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Coopération bilatérale Burkina Faso- Autriche : De bonnes perspectives avec la région du Vorarlberg

Publié le lundi 18 juin 2018 à 15h30min

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  Coopération bilatérale Burkina Faso- Autriche : De bonnes perspectives avec la région du Vorarlberg

Dans le cadre du volet de sa feuille de route consacré à la consolidation de la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et la République autrichienne, notamment la coopération décentralisée, l’Ambassadeur Dieudonné Kéré a séjourné les 14 et 15 juin 2018 à Bregenz, capitale de la région du Vorarlberg. Il était accompagné du Premier Conseiller, Léon Brice Tiendrebéogo et du Consul honoraire, Edouard Schüssler. Des rencontres avec les plus hautes autorités de la région qui augurent de l’établissement prochain d’un partenariat fructueux entre le Burkina Faso et cette partie de l’Autriche.

Lorsque l’on évoque le nom de l’Autriche, beaucoup de Burkinabè connaissent des villes comme Vienne, Innsbruck, Salzbourg et Graz. En effet, des compatriotes se sont établis dans ces quatre villes mais il faut noter que celles-ci forment avec cinq autres, moins grandes et moins connues, les capitales des neuf régions autrichiennes, autrement appelées Etats fédérés ou « Bundesländer ». Il s’agit d’Eisenstadt, de Klagenfurt, de Sankt Pölten, de Linz et de Bregenz, capitales respectives du Burgenland, de la Carinthie, de la Basse-Autriche, de la Haute-Autriche et du Vorarlberg. Les quatre autres régions étant Vienne, le Tyrol, Salzbourg et la Styrie.

Avec Johannes Rauch, membre du gouvernement provincial de Bregenz

Littéralement, le Vorarlberg est la région « située avant les montagnes ». En effet, deux montagnes la séparent du Tyrol. Parmi les neuf (9) länder qui forment l’Autriche, il est le plus petit et le plus à l’ouest de l’Autriche. Voisin de la ville de Friedrichshafen en Allemagne, du Liechtenstein et très proche de Zurich en Suisse, le Vorarlberg se trouve à 619 kilomètres de Vienne. On comprend donc pourquoi la région du Vorarlberg a failli appartenir à la Suisse.

Dans cette partie du pays, le lac de Constance, alimenté principalement par le Rhin, fait office de frontière naturelle entre, d’une part, l’Autriche et l’Allemagne et l’Autriche et la Suisse, d’autre part.

Après la première guerre mondiale et la chute de l’empire austro-hongrois, le Vorarlberg a voté par référendum pour faire une demande d’adhésion à la Confédération suisse. La demande aurait été refusée pour des raisons politiques et religieuses.

Chaude poignée de mains avec le Maire Markus Linhart

Cette belle région alpine, réputée pour ses superbes paysages ainsi que la richesse de sa vie culturelle favorables à la pratique des sports d’hiver et à la randonnée l’été, compte 374 000 habitants. Elle se caractérise également par ses nombreuses constructions naturelles en bois, avec la fierté d’avoir su préserver l’habitat traditionnel en lui associant des constructions innovantes et écologiques. En outre, la région organise chaque année, dans le pittoresque village de Schwarzenberg, la « Schubertiade », un festival de musique classique de renommée internationale.

Le Vorarlberg s’est aussi fait une réputation dans des domaines comme :
-  les énergies renouvelables ;
-  l’assainissement (recyclage et canalisation de l’eau) ;
-  la climatisation avec le système des énergies renouvelables ;
-  la construction de barrages hydroélectriques …

La région du Vorarlberg exporte également 70 % de sa production agricole. Enfin, elle abrite des usines de transformation du textile (basin, dentelle) prisé par les femmes africaines.

A Bregenz, capitale de la région, l’ambassadeur Dieudonné Kéré et sa délégation ont rencontré le Gouverneur, Markus Wallner. Ils ont également eu des séances de travail avec Johannes Rauch, membre du gouvernement provincial de Bregenz et avec le Maire de Vorarlberg, Markus Linhart.

Les autorités de la région ont indiqué qu’elles sont en train d’expérimenter un nouveau type de coopération avec l’Afrique notamment à travers le Burkina Faso. En effet, le Vorarlberg financera par le biais de l’Agence autrichienne de développement (ADA) des projets dans le domaine des énergies renouvelables, notamment dans le domaine de la formation technique et professionnelle.

Le programme de coopération qui est prévu pour débuter en septembre 2018 va durer trois ans et est extensible sur dix années. D’un montant de plus de trois cents (300) millions de FCFA par an, le programme se consacrera donc à la formation professionnelle et technique dans le domaine des énergies renouvelables et au renforcement des capacités de quatre établissements dont trois étatiques et un privé.

Le Gouverneur Markus Wallner avec l’Ambassadeur Kéré et sa délégation

L’Ambassadeur Dieudonné Kéré s’est félicité du choix du Burkina Faso par les autorités du Vorarlberg. Il leur a traduit toute sa reconnaissance pour la confiance et souhaité que leurs pas soient emboîtés par d’autres régions. Le diplomate burkinabè a, pour terminer, émis le vœu de voir s’établir en plus de ce programme une coopération culturelle entre la région du Vorarlberg et le Burkina Faso.

