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Rassemblement pour la démocratie et le socialisme : Des responsables du parti accusent le président de mauvaise gestion

Publié le jeudi 5 juillet 2018 à 20h36min

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Rassemblement pour la démocratie et le socialisme : Des responsables du parti accusent le président de mauvaise gestion

Des responsables du Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS) ont dénoncé, dans la soirée de ce jeudi, 5 juillet 2018 à Ouagadougou, une gestion du parti « aux antipodes des règles démocratiques » par le président, François Ouédraogo. Tout en prenant l’opinion publique à témoin, les animateurs de la conférence de presse ont lancé un appel au président à revenir à la raison pour préserver l’unité du parti.

« L’ostracisme systématique qui frappe plusieurs membres du Secrétariat Exécutif National (SEN) et cela en violation flagrante des textes du parti ; la gestion cavalière et autocratique du parti orchestrée par un noyau composé du Président et de ses trois vice-présidents avec l’accaparement des rôles dévolus aux autres membres du SEN et cela, dans un climat délétère où tout débat est proscrit ; la gestion opaque des biens et de la trésorerie du parti ; la non-tenue des instances du parti conformément aux textes de celui-ci » sont des charges énumérées contre le président du parti, François Ouédraogo.

En outre, poursuivent les conférenciers, le président du parti et son « fidèle noyau » tentent actuellement de saborder le RDS dans un nouveau regroupement (UDP ou CFP) de quatre partis et ce, sans débats au sein du parti. « Donc, sans l’avis des sections importantes, notamment celles du Sanmatenga et du Soum qui regroupent 157/163 conseillers municipaux du parti. Le président n’a obtenu aucun conseiller dans son propre village à Yako et aucun conseiller non plus dans son quartier résidentiel à Ouagadougou.

Pour la vice-présidente, Yvette Dembélé, représentant le parti au gouvernement au poste de secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Femme de la Solidarité nationale et de la Famille, chargée des Affaires sociales, des personnes vivant avec un Handicap et de la Lutte contre l’Exclusion, c’est l’incapacité notoire de présenter des candidatures dans sa province de base qu’est les Banwa et sa quête de poste vaille que vaille qui nous est donné à voir », ont-ils affirmé dans leur déclaration liminaire.

Des responsables du parti venus de province

Ils indiquent également que l’idée de la fusion du parti avec trois autres a pourtant été majoritairement rejetée.
« Le premier vice-président du parti, M. SAWADOGO Tangandé Boureima officiellement démissionné le 22 mars 2018 pendant qu’il continue de représenter le parti à des rencontres de haut niveau notamment la mission des partis parlementaires à Copenhague au Danemark du 12 au 19 mai 2018 », lit-on dans la déclaration.

A en croire ces responsables, c’est fort de cette situation, et dans un souci de préservation de l’unité du parti, que cette sortie publique est organisée. Il ne s’agit pas d’une scission du parti, mais plutôt pour amener le président à se ressaisir par rapport à ses actes qui ont engendré le malaise au sein du parti. « Nous lui avons adressé une lettre le 13 juin 2018 ; et à notre surprise, c’est par des sanctions qu’il nous répond : suspension et avertissements », déplorent-ils avant de se convaincre que ces sanctions sont nulles et de nuls effets.

S’adossant aux textes fondateurs du parti, ils indiquent que le président François Ouédraogo ne représente pas les organes habilités à prendre la sanction et qu’il y ressort également que « personne ne peut être sanctionnée sans au préalable être entendue ».

Le secrétaire général, Karim Ouédraogo(au micro) avec à sa droite, le maire de la commune de Pensa, Souleymane Zabré et le responsable à la communication du parti.

C’est dans l’espoir que la sérénité revienne au parti, que les animateurs de la conférence ont informé et annoncé leur participation à un Conseil national convoqué pour le samedi, 7 juillet 2018 à Ouagadougou par le président François Ouédraogo. « Nous allons participer à ce Conseil, bien qu’il soit illégalement convoqué, car ne respectant ni les textes du parti qui fixent un délai d’un mois entre la convocation et la tenue du Conseil, ni inviter tous les membres statutaires du parti », tempèrent-ils, regrettant également que tous n’aient pas reçu l’information par rapport à la tenue de cette instance.

Pour rappel, le RDS est un parti politique crée en 2009 suite à la crise au PDP/PS, consécutive à la disparition de professeur Joseph Ki-Zerbo. Selon les animateurs de la conférence, le RDS fait partie des dix premiers partis du Burkina avec un siège de député et 163 conseillers municipaux engrangés à l’issue des municipales de 2016.

