LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

Publié le jeudi 7 juin 2018 à 15h00min

PARTAGER :                          
Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

La grève des syndicats du ministère de l’économie, des Finances et du développement (MINEFID) a conduit, ces derniers jours, de nombreuses organisations de commerçants à donner de la voix. Si ceux-ci ont indiqué n’être pas contre les revendications, ils disent cependant déplorer cette manière qui les victimise. C’est pour appeler les grévistes " à mettre de l’eau dans leur vin" et le gouvernement à ouvrer à minimiser la situation, que la Coalition des structures syndicales et associatives des commerçants du Burkina Faso (COSSAC-BF) organise le lundi, 11 juin 2018 à partir de 8h, une marche qui aura pour itinéraire la Maison du peuple à la Primature en passant par le rond-point des Nations-Unies. Nous avons voulu en savoir un peu plus avec les premiers responsables de la Coalition, Ibrahim Ouédraogo alias Akim et ses proches collaborateurs.

Lefaso.net : L’actualité de ces derniers jours est marquée par les mouvements de grève, notamment celui du MINEFID. Dans cette atmosphère, de nombreux syndicats de commerçants ont tenu des conférences pour exprimer leur agacement. Quel est l’impact de la situation sur vos activités ?

Ibrahim Ouédraogo (I.O.) : Il faut dire qu’avec ces mouvements des agents du MINEFID, ce sont nous les commerçants qui récoltons les pots cassés. Nous disons même, en toute sincérité, que ces grèves ne sont pas contre les gouvernants, c’est contre nous les commerçants. Nous disons tout le temps que ce n’est pas l’Etat qui a besoin des guichets des impôts, de la douane, etc. (d’ailleurs, l’Etat c’est nous tous). C’est nous les commerçants qui avons besoin de guichets, de la douane… Or, actuellement, tout est bloqué, presque toutes les entreprises sont bloquées.

Rare de personnes ne sont pas touchées par cette crise. Nous ne disons pas aux syndicats du MINEFID de ne pas aller en grève, mais plutôt de tenir compte du fait que dans leurs grèves, c’est nous les commerçants qui allons récolter les pots cassés. On se dit qu’ils peuvent revoir leur méthode de grève. Pourquoi ce sont les contribuables qui payons les pots cassés ? C’est raison pour laquelle vous constatez que ces derniers temps, beaucoup d’organisations de commerçants sortent pour dire que la situation est intenable et qu’il faut que nos frères et sœurs du MINEFID revoient leur manière de revendiquer.

Déjà avec les attaques terroristes que notre pays connaît, nous n’avons plus beaucoup d’investisseurs, le commerce ne marche plus ; ce qui veut dire que les marchandises que nous envoyons, c’est nous seulement les populations burkinabè qui les consommons encore. Ce qui veut dire que personne ne vient d’autres pays pour payer les marchandises. Alors qu’avant, des Maliens venaient ici pour payer certaines de nos marchandises, le Niger, le Bénin, le Ghana (parce qu’il y a des marchandises que nous importons que les commerçants de ces pays n’importent pas).

Aujourd’hui, cela n’existe plus. Pire, il y a des grèves à répétition dans l’administration et la grève du MINEFID qui paralyse le pays actuellement. C’est comme on le dit : « La pluie vous bat et vous vous battez entre vous encore » (les terroristes sont venus attaquer notre pays et nous encore on se met à se rentrer dedans pour mettre notre économie en berne).

Heureusement qu’actuellement, la douane a un peu allégé la desserte, sinon il fallait voir des rangs incroyables de camions à la frontière. Nos camions sont bloqués, nos marchandises sont bloquées au niveau des frontières. Or, certains commerçants prennent des crédits au niveau des institutions financières pour travailler et les banques s’en foutent qu’il y ait grève ou pas. Chaque fin du mois, tu dois verser la tranche que tu dois payer. Nous disons donc que ces grèves, c’est pour mettre en retard le pays.