A cette fin, des rencontres auront lieu avec les opérateurs culturels de la région pour les mettre en contact avec leurs homologues burkinabè. Enfin, des initiatives sont en cours envers les acteurs de la Chambre de commerce régionale pour l’établissement d’une collaboration avec le Burkina Faso.

Simon YAMEOGO

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Vos commentaires

  • Le 18 juin 2018 à 20:38, par Toutdemême En réponse à : Coopération bilatérale Burkina Faso- Autriche : De bonnes perspectives avec la région du Vorarlberg

    Récits toujours agréables à lire, car comportant un maximum d’informations et écrits sans fautes. Rien à voir avec les chiffons qui nous sont régulièrement servis ici. Bon vent à vous et vive la coopération Burkina-Autriche. Es lebe die Freundschaft zwischen Burkina Faso und Oesterreich !

  • Le 19 juin 2018 à 01:33, par X9 En réponse à : Coopération bilatérale Burkina Faso- Autriche : De bonnes perspectives avec la région du Vorarlberg

    Felecitations a la nouvelle race de nos ambassadeurs qui sont discretement dynamique, intellectuellement competent et surtout leur jeunesse. Ils fonctionnent dans l’air du temps, car des informations qui nous parvienne, la plus part des communautes de Burkinabe ont une bonne appreciation de leur premier representant. Ils sont disponibles et veillent surtout sur les interets du burkina.
    Continuez dans cette voie leurs excellences, et c’est le faso qui gagne. Bien sur que tout n’est pas parfait, mais disons le tout net, c’est bon ! De Washington par la Chine, le Canada, l’Europe et le monde arabe, R A S. dans vos FDF new look. A tigui teyi !

  • Le 19 juin 2018 à 02:04, par Cousine En réponse à : Coopération bilatérale Burkina Faso- Autriche : De bonnes perspectives avec la région du Vorarlberg

    Félicitations Couse, même le Gourunsi là reconnaît que tu es bon.

  • Le 19 juin 2018 à 09:10, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Coopération bilatérale Burkina Faso- Autriche : De bonnes perspectives avec la région du Vorarlberg

    ’’Les autorités de la région ont indiqué qu’elles sont en train d’expérimenter un nouveau type de coopération avec l’Afrique notamment à travers le Burkina Faso. En effet, le Vorarlberg financera par le biais de l’Agence autrichienne de développement (ADA) des projets dans le domaine des énergies renouvelables, notamment dans le domaine de la formation technique et professionnelle’’.

    - Et ce n’est pas tout ! Une fois de passage à Dédougou, il y avait du monde dans la grande salle des réunions. Quelques questions et on m’a dit que c’est le lancement d’un projet financé par l’Autriche. Je m’appoche et je risque un coup d’oeil dans la salle et je vois toutes les autorités, des autrichiens, le chef de canton de Dédougou, l’Imam, le monseigneur et le pasteur. J’y vois même le MATD de l’époque, Toussaint Abel Coulibaly. Je me renseigne sur ce projet et ma réaction est : ’’C’est fantastique ! Seule l’Autriche a osé financé un projet avec les collectivités territoriales comme maîtres d’ouvrage !’’. J’ai décidé de suivre cette expérience mais je vous assure que les résultats sont fantastiques car ils ont allié le développement local (Choix des investissements) et décentralisation (décisions des investissements à réaliser). Le MATD a intérêt à faire connaitre cette expérence car ce qui est bien doit être connu de tous !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 19 juin 2018 à 09:40, par Ka En réponse à : Coopération bilatérale Burkina Faso- Autriche : De bonnes perspectives avec la région du Vorarlberg

    Mon ami et promo Kôrô Yamyélé, l’Autriche avec son premier consul honoraire Mr. Ghanal dans les années 70 a su mélangé la théorie à la pratique, en créant le premier centre de formation professionnel dans notre pays. Pour dire que ce n’est pas seulement de nos jours que ce pays de royauté bien sociale, se tourne vers le Burkina. Beaucoup de nos techniciens dans l’industrie de notre pays, ou des responsables des PME dans la construction métallique sont sorti du centre de formation Professionnel Autrichien dans notre pays. Oui nos jeunes cadres en diplomatie l’on comprit, et prêchent partout a travers les pays développés pour une coopération main tendu dans la pratique directe avec nos régions. Bravo S.E Kéré.

  • Le 19 juin 2018 à 10:29, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Coopération bilatérale Burkina Faso- Autriche : De bonnes perspectives avec la région du Vorarlberg

    - Mon ami et promo KA, absolument d’accord avec toi. Ce qui est bien est bien et il faut le dire ! L’Autriche, voilà un pays qui finance des niches très pertinentes pour le pays, financement bien ciblés même si ce n’est pas à coup de cargaisons de milliards. Or nos politiciens ici n’aiment que les milliards même si 70% va retourner dans l’assistance technique ! KA, tu parles du Centre Austro-burkinabè devenu aujourd’hui Centre Brunot Bus...... (C’est écrit sur le mur là-bas à Ouaga). En effet presque tous les techniciens de SONABEL, ONEA, RTB, etc. sont sortis de ce Centre.

