Instituée en 1994 sous l’impulsion du Centre africain de la formation et de la recherche administrative pour le développement (CAFRAD), la Journée africaine de l’administration et de la fonction publique offre une occasion pour magnifier le rôle de la fonction publique dans le processus de développement national. Moment de réflexion introspective sur le rôle et la place de l’administration dans le processus de développement, ce cadre rend également hommage aux agents de la fonction publique qui consentent, chaque jour, des efforts pour promouvoir une administration publique performante.

Représentant le ministre en charge de la Fonction publique, la secrétaire générale de la région du Centre-Sud, Clarisse Bayala/ Kambiré, a souligné que le thème de la présente journée interpelle tous les acteurs de la fonction publique, sur la nécessité d’adopter de nouvelles approches de processus et de programmes.
L’objectif, selon elle, étant d’introduire un véritable changement aux niveaux organisationnel, opérationnel et comportemental, pour une prestation de services axée sur la satisfaction de l’usager et du citoyen en tenant compte des exigences de l’évolution économique et sociale.

Enseigner les valeurs de bonne gouvernance aux hommes de média

L’objectif de cette journée étant de sensibiliser les agents de l’administration publique, la Journée africaine de l’administration et de la fonction publique a été ponctuée par deux activités, dont une formation à l’endroit des hommes de média et une émission d’antenne directe sur la Radiodiffusion du Burkina, sur les grands dossiers du ministère en charge de la Fonction publique.
« Cette journée consiste à mener la réflexion autour de la problématique de l’amélioration de la qualité du service public pour le citoyen et nous avons jugé nécessaire d’outiller les hommes de média pour qu’ils soient, à leur tour, des relais auprès du public », a noté le secrétaire permanent de la modernisation et de la bonne gouvernance, Jacques Sosthène Dingara.

À ce sujet, le secrétaire permanent de la modernisation et de la bonne gouvernance a livré une communication sur la Stratégie nationale de promotion et de bonne gouvernance 2018-2027 (SNPG). S’inscrivant essentiellement dans une approche du « faire-faire », la SNPG, selon Jacques Sosthène Dingara, donne les grandes orientations, les règles et les principes de bonne gouvernance à respecter et à promouvoir par les acteurs étatiques et non-étatiques dans la mise en œuvre des actions de développement.
La SNPG est axée sur quatre points que sont : la promotion de la primauté du droit, la promotion de la transparence et de la responsabilité, le renforcement de la participation et de l’équité, et enfin la lutte contre la corruption et la promotion d’une culture d’efficacité dans la gestion des affaires publiques.

Dans la même veine, Anselme Somda, le chef de programme du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), a échangé avec les journalistes sur la notion de bonne gouvernance. Rappelant les principes de la bonne gouvernance administrative, le chef de programme du CGD a souligné que ce concept est bâti sur les principes de primauté du droit, la transparence, la redevabilité, la participation, l’efficacité et l’efficience.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net