Lire aussi : Crise au MINEFID : Des commerçants dénoncent « une prise d’otage de l’économie nationale par des salariés véreux et égoïstes »

Les commerçants sont déjà assez éprouvés, nous avons traversé de nombreuses crises : la mutinerie de 2011, l’insurrection de 2014, le putsch manqué de 2015..., les populations burkinabè ont traversé de nombreuses difficultés, mais à chaque fois, le fonctionnaire a toujours eu son salaire. Et nous le secteur privé, qui avons aussi des salariés, on fait comment ? C’est le secteur privé qui a toujours été perdant. Pourtant, on dit que le secteur privé est le plus grand pourvoyeur d’emplois. Mais c’est le privé qui récolte tout temps les pots cassés de ces situations. Que voulez-vous qu’on devienne ? Un commerçant ne peut pas devenir fonctionnaire demain, par contre, un fonctionnaire peut être dans le secteur privé.

Nous invitons donc les agents du MINEFID à jouer balle à terre, il ne faut pas qu’ils regardent tout le temps leurs propres intérêts au détriment de l’intérêt national. Il faut faire preuve de patriotisme. Soyons réalistes. Certains actes sont très graves. Voyez-vous, nous sommes actuellement dans le mois de Ramadan et plusieurs commerçants sont aujourd’hui dans des problèmes, ils ne peuvent pas avoir de l’argent pour pouvoir préparer la fête. Des familles ne pourront pas fêter, malheureusement, à cause de cette grève.

Nous voyons que les grévistes ont sept points de revendication, dans lesquels nous ne voulons pas entrer parce que nous ne voulons pas prendre position, nous sommes en train de défendre nos intérêts, car c’est le secteur privé qui souffre actuellement. Plusieurs entreprises sont en ce moment bloquées aux impôts, de nombreuses personnes ont des chèques bloqués au Trésor (moi-même qui vous parle, j’en suis victime à ce niveau aussi). Combien de personnes attendent actuellement un virement du Trésor ?

Pourtant, de nos jours, faire le vrai commerce, c’est travailler avec le monde extérieur ; nous commandons des marchandises d’un peu partout et de l’extérieur, nos partenaires peuvent souvent nous accorder des privilèges en disant de payer par exemple les 30% de la marchandise que nous avons commandée et les 70%, dès que le bateau a embarqué. Tu as 90 jours pour payer le reliquat. Dans ce contexte, si on bloque tes marchandises pendant deux à trois semaines… tu deviens quoi ?

Soyons réalistes, à cause des intérêts individuels, doit-on bloquer tous ces milliers de commerçants qui sont en train de souffrir à la frontière ? Vraiment, ce n’est pas intéressant. Déjà que petit commerçant, c’est impossible d’avoir des financements auprès des institutions financières ; parce qu’on va te demander un PUH (combien de petits commerçants en possèdent ?).

Comment voulez-vous que notre économie soit efficace ? En plus de cela, c’est le terrorisme qui nous frappe et comme si cela ne suffisait pas, ce sont des grèves à n’en point finir. On devient quoi maintenant ? Depuis mi-mars (je crois), au niveau de la douane, il est dit que lorsqu’il y a deux marchandises différentes dans un camion, il faut tout décharger, vérifier, et dans ça, après avoir déchargé, il te faut maintenant un deuxième camion pour prendre une autre partie (parce que toutes les marchandises ne peuvent plus entrer dans le même camion).

En plus de cela, dans le déchargement pour la vérification, les marchandises subissent des dommages. Tout cela repose sur le commerçant. C’est comme si nous sommes le bélier de Tabaski de la République. Mais si les commerçants se lèvent, eux aussi, pour dire qu’ils vont grever, en deux jours seulement, le pays va se bloquer. Mais les commerçants ne le font pas, par patriotisme, et au regard des crises que cela peut créer. C’est pourquoi nous avons décidé d’organiser une marche le 11 juin 2018.

Lefaso.net : Avant d’arriver à la marche, c’est dire qu’avec la situation actuelle, il faut s’attendre une dose de « vie chère » ?