    Et puis soyons ’’Wonnêtes’’, honnêtes, l’Autriche n’a pas un passé esclavagiste, donc son aide à notre pays est désintéressée, et je suis sûr que probablement ce sont des subventions à 100%. J’ai même eu il y a 6 ans des techniciens du MAAH qui sont venus m’interroger dans ma ferme ici et ils disaient que leurs bourses ont été financées par l’Autriche ! Mon ami KA, renseigne-toi sur projet dont je fais allusion à Dédougou et tu m’en diras des nouvelles. Les burkinabè ne connaissent pas ce qui se passe de bien chez sauf le nombre de maquis de tchrr tchrrr  !!!

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 19 juin 2018 à 18:22, par Nina Poukame En réponse à : Coopération bilatérale Burkina Faso- Autriche : De bonnes perspectives avec la région du Vorarlberg

    « L’Autriche, voilà un pays qui finance des niches très pertinentes pour le pays, financement bien ciblés même si ce n’est pas à coup de cargaisons de milliards. Or nos politiciens ici n’aiment que les milliards même si 70% va retourner dans l’assistance technique ! »

    « Et puis soyons ’’Wonnêtes’’, honnêtes, l’Autriche n’a pas un passé esclavagiste, donc son aide à notre pays est désintéressée,... »

    « Les burkinabè ne connaissent pas ce qui se passe de bien chez sauf le nombre de maquis de tchrr tchrrr !!! »

    HOPP, le Koro a crache ses verities et cette fois je suis parfaitement d’accord avec lui. Les Dupond et Dupont auraient replique "JE DIRAIS MEME PLUS" !
    Plaisanterie a part, je dirai que c’est bien vu, bien pense et bien dit !

  • Le 19 juin 2018 à 20:19, par Ka En réponse à : Coopération bilatérale Burkina Faso- Autriche : De bonnes perspectives avec la région du Vorarlberg

    Oui mon ami et promo Kôrô yamyélé, Depuis le regimbe militaire panaché de civile du G. Lamizana à nos jours, le peuple burkinabé ne peut en aucun se voilé la face aux actions directe de l’Autriche sans tabou dans notre pays. Jeune conseiller technique du gouvernement Issouf Joseph konombo, j’ai suivi de près le développement de ce centre en collaboration du coopérant Kurt Ghanal et parmi d’autres pour le bon fonctionnement du centre Autrichien. Beaucoup des Voltaïques de l’époque voulaient des bourses pour aller se former en Autriche, mais j’ai demandé au premier ministre que c’était mieux de faire venir dans le centre des nouvelles machines de système numérique pour les formé sur place. Ma suggestion a abouti au développement du centre avec à l’époque des machines performantes pour les apprentis en mécanique général, électricité, soudure excet…. Jusqu’à Kurth Ghanal devienne le Consul honoraire de son pays au Burkina.

    Quant au projet dont tu parles, je confirme : Car il ne date pas de nos jours, et on peut le mettre sur la compte du régime CDP repris par quelques ténors d’aujourd’hui dont je ne donnera pas des détails. Et saluons de passage les efforts qui ont été faites par le feu S.E Salif Diallo casé à Vienne pour l’éloigner du tripatouillage de l’article 37. Malgré ses problèmes il a pu créer des liens et des futurs projets en Autriche et qui se développent de nos jours. Même si Hitler d’origine Autrichienne a pu annexer son propre pays et le rendant vulnérable après la première guerre mondiale, le royaume d’Autriche a su gardé sa dignité et sa neutralité de faire ce qu’elle veut à travers l’Europe, comme ses aides aux pays Africains qui ne passent pas dans les mains d’un dictateur que par leurs représentants.

    Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, mais je sais de quoi tu parles. Avant qu’une de nos ambassades s’ouvre à Vienne, pendant la révolution, j’ai eu la chance de me rendre en Autriche sous la juridiction de notre ambassade à Bonn dont son S.E G. Anatole Tiendrebéogo y était, ne parlant pas correctement l’Allemand, ce sont wandaogo Henri et Sibiri Georges Kaboré résidents en Suisse et qui maîtrisent l’allemand, m’ont accompagné durant toute ma mission, d’où j’ai vu et compris la valeur d’un pays souverain qui est l’Autriche. Je regrette que de nos jours, l’extrême droite veut semer la merde dans ce pays si paisible. Mon ami et promo Kôrô Yamyélé, qui que tu sois devenu de nos jours, continuons a apporté a la nouvelle génération nos critiques fondées sur la vérité et de nos vécus pour une alternance sans tabou pour le futur. Faisons nos tirs groupés avec nos critiques fondées sur tous les partis, qu’il soit de l’opposition ou de la majorité, comme nous l’avons fait depuis des débuts des réseaux sociaux d’information au Burkina avec nos propres identités.

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