Ils sont environ 300 élèves des classes de 3e et Terminale, candidats aux examens de BEPC et de BAC, à bénéficier de ces travaux dirigés initiés par le Parti socialiste du Burkina (PS Burkina). Premier du genre, ce cadre a regroupé au sein d’un établissement privé sis arrondissement N°11 (périphérie Est de la capitale), des élèves venus de plusieurs établissements.

Ces cours d’appui ont lieu du 1er au 14 juin 2018 pour les classes de 3e et du 11 au 25 juin 2018 pour les candidats au BAC. A mi-parcours, le président du parti, Aboubacar Balima, ex-député du Conseil national de la Transition, est allé encourager les candidats. « Vos examens commencent lundi, nous sommes passés vous encourager et vous dire que vous allez tous réussir, inch’Allah », a lancé Aboubacar Balima devant les candidats au BEPC.

En cette matinée de jeudi, les candidats étaient face à leur professeur de physique-chimie, Adama Kouda. Pour nombre de ces élèves, les mathématiques, la physique-chimie et dans une moindre mesure les Sciences de la vie et de la terre (SVT) et l’histoire-géographique sont les matières les plus sollicitées. Les matières scientifiques sont également les plus demandées par les candidats au BAC, qui se réjouissent d’avoir bénéficié de ces séances.

Justifiant ce qu’il qualifie également d’« acte de solidarité », Aboubacar Balima rappelle que l’année scolaire en cours ayant connu des perturbations (son parti avait en son temps appelé gouvernants et enseignants au dialogue, http://lefaso.net/spip.php?article81264), il était nécessaire d’apporter un tant soit peu un appui aux candidats aux examens du BEPC et BAC.

« Je serai toujours là, à côté des élèves, pour les accompagner, parce qu’on se dit que pour construire une nation, ce sont nos enfants, les élèves qu’il faut accompagner. Le gouvernement doit jouer sa partition, mais chacun de nous aussi peut essayer de voir ce qu’il peut apporter à l’éducation. Les élèves sont ceux-là qui sont appelés à être les autorités de demain, il faut les accompagner... La réussite d’un élève, c’est comme la réussite de ma vie », argue M. Balima pour qui il faut des actions concrètes dans ces secteurs stratégiques de la vie nationale.

« Et notre parti, le PS Burkina, travaille dans ce sens ; parce que si on a une bonne éducation, nous pensons que cela peut être une bonne chose qui va profiter à notre nation et contribuer à résoudre beaucoup de problèmes que nous vivons aujourd’hui », souligne-t-il.

A la veille des examens scolaires, il a profité de l’occasion pour souhaiter « plein succès » à l’ensemble des candidats du Burkina aux différents examens et demander dans le même esprit aux parents d’encourager les élèves. « Que les parents disent aux enfants que tout est possible…, qu’ils vont réussir à leur examen. L’enfant (élève) veut qu’on l’encourage, qu’on lui dise qu’il est capable ; il ne faut pas dire à un élève qu’il n’est pas capable, il faut plutôt lui dire qu’il est capable de réussir », invite le président du PS Burkina, avant de témoigner également sa reconnaissance aux enseignants et encadreurs du Burkina.

Le président du parti socialiste du Burkina (à gauche) avec à sa gauche l’enseignant de physique chimie Adama Kouda

L’ex-député de la Transition a aussi eu une pensée pour les élèves du sahel, surtout ceux en classes d’examen et a indiqué que les années à venir, l’initiative va s’étendre à l’ensemble des régions du pays, et surtout prendre en compte les zones en difficulté. C’est dans ce souci qu’il appelle les autres partis politiques à voir dans quelle mesure chacun peut apporter son appui à l’éducation. « La réussite de nos enfants, de nos élèves, nous incombe. L’éducation est un combat commun. On doit se soucier du développement de notre pays qui passe par l’éducation », exhorte-t-il.
Pour Adama Kouda, enseignant de physique-chimie, l’initiative est la bienvenue, car le besoin se faisait sentir auprès des enfants. « On sent vraiment que certains élèves ont des difficultés liées au fait qu’ils n’ont pas le niveau. Et c’est un constat général », note M. Kouda.

En guise de suggestions en ces périodes d’examen, il invite les enfants à avoir confiance à eux-mêmes, et les parents à surveiller les enfants. « Il faut vraiment les suivre, parce que les dernières minutes sont très importantes. Si l’enfant est très fatigué en allant composer, c’est déjà un faux départ. Donc, il faut surveiller l’enfant pour qu’il se repose correctement, lui faire éviter les nuits blanches, et le jour de l’examen, l’accompagner si possible ; ça peut le mettre en confiance et dissiper son sentiment de peur », recommande M. Kouda.

Jean Charles Paré, élève en terminale D, a, au nom des élèves candidats au BAC, rendu hommage à l’initiateur. « Franchement dit, c’était difficile pour certains d’entre nous dans certaines matières notamment en PC (physique-chimie) et en Maths (mathématiques). Mais grâce à cet appui, nous sommes en train de combler beaucoup de lacunes. Il y a des chapitres que nous n’avions pas pu assimiler et le professeur de PC par exemple, quand il est venu, il nous a demandé quelles sont nos difficultés, il les a recensées et en un rien de temps, on a appris beaucoup de choses… », confie l’élève Paré qui plaide pour une multiplication de cet appui et son élargissement à d’autres élèves. « Nous souhaiterons que cet accompagnement arrive l’année prochaine encore et que ça commence dès le deuxième semestre », a-t-il requis.

Pour Diane Ouédraogo de la 3e, cet appui a permis aux candidats non seulement de combler les lacunes, mais également de se faire une confiance. « J’avais des difficultés en Maths et PC », confie-t-elle. « On avait sollicité l’appui en Maths et PC, mais au regard des difficultés, on a ensuite demandé histoire-géo et SVT », a-t-elle poursuivi. A quelques jours de l’examen, elle conclut, sourire aux lèvres : « Je suis très confiante. L’année dernière, j’ai passé le BEPC, je n’ai pas eu ce genre de cours d’appui, si fait que cette année, je suis satisfaite de ce que j’ai appris ».

Lefaso.net