I.O.  : Oui. Et pourquoi ? Parce qu’il y a deux éléments qu’il faut voir. Quand les marchandises n’entrent pas, les agents des Finances, lorsqu’ils vont reprendre le travail, vont vouloir rentabiliser ce qu’ils ont perdu, si fait qu’ils vont faire une pression sur les marchandises présentes pour faire entrer l’argent. Ce qui va créer un surcoût et va se ressentir sur le panier de la ménagère.

Le deuxième élément est que, souvent, les commerçants commandent deux containers à des dates intercalées, c’est-à-dire que tu prends le premier container que tu vends pour payer le deuxième container. Avec la situation, c’est dire qu’on bloque le premier container à la frontière et le deuxième container sera bloqué au port et les pénalités, c’est toi qui paies. Et le fournisseur, lui, te met la pression ; cela peut même gâter les relations. Arrivé à Ouagadougou, il te faut décharger à Ouaga-inter où tu ne peux pas décharger plus de deux camions dans un magasin. Là aussi, le travail ne peut être achevé en moins de 48 heures.

Aussi, le déchargement et le rechargement, c’est au compte du commerçant. Ici, nous disons déjà qu’il y a problème, il faut qu’on (la douane) utilise le scanner pour accélérer les choses et éviter les désagréments. Pour ce que nous vivons comme grèves au MINEFID, c’est vraiment déplorable parce que c’est nous qui sommes pénalisés. Malgré les mouvements, ils s’arrangent toujours pour que les salaires des fonctionnaires soient virés. Aujourd’hui, tout le circuit de la commande publique est bloqué. Pourtant, c’est le gouvernement le meilleur client (pour la commande publique).

Lire aussi : Fonds communs dans les ministères : Des acteurs économiques demandent leur « suppression pure, simple et maintenant »

Mais aujourd’hui, tout est bloqué ; il y a des gens qui ont livré et qui ne peuvent pas avoir leur argent tandis que d’autres ont fini leur marché, mais ne peuvent procéder à la réception provisoire, d’autres ne peuvent faire l’enregistrement. Même les particuliers qui veulent vendre leur parcelle ne peuvent pas le faire. S’ils avaient échelonné la grève, on aurait compris et cela aurait impacté moins nos activités. Mais quand vous grevez de manière continue, ce n’est pas pour arranger les choses, surtout pour nous commerçants. Nous ne sommes pas contre eux ; nous sommes des frères, des amis, etc., mais quand l’intérêt de la nation est en jeu, il faut agir.

Lefaso.net : C’est pour dénoncer tout cela que vous organisez une marche le 11 juin 2018 ?

I.O. : Oui. Et nous appelons tout le monde à sortir : commerçants, fonctionnaires, artisans, travailleurs du privé... C’est une marche au cours de laquelle nous allons également encourager le gouvernement à poursuivre sa réforme du système de rémunération des agents du public ; parce que c’est la disparité qui est la première source des grognes sociales. Nous sommes de la même famille, certains gagnent plus que d’autres, ça crée des frustrations. Quand les richesses ne sont pas partagées équitablement, il y aura forcément des frustrations.

Lefaso.net : Combien d’organisations compte la Coalition et est-ce seulement des organisations de la capitale ?

I.O.  : C’est l’ensemble des organisations de commerçants de toutes les catégories, tous les créateurs de richesses ; parce que c’est à tous ceux qui sont dans la catégorie de créateurs de richesses que les agents du MINEFID sont en train de faire du mal aujourd’hui. La Coalition existe il y a longtemps, et elle regroupe des structures associatives de toutes les régions du pays.

Lefaso.net : Quel sera le principal message de cette marche ?

I.O. : Nous sommes dans un Etat de droit et nous souhaitons que l’Etat respecte les droits, que les grévistes aussi respectent les droits des uns et des autres ; qu’on n’empêche pas ceux qui veulent aller travailler de le faire. Nous demandons donc à l’Etat de tout faire pour garantir le service minimum afin d’éviter que nos marchandises soient bloquées comme on le voit actuellement. C’est cela vraiment notre plaidoyer qui accompagne la marche du 11 juin 2018. Une économie ne peut prospérer que si l’ensemble des trois à savoir le patronat, l’employeur et l’Etat conjuguent leurs efforts.

