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Tivouag 2005 : Les Burkinabè toisés à domicile

Publié le mercredi 13 juillet 2005 à 07h18min

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Bon an, mal an, le Tournoi international de la ville de Ouagadougou (TIVOUAG) est un rendez-vous que ne veut rater, à aucun prix, la Fédération burkinabè de judo.

Cette année, malgré la défection du Mali, du Bénin et du Ghana qui avaient pourtant confirmé leur participation, le Tivouag s’est tenu avec comme seul pays présent, le Niger. La fête fut malgré tout à la hauteur, le samedi 9 juillet dernier au SIAO.

"Quand une fédération fait sa programmation ,la première des ambitions est de réussir à la tenir. Ce n’est pas souvent évident compte tenu des difficultés que nous connaissons dans toutes les disciplines. C’est donc déjà pour nous, un sentiment de joie. Le second point c’est que les enfants ont du plaisir à pratiquer le judo". Ces mots de Antoine Zoungrana, président de la FBJ résonnent comme des notes de satisfaction. Satisfaction parce que ce Tivouag 2005 a été une réussite. Cette fête qui s’apparentait à un duel nigero - burkinabè, a tenu toutes ses promesses.

Le Niger en débarquant à Ouagadougou avec 37 des 54 combattants inscrits pour cette 7e édition du Tivouag, venait avec des ambitions affichées. "Nous avons quitté le Niger dans le but de venir glaner une dizaine de médailles sachant bien que ce n’est pas facile de venir s’imposer à Ouagadougou" a laissé entendre Aziz Hima Souley, coach adjoint du Niger.

Dans l’espoir de mettre le maximum d’atouts aux côtés de ses tireurs, la Fédération nigérienne de judo déploie ainsi toute son énergie pour leur procurer assez de compétitions avant les Jeux de la Francophonie que ce pays abritera en décembre prochain. Ainsi, les judokas nigériens ont sillonné le Maghreb avant d’atterrir à Ouagadougou. C’est donc des tireurs en forme qu’avaient en face les Burkinabè.

D’où la compétition était d’un niveau assez relevé. En témoigne la qualité des combats de la finale. Chez les hommes, les Nigériens ont régné en maître sur 3 des 5 catégories. Hermann Zoungrana (- 60 kg) et Abdoul Karim Déné (- 90 kg) ont été les seuls tireurs à contester leur suprématie. Charles Baïlou (- 66 kg) et Nestor Palm (- 81 kg) ont été mis sous l’éteignoir. Chez les dames, la satisfaction est totale chez les Burkinabè. Le retour de Germaine Bognini et d’Anatou Ouelgo de Casablanca renforçait davantage cette formation féminine.

En effet, Bognini (- 70 kg) s’est fait respecter devant Rachida Ismaël. Quant à Ouelgo elle a été simplement étincelante. En finale, elle est allée chercher un ippon, on ne sait où pour se défaire de Zalissa Tapsoba. Une action ébouriffante que le public a accueillie par des applaudissements nourris. Elle n’a pas été vice - championne d’Afrique pour rien. Dans leur sillage, Edith Bithibaly (- 57 kg) et Sala Sanou (- 63 kg) ont aussi confirmé tout le bien qu’on pense d’elles. La seule fausse note est venue de Fanta Diallo (- 48 kg) qui n’a pu résister à la furia de Nafissatou Noura.

Ce qui a permis au coach adjoint du Niger de glisser ceci : "Nous avons pu présenter une équipe capable de montrer qu’elle peut faire quelque chose. Nous sommes satisfait dans l’ensemble". Pour la Fédération burkinabè de judo, les projecteurs sont maintenant tournés vers le critérium féminin qui se déroulera dans deux semaines.

Béranger ILBOUDO
Sidwaya

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