Le vendredi 18 mai dernier, le Premier ministre, Paul Kaba Thieba, avait officiellement inauguré le Laboratoire national de référence des Fièvres hémorragiques virales (LNR-FHV), au Centre Muraz de Bobo-Dioulasso. D’un coût de trois milliards de francs CFA, ce laboratoire est entièrement financé par l’Union européenne. Laboratoire mobile de niveau de sécurité biologique 3 (norme de référence mondiale en la matière), ce joyau technologique a pour principale mission de lutter contre les maladies à virus hémorragique.

Ainsi, l’acquisition de ces équipements biomédicaux permettra désormais au personnel du Centre Muraz et particulièrement du Laboratoire de référence, de remplir pleinement ses missions de diagnostic, de confirmation et d’alerte dans la lutte contre les virus de type 4 comme Ébola et l’agent pathogène de la dengue. Ce don est le fruit d’un partenariat entre la Banque mondiale et le ministère de la Santé à travers le Programme d’appui au développement sanitaire (PADS).Ce don comporte des équipements de pointe pour le diagnostic des germes les plus dangereux que sont les virus Ébola, le virus de lassa, celui du chikungunya, etc. Le coût du lot de matériel est estimé à environ 300 millions de francs CFA.

Ministre de la santé, Pr Nicolas Méda

Selon le ministre de la Santé, Nicolas Méda, le développement des capacités des laboratoires contribue à la lutte contre les maladies et à l’amélioration de la qualité des soins de santé au Burkina Faso. Au nom du peuple burkinabè et de son gouvernement, il a réitéré ses remerciements à l’endroit de la Banque mondiale pour son appui constant et inestimable dans la lutte contre la maladie, pour l’amélioration de la qualité des soins et le renforcement du système de santé au Burkina Faso. Par ailleurs, il exhorte le Centre Muraz à faire un bon usage de ces équipements et l’encourage dans sa quête quotidienne de l’excellence pour l’accomplissement de sa mission de service public.

DG Centre Muraz, DR Hervé Hien

Pour le directeur général du Centre Muraz, Dr Hervé Hien, l’acquisition de ce matériel de la part de la Banque mondiale, à travers le PADS, est un « vrai soulagement » pour son institution, dans la lutte contre les épidémies. « Le Laboratoire national de référence des fièvres hémorragiques virales a, à sa charge, douze virus responsables de fièvres hémorragiques virales. Ce renforcement de plateau technique par l’acquisition de matériel de qualité permettra d’une part, de faire le diagnostic, la surveillance, la recherche et l’expertise au Burkina Faso et dans la sous-région sur ces maladies ; et d’autre part, de contribuer à réduire le risque de mort liée à une éventuelle épidémie au Burkina Faso », a laissé entendre le Dr Hervé Hien.

Ainsi, il a remercié tous les acteurs qui ont contribué pour rendre fonctionnel ce laboratoire, au grand bonheur de la population du Burkina Faso. Il rassure cependant, que ces matériels seront utilisés comme il se doit.

Romuald Dofini
Lefaso.net