M. Michel de Bonnecorse, qu’accompagnait l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Francis Blondet, a dit être venu s’entretenir avec Blaise Compaoré de la « situation de l’Afrique » au lendemain du Sommet de Syrte. Au menu des échanges entre les deux hommes des « sujets transversaux » également tels que la suppression des subventions accordées par les Etats occidentaux à leurs cotonculteurs.

Une position française réitérée par Jacques Chirac lors du dernier Sommet du G8 à Gleneagles que ses collègues n’ont malheureusement pas suivie. De Bonnecorse et Compaoré ont aussi fait l’état de la coopération franco-burkinabè ainsi que des crises au sein de l’espace CEDEAO.

La crise ivoiro-ivoirienne principalement à propos de laquelle la position de la France se résume en deux points : le maintien de la paix civile dans le pays et l’organisation le plus rapidement possible (c’est-à-dire dans les délais constitutionnels) d’élections régulières. L’entretien entre les deux hommes aura duré plus d’une heure d’horloge et s’est même terminé à « huis clos » (l’ambassadeur Blondet et le ministre d’Etat Youssouf Ouédraogo ont quitté la salle d’audience à un moment) preuve de la délicatesse de certains sujets abordés.

Aussitôt après cette audience-marathon, le président du Faso a reçu M. Olabissi Ogunjubi, candidat du Nigeria à la présidence de la BAD, venu solliciter le « soutien » du Burkina Faso pour la prochaine étape de cette élection prévue pour le mois de juillet. Un accord de principe du chef de l’Etat aurait sanctionné cette entrevue.

Boubakar SY
Siwaya