Mais aujourd’hui, des gens, par leur position, font gripper la machine pour que ça ne produise pas. On est en droit de se poser des questions sur l’intention réelle des grévistes. Certains actes sont exagérés et je pense que c’est à nous qu’ils en veulent ; si c’était à l’Etat, on aurait pu laisser par exemple les camions entrer sans prendre de l’argent ou faire des prestations gratuitement. Il faut que ces syndicats puissent mettre de l’eau dans leur vin ; parce que j’ai l’impression que des gens veulent soulever les populations contre le gouvernement et mettre les choses à plat. En ce moment, qui en sort perdant ? Il faut que le gouvernement s’assume pour faire sortir les acteurs du secteur privé de cette situation difficile.

Lefaso.net : Avez-vous pris des dispositions nécessaires pour la marche afin d’éviter d’éventuels débordements ?

I.O. : Nous avons rempli toutes les formalités auprès des autorités et institutions compétentes de l’Etat. Sur ce plan, nous avons pris toutes les dispositions pour respecter toutes les règles exigées en la matière. En plus de cela, nous avons notre propre dispositif de sécurité interne, formé d’une centaine personnes.

Lefaso.net : Comment va se dérouler concrètement la marche ?

I.O.  : A partir de 8h, c’est le rassemblement à la Maison du peuple, suivi du départ à 9h pour la Primature. Mais nous allons marquer une escale au rond-point des Nations unies pour livrer un message aux manifestants et permettre à ceux qui vont quitter les autres lieux de nous rejoindre pour aller à la Primature (parce que tout le monde ne pourra pas venir en même temps à la Maison du peuple, d’autres vont nous attendre certainement en cours de route, voilà pourquoi nous allons marquer une escale au rond-point des Nations unies). Nous allons ensuite quitter le rond-point à 10 h pour la Primature où nous allons remettre une note, un plaidoyer au Premier ministre. La marche va prendre fin à la Primature après la remise de la note.

Lefaso.net : Quelle va être la suite après cette activité ?

I.O. : Nous allons toujours travailler dans l’intérêt supérieur de la nation, dans la recherche d’une issue heureuse pour tous. Pour le moment, nous arrivons à canaliser nos membres, à leur faire entendre raison. Mais à un moment donné, je sais que ce sera difficile et ce sera vraiment dommage qu’on atteigne ce niveau.

Lefaso.net : Votre message de fin sur cette marche du 11 juin ?

I.O. : C’est pour dire que notre activité est vraiment citoyenne, c’est pour dire à l’Etat de tout faire pour que notre pays ne tombe pas dans le chaos. Nous demandons à l’Etat de garantir le service minimum pour permettre un tant soit peu aux acteurs du secteur privé de ressentir moins la situation. Je demande à mes frères et sœurs burkinabè de se donner la main pour travailler au développement de notre pays, personne ne viendra d’ailleurs travailler pour le développement de notre pays. C’est à nous de travailler pour développer notre pays. Nous appelons donc tout le monde à la retenue, au travail. C’est vraiment un appel patriotique que nous lançons à tout le monde et nous les appelons à la marche du lundi 11 juin à partir de 8h.

Lefaso.net

Portfolio

  • Moussa Nana
  • El Hadj Harouna Gouem
PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 8 juin 2018 à 14:22, par changeons En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi, 11 juin à Ouagadougou

    Soutien à vous. Vous êtes des citoyens. Ces grévistes font pitié.

  • Le 8 juin 2018 à 14:24, par Un citoyen En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi, 11 juin à Ouagadougou

    Vraiment des opportunités en vue, tous les segments de la société sont touchés, et le gouvernement si est malin doit revoir son attitude pour résoudre la crise.

