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Coopération : 4,23 milliards de F CFA pour appuyer l’Assemblée nationale burkinabè

Publié le jeudi 7 juin 2018 à 16h59min

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Coopération : 4,23 milliards de F CFA pour appuyer l’Assemblée nationale burkinabè

Ce vendredi 8 juin 2018, les représentants de la Suède (Mats Harsmar), de la Suisse (Alice Thomann), de l’Union européenne (José Luis Sanchez Alegre), et le premier vice-président de l’Assemblée nationale du Burkina, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, ont signé un protocole d’accord de financement du Programme commun d’appui à l’Assemblée nationale du Burkina (PROCAB) couvrant la période 2018-2020. À travers cet acte, les trois Partenaires techniques et financiers (PTF) s’engagent à mettre à la disposition du pays, un financement d’un montant de 4,23 milliards de F CFA. Ce protocole complète les accords bilatéraux qui seront conclus entre le Centre parlementaire canadien et les PTF.

Le protocole d’accord de financement du Programme commun d’appui à l’Assemblée nationale du Burkina (PROCAB) a pour objectif principal de contribuer à faire d’elle, une institution forte, moderne, innovante, accessible et au service des populations, d’ici à 2020. D’un montant total de 6,450 millions d’euros, soit l’équivalent de 4,23 milliards de F CFA, ce partenariat gagnant-gagnant devrait voir l’Assemblée nationale (AN) renforcée dans ses rôles de législateur, de contrôle de l’action gouvernementale et de représentants des intérêts des citoyens. Le renforcement de la capacité organisationnelle et de l’administration de l’AN occupera une place de choix. En sus, une meilleure prise en compte du genre et à la promotion de la femme dans la vie politique sera promue. Le PROCAB contribuera, enfin, à renforcer la mise en réseau de la société civile et des institutions de contrôle de la gestion des finances publiques avec l’institution.

À l’issue de la cérémonie, le premier vice-président de l’AN, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, affiche une mine soulagée. « Une convention de plus de 4 milliards de F CFA pour notre parlement, je crois que c’est assez suffisant », se réjouit-il. Reconnaissant, il a, au nom des députés et du peuple en général, adressé ses vifs remerciements aux Partenaires techniques et financiers (PTF) d’avoir accepté de parapher cet accord de financement, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique 2016-2020 de l’institution. Il convient de rappeler que ce Plan stratégique a été conçu sous l’égide de feu Dr Salifou Diallo. « Aujourd’hui, c’est le programme 2018-2020 qui se poursuit avec le président de l’Assemblée nationale actuel, Alassane Balla Sakandé, qui nous a simplement mandatés avec tout le bureau de l’institution, pour parapher cet accord », a précisé le premier vice-président.

Le Centre parlementaire canadien (CPC), qui dispose d’une expérience en renforcement des capacités des parlements en Afrique de l’Ouest, est chargé de la mise en œuvre du PROCAB. Et Jean-Paul Ruszkowski de remercier les premiers responsables de l’AN et les PTF d’avoir placé leur confiance en eux. Il a alors promis de « secouer la case » (une expression canadienne) pour conduire à bon escient ledit programme. Conscient que les difficultés ne manqueront pas, le président et directeur général du CPC invite les uns et des autres à apporter leur contribution pour l’atteinte de l’objectif commun.
A en croire M. Ruszkowski, l’AN ou le parlement est la pierre fondamentale de la démocratie dans un pays. « Si cette pierre fondamentale n’est pas solide, la gouvernance du pays n’est pas assurée », a-t-il avisé. En plus du CPC, d’autres parlements de l’Europe et de la sous-région seront aussi mis à contribution pour le partage de bonnes pratiques parlementaires.

« Nous sommes très contents d’avoir pu signer cet accord ce matin. La raison est que nous sommes convaincus que la démocratie est la meilleure forme pour gérer un pays. Au centre de chaque démocratie, il se trouve le parlement. Il résout les conflits d’une manière non-violente, exprime la volonté du peuple à travers les différents partis politiques qui représentent la population », a, de son côté, déclaré le chef de Coopération à l’Ambassade de Suède, Mats Harsmar, pour qui leur décision d’accompagner le parlement burkinabè n’est pas un fait du hasard. « Pour nous, il est très important de soutenir une évolution démocratique. La démocratie burkinabè est forte si on fait la comparaison avec beaucoup d’autres pays africains », a-t-il justifié. Séance tenante, il a invité les autorités à ne pas dormir sur leurs lauriers. « La démocratie n’est jamais finie. Il faut toujours lutter pour la renforcer », a-t-il conclu.

En apportant cet appui consistant, les PTF attendent, des parlementaires, des résultats tangibles.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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