ose espérer que cette initiative du Burkina inspirera les autorités maliennes à faire de même de manière que toute notre sous-région soit connecté dans son ensemble.

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