  • Le 8 juin 2018 à 15:16, par DISSONS TOUT ALORS En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi, 11 juin à Ouagadougou

    Tampon à vous. Pour le MINEFED, on dit toujours que "c’est la chose qui se trouve à l’intérieur du haricot qui le détruit". Et on poursuit "tu tire la calebasse, je tire aussi, au bout de compte ça sera des débris qu’on va ramasser". Continuez à vous détruire vous même. L’argent est le nerf de la guerre mais quand on se trouve dans l’argent c’est le contraire qui se produit : "la guerre qui va être le nerf de l’argent". Comme le disait quelqu’un, on peut recruter et former en une semaine, même les inscrits sur titre sont disponibles pour relever le défis aux finances.

  • Le 8 juin 2018 à 15:19, par caillou En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi, 11 juin à Ouagadougou

    Cette situation n’a que trop durée, je demande à Monsieur le Président du Faso de prendre des mesures d’urgence. Si les grévistes de MINEFID ne veulent pas entendre raison, virez les et réquisitionnez des financiers et des bénévoles pour assurer le service. De grâce, les marches et les contre marches.... nous en savons quelque chose, il faut éviter cela. Reformez le FC partout pour nécessité de la nation partout où cela existe. Que celui qui ne trouve plus attrayant aille voir ailleurs, .. quand même on est où la ?

  • Le 8 juin 2018 à 15:29, par la verite En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi, 11 juin à Ouagadougou

    viré les grevistes du minefid pour qu’on est la paix.et arretez ceux qui ont publié le salaire de la dame emprisonné pour non respect de secret professionnel

  • Le 8 juin 2018 à 16:02, par dire En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    Appel à tous les Burkinabés qui aiment ce pays ! Le RSP était un gros morceau mais il est tombé par la grâce de dieu. Sortons tous pour sauver nôtre cher pays ce lundi 11 juin 2018 !!!

  • Le 8 juin 2018 à 16:32, par Ha En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    Les Bukinabès ont pris vraiment conscience que plus rien ne sera comme avant !
    Votre initiative est bien salutaire !
    En avant pour la victoire vaillants COMMERCNTS !!

  • Le 8 juin 2018 à 16:38, par Fonds pour commerce En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    Soutien à vous ! A la fin de la recréation, les Fonds Communs seront utilisés pour la mise en place de la "banque de soutien au commerce du Burkina Faso (BSC-BF)".

    Courage à vous ! On vous rejoindra pour la lutte.

  • Le 8 juin 2018 à 16:40, par kw En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    vous voulez désarticuler tout ? Allons seulement. Avez vous vu les conséquences du licenciement des enseignants ? Arrêtez de dire de virer, de virer. Connaissez vous l’impact économique de ce que vous dites ? Calculer alors de coût d’opportunité de ce que vous dites (virer les).
    asseyons nous et discutons pour résoudre les problèmes, inutiles de se bander les muscles

  • Le 8 juin 2018 à 16:41, par kw En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    vous voulez désarticuler tout ? Allons seulement. Avez vous vu les conséquences du licenciement des enseignants ? Arrêtez de dire de virer, de virer. Connaissez vous l’impact économique de ce que vous dites ? Calculer alors de coût d’opportunité de ce que vous dites (virer les).
    asseyons nous et discutons pour résoudre les problèmes, inutiles de se bander les muscles

  • Le 8 juin 2018 à 16:55, par L’Homme Intègre En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    Ce gouvernement mérite une punition éternelle. Je ne suis pas du MINEFID mais j’ai mal au cœur quand j’écoute la femme libre s’exprimer. voici les règles qu’elle devrait respecter avant de proclamer qu’elle est venue pour sauver son pays comme elle l’a fait au Rwanda et en Mauritanie :
    1- renoncer à son salaire astronomique ;
    2- renoncer au FC dès sa prise de fonction en invitant les partenaires sociaux à la table de discussion pour recadrer les indexes du FC afin qu’il soit raisonnable et supportable par le Budget de l’Etat au regard de la situation du pays.
    3- savoir qu’une circulaire n’abroge pas un arrêté ou un décret ;
    4- Eviter de donner l’occasion aux gens de traiter ses collaborateurs de Terroristes car après tout ils sont appelé à continuer la collaboration à moins qu’elle ne démissionne. dans le cas contraire, travailler avec des terroristes sans l’être ; j’en doute très fort ! par syllogisme elle aussi est terroriste !
    Qu’ALLAH LE CLEMENT ET LE MISERICORDIEUX mette sa main au MINEFID afin d’apaiser le climat social qui y règne car la paix du pays y dépends également !

