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40e anniversaire du Mouvement du 21 juin 1978 : Une conférence publique pour dresser le bilan de quatre décennies de lutte

Publié le vendredi 22 juin 2018 à 19h58min

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40e anniversaire du Mouvement du 21 juin 1978 : Une conférence publique pour dresser le bilan de quatre décennies de lutte

21 juin 1978- 21 juin 2018, voilà 40 ans qu’est né, au sein de la sous-section de l’Association des étudiants voltaïques en France (AEVF), un soulèvement qui se transformera en un mouvement d’émancipation dénommé « Mouvement du 21 juin (M21) ». Et de par ses idées promues, ce mouvement s’étendra par la suite à la majorité des étudiants organisés au sein de l’Union générale des étudiants voltaïques(UGEV). Quarante ans après le cheminement de cette lutte pour l’indépendance, les anciens membres et camarades ont organisé, ce jeudi 21 juin 2018 à Ouagadougou, une conférence publique pour célébrer le 40e anniversaire dudit mouvement.L’objectif de cette conférence a donc été de revenir sur l’histoire de la création du mouvement, sa place et son rôle dans la Révolution démocratique et populaire.

Dans le cadre de la célébration du 40e anniversaire du Mouvement du 21 juin 1978 (M21), crée par la sous-section de l’Association des étudiants burkinabè en France (AEVF), les anciens membres se sont rencontrés, ce jeudi 21 juin 2018 à Ouagadougou, pour rappeler les circonstances de la création du M21 et le rôle qu’il a joué dans l’histoire politique.

Faisant le pèlerinage de cette histoire, le Pr Basile Guissou, l’un des panélistes et anciens membres,a expliqué que le M21 s’est insurgé en son temps et sonné le rassemblement de la majorité des étudiants de l’AEVF, de l’Association des étudiants en Union soviétique (AEVUS), de l’Association des scolaires voltaïques de Dakar (ASV) et de l’Association des étudiants de Ouagadougou (AEVO), du Togo, du Niger.

Car, confie-t-il, la pratique du terrorisme intellectuel qui avait cours à cette époque, créait un climat de peur et de frayeur à la faveur d’une ligne de démarcation entre étudiants militants et étudiants non-militants. C’est dans ces circonstances que le M21 a donc été créé pour combattre ces pratiques et méthodes afin de procéder à la démocratisation, à la libération de la pensée, des consciences et des énergies physiques, morales et intellectuelles, a-t-il affirmé.

Rôle joué par le M21

« Et ce sont bien nos analyses dans le discours d’orientation politique qui a été adopté par le pouvoir révolutionnaire, ce qui a amené le Burkina Faso là où il est aujourd’hui », à en croire le panéliste Basile Guissou. Et Germaine Pitroipa, l’une des panélistes et également ancien membre du mouvement, d’ajouter que le M21 a été d’un apport théorique et politique important au sein du mouvement étudiant. « Sur le plan théorique, il s’appropria le concept et la vision de l’indépendance des États africains définie comme une indépendance politique, du fait de la rupture du lien colonial, d’où la définition de l’étape de la lutte de notre peuple en termes de Révolution démocratique et populaire et ses tâches essentielles », a-t-elle rappelé.

Quelques anciens membres du M21 et invités présents à la conférence sur le 40e anniversaire

Avant de poursuivre pour montrer qu’en lançant cette bataille de la démocratisation, le M21 a promu, au sein du mouvement estudiantin, une orientation et une conscience claires de sa contribution à la lutte pour la consolidation de l’indépendance, du progrès économique et social du peuple. C’est ainsi qu’il a contribué à la Révolution démocratique et populaire de 1983 au Burkina Faso, a-t-elle noté.

En se fondant sur ces acquis, Basile Guissou a invité « toutes les forces vives du Burkina Faso à penser que c’est en se mettant ensemble que le passé a pu se faire, que le présent se fait et que l’avenir se fera ». Il a enfin appelé la jeunesse à se cultiver davantage à travers la lecture, parce que, selon lui, le Burkina Faso a produit plusieurs littératures politiques dont la jeunesse doit profiter afin de comprendre l’évolution du monde.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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