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Formation de 150 femmes dans le domaine agroalimentaire : La ministre de la Femme s’imprègne des réalités du terrain dans les Hauts-Bassins

Publié le mardi 26 juin 2018 à 12h27min

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Formation de 150 femmes dans le domaine agroalimentaire : La ministre de la Femme s’imprègne des réalités du terrain dans les Hauts-Bassins

La ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal, a effectué, les 22 et 23 juin 2018, une sortie terrain avec les médias dans le cadre de la formation de 150 femmes et jeunes filles en agroalimentaire et en gestion d’entreprise dans la région des Hauts-Bassins. L’objectif de cette visite avec les professionnels de médias était, d’une part, de toucher du doigt les réalités du terrain, et d’autre part, de contribuer à une meilleure visibilité des actions de création d’emplois au profit des femmes et des jeunes filles. Ces sorties ont concerné trois provinces de la région à savoir le Houet, le Kénédougou et le Tuy.

Dans la quête quotidienne de solutions face au chômage et au sous-emploi des jeunes et des femmes au Burkina Faso, le gouvernement a initié en novembre 2011, le Programme spécial de création d’emplois pour les Jeunes et les femmes (PSCE/JF). Son objectif global est de contribuer á réduire significativement le chômage et le sous-emploi des jeunes et des femmes tant en milieu urbain que rural.

Echanges avec les bénéficiaires de Houndé

Le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille est chargé de la mise en œuvre de la composante 4 dudit programme intitulée « Autonomisation des femmes » dont l’objectif est de promouvoir la création d’emplois au profit des femmes et des jeunes filles. C’est dans cette dynamique que le ministère mène une série de formations au profit de 300 femmes et jeunes filles dans le domaine agroalimentaire et en gestion d’entreprise.

Le département en charge de la Femme a bénéficié, à ce titre, d’une enveloppe financière de 225 millions de francs CFA qui devrait être utilisée pour la formation et l’équipement de ces femmes en technologie. « Compte tenu du budget restreint, nous ne pouvons pas faire ces formations sur toute l’étendue du territoire », a dit madame le ministre. C’est pourquoi, le ministère de la Femme a privilégié la région des Hauts-Bassins et celle du Plateau central.

Ministre de la femme

Dans l’optique d’assurer la visibilité de ces formations, le ministère a décidé de mettre à contribution les organes de presse. Cette activité s’inscrit dans l’axe 2 du plan de communication du PSCE/JF, intitulé « Visibilité des actions en faveur de l’autonomisation économique des femmes et des jeunes filles ».
Ainsi, trois centres de formation des trois provinces concernées (Houet, Kénédougou et Tuy) dans la région des Hauts-Bassins ont été visités par la délégation.

Visite aux femmes transformatrices du manioc a Orodara

La première étape a concerné la visite du Centre de formation des femmes bénéficiaires du Kénédougou, précisément à Orodara. La spécificité de la région du Kénédougou, c’est le manioc. Dans ce centre, ce sont 50 femmes issues de quatorze groupements féminins qui prennent part à la formation sur la transformation du manioc. En effet, ces femmes apprennent à transformer le manioc en « attiéké », en « tapioca », en « gari » et en « farine pour le placali ». Pélagie Coulibaly/Koutaba, présidente de l’Union des transformatrices du manioc du Kénédougou et formatrice, apprécie à sa juste valeur la visite de la ministre de la Femme.

Selon elle, cette visite permettra à la ministre de voir les réalités que les femmes vivent au Kénédougou surtout à Orodara, dans la transformation du manioc. Par ailleurs, elle a saisi cette même occasion pour soumettre leurs doléances à la première responsable du département en charge de la Femme, afin que des solutions puissent être trouvées. « Orodara est la commune qui produit beaucoup plus le manioc et les femmes sont les plus nombreuses dans sa transformation. Vous savez, l’attiéké est beaucoup consommé au Burkina et la ministre a promis de nous aider », a laissé entendre madame Coulibaly.

Madame CoulibalyKoutaba Pélagie

Pour Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal, le Kénédougou a été ciblé comme étant une zone productrice de manioc. C’est pourquoi, elle estime qu’il était bon de former ces femmes à la conservation et à la transformation du manioc, afin qu’elles puissent transformer leurs produits et en vivre également.

« Le Kénédougou produit beaucoup de manioc et il n’est pas pris en compte dans le programme du ministère de l’Agriculture par rapport à l’appui dans ce domaine. Nous allons faire un plaidoyer auprès de notre collègue du ministère de l’Agriculture, afin qu’on puisse offrir à ces femmes non seulement des moyens de pouvoir conserver leurs produits dans leur famille, mais de pouvoir en vivre », a-t-elle dit.

Visite aux femmes en formation dans la conservation des légumes a Bobo

Après le Kénédougou, cap est mis sur la province du Houet, à Bobo-Dioulasso précisément. La particularité de cette zone, ce sont les légumes. En effet, la transformation et la conservation des légumes restent un défi pour les femmes de la localité. C’est ainsi que le ministère a décidé de former 50 femmes afin qu’elles puissent aider, à leur tour, d’autres femmes de la commune de Bobo-Dioulasso à transformer et conserver leurs légumes pour pouvoir les vendre afin d’éviter les pertes. Après cette formation, les apprenantes pourront désormais transformer et conservation leurs légumes, notamment la tomate, pendant plus d’une année. Lire la suite

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Vos commentaires

  • Le 26 juin 2018 à 12:56, par DOUGAN En réponse à : Formation de 150 femmes dans le domaine agroalimentaire : La ministre de la Femme s’imprègne des réalités du terrain dans les Hauts-Bassins

    Il faudra créer une cellule pour suivre les femmes. Au besoin, les financer assez pour qu’elles puissent produire avoir assez de bénéfices pour pouvoir voler de leurs propres ailles.
    On se rappel ce programme de la banque mondiale piloté par le docteur DABIRE Rémis de l’INERA au temps forts de la guerre de Côte d’Ivoire. Des femmes de Bobo faisaient de l’atiéké qui n’avait rien a envié à celui de Côte d’Ivoire. Malheureusement elles n’avaient pas d’outils et de support ; aussi, elles n’ont pas été lancé.
    Qu’est ce qui nous coûte de faire la publicité de ces produits ?
    Merci Madame la ministre.

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