  • Le 8 juin 2018 à 18:51, par Nikiema lebinoua En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    Attendons de voir si l’État recrute des fonctionnaires ou recrute des commerçants ?

  • Le 8 juin 2018 à 20:59, par sanpawende En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    Soutien total à vous chers commercants. Vous avez cerné la mesure du probleme que s’appretent a creer ces delinquants d’agents du MINEFID. Mais de par votre clairvoyance, ils seront combattus ces pouritures. Plus rien ne sera comme avant. On sera au lieu avec pour la marche.

  • Le 8 juin 2018 à 21:32 En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    Voyons voyons. À voir certaines critiques négatives qui se lèves contre le MINEFID. Cela est déplorable. Je pense bien que les syndicats du MINEFID ont forcément des arguments assez solides au point de gérer. L’expression virer les est de mon point de vue excuse moi du terme employer par les ignorants. Il se pourrait également qu’il aie un agenda cacher de la part du ministre. Alors s’est mieux de s’informer et avoir le bonne information complète des problèmes que de suivre à l’aveuglette l’un des deux antagonistes.

  • Le 9 juin 2018 à 12:58, par Alex En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    Bravo aux commerçants qui paient cache dans ce bras de fer entre le MINEFID et le gouvernement.Tous ceux qui se sentent brimer par ce bras de fer doivent sortir et exprimer leur ras le bol. Ce que je ne comprend, c’est le blocus des camions que la douane fait. Si elle est aussi fâchée et refuse de travailler, qu’elle libère la voie pour que les marchandises circulent avec tous les risques que de faux produits inondent le pays. Ce sera au moins responsable de leur part. Mais bloquer les affaires de quelqu’un qui n’a rien à voir dans leur problème est une irresponsabilité notoire. Quand les agents de collecte des taxes routières se fâchent, ils ouvrent les barières et ne dérangent personne. Je crainds fort qu’un jour les gens ne se rentrent dedans dans ce Faso. La maladresse des mutins de 2011 qui croyaient faire mal au gouvernement en pillant le peuple n’a pas servi de leçons à ces grévistes tueurs du peuple. Que le MINEFID en tiennent compte !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 9 juin 2018 à 14:14, par Y En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    je souhaite une bonne marche citoyenne aux commerçants et encourage les populations à sortir massivement pour contribuer à sa réussite. Dans un pays où des citoyens ne mangent pas à leur faim actuellement, souffrent de maladies sans argent pour se soigner, des fils de ce même pays font crouler l’économie de ce pays pour des raisons égoïstes et immorales. Cette génération est un échec et une honte pour le Burkina. Ils ne méritent pas le nom de Burkinabé. Ils paieront cash le prix de leur turpitude quand çà va échapper au contrôle de l’état. Qu’ils se le disent dès maintenant et ne crient pas aux victimes après. Un homme prévenu en vaut ce que ça vaut. Les affamés savent où se servir quand tout ira mal un jour. Hééééééyiiiiiiii

  • Le 9 juin 2018 à 14:14, par Y En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    je souhaite une bonne marche citoyenne aux commerçants et encourage les populations à sortir massivement pour contribuer à sa réussite. Dans un pays où des citoyens ne mangent pas à leur faim actuellement, souffrent de maladies sans argent pour se soigner, des fils de ce même pays font crouler l’économie de ce pays pour des raisons égoïstes et immorales. Cette génération est un échec et une honte pour le Burkina. Ils ne méritent pas le nom de Burkinabé. Ils paieront cash le prix de leur turpitude quand çà va échapper au contrôle de l’état. Qu’ils se le disent dès maintenant et ne crient pas aux victimes après. Un homme prévenu en vaut ce que ça vaut. Les affamés savent où se servir quand tout ira mal un jour. Hééééééyiiiiiiii