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 juillet 2018 à 01:45, par Sidsida En réponse à : Rassemblement pour la démocratie et le socialisme : Des responsables du parti accusent le président de mauvaise gestion

    S’il est vrai qu’un parti politique se cree pour conquerir le pouvoir d’Etat, il serait contradictoire a ce principe qu’un President de parti tourne le dos a plus de 90% de ces conseillers municipaux ou de ces representants locaux elus.
    Dans le cas present et au regard de ce qui est relate dans le journal le Faso.net, il est certain que si le president du parti ne fait pas droit a la requette de ces leaders representant 163 conseillers municipaux de son parti, il risque a l’avenir d’être le President d’une coquille vide.
    Le leadership nous impose une certaine humilite et un certain courage. C’est cette humilite qui nous permet de gerer le groupe dans un cadre associatif, politique ou democratique.
    Cette humilite nous impose de demander ou de requerir l’avis des autres membres du groupe a travers les organes du parti avant d’agir en leurs noms comme l’exige tout reglement interieur.
    Si cette demarche n’est pas suivie, les meme causes produisent toujours les meme effets c’est a dire que nous seront toujours en train de creer et de recreer des partis politiques pour nos seuls interets et ca c’est vraiment domage, honteux et regrettable apres une inssurection populaire.

  • Le 6 juillet 2018 à 09:40, par TOUDOU En réponse à : Rassemblement pour la démocratie et le socialisme : Des responsables du parti accusent le président de mauvaise gestion

    Le vrai problème est ailleurs. Ces gens sont instrumentalisés par le Dima du Boussouma. C’est lui qui est le véritable patron du parti ( c’est lui leur seul député). Il veut nommer son type au poste de ministre qui revient au RDS à la place de Mme Dembélé.C’est tout ! Comme on parle de remaniement, ils créent une crise pour faire sauter le Président, prendre sa place et désigner un des leurs comme ministres. C’est le sort réservé à tous les partis qui vont se vendre pour un poste.La bagarre pour la distribution du poste vous affaiblit.Regardez ce qui se passe à l’Unir. Sans compter que le MPP fait tout pour affaiblir ses alliés pour qu’ils ne soient pas une menace pour lui.

  • Le 6 juillet 2018 à 14:49, par Somda Der Stephane En réponse à : Rassemblement pour la démocratie et le socialisme : Des responsables du parti accusent le président de mauvaise gestion

    Mais Toudou, il faut respecter au moins les autres. Comment vous pensez toujours que les autres sont incapables de réflexion et doivent toujours être instrumentalisés dans la vie ?
    Il faut lire ce qu’ils ont dit et voir si c’est vrai ou pas au lieu de voir ailleurs sans preuves pour divertir. Et même si cela était, c’est de bonne guerre puisque nous sommes en politique et à suivre les conférenciers, ils représentent la partie utile du parti avec et un député et la quasi-totalité des conseillers et maires donc logiquement les bosseurs doivent être respectés et assurer puisque les partis se créent pour des résultats. Le président actuel est peut-être légal mais pas légitime. De même que la dame qui est au gouvernement que personne presque ne connaît que c’est la représentante du RDS ? Ils semblent avoir raison de se battre pour restaurer la légitimité. Si j’étais le président, je démissionnerai pour éviter une honte certaine.

  • Le 6 juillet 2018 à 17:19, par OUI En réponse à : Rassemblement pour la démocratie et le socialisme : Des responsables du parti accusent le président de mauvaise gestion

    Au regard des différents scores obtenus par le parti et la répartition de ce score, il serait très difficile de nous convaincre que cette bataille ou cette mésentente serait liée à des postes ministériels dans la mesure où le nombre moyen de députés indispensable à l’obtention du portefeuille ministériel est de deux députés même si cette approche ne constitue pas une regle.
    La conférence de presse a dénoncé des faits vérifiables et relatifs à la gestion du parti et ce sont ces faits qui semblent être la cause de la mésentente ou de la discorde.
    Un remède très simple à ce dysfonctionnement serait de trouver l’équilibre et sans même que l’on soit un expert.
    Quand on se réfère à la géopolitique actuelle, on constate qu’il n’est pas de l’intérêt d’un grand parti comme le MPP de détruire ces allies dans la mesure où ces petits partis favorisent la dispersion des voix des adversaires de la mouvance présidentielle d’une part et d’autre part, ces petits partis de la mouvance se positionnent pour obtenir le siège de député qui échappe aux grands partis du fait du mode de scrutin au fort reste. Donc, je ne suis pas convaincu scientifiquement que le MPP prendrait ce risque inutil.
    Je pense que le meilleur défi a releve pour le RDS est celui de son implantation afin de gagner des batailles électorales et ce défi ne serait jamais atteint si les personnes qu’il faut ne sont pas aux différentes positions qu’il faut. Une simple observation du diagramme de l’évolution du parti nous permet d’affirmer que des personnes ne sont pas aux positions qu’il faut et aussi que certaines positions sont occupees par des personnes qui ne devaient pas les occuper. En terme très simple, après avoir défini l’idéologie socialiste du parti, le projet de société et le programme du gouvernement, il faut permettre à ceux qui peuvent faire le travail sur le terrain de le faire en les mettant dans les instances du parti et en les associant dans le processus de prise de décision.

  • Le 6 juillet 2018 à 21:54, par molotov En réponse à : Rassemblement pour la démocratie et le socialisme : Des responsables du parti accusent le président de mauvaise gestion

    Et c’est reparti pour le combat des entrepreneurs politiques...
    Il faut vraiment légiférer sur la kyrielle de parti et partillons politiques qui pollue et infecte la faune politique du Pays.Il n’ya vraiment 200 programmes politiques pour sortit le pays de l’ornière. Trois(03) grands partis ça suffit largement pour donner EE ma lisibilité claire à l’offre poli..Sinon ces sempiternelles gueguerres et ces marchandages d’épiciers qui tiennent lieu de stratégie politiques ne nous mèneront nulle part que dans le gouffre.
    Vraiment !!!!
    #MOLOTOV

  • Le 6 juillet 2018 à 23:13, par tiibo En réponse à : Rassemblement pour la démocratie et le socialisme : Des responsables du parti accusent le président de mauvaise gestion

    Vivement ke le projet de constitution en vue prévoit par un article la limitation stricte des partis politiques dans notre pays. Sankara etait seul et le restera mais voyez combien de partis sankaristes il ya au Burkina (indenombrable). Moi je vous le dis en vérité si un tel article n’est pas prévu au Burkina sachez que les crocs-morts,les fossoyeurs et même les morts eux mêmes sortiront des tombes pour créer des partis politiques pour briguer la magistrature suprême.Honte a tous ces partis politiques qui ont pour seul bord politique celui de leur tube digestif et ki n’apporte rien a la vie politique. Vivema une révolution et abbat la démocratie au Burkina Faso sinon changer encore le nom du pays et tout ce ki va avec. La patrie ou la mort nous vaincrons.

  • Le 7 juillet 2018 à 02:08, par juste une opinion En réponse à : Rassemblement pour la démocratie et le socialisme : Des responsables du parti accusent le président de mauvaise gestion

    Chaque personne a le droit d’avoir une opinion et aussi exprimer ses opinions dans les limites prevues par la loi.
    Cette opinion peut etre politique, economique, sociale, culturelle ou religieuse.ect....
    Chaque opinion peut s’exercer dans un cadre formel ou institutionel.
    Si nous acceptons ce postulat de la diversite des opinions ou de la pluralite des opinions nous devons admettre que dans chaque societe il peut y a avoir autant d’opinions politiques qu’il ya de personnes, autant de manieres de faire politique qu’il ya de personnes et autant de savoir faire politique qu’il ya de personnes car nulle ne peut etre contraint d’avoir une telle opinion.
    Nous pouvons donc dire que dans une societe, il peut y avoir autant de partis politiques qu’il ya de personnes dans la mesure ou un parti se caracterise par ce qu’il propose a la societe.
    Limiter le nombre de partis politiques est legal certe mais peut avoir des effets discriminatoires car pourquoi doit on dire que mon projet de societe ne doit pas etre propose et que les autres projets de societe peuvent etre proposes a la population pour choix lors d’elections.
    Dans notre pays, meme en retenant un critere objectif comme le suffrage on fait soit un jugement de valeur ou une discrimination.
    En effet, si nous disons qu’un tel parti qui a eu tel suffrage a ete retenu comme parti politique cela voudrait implicitement dire que son ideologie, son projet de societe ne doivent plus change car si ce parti venait a changer d’ideologie on pourrait dire que ce n’est plus le meme parti prealablement retenu et ayant obtenu tel suffrage.
    Ce qui est contraire a la nature humane fait de sentiments, d’humeurs, d’emotions et de besoin de changement.
    Moi je pense que chacun doit etre libre de creer son parti et les lois de la selection eleminera les partis non desires.
    Dans aucune bonne democratie vous verrez une limitation des partis politiques car les limiter c’est aussi limiter Les idees.

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