  • Le 9 juin 2018 à 22:54, par Le bon analyste En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    Mes amis commerçants, vous oubliez une chose. Je pense que vous êtes acteurs économiques parce que vous êtes intimement liés au MINEFID, car c’est l’Etat qui a la grosse part des commandes dites publiques. C’est encore eux qui vous poursuivent et vous traquent pour payer l’impôt. La plupart de vous vienne du secteur informel et c’est chez vous que les financiers viennent payer le riz, l’huile, les véhicules, motos, vélo pour leurs enfants, les matériaux pour construire leurs maisons. Bref tout l’argent qu’il gagne une partie va chez vous commerçants, une autre partie reste à la banque, l’Etat prend aussi une partie comme l’IUTS, les taxes de résidence et j’en passe. A la fin, il n’a plus rien, pas d’épargne. C’est ça on appelle la redistribution du revenu. Vous gagnez votre revenu à travers les salariés en général et les financiers en particulier. Posez vous une question. Pourquoi quand on augmente les salaires, vous augmentez aussi les prix des produits. Vous préférez donc que l’Etat mette à plat les salaires et les réduise ? Vous préférez qu’on supprime leurs avantages comme FC ? Comment, ils pourront acheter chez Vous ? Au contraire, vous devrez soutenir les financiers pour que les problèmes soient reglés. Vous devrez demander à l’Etat d’augmenter les salaires et donner le FC à tous les fonctionnaires et cela vous permettra d’augmenter vos revenus. C’est comme ça, il faut regarder la situation. Si le salaire est bas vos revenus seront petits. D’après un joueur ghanéen :"petit argent, petit ballon".
    Il y a eu des négociations, le Médiateur du Faso a appelé les deux parties pour aller à un protocole d’accord. Le syndicat est parti, mais les ministres ne sont pas partis, est ce que vous les avez demandé pourquoi les ministres ne sont pas partis ? Le syndicat a accepté de suspendre le sit-in pour 5 jours, au contraire vous devriez saluez cette décision ? Pourquoi organiser une marche alors qu’ on va en négociations ?
    Il appartient aux leaders de cette coalition d’être responsables, arrêter de compliquer la situation que le Président veut régler dans la paix. Nous sommes tous frères d’un même pays. Recherchons la cohésion nationale. Demarquez vous des manipulations. Ce qui est sûr après la marche, j’irai son voisin boutiquier, payer mon huile, mon riz, mon lait, et tout ce que je peux avoir chez lui.
    Les financiers ont suspendu le sit-in, il faut mieux les écouter et aller à la résolution du problème. C’est mon point de vue.
    Voici ce que le syndicat demande au gouvernement :
    1. le respect des engagements des autorités par la reconduction du check off au MINEFID unilatéralement suspendu ;
    2. la restauration de la dotation du carburant de fonctionnement aux agents, supprimée par Arrêté n°2017-541/MINEFID/CAB du 26 décembre 2017 ;
    3. la mise en œuvre intégrale de tous les accords conclus entre nos différentes organisations et le Gouvernement ;
    4. le relogement des travailleurs du MINEFID dans le bâtiment R+4 du MINEFID ;
    5. l’arrêt des réformes entreprises au sein du MINEFID sans l’adhésion des travailleurs ;
    6. la résiliation des contrats de vérification des importations avec les sociétés privées ;
    7. l’adoption de statuts sécurisants pour le personnel du MINEFID.

  • Le 10 juin 2018 à 00:26, par Le bon analyste En réponse à : Grèves au ministère des Finances : Une Coalition de commerçants en marche de protestation ce lundi 11 juin à Ouagadougou

    Quelqu’un disait ceci : Le vrai commerçant lutterait plutôt pour que le pouvoir d’achat de son client ne chutte pas. Moi j’arrive pas à comprendre leur logique. Il me semble que le fond commun n’est pas terrorisé. Il est bien dépensé auprès de vous commerçants.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique